dimanche 11 mars 2007

Dimanche de transition

Aujourd'hui, il fait un dimanche superbe. Un grand et beau soleil. Un léger vent frais, mais rien de bien méchant, par rapport à la tempete nébulaire de hier. Et la maison en travaux reste tranquille ce weekend. L'acide sur les carreaux qui plaisent tant à mon amie des Bons Enfants est passé. Demain viendra le carreleur. Ce weekend, je profiterai peut être pour monter la cave à vin, ou plutot la déplacer. Et la semaine d'aprés, l'isolation se fera (mon coté écologiste - économie d'énergie). Et aprés, déménagement. Long mois de Mars en perspective, avec une excitation réelle, celle d'une nouvelle vie en préparation.

Avant de me préparer à cette nouvelle vie, je passe un dimanche à la maison. Serge Lama est en train de chanter "Titanic" sur Winamp, et nous avons vu la fin de la première saison de 24 Heures. Fin qui met mal à l'aise, et qui laisse s'échapper non pas un "soupir", mais un "wouaouh". Soupir, il pourrait en être question en cette journée où je ne parviens pas à mettre un pied dehors (je voulais courir, au moins acheter le journal ce matin et marcher un peu, mais non, mal à la tête et petit coup de froid). Soupir, il pourrait en être question, mais non. Parce que y a quelqu'un qui me veut vraiment beaucoup de bien qui m'a dit "nan". Et donc "nan".

Ennuyeux car tous ces mots qui n'ont ni queues ni têtes sont dans le libellé "soupirs du faucon". Et j'ai rien d'autre. Donc je le mets dans ce libellé, mais aujourd'hui, aucun soupir. Fatigue simple, mais bonne fatigue. Bonne flemme de la personne qui a eu une grosse mais belle semaine. Semaine qui prépare donc une "nouvelle vie".

Cette nouvelle vie sera encore plus forte ce soir à la télévision. Jacques Chirac va parler, je l'écouterai. Avec interet. Peut être aussi avec émotion, car on ne tire pas un trait sur 12 ans comme ça. Jacques Chirac, j'étais deux maisons plus bas que celle où je vais habiter à Roquemaure le 7 Mai 1995'. Et malgré mes 17 ans et quelques de l'époque, et cete frustration de mon non vote, j'étais vraiment heureux. Et aprés... ? une dissolution, une épreuve quinquenalle, un 2002 avec ce "tout-ça-pour-ça", référendum, reniement, aucune ligne directrice, gestion de la France au coup par coup, à la petite semaine. Et finalement 12 de gaché, et un sentiment mélangé. Chirac, je l'aime, et je le déteste à la fois. Chirac aura accompagné mes 20 ans. Mes études à Lyon, un début de carrière à Marseille, mes histoires d'amour géniales ou tchernobilyenne de cette époque. 12 ans. Et ce soir, on devrait, sauf immense surprise, tourner une page.

Aprés, on pourra refaire comme dans "On Refait le Monde". Le meilleurs souvenirs de Chirac, et le pire. Peut être que pour moi, le pire, ce sera que Chirac n'aura pas été gaulliste, sauf pour sa posture irakienne (mon meilleur souvenir ?) et son entre deux tours de 2002. Mais sinon, il n'aura pas été ce grand président qu'on aurait pu espérer. L'histoire jugera mieux que moi qui ne suit qu'un bien piètre observateur.

Mais ce soir même, je n'ai pas envie de juger plus que ça. Je boierai mon décaféiné du soir avant Lyon - Marseille, je serai dans ce fauteuil qui m'a suivi de Marseille à Sérignan et qui m'accompagnera à Roquemaure. En robe de chambre et pantoufle bien sur. Et j'écouterai Chirac. Peut être je me prendrai la tête d'une main, dodelinant et soupirant "mais qu'il est con...". Sans doute même. Et aprés, on verra.

On continuera à suivre la campagne électorale. On en parlait hier soir à table, avec une ancienne conseillere régionale UMP, une figure politique locale, une adjointe de mairie gaulliste... Si par endroit, tout le repas se finissent en chanson, nous on parle politique. Marrant de voir chez des gaullistes profonds combien Bayrou séduit. Marrant aussi de voir combien certains restent légalistes : "on n'aime pas Sarkozy, mais c'est le candidat de mon camps, donc on le suit".

Et moi là dedans ? Je n'ai vraiment pas envie de m'engager pour personne, et mon vote sera pas le choix du meilleurs, mais sans doute du "moins pire" pour moi. En tous cas, je ne suis plus adhérent dans un parti politique depuis 6 ans. Avec mon changement de boulot, l'achat de ma maison, et le mois d'Octobre 2002, c'est une des meilleures choses que j'ai faites. Je me sens libre, je n'ai de compte en rendre à personne. Je voterai pour qui je veux, en homme libre, ce que je suis toujours. Sans étiquette : je n'aime pas les étiquettes, ça colle et ça pegue. Je ne voterai probablement pas à gauche. Mais même, je ne sais pas...

En tous cas, quand je parlais plus haut de "nouvelle vie", tout sera nouveau. Ca change. Même dans ce petit texte de dimanche, j'ai changé combien de fois de sujet ? J'ai fait finalement un bel hommage à l'action de Chirac durant 12 ans. Changement perpetuel. Comme ma vie qui change. Une fois de plus. Mais moins que celle de notre Président qui devrait s'en aller ce soir. Beaucoup moins.

2 commentaires:

  1. Papa Chirac a parlé. Il a tenté de défendre un improbable bilan, de mentir, ou de se mentir, une derniere fois pour faire semblant que tout va bien, que tout est sous controle.

    Il a été bien moins bon que ne l'avait été son prédecesseur, il est vrai homme de lettres, mais qui avait simplement conclu ses voeux 1994 par ces simples mots, "Je crois aux forces de l'esprit et je ne vous quitterai pas.", avant de faire, dans un tour de l'Europe, et de la France rurale, une "tournée d'au revoir"...

    Bien entendu, Chirac fait mieux que VGE, mais ce n'était pas difficile.

    Et toi, tu les as trouvés comment, ses adieux ?

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  2. Franchement Bruno ? Bof... Emouvant quand même (je ne suis pas resté de marbre parce que là mes 20 ans s'en vont avec lui, donc normal d'être un peu ému). Mais politiquement, assez moyen.

    C'est vrai que Mitterand avait fait plus grandiose. Là, c'était... C'était à l'image du bonhomme. Simple et un peu cucu la praline, beaucoup d'amour et beaucoup de mots : facile de dire que l'on aime, encore faut il le prouver. La différence entre les mots et les actes, une des leçons que j'ai apprise sous CHirac, grace à ma mumuse des bons enfants.

    Enfin, y avait pas de quoi se coucher tard avec cette allocution... Voilà mon sentiment à froid. A chaud, c'était peut etre différent.

    Bonne journée

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