mardi 4 septembre 2007

Un simple mot - soupir - du bureau

Ne pas trop parler de soi, rester humble, c’est une des 7 vertus du bloggueur développée par le blog américain HeadRush. L’excellent blog d’Eric Mainville s’en faisait l’écho la semaine dernière. Pour le citer : « Sauf si vous êtes quelqu’un de célèbre (exemple : Giscard), les gens ne vous lisent pas à cause de vous, mais à cause des infos que vous pouvez leur apporter. Donc, évitez de parler de vous ! ». Il a terriblement raison.

Il a terriblement raison mais des fois, les sujets manquent. Une des autres vertus du bloggueur est d’écrire uniquement quand on a quelque chose à dire. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Mais j’ai envie de soupirer.
Un gros soupir. Un coup de barre quelques jours après ma rentrée professionnel, suite à ces courtes vacances. Un soupir qui ne concerne personne, qui n’intéresse (et n’a à intéresser) personne. Un soupir qui ne me soulage même pas, y a des psychologues, éventuellement des amis, pour ça. Mais un soupir que j’ai envie de lâcher sur mon blog. Quitte à me mettre en porte à faux avec les vertus du bloggueur… Ce qui, au demeurant, n’est pas dramatique…

Je ne saurai pas identifier le pourquoi de mon soupir. Depuis un moment, je me plais presque à soupirer devant cette « triste fin d’été ». Mon blog, tel la vallée du Rhône balayée par le Mistral, reçoit mes soupirs les uns après les autres. Parce que des hommes d’Etat dont je suis proche ou des footballeurs nous quittent. Parce qu’une loi fiscale du gouvernement me lèse le jour où je reçois le troisième tiers. Parce que notre ami Guy Birenbaum a eu un soupir plus sérieux que le mien, qui s'est conclue par la fermeture de son blog, un lieu qui restera dans mon petit coeur de pierre... Parce que mon vélo et hier soir mon skimmer de piscine me pètent dans les doigts. Parce que Marseille est aussi triste que mon visage en ce moment. Parce que des ami(e)s qui soupirent ou me font soupirer. Parce qu’ils ne sont pas là, plus là, trop là. Parce que c'est moi ne suit pas là, pas assez là. Parce que je ne suis pas capable de m’exprimer comme je le devrais. Parce que j’ai froid et que, depuis trois jours, j’ai sérieusement mal à la tête.

Et après ? Après tout va bien chez moi, et je suis conscient d’être un privilégié. Pour la première fois depuis que je suis ingénieur diplômé et cadre d’entreprise, ma rentrée se passe à merveille. Aucun rat mort dans les tiroirs, laissés par des « collègues de bureau » aux dent acérées. Aucune mauvaise nouvelle personnelle, responsable hiérarchique ou client, qui vient me faire perdre en quelques minutes et phrases mal choisies le bienfait de deux semaines de repos. Tout va bien donc.

Et pourtant, des « collègues d’Internet » me le font remarquer. Même sur mon blog, ou même par mes mails, mon énervement se voit. Mes mails semblent être aussi précis qu’une passe de Nasri en ce moment, toujours à coté, à contre-emploi, contre le sens du jeu. Mes amis locaux voient bien que je démarre un peu plus vite que d’habitude. Et celle qui me supporte tous les jours le constate également, parfois à ses dépens. Une paire de baffe suivie d’une salve de météores dans le cul ? Sans doute est ce qu’il me faudrait…

Voilà donc mon état d’esprit, étalé sur mon blog comme la marchandise d’un vendeur de légume au marché dominical de Laudun. La musique qui accompagne ce message, le délicieux « déluge du Deucalion », tiré du 4eme film des Chevaliers du Zodiaque « Abel » (le plus beau), je l’écoute en boucle. SaintSeiya n’est peut être pas ce qui me va le mieux quand mon moral vagabonde vers des travées obscures… Pourtant, c’est également un des spectres d’Hadès dessinée par la merveilleuse Pallas que j’ai mis en début de post. Je parlerai peut être un jour de ce drôle de rêve génant où Hades me proposait la possibilité d’assouvir une vengeance en devenant un de ces spectres… Et moi d’accepter dans ce rêve de toucher ce surplis, l’étoile céleste du désespoir… Non, celui là n’est que Rune, le Ballrog. Mais il est si bien dessiné…

Finalement, aller faire du vélo dans les forêt de Tavel ou du Forez (photo), ce serait finalement ce qu’il m’irait le mieux. Ballade en nature. J’attendrai pour ça que le mistral glacial se calme, et que mon crâne cesse de me rejouer ces vilains tours qui m’ont tant handicapé y à deux ans.
Et promis, j’essaierai de respecter la deuxième vertu du bloggueur. Mais là, envie de soupirer, un peu…

PS : Dans ma liste de lien, j’ai enlevé le blog de mon collègue Column. Mais il a remplacé ce dernier par une page remarquable de sensibilité. En tous cas, beaucoup d’émotion en lisant ses lignes, ses pages, ses textes. Un modèle, j’aimerais savoir un jour écrire comme ça. Exprimer mes sentiments de la même manière, avec la même plume (ou plutôt le même clavier). J’adore ce blog. Fragile, certes, délicat sûrement, mais talentueux surtout. Sans aucun doute.

9 commentaires:

  1. J'aurai émis un soupir à ta place parce que Ribery est parti ailleurs décliner sa belle façon de jouer au foot. Nasry ? un orphelin du ballon rond qui j'espére se reprendra et deviendra ce minot que tout marseille aime bien.

    Bonne rentrée et point de nostalgie mélancolique...

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  2. Tiens Dima, une connaissance :)

    Foot ? Immense soupir... Nasri, le pauvre, pas dans le coup du tout. Même quand même Cana est absent contre Nice, même quand Rodriguez fait des erreurs de défense grosse comme le ventre de Boubou (le monstre rose de DragonBall, culture mon amie...), rien ne peut aller.

    Merci de ta visite. Sympa :)

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  3. Yop,

    Que nenni, en te lisant, j'ai l'impression d'être normal (à moins que ça ne soit toi qui soit d'un coup complètement anormal :o)) vu que je retrouve chez moi les mêmes humeurs...

    Et puis, autre point commun, ma femme est du Forez... amusant.

    Très bonne initiative le vélo (bon avec le mistral c'est moyen).

    Bon courage!

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  4. Une Madame Pecky Forézienne ? Je compatis, bon courage ^___^
    (si elle fait aussi bien la ratatouille chair à saucisse que la mienne, hi hi hi :-) ).

    Toujours mal à la tête sinon, et le vent n'a jamais été aussi fort. Migraineux... Tiens, je me verrais bien président moi aussi ^___^ (pas taper, plaisanterie, soupir)

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  5. Si ça peut te rassurer, je suis sûre que si on mettait nos soupirs en commun, le mistral pourrait aller se recoucher... ^^;;

    Et puis, hein, de temps à autres, se recentrer sur soi, ça ne fait jamais de mal. On a bien le droit de faire not' caliméro!

    Bon courage pour cette reprise, moi je retourne à mon nulle part...

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  6. Comme dit Pecky, on a presque l'impression d'être normal en lisant ton dernier billet. Ca va finir par tourner à la thérapie de groupe dont nous avons tous certainement un peu besoin quelque part... lol ! J'espère que le vélo t'aura fait du bien et que cette ballade en nature t'aura permis de te ressourcer un peu ;)

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  7. les conseils donnés aux blogueurs on s'en moque voyons. Sauf si on a la prétention, et l'illusion, de vouloir être un influenceur. Une foule de blogs, et pas seulement ceux des vieilles dames, ceux des écrivains par exemple, et même ceux des hommes politiques, avec plus ou moins de sincérité, sont le reflet des états du "moi".
    Moi je l'aime bien comme ça ton blog. Et si u as le blues c'est que tu es comme une majorité d'entre nous en ce mment (mais ton coeur, quel que soit sa taille, n"est pas "de pierre").
    Pour gb il glissait dans l'anecdotique, il nous reviendra peut-être plus incisif et moins engluée dans le petit monde médiatique (et puis son statut de chercheur d'emploi au sens large joue peut-être un rôle.
    Bon et pour ce sacré foutu mistral il devrait baisser un chouya dit-on. Il joue peut être aussi.

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  8. et zut pour l'orthographe, je révolutionnerai au moins cela

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  9. Salut

    Le pays du Mistral n'est pas le meilleur endroit pour un migraineux, non?

    Et puis arrête de soupirer, tu accélères le vent, les nimois, les aixois et les autres vont être encore plus décoiffés ;0)

    Pfff !

    Arf!

    Zgur

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