mercredi 25 février 2009

Ca ne finira jamais... Quelques comportements politiques qui me font soupirer...

Certaines choses ne finiront jamais...

Par exemple, Ségolène Royal sera toujours Ségolène Royal. Aucune honte ni scrupule. En Guadeloupe, aujourd'hui, elle clame sa fierté "les négociations ont repris depuis que je suis arrivé sur l'ile". Elle ne dit pas "grâce à elle". Lisons le entre les lignes. Est ce le même humour qui la fait se rendre inspiratrice de la campagne d'Obama ?
Ne douter de rien. Rendre le mandat de Martine Aubry invivable en accaparant la lumière sur sa personne, pourquoi pas. Aujourd'hui, on lit partout que ça y est, les socialistes sont rassemblés. Pourquoi pas...
Pendant ce temps, une ne change pas. Ne douter de rien. Récupération politique politicienne, déclaration sur tout et rien, quitte à se déjuger ou à se contredire. Parlez de moi en bien ou en mal, mais parlez de moi. On y est en plein dedans.

Ca ne finira jamais non plus, les nominations du Prince. Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy place ci et là tous ses amis et proches. Dernier en date, l'inconnu le plus célèbre du moment François Pérol nommé à la tête de la nouvelle banque fusionné. L'opposition se déchaine. L'inénarrable Lefebvre aussi. Il répond à son frère siamois Benoit Hamon. Et une polémique qui nait, se déchaine aussi fort que le mistral aujourd'hui. Ca amuse, ça occupe.
Evidemment que c'est scandaleux. Même si sur ce coup là, la compétence de l'homme ne peut être nullement remise en cause, ces nominations "du Prince" sont insupportables. Mais y a un mais...

J'avais lu, et entendu, ces dernières semaines, des réactions à gauche qui m'ont... Affligé n'est même pas le bon terme. En réaction donc : "vivement qu'on revienne au pouvoir pour placer qui on veut". Puisque de toutes manières Sarkozy le fait aujourd'hui, on le refera demain, comme l'a fait hier Mitterrand, Chirac, Jospin. Ah ?
C'est comme le cumul des mandats : Voynet et Montebourg sont contre (sans s) et le clament haut et fort. Sauf qu'à la première occasion, on laisse tomber VIeme République et autres beaux principes. On cumule conseil général et palais Bourbon d'un coté, mairie et Sénat de l'autre (avec en prime le parachutage, miam miam). Et la raison de ce reniement spectaculaire, qui ne semble pas forcément émouvoir les supporters de ces deux talentueux personnages ? "Ben tout le monde fait ça, donc nous aussi". Pan sur le bec, ben oui c'est con.
Ca risque donc de ne pas finir tout de suite...

Je ne parle pas des parachutages. On lit ici et là que le provencal Rhône Alpin de la Somme Vincent Peillon risque d'être tête de liste de la liste socialiste dans la grande Région Sud-Est aux européennes... Sans faire un commentaire désagréable sur ce scrutin scandaleusement modifié sous Chirac - Raffarin (qui fait qu'on ne parle plus d'Europe dans ce scrutin imbitable et politisé de la plus laide des manières), suprise (assez contenue à vrai dire, on attend où va atterir Benoit Hamon) devant ce genre de parachutage. Et là encore, droite et gauche (même centre) font largement jeu égal.
Enfin, il faut bien un poste pour le brave soldat Peillon (garçon tout de même très talentueux).
Enfin, le parachutage, là non plus, cela ne semble émouvoir personne. Lang et Guigou se font élire sans problème dans les législatives "loin de chez eux" qui leur permet de fuir Blois et Avignon qui ne les voulaient plus. Il faut bien continuer à exister. Bon, Lyon a renvoyé Perben et Millon dans leurs départements respectifs. Heureusement que les lyonnais...

Ca ne finira jamais hurle le chanteur. On peut quand même soupirer ?

13 commentaires:

  1. Message de service : enlève le s à "contres" et supprime ce commentaire.

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  2. Belle et bonne gueulante comme on les aime. Courage !

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  3. Nicolas : je suis affligeant. Merci

    Rubin : merci aussi :)

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  4. Difficile de ne pas être d'accord avec toi !

    @ +

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  5. J'ai quand même du mal à m'enlever de la tête que nous sommes tous ensemble responsables de tout ça.

    Les partis parachutent les hommes politiques dont personne ne veut dans les endroits où ils ont le plus de chances d'être élus, et, en face d'eux, se trouvent des jeunes encore pleins de bonnes intentions, ou tout simplement des homme politiques locaux moins sujets aux ambitions de parti.

    Et les français, très dociles, votent toujours pour les mêmes.
    Parce que quelqu'un qui se sent "de gauche" préfèrera toujours voter pour un pourri pourvu qu'il ait la bonne étiquette, et ne se salira jamais les doigts à voter pour une personne qui lui paraît honnête, mais qui est du bord opposé.

    Finalement il n'y a qu'au niveau très local, où les querelles partisanes s'efface parce qu'il n'y a rien à prendre pour les grandes formations, qu'on fait de la vraie politique.
    Dans le petit village où habitent mes parents (et où je vote), personne n'est estampillé par un parti. Du coup, on vote pour des hommes, pour leur programme, pas pour leur couleur politique.

    Si je devais pousser un coup de gueule je le pousserais contre nous tous citoyens. La démocratie n'appartient pas aux partis politiques ; elle est à nous tous.

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  6. Eric : merci. Ca va au delà de l'appartenance partisane ce ras le bol de certains comportements...

    Paul, nous en sommes responsables. Tous. Ce qui n'empeche pas d'en être triste et en colère. Après ce que l'on a fait (ou pas).

    Le coup de gueule que je fais nous inclue largement, nous citoyen qui élisons une Guigou qui a dit merde à Avignon, une Lang (qui a dit de même à Blois), ou un Montebourg après qu'il n'ait cessé de clamer que jamais il ne fallait cumuler.

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  7. Les parachutages existent depuis déjà longtemps. Je le regrette avec toi.
    Il y a quelque temps au Havre le PS avait essayé d'envoyer une pointure pour battre Antoine Rufenacht et y avait finalement renoncé.

    C'est très énervant ce genre de méthode.

    Ce qui serait intéressant c'est de voir comment on pourrait échapper à ce genre de démarche.

    J'ai longtemps voté par élimination et non pour quelqu'un, je crois que je n'ai pas fini.

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  8. Montbourg une des rares fois où j'ai été presque fan (mais il y a près de deux ans que plus du tout).
    Peillon je tire le nez. Une seule chose me fait sourire le raliement plus ou moins habilement maquillé des Dray,Valls et maintenant lui (bon ils vont pouvoir s'occuper d'autre chose que de démolir le PS) avec tout de même l'envie de places et les investitures.
    La dame commence à se sentir en apeenteur.
    Bon je renonce à mon spectacle et vais faire la sieste.
    Ceci dit : pas les hommes, jamais, seulement les idées

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  9. Restons optimistes alors, on peut toujours défaire ce que l'on a fait.
    Optimistes, mais sans concessions, et sans illusions !

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  10. (d'ailleurs parenthèse dans mon premier commentaire j'ai omis d'écrire "ou de droite" après "de gauche". Ça arrive lorsqu'on écrit tout d'une traite sans prévoir. Loin de moi en tout cas l'idée de n'attribuer des comportements docilement partisans qu'aux personnes plutôt de gauche !)

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  11. Fleche, Brige, Paul, touché par vos commentaires, vraiment.

    Rubin, merci du lien.

    Et à tous : ben c'est à nous de faire cesser ce genre de dérive.

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  12. Toutes ces observations sont justes. Je trouve que l'une des réformes les plus urgentes à apporter au système politique est l'interdiction du cumul des mandats, sans exception. Le personnel politique français est fou: il constate régulièrement la montée en puissance du rejet des hiérarchies, du dégoût inspiré par le carriérisme politique, et il refuse néanmoins de s'amender!

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  13. Analyse très pertinente des comportements en politique. Comme toujours !

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