Un sondage dans le Figaro de ce matin me fait quelque peu frémir. 48 % des militants socialistes seraient favorables à une alliance électorale avec le NPA d'Olivier Besancenot. Conclusion un peu brutale d'un sondage qui mériterait, néanmoins, d'être plus amplement étudié...
Pour moi, l'extrême gauche n'a rien de plus honorable, ou de moins dangereux, que l'extrême droite. Donc ce sondage me fait assez peur.
Lorsque la droite républicaine a voulu légitimer l'existence du FN (élection régionale de 1998 notamment), cela s'est retourné contre elle. Certains diront que la gauche républicaine a tiré largement profit de cet état de fait. Je préfèrerai toujours que ça soit une formation républicaine qui sorte gagnante, plutôt que des extrêmes, ou des partis légitimant les extrêmes.
D'autres diront "oui, mais Sarkozy a gobé les voix du FN, donc...". Donc quoi ? Je suis pour ma part heureux que le Front National soit faible, et que la droite "républicaine majoritaire" (même si je suis en désaccord avec elle sur bien des points) ait permis de le faire baisser dans les urnes.
Certains en sont tristes, mais pour des considérations plus électoralistes que réellement républicaines.
Que la gauche républicaine fasse la même chose qu'a fait l'UMP avec le FN. Prendre à son compte des thèmes forts à l'électorat d'extrême gauche. Nicolas Sarkozy a fait sien les thèmes de la sécurité et de l'immigration. Certains en sont choqués, moi pas, même si je n'adhère pas forcément aux solutions qu'il propose.
Que le Parti Socialiste fasse de même. Qu'il prenne vraiment à son compte les problématiques défendus par le NPA. Qu'il donne ses solutions, d'une manière plus audible qu'aujourd'hui.
Je n'ai aucun conseil à donner au PS. Mais s'il légitime cette extrême gauche qui, pour moi, n'est ni républicaine ni démocratique, la droite sarkozyste actuellement en place gardera le pouvoir pendant longtemps, très longtemps...
Pour moi, l'extrême gauche n'a rien de plus honorable, ou de moins dangereux, que l'extrême droite. Donc ce sondage me fait assez peur.
Lorsque la droite républicaine a voulu légitimer l'existence du FN (élection régionale de 1998 notamment), cela s'est retourné contre elle. Certains diront que la gauche républicaine a tiré largement profit de cet état de fait. Je préfèrerai toujours que ça soit une formation républicaine qui sorte gagnante, plutôt que des extrêmes, ou des partis légitimant les extrêmes.
D'autres diront "oui, mais Sarkozy a gobé les voix du FN, donc...". Donc quoi ? Je suis pour ma part heureux que le Front National soit faible, et que la droite "républicaine majoritaire" (même si je suis en désaccord avec elle sur bien des points) ait permis de le faire baisser dans les urnes.
Certains en sont tristes, mais pour des considérations plus électoralistes que réellement républicaines.
Que la gauche républicaine fasse la même chose qu'a fait l'UMP avec le FN. Prendre à son compte des thèmes forts à l'électorat d'extrême gauche. Nicolas Sarkozy a fait sien les thèmes de la sécurité et de l'immigration. Certains en sont choqués, moi pas, même si je n'adhère pas forcément aux solutions qu'il propose.
Que le Parti Socialiste fasse de même. Qu'il prenne vraiment à son compte les problématiques défendus par le NPA. Qu'il donne ses solutions, d'une manière plus audible qu'aujourd'hui.
Je n'ai aucun conseil à donner au PS. Mais s'il légitime cette extrême gauche qui, pour moi, n'est ni républicaine ni démocratique, la droite sarkozyste actuellement en place gardera le pouvoir pendant longtemps, très longtemps...
Je ne suis pas sur que cela soit ce que je souhaite...
Ces 48% ont surtout assez peu de mémoire. Ces quand le Parti Socialiste a représenté une grande force qu'ils ont gagné.
RépondreSupprimerAuparavant, la puissance d'un de leur alliés les a fait perdre en 1974 et 1978.
Bravo quand même à Nîmes qui a battu la Berrichonne hier...
RépondreSupprimerJe suis fatigué de voir ces comparaisons entre l'extrême droite et l'extrême gauche. L'extrême a comme thème de campagne la haine de l'autre alors que l'extrême gauche à comme thème le partage du pognon.
RépondreSupprimerLe PS n'a pas d'autre choix que de trouver un terrain d'entente avec sa gauche, c'est comme ça qu'il a gagné en 1981, voire en 1997. Pour trouver ce terrain d'entente, il doit naturellement prendre une partie des thèmes de ses extrêmes.
Prôner l'alliance me parait honorable plutôt que la démarche de Nicolas Sarkozy de piquer les électeurs en faisant semblant de ne pas le faire...
Nicolas, tu as raison, ce n'est pas la même chose.
RépondreSupprimerLe but de l'Extrème gauche n'est pas de gouverner, la critique étant plus facile que la pratique du pouvoir.
D'ailleurs, ils n'ont de cesse de le dire, ils ne veulent pas d'alliance avec le PS...
A quoi bon prôner une alliance dont on sait qu'elle est de toute façon impossible...
A mon avis, c'est plutôt au PS de travailler sur le terrain des idées, d'avoir un candidat crédible pour les porter et d'éviter les déperditions de voix dans un vote stérile vers Besancenot...
Olivier,
RépondreSupprimerOui. Mais prôner une alliance revient à accepter les idées. Qu'elle soit impossible est un autre problème !
Nicolas,
RépondreSupprimerPrôner une alliance impossible relève du fantasme et ne rapproche pas le PS de la victoire
C'est vrai que l'alliance avec le Modem...
RépondreSupprimerNicolas : je suis rassuré de voir que tous les deux, on n'est pas d'accord sur tout ^__^
RépondreSupprimerEntre extrême droite et gauche, pour moi tous deux pronent une haine de l'autre. Même si l'extrême gauche fait passer ça pour quelque chose de plus positif, de plus "humaniste". Mais la démarche, pour moi, est la même.
Et j'aurais même tendance à trouver cette de l'extrême gauche plus dangereuse, car plus insidieuse.
Pour autant, j'admets totalement ta position Nicolas.
Sur Nicolas Sarkozy, je ne suis pas tellement d'accord avec toi non plus. Je préfère voir un UMP fort, que l'on peut combattre par ailleurs, qu'un UMP moyen et un FN qui remonte.
De la même manière, je ne suis pas rassuré de voir le PS s'effondrer et Besancenot avec de bons niveaux... Ce qui n'est meme pas le cas d'ailleurs, aux européennes ils n'ont pas très bien marché.
Par contre tu as raison : il faut que le PS rassemble à gauche. Je n'ai jamais considéré le PCF comme "extrémiste" au sens krivinien ou laguilliste du terme. Et je ne considère pas Mélanchon, issu du PS, comme extrême gauche au même titre que NPA ou LO.
Il faut en effet que le PS, à mon avis, rassemble sur ce coté là.
Non, extrême droite et extrême gauche, je suis d'accord avec vous, ce n'est pas la même chose. Mais même si le danger n'est pas le même, pour moi ils sont tous deux dangereux.
Et je crois qu'avec le Verts, le PC, l'aile gauche du Modem éventuellement, le PS a d'autres alliés plus républicains.
En tous cas, vous lancez une belle discussion interressante Olivier et Nicolas. Je vous lis avec intêret :)
Bon weekend à tous
Salut,
RépondreSupprimerJe ne suis pas d'accord quand tu dis que les extrêmes prônent la haine de l'autre. C'est un peu rapide et simplificateur. Autant à l'extrême gauche que droite, ils ont de véritables programmes, construits sur des idéologies puissantes, le socialisme et le nationalisme.
Pour les vaincre, n'est-il pas plus efficace de montrer que leurs solutions sont irréalistes ? Ce n'est pas bien difficile, et l'histoire nous donne de nombreux exemples de l'échec de ces idéologies.
Les juger sur un point de vue moral ne les affaiblit pas. La preuve : Le Pen, ultra-diabolisé, est arrivé au second tour en éliminant Jospin... C'est vrai qu'ils sont vraiment exécrables, méprisables, car ils exploitent la souffrance des gens, ils essaient de leur faire peur. Mais je pense qu'il est bien plus utile de dire aux gens "ce que dit Le Pen ou Besancenot est faux", et de le prouver, que de dire qu'ils sont le mal, et que voter pour eux c'est mal.
Sinon, d'accord avec toi pour que les partis majoritaires essaient "d'absorber" l'électorat extrême. C'est une bonne chose, même si ça rigidifie un peu leurs positions, ça évite les drames comme celui du 21 avril 2002 (où c'est l'extrême gauche autant que Le Pen qui a vaincu le PS).
Je suis tout pour. Le Parti Socialiste doit simplement revenir aux racines du socialisme
RépondreSupprimerhttp://ysengrimus.wordpress.com/2008/05/06/le-socialisme-n%E2%80%99est-pas-un-programme-politique-mais-une-tendance-sociale/
Des rendez-vous l’attendent encore, s’il le fait. Besancenot serait un atout majeur en ce sens.
Paul Laurendeau
Paul de Marseille : je dis simplement ce que je ressens Paul, et pas de soucis de ne pas être d'accord avec moi dans ce sens.
RépondreSupprimerQuand je dis "ils pronent la haine" c'est vrai que c'est con. Ce que je pense, plutôt, c'est que leur discours ammène leurs supporters les plus dogmatiques à avoir des comportements haineux, et pour ma part peu républicain.
Par contre, je suis totalement de ton avis sur l'analyse de l'aprés 21 Avril 2001. Je ne diaboliserai jamais celui qui vote extreme. Aussi parce que ça démontre par l'absurde que les partis majoritaires ne sont pas à la hauteur.
Et je préfère que ceux qui ont voté Le Pen en 2001 votent Sarkozy en 2007. Certains auraient aimé qu'ils votent Ségolène Royal peut être (je pense que là, ils n'auraient pas crié au scandale)
Bon weekend copain de ouèbe
Paul 2 : je ne sais pas si, pour le PS, aller vers l'extrême non républicain est retourné au "racine du socialisme".
Comme je pense que Besancenot est du même accabit que Le Pen, et que je crois que Le Pen n'est un atout pour personne, je ne peux pas être en accord avec votre dernière phrase.
Mais après c'est comme tout. Il y a des opinions contraires. J'exprime simplement la mienne :)
Bon weekend à tous
Nicolas,
RépondreSupprimerC'est avant tout une histoire de crédibilité.
En 2007, des électeurs traditionnels de Besancenot ont voté dès le 1er tour pour Bayrou, qui était présenté comme le seul qui pouvait battre Sarko.
Il n'y aura aucune alliance, ni avec Besancenot, ni avec Bayrou en 2012, puisqu'il seront candidats tous les 2, l'un pour se compter, l'autre parce qu'il peut gagner...
En revanche, si le PS a un candidat crédible et un projet crédible, il y aura un rassemblement des électeurs, quel que soit leur vote du premier tour.
Encore une fois, envisager des alliances comme une simple opération arithmétique, c'est essayer de marier la carpe et le lapin et ça mène droit dans le mur.
Prétendre que l'extrême-gauche, ce sont les gentils, et l'extrême-droite, de vilains haineux, c'est se vautrer avec délice dans le bisounoursisme de combat.
RépondreSupprimerJe vous encourage à constater par vous-même qu'il n'y a pas l'épaisseur d'un papier à cigarette entre les veaux nazis et les bovins NPA : http://comite-de-sevice-public.blogspot.com/2009/08/le-goudron-et-les-plumes.html
CSP bis : moui ^____^ (à visiter plus souvent, ton blog ^^)
RépondreSupprimerBonne semaine
Bien content d'être parmi les 52% autres pourcents.
RépondreSupprimerA quand une gauche crédible face à l'actuelle majorité...y pourtant matière à réagir et à bien réagir.