dimanche 4 avril 2010

Moments to remember...

Je suis un peu idiot... Quand je n'ai pas le moral (comme c'est franchement le cas en ce moment), j'écoute des musiques et cherche des vidéos qui ont cette faculté à mon plonger encore plus profondément dans ma mélancolie, parfois malsaine.

Dans ma balade aujourd'hui, autour de la chanson très triste mais très belle de Saint Seiya "Sad Brothers", je suis tombé sur cet AMV qui s'appelle simplement "Moments to remember". Un best of de passage poignant de ce dessin animé qui compte tellement pour moi...

J'aurais tellement de choses à dire en regardant cette vidéo. J'imagine que mes amies Galac, Skat, Chibi ou Alaiya, si elles passent par là, apprécieront le clip à sa juste valeur.
Je confesse quand même que mes pensées vont essentiellement à Marseille en écoutant cette chanson. Aussi parce qu'elle sait très bien ce que je ressens... Elle le sait très bien. Et je l'embrasse très fort...

J'aurais beaucoup de choses à dire encore. La perte d'un être cher me donne vraiment envie d'écrire... Mais les mots ne sortent pas encore. Je blogue, ici et sur UneDeux, parce qu'il le faut. Parce que le show et la vie doit continuer. Mais j'ai encore du mal à exprimer ce qui devrait être des colères ou des ras le bol, mais qui me laissent indifférent.
Cette histoire du bouclier fiscal par exemple... Ca devrait me mettre en colère, tant de surdité. Mais même pas... Joyandet peut prendre tous les avions qu'il veut, je n'arrive même pas à me mettre en rogne... Je n'arrive pas.

J'aimerais écrire aussi vers ces endroits où ma voix ne porte plus, n'a plus le droit de porter. En écoutant du Saint Seiya, ces sentiments se veulent, de plus, tellement plus forts et plus présents.
Le mythe d'Orphée et de sa copine dont je n'écrirai pas le nom avait une morale forte... Quand la mort arrive, plus rien n'est possible. Plus de discussions, plus de réconciliation ou pardon possible. Rien, juste le vide. Plus rien quand arrive ce serpent qui mort le mollet de la personne chère...

Je suis idiot, mais je n'ai pas envie, plus envie, de me brouiller avec les gens que j'aime. Parce que quand ils ne sont plus là, ben c'est trop tard... C'est con, c'est idiot, mais... Mais c'est ce que je ressens aujourd'hui, en écoutant cette musique.
J'aimerais recoller des morceaux. J'aimerais vraiment... Je voudrais consolider ceux qui existent. Et aimer ceux que j'aime et qui m'aime. Pendant qu'on est là, vivant. Pendant que tout est possible...

Parce qu'après, c'est trop tard.

16 commentaires:

  1. Puisque tu es sous le signe du souvenir, je vais me permettre de me placer sous celui du renouveau: ce que tu te dis, et as la gentillesse de partager avec nous, n'est rien moins que ton humanité. Impossible de ne pas la connaître et la reconnaître pour qui te lit.
    Je me suis souvent posé cette question que tu frôle de tes ailes: pourquoi ne sommes nous pas plus souvent enclins à faire ce pas vers l'autre, quand bien même nous connaissons le prix exorbitant de ne pas l'avoir fait?
    S'agit-il d'entêtement, de fierté, de fatuité, de faiblesse, de facilité, de médiocrité, de fainéantise? J'ai toujours eu l'impression que pour une fois, ces défauts étaient volontiers mis en avant, comme un masque, cachant une vérité plus sombre encore en prétendant avouer une faiblesse dont on sait qu'elle n'est pas première mais un simple artifice.
    Je crois que l'amour au sens strict de l'affection, est une transcendance. C'est l'oublier qui nous conduit à ces affres. Notre société en manque d'ailleurs pathétiquement. Au point de regretter l'homme providentiel que nous ressortent les commentateurs politiques éclairés de ces jours. Ce n'est pas tant la providence que nous attendons, me semble-t-il, que la transcendance des médiocrités politiques de ce mauvais monde par un être qui s'en déferait. Les grands habiles ne s'y trompent pas en s'imaginant Héros de l'Epoque, comme Villepin qui prétend créer un parti au delà des partis, comme d'autres se rêvent au dessus des courants... les seuls que j'en sache capables sont nos amis ailés, mais leurs aires leurs sont plus chères que les turpitudes des grands royaumes...
    Pour revenir donc à ce qui nous retient si souvent, cette procrastination néfaste, je la crois expression d'un jugement mortifère à notre propre endroit. Une forme de double punition que nous nous infligerions comme nous l'infligeons de ne pas faire le pas. Et là, plus que l'humilité et la contrition, je crois à la joie. C'est ainsi en tout cas que je crois avoir compris ce dont parlaient certains mystiques et religieux, dont les paroles, enfant, me semblaient aimables mais trop éthérées pour ma compréhension simple. Avec l’âge, je crois donc comprendre la force de cette joie, qui nous porte dans son élan et transcende nos états d’âme. C’est une force simple, primaire.
    La joie du partage, d'une simple table, ou d'une promenade. Du temps.
    Alors, bien qu'indéfectiblement adepte de la procrastination quotidienne en tout, je renie cet engagement dès qu'il m'est donné de recevoir un ami, fut-il perdu de vue, d'envoyer un petit email (ou un post, fut-il trop long). Recevez ceux que vous aimez, accueillez ceux à qui vous n'avez pas tout dit, prenez le temps de tendre la main à ces ennemis chers dont la présence est le sel de toute vie et l'absence insupportable.
    Et pour me faire pardonner d’avoir été si long et abscond probablement :
    http://www.journee-mondiale.com/223/25_mars-procrastination_demain_25_mars.htm

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  2. Hé ho ! A ton clavier. Y'a un tas de truc à dénoncer !

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  3. Simple Citoyen, merci (long commentaire, mais joli, touchant...)

    Je ne sais plus quel philosophe des années 80 chantait "aimons nous vivant"... C'est con mais pas si faux que ça.

    Beau commentaire... J'en ferais un billet...

    Nicolas, tu parles du but hors jeu de Drogba cette aprésmidi ?
    (je plaisante, mais... tu parles de quoi ?)

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  4. De rien de précis (je n'ai pas regardé l'actualité aujourd'hui et j'ai deux jours d'absence de lecture de billets à rattraper !).

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  5. Ah, mais on est tous pareils, je crois ! Rien de plus terrible que d'écouter "Prosper youp la boum" quand on a l'âme grise ! On soigne la tristesse par la mélancolie mise en belle forme, c'est normal.

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  6. Didier,

    Si vous voulez remonter le moral du Faucon, ne dites que VOUS trouvez son comportement normal.

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  7. Un petit vin de ton pays, une pincée de soleil, des olives et le regard de ceux qui sont là devraient te redonner le force.

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  8. Nicolas, Didier, Yann, vous êtes gentils.

    Didier a raison, malheureusement, sur ce mal qui est censé soigner le mal, mais qui ne fait peut être que le conforter, en l'embellissant un peu...

    Yann, il fait un temps de merde et d'automne... Donc bon, pour les olives sous le soleil, c'est non.
    Par contre, le regard de ceux qui me sont chers, oui. Je vais manger avec eux ce soir dans une merveilleuse table de Tavel...

    J'ai pas faim, mais pas envie d'être tout seul ce soir ^___^

    Merci à vous, bon weekend

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  9. Mais oui, et c'est bien : (ré)conforter son mal, c'est l'accepter, lui faire une place en soi, l'apprivoiser. Le nier, chercher à le faire taire serait pis que tout, n'importe quel psychanalyste vous le confirmera.

    (Mais qu'est-ce qui me prend, moi, de chanter les louanges de ces escrocs de psy ? Catheriiine !!! T'as mis quoi dans la soupe, au juste ?)

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  10. Je vais rejoindre Didier Goux : quand le moral est en baisse, quand on est dans la peine, les chansons sautillantes ou humoristiques nous tapent sur les nerfs.
    N'en déplaise à Nicolas ; c'est normal.
    Il faut laisser le temps au temps de faire son oeuvre, et d'apaiser la tristesse, mais vivre ces moments tout aussi pleinement que les autres.
    Ces moments sont ta manière à toi Falconhill d'être si humain.
    Et c'est bien.

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  11. Christ est ressuscité.
    L'amour a vaincu la mort.

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  12. Didier, je ne sais pas ce que peuvent dire les diplomés du cerveaux... Mais y a du bon sens dans vos paroles (et de la gentillesse), et ça vaut toutes les séances de psy du monde...

    Fleche, merci. Pour ce message, et pour le reste

    Paques, oui, il parait...

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  13. Je te remercie pour tes pensées. J'espère ne pas te décevoir mais je ne peux pas cliquer pour regarder, malgré plus de 5 ans... C'est du pur évitement, c'est devenu ma grande spécialité.

    Bon j'espère que ce week-end prolongé te fera un peu de bien, et puis tiens, puisque je suis là, même si c'est pas trop le lieu, je te mets un truc qu'un ami avait écrit et qui va dans le sens de ce que tu dis :

    "Il faut voler le temps , il faut vivre intensément ces 84600 secondes qui sont notre lot quotidien, sans en perdre une en vaines querelles, mais dire que l'on s'aime, sans arrière pensée, pour ne pas avoir un jour à dire "si j'avais su" .... "

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  14. Galac, mes pensées vers toi n'allaient pas avec un souhait de te voir cliquer, car je savais que tu n'allais pas le faire. Je ne te le demandais pas.

    Merci pour cette phrase... Il faudra aussi, de celle là, en faire un billet...

    Bon weekend à toi

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  15. mon cher faucon, j'ai envie de te dire ceci : tu trouves que c'est trop con de te brouiller avec les gens que tu aimes parce qu'arrive un moment où c'est trop tard, on ne peut plus faire marche arrière. Tu as raison... Mais il y a autre chose. Le temps passe vite et un jour, très proche, tu te diras que c'était trop con de vivre en te disant toujours que tu n'as pas le moral. Tu auras perdu beaucoup de temps mais tu ne pourras pas le rattraper. Voilà. Ce serait trop con en effet... Bise

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  16. Plume, tu as complètement raison...

    Enfin, le printemps arrive vraiment, on va essayer de reprendre du poil de la bête :)

    Merci pour ton gentil message

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