dimanche 27 mars 2011

C'était mon ami...

... et quelque part c'était mon Maitre. "Mon ami, mon Maître" est une des plus belles chansons de Serge Lama... Cet enregistrement qu'il avait fait en 2005, dans son concert tout accordéon, m'évoque vraiment mon ami Guy Pécoul, qui a disparu il y a maintenant un an.

C'était le Maire de Roquemaure. Il m'a appris énormément de chose. C'était un maitre. Mais c'était surtout un ami... Aujourd'hui, après m'être marié, et alors que je vais être bientôt papa, il me manque terriblement... Et je vais tenir ce qui était, lors des dernières élections, son bureau de vote...

L'actualité de mon canton est douloureuse en cette fin Mars... Les souvenirs se rapprochent à l'actualité, puisque hier mon témoin de mariage m'a appris la mort du Maire de Lirac, Jean-Louis Potherat... Un mort aussi soudaine que celle qui a frappé mon village il y a un an...

Je pense terriblement, alors que je prépare ma cravate pour aller faire voter les gens, à Guy. Mon docteur me l'a dit de toutes manières : je n'ai pas encore réussi le "travail de deuil", ce truc que j'ai jamais compris comment ça marchait, mais que c'est important il parait...
Je pense aussi à mes amis à Lirac qui perdent ce weekend leur maire... Un enfant du pays lui aussi.

Ce billet, il est pour toi Guy. Et comme tu es un homme formidable, je sais que tu le partageras en partie avec ce maire dont tu as accueilli le village dans notre communauté de communes... Dans ta communauté de communes.

Tu me manques, Guy...

12 commentaires:

  1. Je n'ai jamais compris, non plus, cette histoire de "travail de deuil". Il faut du temps et parfois le temps est bien long...

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  2. Oui ... Du genre "ça c'est fait".
    Et puis c'est pas un travail.

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  3. Nicolas,
    Oui, le temps est long...


    Elmone,
    Ouiap, on n'est pas des machines.

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  4. FalconHill,

    Je vais m'épancher : mon père est mort en 92. Il était fana d'informatique et adorait les trucs que je lui montrait (c'était l'époque MS DOS..., avec un tas d'utilitaire, type Norton, et Internet ne permettait pas la diffusion rapide de "trucs", alors que j'en avais plein pour le boulot).

    Pas un jour ne passe sans que je pense à lui, en découvrant de nouveaux trucs, un peu comme si mon blog geek lui était dédié !

    C'est long...

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  5. Le travail de deuil c'est accepté que la personne soit partie, ça ne signifie pas l'oublier.
    Ca prend en moyenne un an (mais c'est juste une moyenne).
    Et on parle de "travail" parce que c'est un travail psychique inconscient.

    Le jour où tu arriveras à penser à ton ami sans considérer son décès comme une perte insurmontable et sans souffrir de son absence comme si on te poignardais alors tu auras fait ton deuil.

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  6. Faire son deuil, n'est en aucun cas oublier, ni même toujours accepter, je n'accepte toujours pas la mort de mes deux frères (ils avaient 18 et 22ans), mais j'ai appris à vivre sans.

    Shaya, je crois ne pas avoir fait mon deuil dans la définition que tu donnes, je me retrouve encore parfois poignardée comme il y a si longtemps.

    Je suis heureuse, pleinement en portant des cicatrices qui font toujours mal.Il y a cependant une consolation à la perte de parents proche, souvent on voit naître dans les familles des enfants qui auront des ressemblances avec ceux qui ne sont plus.

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  7. faucon, le travail de deuil, cela veut dire : laisse partir ton ami. Il n'est plus de ton monde. Quand on aime, on ne retient pas, c'est égoïste. Tu t'apitoies plus sur toi que sur lui.
    Pars, et surtout ne te retourne pas, chanson d'Higelin.
    Sinon, tu lui fais porter la faute de son départ. Tu lui envoies de la culpabilité. Ce n'est pas bon, ni pour lui, ni pour toi.
    Bises pluvieuses....

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  8. Ce fameux “ travail de deuil” est une expression toute simple… mais compris de nos jours entièrement de traviole, en grande partie à cause de ces connards en branches que sont les journalistes.

    Il faut parler en réalité (c'est l'expression d'origine) de travail DU deuil. C'es-à-dire que, quand vous perdez un être cher, vous n'avez rien de particulier à faire. C'est le deuil, le phénomène du deuil, c'est-à-dire de l'acceptation progressive, qui accomplit son travail en vous.

    Et, bien entendu, on ne peut pas appréhender le travail du deuil, le toucher du doigt, le mesurer : on n'en prend conscience que lorsqu'il est accompli. Et encore.

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  9. Entièrement d'accord avec Didier. Comment appréhender un travail qui n'existe pas et dont la durée d'accomplissement est inconnue, tant avant que pendant, qu'après...
    Plus de huit ans après la mort de mon père,je serai bien incapable de dater la fin de ce "travail". Tout ce que je peux en dire c'est que ça a été long,Heureusement que j'ai eu concomitament mon divorce pour me "distraire" pendant 6 ans, mais c'est une autre histoire...

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  10. De toute façon, pourquoi se soucier d'un travail que l'on ne fait pas soi-même ? qui ne dépend pas de soi ?

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  11. Salut à vous,
    La journée d'hier a été longue. JE ne vous répond qu'aujourd'hui...


    Nicolas,
    Merci pour ton commentaire, touchant... Rien à rajouter, sinon que c'est toujours bien de découvrir les gens qu'on aime bien sous d'autres lumières...


    Shaya,
    Mouais, sans doute. C'est drole finalement, le coté "deuil" aura été le point principal de ce billet, mais il aura donné des commentaires qui m'auront intéressé en tous cas.


    Lady,
    On a peut être tous une définition du deuil après tout, et personne ne le dit pareil.


    Plume,
    C'est ce qu'on disait plus haut, on a tous une définition du deuil. Après, j'aime la remarque de Didier plus tard : nous ne sommes pas responsable de ce travail, laissons le s'accomplir tranquillement...
    Sinon oui, hier c'était une belle journée d'automne


    Didier,
    Oui c'est vrai. On est passif sur ce coup là, on regarde le travail se faire, tout seul...


    Olivier P,
    C'est très juste...


    Merci à tous. Bonne semaine en tous cas.

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  12. Coucou
    Dès fois, en amitié, comme en amour, il y a pire que le deuil : perdre une personne... qui vit toujours.
    Je ne savais pas que tu allais être papa (ou que tu ne l'étais pas avant)
    bien à toi
    Ben

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