lundi 16 mai 2011

Réflexions d'un début de semaine presque comme les autres...

Je suis en vacance. Couché tôt hier soir, et levée tôt aussi. Les chaines infos dissertent sur la fin de DSK, et son départ en menottes. Les réactions sur succèdent les unes après les autres. Le déni pour les autres, l'indignation, nouveau sport national, pour d'autres. Pour moi, c'est la surprise qui perdure, et un peu de tristesse aussi.

J'ai lu quelques blogs. Mes amis, toujours. Yann Savidan met tout le monde dans le même sac : le bon français est pitoyable comme il dit. "Alors, lorsque Dominque Strauss-Kahn se fait inculper, le bon Français voudrait qu'on lui coupe les couilles tout de suite. Travail, famille patrie et droiture est le slogan de sa toute petite vie." Oui. Un peu généraliste (d'autres diront "attention à l'amalgame"...), mais sur le fond oui. J'irais juste un peu plus loin.
Si c'est ce même français qui a hurlé avec les stars de l'indignation et de la lutte contre le racisme quand Laurent Blanc a prononcé le mot black, dans une réunion dont les propos ont été volés pour réaliser une "dénonciation citoyenne", Yann a raison. Le bon français est pitoyable.
Si c'est ce même français qui veut que l'automobiliste soit condamné dès qu'il entre dans une voiture et qu'il roule à 51 km/h au lieu de 50, et qu'il veut que les flics soient présents sur le terrain pour le saigner lui, quitte à laisser certains quartiers sans surveillance, et certains petits larcins impunis, oui, il a raison, le bon français est pitoyable.

Si c'est ce même français qui n'aura cessé, pendant 4 ans, de voir du fascisme et du racisme dans toute parole de Nicolas Sarkozy, et n'a cessé de réclamer sa démission parce qu'il aurait préféré que ça soit le camp d'en face à sa place, oui le bon français est pitoyable. Si ce même français qui voulait les couilles d'Eric Woerth et les ovaires de MAM, après une campagne de dénonciation et lynchage écœurante, Yann a raison : ce bon français est pitoyable.

Parce que le lynchage, qu'il porte sur Eric Woerth, sur Julien Dray ou sur Dominique Strass-Kahn, c'est abject. Et personnellement je n'aime pas ça. Je n'aime pas ce début de lynchage sur DSK. Si les faits sont avérés, ce qui lui est reproché est extrêmement grave, et machination de je ne sais qui ou pas il sera condamné. Mais je ne lui tirerai pas des mollards dans le visage comme le font beaucoup d'autres.

Après, Nicolas soupire devant la situation, en ayant une pensée pour Dominique Strauss-Kahn. Et remarque que le candidat du PS risque de n'être qu'un "candidat par défaut". Lionel Jospin eut été ce candidat par défaut en 1995, il a été au deuxième tour (n'est ce pas Gabale ^^). En tous cas, si cela doit être Martine Aubry, il lui faudra s'expliquer sur son élection à la tête du PS, comptes qu'elle n'a jamais rendu.
Et oui c'est vrai : les cartes sont redistribuées pour 2012. Et là, le jeu il est bien brumeux...


Nicolas conclut : "toute mon amitié va à DSK, qu’il soit coupable ou non, je m’en fous. Je n’y croirai jamais". Je ne cherche pas, pour ma part, à y croire ou non. Mais bizarrement, j'ai beaucoup de sympathie ce matin pour DSK, parce que je suis comme ça, ceux qui sont lynchés me sont sympathiques. Cela n'est pas incohérent avec l'abjection que j'ai pour l'acte qui lui ait reproché.
Et quelques parts, je conserve cette pensée pour ceux qui aiment DSK, et se retrouvent effondrés aujourd'hui. Parce que j'ai connu ces moments. Et parce que la politique est parfois quelque chose d'inhumain...

Ca sera long d'ici 2012... Et je crains qu'on ait pas encore tout vu...

8 commentaires:

  1. "le bon Français voudrait qu'on lui coupe les couilles tout de suite" je vais aller lire Yann parce que vu comme ça je trouve sa phrase non avenue.

    Sinon beau billet à ceci près, si tu permets, "j'ai beaucoup de sympathie avec DSK". Ta sympathie demeurera-t-elle si il s'avère avoir commis ce qui lui est reproché?

    bne journée a toi

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  2. Corto, je ne sais pas. Et je n'ai pas envie de répondre à cette question.

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  3. là où le français est pitoyable, c'est de trouver anormal d'arrêter un malade sexuel notoire. C'est dingue ça, on est tellement habitué à ce que les politiques bénéficient d'une immunité totale, qu'on ne comprend plus qu'ils puissent se faire passer les pinces dans un autre Pays. Oh on est choqués, on crie ô scandale, ô magouilles ! Putain, mais ça ne va plus là !

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  4. "là où le français est pitoyable, c'est de trouver anormal d'arrêter un malade sexuel notoire" --> C'est dit où ça ? Dans mon billet ? Dans le billet d'un autre ?

    Réponds à ma question, ça m'intéresse.

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  5. Je n'aime pas les "coups de pied de l'âne" et de la part de certains politiques notamment M. Debré ça y ressemble beaucoup.
    Je ne sais pas si DSK est coupable de ce dont il est accusé.
    Si tel est le cas il n'a que ce qu'il mérite.
    Sinon, quel désastre, et comme toi je n'aime pas participer à la curée.

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  6. Flèche, il n'y aucune curée où il est positif de participer. J'aurais aimé que quand une certaine gauche militante se déchainait contre Woerth, elle ait eu la même retenue.

    Sinon j'attends quand même avec intéret la réponse de Plume : où a t'elle lu qu'il "est anormal d'arrêter un malade sexuel notoire" ? Ca m'intéresse beaucoup...

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  7. On est d'accord sur le fait de participer à quelque curée que ce soit. C'est immonde.
    J'étais assez loin de l'actualité politique depuis des mois.

    Je crois que Cib parlait de la France et non de ton article. En France on considère les délinquants sexuels avec trop d'indulgence, ça s'arrange doucement, mais vraiment doucement.

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  8. Je suis d'accord avec ta dernière pharse !! La route va être longue d'ici 2012 !! Et le pire reste certainement à venir!!

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