jeudi 16 juin 2011

Chers radars, et panneaux qu’on enlève…

Petit article dans le Parisien hier, sur un amendement présenté à l’assemblée nationale pour modifier le budget. C’est 8 millions d’euros qui ont été débloqués pour les « radars pédagogiques » qui, à 3000 € pièces, doivent permettre de « sauver des vies ».
Et donc d’enlever les panneaux indiquant les radars automatiques (qui ont généré 4,6 M€ l’an passé d’amende), normalement installé à des endroits « dangereux », et bien sur non rémunérateurs…

Ce qui est amusant ensuite, c’est le coup du démontage des panneaux. Selon le Canard Enchainé, l’enlèvement d’un panneau est estimé à environ 2300 € (un panneau neuf coute entre 2770 et 7000 €). C’est donc une somme totale d’une « dizaine de millions d’euros jetés à la poubelle » qui n’ont pas été budgété pour l’instant, estime le Parisien et le Canard Enchainé.
Sauver des vies, cela a un cout. Mais vus les radars qui vont piéger l’automobiliste goulûment, l’argent coulera à flot. Elle est pas belle la vie ?

(photo prise ici)

6 commentaires:

  1. Je sens que je vais pas me faire bien voir avec ce commentaire...
    Si on avait pris l'habitude de considérer les limites de vitesses comme des plafonds et non comme des planchers sur lesquels se caler à 20km/h près, les revenus des radars seraient de 0.
    La solution est là : rouler moins vite.
    L'avenir du transport c'est moins loin, moins vite et moins souvent non?
    D'ailleurs il serait temps de passer les autoroutes à 110km/h comme chez nos voisins espagnols. 10 ou 15% de consommation en moins, c'est bon pour le pouvoir d'achat et la balance commerciale.

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  2. J'attendais le commentaire du donneur de leçon...

    Mais tu aurais du aller plus loin : interdisons la voiture. C'est bien pour l'environnement, et pour le pouvoir d'achat.
    Et accessoirement, habitons tous dans une grande ville, comme ça nous aurons métro et vélib.

    C'est tellement évident tout ça...

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  3. Tu donnes ton avis, je donne le mien. Ou vois-tu une leçon à retenir d'un côté ou de l'autre?

    Simplement je trouve bien plus raisonnable de rouler moins vite, avec tous les effets secondaires positif que cela a à moyen terme (diminution des distances parcourues, de l'étalement urbain, de la pollution, augmentation de la qualité de vie, etc...) que de vouloir continuer la politique de tout-bagnole avec son corolaire : toujours plus vite, plus loin etc... Ça, ça s'appelle être un ayatollah de la bagnole.

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  4. Ayatolah de la bagnole contre ayatolah d'une répression routière qui considère que tout automobiliste est un délinquant en puissance, c'est finalement un combat logique et raisonnable.

    Puisque tu me poses une question sur la leçon que tu donnes, laisse moi t'en poser une (et après on arrête la discussion) : où lis tu que je suis un défenseur du "toujours plus vite, plus loin, etc...".
    Je suis un défenseur d'une sécurité routière qui sauve vraiment des vies. C'est à dire qui s'attaque aux réelles causes des accidents, et qui ne prennent pas l'automobiliste comme un délinquant en puissance qu'il faut piéger et pigeonner à tout prix.
    Si les radars sont vraiment mis dans des endroits dangereux (ce qui reste à prouver), pourquoi dans ce cas ne sont ils plus indiqués par des panneaux, ces endroits dangereux ?

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  5. Pour que les choses soient claires : j'ai beaucoup de mal avec la répression des personnes, normal je suis de gauche. L'autorité, tout ça, j'ai du mal à m'y soumettre.

    Pour répondre à ta question, il m'a semblé que tu considères les automobilistes comme des vaches à lait (on avait déjà discuté sur un autre billet à propos du prix de l'essence où tu insinuais qu'on se faisait arnaquer). Et ça, ça ne passe pas, l'utilisation de la bagnole par les automobilistes coutant bien plus cher à la collectivité que la somme de toutes les taxes et amendes réunies. C'est d'ailleurs de loin le moyen de transport le plus cher.

    Ce que je vois aussi, c'est qu'on a pris la fâcheuse habitude de rouler toujours un peu au dessus des limites de vitesses, ceci entrainant une répression visible que toi et moi condamnons.
    En même temps je ne trouve absolument pas normal qu'on ne considère tout simplement pas les limites de vitesse comme des limites.

    Sachant tout ceci, j'ai quand même du mal à lire des automobilistes se plaindre d'être stigmatisés et extorqués. Oui la bagnole tue notamment du fait de sa vitesse, oui la bagnole coûte cher.

    Donc il faut bien trouver un moyen de faire baisser la vitesse sur les routes. La solution retenue n'est peut-être pas la bonne. On pourrait aussi imposer des limites de poids et de puissance aux véhicules. Ce qui aurait des impacts sur la vitesse, sur la consommation, sur la longévité des routes, etc... Bref c'est un autre et un long sujet.

    J'espère avoir été suffisamment clair et respectueux. Il est vrai qu'on touche à un sujet très sensible avec l'automobile. Car on a tendance à considérer la voiture comme une extension de sa propriété privée et donc à vivre chaque restriction comme une atteinte à la liberté individuelle, alors qu'on circule dans l'espace public et qu'on est donc soumis au respect des règles en vigueur.

    Sur ce, bonne journée,

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  6. Tassin : "j'ai beaucoup de mal avec la répression des personnes, normal je suis de gauche. L'autorité, tout ça, j'ai du mal à m'y soumettre." --> D'accord.

    Sur le reste, j'ai dis ce que j'avais à dire, tu as dis ce que tu avais à dire, c'est très bien.

    Par contre, "la bagnole tue", oui. Donc allons plus loin, interdisons là, puisque les ayatolah de la sécurité routière mettent en place des systèmes de rackets qui ne fonctionnent pas. Et ça ira bien mieux.
    Parce que si tu as "du mal" à lire des choses qui ne sont pas de ton avis, j'ai pour ma part du mal devant cette volonté de sanctionner jusqu'au sang l'automobiliste, et d'être laxiste avec d'autres. Tu es de gauche "donc" réfractaire à l'autorité (tu dis), par contre tu trouves tout à fait normal qu'on prenne au piège l'automobiliste, sous le prétexte fallacieux de "sauver des vies". Allons bon...

    Après, le "on a tendance à considérer la voiture comme une extension de sa propriété privée et donc à vivre chaque restriction comme une atteinte à la liberté individuelle", c'est n'importe quoi. C'est l'argument terrifiant (le "beauf qui roule vite") contre celui qui pense comme moi que la politique de sécurité routière qui considère l'automobiliste comme présumé coupable qu'il faut prendre au piège est idiote, scandaleuse, et innefficace. Donc non, on ne sera pas d'accord : mettre des flics en planque à la sortie du boulot à 17 heures sur une ligne droite où la limitation est idiote, et où les accidents sont nuls, juste pour piéger, c'est scandaleux.

    Après oui, "espace public", "règles en vigueur", parfaitement. Mais pas uniquement pour les automobilistes répondront ceux qui ne sont pas réfractaires à l'autorité...

    Je pense qu'on n'a pas la même vision sur comment "on sauve les vies" sur la route. Et sur la "stigmatisation" et "l'amalgame" : on tolère facilement les généralités sur l'automobiliste... Alors que sur d'autres sujets...

    Bon Tassin, on a assez discuté sur le sujet. Bonne aprèsmidi.

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