jeudi 9 février 2012

Quota tout faux ?

Je me souviens de l’affaire des « quotas » à la Fédération Française de Football... Sans revenir sur le fond de l’affaire, il y avait ma position. Non, Laurent Blanc n’est évidemment pas raciste, et il n’était coupable de rien. Mais de même non, j’étais opposé au quota dans le sport. J’avais écrit :
Les sélectionneurs et le DTN auraient émis l’hypothèse de « quotas » ? En ce qui me concerne, je suis profondément opposé aux revendications de certains de vouloir voir, dans les médias ou à la télé, un « quota de personne issus des minorités visibles » (sic). Je suis donc profondément opposé à tous quotas imposant un nombre de noir, de blanc ou de bleus dans les équipes de sports nationales. Par contre oui, je demande un quota de joueurs performants, intelligents, et moralement respectable. Cela exclurait des Evra ou Ribery, mais ceci est un autre débat.
C’est donc dans le même esprit que je trouve que cette loi votée par l’Assemblée Nationale, qui instaure des quotas de femmes de 40% dans la haute fonction publique me dérange. Et que je trouve que c’est une très mauvaise idée.
Parce que plus haut, cette histoire de quota dans les sélections nationales qui a fait scandale chez les beaux esprits. Aujourd’hui des quotas de femmes, pourquoi pas ? Demain, des quotas de « minorités visibles » (on en entend souvent parler, même si la définition n'est pas forcément évidente...) dans les assemblées électives, dans les médias… Et après demain ? Des quotas de blonds dans les équipes de sport ? Des quotas de plus de 85 kilos dans les colonies de vacances ? Des quotas de moches dans les maisons closes ? Des quotas de con à l’apéro ?

Et puis je vais plus loin. Je suis homme, blanc, trentenaire, en pas trop mauvaise santé, un physique pas génial mais banal, un indice de masse corporelle pas trop déconnant (quoique dernièrement j’ai forci), des revenus moyens. Je rentre dans quel type de quota ? Aucun ? J’espère qu’il n’y a pas de discrimination par indifférence à mon égard quand même (sinon j’irai me plaindre)…

Évidemment que je ne suis pas opposé à la lutte contre les discriminations négatives qu’il peut y avoir ici ou là. Mais je me méfie toujours : la fin, aussi légitime soit elle, ne justifie pas tous les moyens.
Et les quotas ne me semblent pas être une solution acceptable à long terme…

4 commentaires:

  1. Je suis très partagé. Comme toi, je refuse les quotas, mais je ferais volontiers exception pour les femmes. Elles ne représentent pas une minorité mais 50% de la population.

    Il y a une évolution qui devrait se faire naturellement, elle ne se fait pas. Peut-être faut-il la forcer ?

    Par ailleurs, la discrimination dont sont victimes les femmes reposent beaucoup sur un fait précis, une réelle différence entre les hommes et les femmes : elles peuvent tomber enceinte, ce qui nuit potentiellement à leur carrière.

    Seuls les handicapés - pardon, les PMR - sont victimes d'une discrimination à cause d'un fait précis, en l'occurrence leur handicap. Or on tolère très bien l'imposition d'un quota d'handicapés dans les entreprises d'une certaine taille...

    Oups, j'ai été trop long.

    RépondreSupprimer
  2. Pas trop long non. Même plutôt juste, et tu as les mêmes interrogations et sentiments que moi.

    Mais tu l'as dit au début : "partagé". Je le suis aussi. L'intention est bonne je pense (parfois il faut en effet forcer des évolutions qui ne se font pas naturellement). Mais le moyen ?

    Je crains que l'on ouvre la porte à tous les quotas, y compris ceux que l'on prétend combattre aujourd'hui. Mais ce n'est peut être (je le souhaite) qu'une crainte sans fondement.

    RépondreSupprimer
  3. Le point majeur a été mentionné: les femmes ne sont pas une minorité visible. Elles forment plutôt une majorité (52% je crois) lésée.

    Cette question doit être complètement dissociée de celle de la discrimination positive, elles sont fondamentalement distinctes.

    RépondreSupprimer
  4. Majorité lésée, il faudrait arrêter un peu aussi.

    Question. A qualité égale, doit on privilégiée l'une à l'autre sous prétexte de sexe ? N'est ce pas une forme de discrimination ?
    Je ne sais pas, je pose juste une question. Que cela soit 52% de la population ou pas, je pense qu'on ouvre la porte à autre chose, et çe ne me rassure pas...

    RépondreSupprimer

Bienvenue dans ma maison.

Ici, Le respect qui accompagne la critique et le débat est le bienvenu. Insulte ou attaque personnelle (sur moi ou autres) non. Et il est interdit de venir casser les couilles du taulier que je suis (et des autres commentateurs).

Anonymes, passe ton chemin.
Tu peux t'inscrire avec un compte Blogger ou en t'inscrivant à plein d'endroit... C'est bien de savoir avec qui on discute...