jeudi 2 août 2012

Tirer (un peu) le rideau...

Petits morceaux de vie personnelle. Il y a 20 jours, un matin, je me suis levé avec un mal de dos terrible… Je croyais au retour d’une sciatique. En fait, quand une heure plus tard le thermomètre que je m’étais délicatement introduit à un endroit qui ne regarde personne m’a indiqué une température supérieure à 40°C, j’ai vu que c’était un peu plus qu’une sciatique…
Rien de grave. Une laryngite virale, comme il y en a eu beaucoup dans mon coin durant ce mois de Juillet. Et deux jours cloués au lit, avec une température oscillant entre 40° et 41°C.

Depuis ? Depuis, à la fois pleins et pas grand-chose… Je n’ai recouru qu’une paire de fois depuis, et je suis épuisé. Il ne croyait pas si bien dire, mon ami Homer, quand il a mis le lien de mon blog derrière le mot « fatigué ». Ce virus, je l’ai un peu transmis à Falconette, qui n’est pas dans un meilleur état que moi. Bébé va bien par contre, si ce n’est les dents qui poussent. Il est adorable, mon bébé…
Le reste, c’est un été qui se passe difficilement. Comme dans toutes vies, il y a des soucis, ceux du quotidien. Certains que l’on prend bien d’habitude. Aujourd’hui, je les supporte comme autant de poids qui s’accumulent sur un dos douloureux. A coté de ça les évènements qui, chez des proches que j’aime beaucoup, familles, amis, semblent se liguer. Des mauvaises nouvelles. Beaucoup. La dernière hier soir. Qui faisait suite à un mardi qu’il faudra que j’oublie. Et des jours avant qui étaient d’un même niveau. Période difficile.
Et le boulot. Et la vie personnelle. Et mes activités d’à coté, ceux où j’arbore le plastron d’élu local. Trop de choses. Trop… Et un constat clair et personnel : ça ne pourra plus durer longtemps comme ça.

Oui, je me plains dans ce billet que je n’arrivais pas à écrire depuis 20 jours. Je me plains. Bah, je n’oblige personne à rester le lire.

Pourquoi écrire ce billet ? Je ne sais pas. C’est le problème du blog, on écrit souvent ce qu’on ressent, dans savoir pourquoi on l’écrit. Une chaine sur l’inspiration qui nous fait écrire un billet s’est baladée ci et là. C’est une part de ma réponse. Je ne sais pas d’où elle vient… Mais ce n’est pas l’objet de ce billet…
A-t-il un objet d’ailleurs ?

Il y a deux semaines, j’ai cherché un bouton, dans Blogger, que je n’ai jamais trouvé. J’ai trouvé le gros bouton rouge « suppression du blog ». Je n’ai pas trouvé celui qui m’aurait permis de le suspendre. Sinon, j’y aurais cliqué dessus.
Je n’ai pas envie de « supprimer » mon blog. Je l’aime bien, mon blog. 2701 billets, 8 ans d’une petite vie. Rien dont j’ai foncièrement honte. Sans doute des avis et des opinions qui ont changé, évolué, sans aucun doute… En 2004, j’étais moins européen que je ne le suis devenu. En 2004, les fantômes de quelques nymphes qui courraient dans les bois me polluaient mon cœur et mon esprit. En 2004, j’avais 8 ans de moins, tout simplement… J’ai évolué. Progressé peut être pas. Changer évidemment.
Je n’ai pas envie de supprimer mon blog. Parce que peut être que demain, j’aurais à nouveau envie d’écrire dessus. Mais aujourd’hui, j’ai envie de le suspendre. J’aimerais bien disparaitre un peu. J’aimerais bien que Falconhill s’efface, derrière le vrai bonhomme qui est derrière, qui rigole avec ses amis sur Facebook, qui prend une bouffé’ d’oxygène vitale quand il retrouve ses amis proches dans une maison au Nord de Montélimar.

Le blogueur n’est pas uniquement ce militant qui va défendre ou pourfendre, avec sa propre objectivité, deux mois de gouvernement. Ce n’est pas uniquement ce pseudo qui va aller s’amuser à cracher sur un tel ou un tel. C’est aussi et surtout, le blogueur, un être humain qui a des fois des réactions d’être humain. Des joies d’être humain, ou des souffrances d’être humain.
Des fois, il a envie et besoin de faire autre chose. C’est mon cas aujourd’hui…

J’en ai marre de m’emmerder à polémiquer bêtement politiquement. Non, je n’aime pas cette présidence Hollande. Les éléments de langage « c’est la faute aux 10 ans d’avant » me gonfle autant que quand Sarkozy ressortait Mitterrand ou les 35 heures tous les deux discours. Mais aujourd’hui, je n’ai pas envie d’avoir une armée réquisitionnée pendant l’été pour porter la bonne parole gouvernementale qui viendra me donner la leçon et me faire comprendre que je suis un con. Je n’ai pas envie d’avoir une gauchiste mélenchoniste qui va venir m’emmerder.
De même que je ne supporte pas la stratégie de l’UMP Copéosarkozyste, qui a gentiment réussi à donner tous les pouvoirs à des socialistes que je juge hypocrite et en qui je ne fais aucune confiance. Mais je n’ai aucune envie de supporter les leçons à mon égard des tenants de ceux qui se considèrent « la vraie droite ». Qui continuent à promouvoir, dans leurs écrits, une somme de valeurs et une stratégie qui a juste été une catastrophe électoralement parlant. On peut se foutre de la gueule de Chirac et des valeurs défendues par la droite d’avant. On peut se foutre de leurs gueules : ils étaient aux manettes, et ils gagnaient les élections locales et nationales. Aujourd’hui, elle a beau être « populaire » ou « forte », la droite. Elle a tout perdu, félicitations. C’est dommage, et de la part de ceux qui ont permis ce désastre et la mise en place des gens que l’on a aujourd’hui, c’est coupable.

Mais de tout ça je n’ai pas envie de parler. Je n’ai plus envie de parler. Bloguer en Aout, peut être plus tard. Mais aujourd’hui, non. Je n’ai pas le cœur à ça, je n’ai pas l’envie de ça.
On reviendra plus tard. Mais là, pour l’instant, on va tirer un peu le rideau. 

13 commentaires:

  1. Bonjour Monsieur Faucon,
    Je comprends que vous soyez fatigué de tenir ce blog et que vous ayez envie de le suspendre. Mais la musique plutôt calme, précise, souvent intimiste, parfois agacée de vos billets me manquera.
    Prenez du repos, profitez de la vie, buvez du bon vin, souriez à votre famille, et aux autres, et revenez un de ces jours...
    Les photos sont superbes. C'est où?

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  2. Bon courage et bon repos.

    A mon humble avis, t'as raison de ne pas te forcer si tu ne le sens pas.

    ps: la photo en bas de ton billet est splendide.

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  3. Jean, oui.

    Ana, bah je ne suis pas encore parti. Et sans doute que mes billets redeviendront 'intimistes'.
    Les photos : La première, c'est autour d'Annecy. La deuxième est le divin lac de Sainte Croix, en aval du délicieux Verdon.

    FCB, oh oui il est beau ce Verdon.
    Non, je ne le sens plus. Je vais calmer le jeu.

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  4. Revenez en forme, les autres qui se disent de droite dure sont des usurpateurs!
    Point barre

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  5. Pas facile d'être un élu local ... Il faut une incroyable énergie.
    Pédale douce avant le burning out ! Tu as raison, même si tu vas nous manquer.
    Bises amicales

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  6. Repose toi bien, l'ami.
    On a toujours dit qu'on bloguerait tant qu'il y aurait du plaisir à le faire. Et on sait bien que le quotidien peut nous accaparer. A bientôt en ces lignes. A très bientôt dans d'autres. Hésite pas si besoin.

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  7. Glop glop,

    Rosa,
    Et surtout ceux sont des perdants, qui ont offert la France, le Sénat, et tout le reste, à leurs adversaires politiques. Bravo à eux.

    Yann,
    Merci.

    Lady,
    Ce n'est pas le plus important le mandat. Ca contribue à des moments de fatigue, mais il y a plusieurs choses.
    Mais bon, je ne suis pas mort, et je reste là. Je bloguerai juste différemment, c'est tout.

    Homer,
    tu as raison d'insister sur le plaisir. Merci en tous cas

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  8. Oui, repos !

    (tu peux "suspendre" ton blog, dans la page "paramètres", dans l'option "lecteurs", tu restreins les droits de consultation. Mais tu préviens les copains avant par mail, hein ! Sinon on s'inquiète, nous !)

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  9. Nico, j'avais pas vu.

    Mais bon, vis à vis des copains, tu as raison, j'aurais été idiot de le faire.

    Je vais le laisser ouvert, ce blog. Et puis je viendrai quand j'aurais envie de partager quelque chose...
    (mais bon, peut être que la semaine prochaine, je retournerai à un rythme de 4 billets par jour... Alors bon ^^)

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  10. Je me joins aux voix compréhensives qui m'ont précédé.
    J'aime bien te lire et serai heureuse de ton retour
    Mais quand ça veut pas, ça veut pas ...épicétou !
    Donc bonne parenthèse et à bientôt, l'ami fatigué,
    mais dont l'adorable bébé doit tirer tous les sourires qu'il veut ....

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  11. En toute chose le repos est bon, y compris chez les blogueurs. Alors très bonnes vacances à toi !

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