lundi 3 juin 2013

"Pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible..."

Le gouvernement avait deux mauvaises solutions. Soit taper sur les classes supposées aisées en leur supprimant une partie des allocations familiales. Soit taper sur les classes supposées aisées en leur augmentant leurs impôts via le rabotage du quotient familial.
Pour sauver notre système de solidarité nationale et notre famille, une seule solution donc. Taper sur les classes supposées aisées. Cela m’est consternant.

Jérôme Cahuzac avait dit le 6 Janvier, en sa qualité de ministre du budget et parlant au nom du gouvernement, que «pas d'augmentation d'impôts prévue ou prévisible, envisagée ou envisageable». La stabilité fiscale qu’il appelait de ses vœux n’aura pas tenu 5 mois. 
Après, c'est vrai que c'est Jérôme Cahuzac qui parlait. Au nom du gouvernement. Beaucoup de bémol...

Les familles solvables en seront pour leurs frais. En attendant le prochain coup fiscal. Dans pas longtemps, c’est la TVA qui augmente. Après, il reste encore 4 ans…

J’ai le droit d’être opposé à ces mesures qui tapent toujours sur les mêmes. Cela ne fait pas de moi un crétin ou un salopard d’égoïste. Je ne pense pas ces politiques qui vont conduire à une paupérisation de nos classes moyennes rehausseront le niveau général.
Au contraire : les signaux qui sont lancés sont terrifiants pour ceux qui se lèvent pour aller bosser le matin. Et ils ne permettront pas à ceux qui n’ont pas de boulot d’en trouver, à ceux qui sont le plus dans la difficulté d’en sortir…

Pour conclure, j’ai bien aimé la réaction de l’Hérétique : "Ce gouvernement m'exaspère. Chaque fois qu'il doit équilibrer les comptes, il choisir toujours d'accroître les impôts plutôt que de réduire ses dépenses.".
Il a raison...

24 commentaires:

  1. La réaction de l'hérétique et donc la tienne m'amuse. Le gouvernement aurait réduit les dépenses d'allocations familiales, vous auriez gueulé.

    En outre, il faut arrêter de considérer les 10% les plus riches (j'en fais partie) comme les classes moyennes.

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  2. Nicolas,
    C'est très bien si je "t'amuse". Et c'est parfait de savoir ce que j'aurais dit s'il s'était passé quelque chose d'autre.

    Je passe sur ta première phrase d'un jugement gratuit sur des personnes qui ne sont pas d'accord avec toi (dont moi). Ça me gonfle mais je passe (je t'amuse...)

    Sr le fond j'ai dit qu'il y avait le choix entre deux mauvaises solutions. Donc oui mon billet de ce matin est la réponse sur ce qui aurait été l'autre choix.

    Ensuite on peut sortir les statistiques. Je trouve que 5000€ a deux, quand on bosse, qu'on ne vole pas son fric, pour élever deux gosses, c'est pas d'une riche indécence. C'est plus que ceux qui gagnent moins, c'est évident.
    Mais bon c'est encore à eux qu'on demande des efforts.

    Et je considère qu'il est pénible, inefficace, et symboliquement navrant, que ça soit encore aux mêmes à qui on demande des efforts.

    C'est mon avis. Il n'avait pas forcément vocation à être "amusant" (mais bon...)

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    1. Arrête de déformer. Ce n'est pas toi qui m'amuse mais vos réactions. Tu peux aussi répondre à la question (que je n'ai pas posée...) : qu'aurait-il fallu faire ?

      Et tu sais que je n'ai pas de jugement gratuit sur toi. Ta réponse est donc aussi un jugement gratuit.

      Personne ne dit que ceux qui bossent volent leur fric. C'est quoi cette parano ? Je pourrais gueuler comme un porc : en tant que célibataire plein de pognon, je suis le premier lèsé par toutes les réductions d'impôt.

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    2. Nicolas,
      Je ne déforme pas. Mais ma réaction, autant légitime que les tiennes de réaction, n'a pas à t'amuser. Je prends ça comme une moquerie inutile : tu as des arguments de qualité (ton billet sur le fond qui est très solide). Pas la peine de décrédibiliser ceux qui ne partagent pas tes positions.

      Pour ta question, je ne suis pas au pouvoir, c'est à tes amis de trouver la solution. Ils ont décidé de s'en prendre à ceux sur qui reposent déjà tout le système de solidarité. Je le regrette.
      Mais quitte à baisser les allocations, il fallait le faire pour tout le monde. Il a été décidé de toucher aux impots : seuls quelques uns le paie, l'impôt sur le revenu. Je suis pour que tout le monde le paie.


      Je ne sais pas si tu pourrais gueuler comme un porc. En tous cas, je ne le fais pas : je ne suis pas un porc, je m'exprime simplement en tant que citoyen. Et je ne sais pas si je fais parti de ces 12 % de classe aisée (je ne personnalise pas le débat... Donc je ne le fais pas avec les autres). Ce n'est pas la question d'ailleurs.
      Mais je m'exprime comme toi. Comme un couillon qui a des avis, des opinions. Elles peuvent amuser pourquoi pas, mais elles sont légitimes. Elles valent celles de ceux qui ont voté pour François Hollande et le défendent, ou pas. Elles valent celles de ceux qui n'ont pas voté pour lui.

      Je ne déforme pas, je répond simplement comme je le ressens. Mais quand tu me dis que ma réaction t'amuse, cela ne m'amuse pas. Et excuse moi Nicolas, mais je ne l'ai pas bien pris.

      Je sais que tu n'as pas de jugement gratuit sur moi (cette phrase était maladroite de ma part, je m'en excuse et la retire parce qu'elle est idiote, et blessante en plus).
      Mais parce que tu sais également ce que je pense de toi, laisse moi te dire quand je ne prends pas bien un de tes commentaires (ou billet). Je sais que tu commentes avec l'iPhone et que parfois tu vas un peu vite (et que des fois je reçois pas bien ce que tu veux dire), mais on n'est pas obligé de se décrédibiliser les uns les autres. Surtout quand on se respecte et qu'on s'apprécie.

      Je te dis ça aussi parce que je ne t'ai jamais dit que tes réactions ou positions m'amusaient (je les respecte même si je ne suis pas toujours d'accord).

      Et ça ne change pas ce que je t'ai dit sur ton billet : tes arguments de fond sont très solides, même si je ne les partage pas. Ca doit être suffisant normalement.

      (enfin pour la parano, si... J'ai lu tout à l'heure sur Twitter des choses hallucinantes sur les "classes aisées" et une haine incroyable vis à vis non pas de ceux qui ont de l'argent, mais sur ceux qui ont plus que d'autres... C'est un autre débat que je n'entamerai pas ce soir, mais qui aurait tendance à me faire dire que notre société est bien malade...)

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    3. Euuh pour le coup, faire payer les impôts à tout le monde, certes, mais comment ? Ceux qui ne peuvent juste pas, avec leur salaire, manger correctement, se loger et se soigner, on en fait quoi ?

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    4. Je réponds uniquement à ta parenthèse finale : les types de gauche aisés (non ! Pas de nom !) sont lamentables ce soir.

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    5. Blandine,
      C'est un débat qui est partagé par beaucoup de gens, qui pensent que l'impôt sur le revenu doit être payé par tous. D'une manière marginale, mais c'est symbolique. Je partage cette idée.

      Nicolas,
      Je ne sais pas de qui te parles. Donc lamentable, je ne sais pas.
      Mais sur cette parenthèse finale...Vraiment, j'aime pas relayer des tweet abjects de gens que je ne connais pas forcément (car c'est gratuit et c'est pas ce que j'aime dans le blog, me "payer" des gens qui ne pensent pas comme moi...). Mais c'est lamentable, oui...

      Après sur le reste de mon commentaire, y a pas de soucis de mon coté en tous cas.

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    6. Le symbole me va, en tout cas... mais je doute que l'idée fasse vraiment son chemin !

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    7. Blandine,
      Ben sur ce point là, beaucoup de gens à gauche sont aussi d'accord.

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  3. Bonsoir
    Il semble que nous ayons à peu près la même situation financière. J'ai pendant longtemps cru faire partie de la classe moyenne, et il apparaît que cela ne soit plus le cas. Ce qui n'est bon signe pour personne, non ?
    Pour ce qui est de réduire les dépenses, cela se traduit ces dernières années par moins d'infirmières, de profs, de policiers, ... Qui veut de cela ?
    Je commence à douter de tout ! Cette dette là, est-ce un puits sans fond ?
    Bonne soirée
    Thomas

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    1. THomas,
      Je ne m'inquiète pas de savoir où je suis et où je ne suis pas. Je n'ai pas envie de personnaliser les débats (et d'ailleurs ça me gonfle ces personnalisations pour disqualifier l'autre).

      Sur le moins d'infirmières, profs ou policiers, c'est la tarte à la crême facile, là encore pour interdire toute discussion.
      Les effectifs des collectivités locales explosent. Des services ne servent à rien. La cour des comptes relèvent tous les ans dans leurs rapports des gaspillages incroyables, et des régimes spéciaux qui n'ont pas à l'être.

      Arrêtons avec cet argument facile des flics et des infirmières. S'il n'y en a pas suffisamment, c'est peut être aussi parce qu'on gaspille à coté.

      Alors si la dette est un puit sans fond, ne faisons surtout rien. Et taxons et imposons les quelques couillons qui sont encore solvables...

      (et d'ailleurs, on n'a dérivé. Le débat n'était pas sur les infirmières, mais sur ces impositions d'une classe qu'on considère "aisée", donc corvéable à merci, et sur qui on fait reposer un système qui va finir par exploser)

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    2. " cela se traduit ces dernières années par moins d'infirmières, de profs, de policiers, ... Qui veut de cela ?"

      les libéraux le veulent bien !
      + serieusement, qui peut croire que + d'infirmières, de profs, de policiers = + de santé, + d'éducation et + de sécurité ?

      Ca peut aussi vouloir dire moins de capacité pour les français à se soigner, plus de jeunes sans qualif et plus de gardes à vue abusives !

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    3. Parisien,
      Pas d'accord. En tous cas je ne partage pas cette vision caricaturale du libéralisme.

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  4. Dans un sens, si on ne vous taxe pas, vous, qui va-t-on taxer ? C'est ainsi que les porteurs de cette solution me semblent penser.

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    1. Blandine,
      Attention de ne pas scier totalement la branche de l'arbre qui donne des fruits, et qui est à hauteur...

      C'est mon sentiment et ma crainte. Mais quand les "classes supérieures aisées" seront bien taxées, elles ne seront plus "supérieures aisées". On cherchera d'autres branches...

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    2. Je suis d'accord mais je t'avoue que je verrais plus l'idée de vous octroyer une contrepartie à vos pertes qu'une cessation de la ponction !

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    3. Blandine,
      Cessation de la ponction certainement pas. Payer des impôts quand tu peux les payer évidemment. Mais là, la communication est faire en qualifiant des personnes "d'aisées", et en leur disant que c'est elle qui vont faire l'intégralité d'un effort qui n'est pas négligeable, et qui va impacter.

      Ca + ça + ça + ça, ça peut commencer à gonfler. C'est tout.

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    4. Tu peux aussi voir ca comme une forme de reconnaissance : vous êtes nos sauveurs :p

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    5. Blandine,
      Je ne me moque pas, et ne pense pas que ce sujet se prête à la moquerie. Je suis sérieux quand je te relaie ce sentiment légitime.

      Maintenant, je n'ai pas envie de me lancer dans une lutte de classe. Ni de faire de la personnalisation sur "je gagne plus ou je gagne moins". Je ne sais pas si je serai concerné par les trucs sur le quotient familial, et ce n'est pas ça le problème.

      Soyons sérieux et respectueux aussi. Je n'attaque et ne moque personne dans ce billet. Par contre, depuis hier, beaucoup se foutent de la gueule du couple de qui gagnent plus de 5200 € par mois et qui a les boules de voir qu'une nouvelle fois il va passer à la caisse. Ca va...

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  5. Il faudrait surtout arreter de voir l'impot comme autre chose que du vol.

    Certes, contribuer a certaines fonctions regaliennes peut etre souhaitable, mais la ou le bat blesse, c'est que ces fonctions d'etat detruisent maintenant plus de 56% de la capacite de production de la nation. C'est devenu un monstre bureaucratique, a la productivite ridicule mais on a toujours des reflections du genre "ah mais, on n'aura plus d'infirmieres".

    La solidarite, c'est volontaire au depart. L'impot, ce n'est pas de la solidarite meme si les gauchistes ont reussi a le faire croire pour pouvoir justement culpabiliser les gens.

    Vous posez mal le debat aussi je pense, a partir du moment ou vous semblez vous excuser de gagner bien votre vie. Ce n'est pas votre faute, c'est le debat tel qu'il a ete deforme par les etatistes de tout poil, qu'ils soient de droite ou de gauche (pas beaucoup de difference entre les 2) parce que ca les arrange. In fine, je ne serais pas surpris si on arrive a un systeme ou votre revenu sera verse integralement a l'etat et ou ce dernier vous redonnera ce qu''il estime que vous avez besoin pour vivre.

    On va y arriver.

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  6. Monoi,
    Je ne suis pas d'accord avec le début du commentaire.

    Après ne vous occuper pas de moi. De ce que je semble être, faire, ou dire.

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  7. Ce que je voulais dire :
    Bonjour
    1. Je personnalise surtout pour moi. Cela permet de mettre les choses en perspective. La signification de l'expression "classe moyenne" a été très fluctuante depuis le début de ma carrière.
    2. Pour les dépenses de l'état : je ne doute pas qu'il y ait des économies possibles (et souhaitables), simplement le plus facile (pour être visible) est de taper dans les gros ministères, en particulier dans les effectifs des professions que j'ai cité. Cela ne clôt pas la discussion, mais ces dernières années, les suppressions de postes ont été massives, et le pays est toujours autant endetté. Pendant ce temps, ces ministères fonctionnent encore moins bien, et les français sont mécontents.
    Mais je n'insiste pas, je ne veux pas être impoli.
    Bonne journée
    Thomas

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  8. bon je suis touché par la réforme. OK. Et ok je vais payer. Mais qu'aurait-il fallu faire? Obliger les plus riches encore que moi à rembourser le bouclier fiscal qui a ruiné la France sous Sarko? Pourquoi pas d'ailleurs.

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    1. Romain,
      Je ne cherche pas a personnaliser. Je ne sais pas si oui ou non je serai touché et je m'en moque.

      Mais quelque part oui, je préfère l'idée d'un bouclier fiscal pour la classe moyenne supérieure (celle des chiffres officiels, celle qui se trouve dans le seuil).
      Sur le fond je n'étais pas choqué de l'idée de bouclier fiscal, mais c'est un autre débat. (Intéressant d'ailleurs, et qui peut se faire calmement... Ce dont notre société est incapable aujourd'hui...)

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