vendredi 28 février 2014

Le football français travaille il assez ?

Billet rapide, mais simplement pour évoquer un article dans l’Equipe du jour. Qui met de l’eau à un moulin que j’alimente régulièrement, sur cette dénonciation de la mentalité déplorable du footballeur français. Ou issu de la formation à la française.
La une : « les pantouflards ». Ça commence bien. Et l’article de poser cette question : « les joueurs français travaillent-ils assez ? ». La réponse est pour moi évidente, mais la question est réductrice.

Il aurait fallu poser « le football français travaille il assez ? ». On alors aurait mis en avant notamment les attitudes déplorables de Lyon et Bordeaux en Coupe d’Europe, et le discours des entraineurs Garde, Gillot, du président de Bordeaux Triaud. On se serait souvenu que cela fait 12 ans que Frédéric Thiriez est président de la Ligue pro de football, avec les résultats consternants que l’on a eu. On se souviendra que le vice président de FFF à l’époque de Knysna en est aujourd’hui le Président. Noel Le Graet, celui qui a soutenu son ami Raymond Domenech à la tête de l’équipe de France…
On verra le bilan des clubs français. On verra que Marseille dépense une blinde pour des Imbula, Lemina, Mendy, sans voir ce qu’il se fait (de bons) à l’étranger. On verra que des clubs de Chypre, du Danemark ou d’Israel ont tapé Bordeaux (qui ont refusé de jouer), Nice ou St Etienne. Que Lyon a failli se faire taper contre un petit club d’Ukraine, après avoir été ridicule en Ligue des Champions contre un club de Chypre.
On rajoutera les supporters aussi. Je ne parle des ultras bas du front. Je parle de ces crétins qui insultent sur Twitter ceux qui critiquent à juste titre leurs clubs, et défendent le discours aberrant et délirant de leurs dirigeants. Je pense particulièrement à ceux de Lyon et de Bordeaux, qui justifient l’injustifiable et le médiocre. Je pense aux merveilleux South Winners de Marseille (qui se vantent d’avoir eu la tête de l’entraineur qui a redonné des couleurs à l’OM…).

« Le football français travaille il assez ? ». La réponse est évidemment « non ». Ou « mal ». En tous cas avec des exigences qui sont pas celles du haut niveau.

Revenons à cet article de l’Equipe. Que chacun ira lire, je ne vais pas le résumer (j’ai déjà écrit cinq paragraphes dans ce que j’ai qualifié comme « un billet rapide »… Tu parles mon con joli…).

J’ai relevé cette anecdote de Frédéric Guerra, l’ancien agent du très distingué Hatem Ben Arfa : « Cette génération a tout eu sauf l’éducation. C’est une vraie génération de compétiteurs, mais en tout : ego, argent, conneries. Quand Hatem a signé à Lyon son premier contrat pro pour 70 000 euros par mois et 600 000 euros à la signature, il est sorti du bureau en me disant : “Tu m’as fait signer un contrat de merde” ».
J’ai également relevé ce passage, qui valide ma question plus haut. De savoir si ce n’est pas notre football, ses dirigeants et entraîneur, qui engendre nos enfants pourris gâtés de footballeurs : « Dans le championnat français, les discours de fermeté des dirigeants s’arrêtent souvent où commence l’intérêt sportif et financier du club. On a pu le constater à Lille l’été dernier avec le transfert de Thauvin. Ou début février, quand Mbaye Niang, l’attaquant de Montpellier, a joué deux jours après une garde à vue pour un accident de la route qui lui a valu depuis une condamnation de 18 mois de prison avec sursis ».

J’ajoute que quand deux jours après que Thauvin signe à Marseille avec l’attitude qu’il a eu et qu’on connait, le sélectionneur des Espoirs Willy Wagnol le sélectionne, le message est désastreux. Comme il est désastreux de voir que l’on a rappelé en équipe de France des Anelka, des Nasri, Evra ou Ben Arfa, après ce qu’ils ont fait.

Je termine par une phrase que j’ai bien aimé de Joey Barton. Ce n’est pas un exemple de comportement, mais j’aime ce qu’il dit. « En France, quand tu travailles dur, ça sous-entend que tu n’as pas de talent. Ils ne croient pas au travail, aux efforts… ».

Je rajouterai qu’ils pensent (les joueurs de football français, le football français d’une manière générale) que le talent excuse tout. Que le talent excuse les mauvais comportements, la mauvaise morale, l’absence de valeurs, l’absence de travail.
 Et le pire, c’est qu'ils pensent qu’ils ont du talent, alors que les résultats du football français montrent qu’en fait non, pas du tout…  


Intéressante photographie des tares du football français cet article de l’Equipe. A mettre en parallèle avec l’excellent « Racaille Football Club » de Daniel Riolo. A mettre en perspective avec simplement les résultats du football français. 

5 commentaires:

  1. Nico, c'est ce que j'ai fait remarquer dans mon 6eme paragraphe... J'ai merdé et me suis emballé.

    Mais ça m'a fait marrer, j'ai laissé (merci d'avoir remarqué :) )

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    1. J'avais pas vu. Trop petit sur iPhone dans un long billet...

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    2. Tu as vu que j'avais pas fait un "billet rapide..."

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