jeudi 8 octobre 2015

Cette classe politique qui légitime la violence

Choquantes déclarations de la gauche de la gauche suite aux actes de violence sur des personnes à Air France. Notamment son leader, qui légitime la violence.

Je trouve insupportable de légitimer les actes de violence physique, sous couvert de « combat syndical ». Et ces leaders politiques qui légitiment la violence et la délinquance sont des irresponsables dangereux.
Aujourd’hui on légitime une meute qui lynche un homme, fusse t’il un DRH. Demain, on légitimera quoi d’autres ? Des jeunes qui brûlent des voitures parce que la violence est sociale ? Des délinquants qui agressent des gens dans la rue pour leur voler leur portable ou leur monnaie, parce que là aussi la violence est sociale ? Demain des milices de citoyens qui auront faire leur propre justice, parce que la violence sociale génère d’autres violences ? Et après ? On va jusqu’où ?

Il faudrait sévèrement réprimer ce syndicalisme violent. A Air France, mais aussi ailleurs (je le condamne tous). Les exemples de violence sur des personnes, sous couvert de syndicalisme, sont fréquents. Notamment dans le sud de la France…

Et il faudrait que la gauche républicaine fasse aussi son ménage chez elle. Il est incroyable qu’une personne comme Gérard Filoche soit toujours au conseil national du parti politique majoritaire en ce moment.
Et au moment où resurgissent, au PS notamment, ces fantasmes de « digues qui se fracturent entre la droite républicaine et le Front National » (que l’on nous sort depuis 20 ans), qu’elle s’interroge sur le bien fondé d’alliances politiques avec le Parti de Gauche de Mélenchon ou Coquerel. Dont certaines positions (sur les violences physiques syndicales, sur le fondamentalisme religieux…) sont choquantes. Et font mal justement à ce socle républicain, piétiné de toute part.


Ce serait un drame pour notre pays que Morano soit l’excuse qui légitime tous les débordements dans le camp d’en face. Cette impunité morale et médiatique vis-à-vis de cette gauche de la gauche qui insulte tous les jours un peu plus la république est vraiment inquiétante.
Et c'est l'honneur des républicains que de dénoncer ceux qui font du mal à la politique et à la République. La gauche de la gauche fait parti de ceux là. 

12 commentaires:

  1. On est d'accord sur la première partie de ton billet : les actes sont condamnables. Pour la suite, non. Le PS fait ce qu'il veut avec ses membres et ses alliés (et Sarkozy a fait une connerie avec Morano. Il aurait dû la virer sans passer par la commission machin et faire un communiqué de presse sur le thème : j'aime beaucoup Nadine mais basta il faut arrêter les conneries).

    Le pb de la gauche de la gauche n'est pas là, elle est sur la communication. Ces cons défendent des salariés nantis en tolérant des actes inqualifiables (et critiquent Valls qui ne le fait pas). Ils se coupent du peuple.

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    1. Nous sommes en désaccord. Mais ce n'est pas grave. Je ne voterai pas pour cette gauche, tu ne voteras pour ma droite, et finalement nous faisons des appels pour des électorats qui ne nous écoutent pas.

      Mais les faits sont justes là. Et l'histoire jugera, plus tard, l'attitude de ta vraie gauche aujourd'hui. Qui tient des discours que je trouve plus grave que ce de Morano (mais ce n'est que mon avis).
      Reprendre juste les manifestations pro-palestiennes ou anti-NDDL l'an passé. Avec la gauche de la gauche (en particulier le PdG) en première ligne.

      Après, on peut fantasmer sur les digues entre la droite républicaine et le FN qui pètent

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    2. Et je vais faire un aparté hors sujet à propos de Sarko. Je voulais le dire par mail mais, en public, c'est mieux. Et je prêche contre ma paroisse : il Sarko est votre candidat, Hollande est sur d'être réélu. Alors que si c'est Juppé, il est sur de perdre (cela dit avec deux certitudes : la première est que les certitudes à 18 mois des élections sont à foutre à la poubelle. La deuxième : tu n'as pas plus envie que moi de voir Sarko élu. Au fond c'est un truc qui souderait notre amitié si elle avait besoin de politique pour cela).

      Bref.

      C'est aussi à vous, blogueurs de droite (du moins blogueurs non politique de sensibilité de droite), de lutter contre Sarkozy et Morano, plus que contre cette baderne de Filoche, baderne ayant par ailleurs de sérieuses connaissances du droit du travail et de ce qu'il devrait être.

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    3. Arg. Nos commentaires se croisent. Je n'ai lu que le début de la réponse que tu me fais. Je voterai volontiers pour ta droite s'il y a un candidat d'extrême gauche en face et tu voteras sans doute pour la gauche si l'extrême droite est en face. Je vais lire la suite de ta réponse.

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    4. J'ai lu. Je ne fantasme pas sur les digues. J'en rigole. Un Estrosi est plus proche de Le Pen que de Juppé. Cela vous fait du tort. Va lire mon commentaire chez Captain Haka : la gauche de la gauche fait du tort à la gauche "normale".

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    5. Je ne lis pas tous tes commentaires mais je tique sur un. Quand tu dis "votre candidat". Je n'ai pas de "mien". Je ne me sens pas concerné. Tu me parles à moi, quand tu parles de "bloggueurs de droite" ?

      Arrêtons les étiquettes à la con. Parlons de ce qu'on dit, du fond. Je parle de parole de gens de gauche, qui prétendent représenter la gauche. Restons en là, le reste est hors sujet.

      Après sur ce que dit Haka je m'en cogne franchement. Je pense aussi qu'un Mélenchon est davatange proche de Le Pen (même il le dépasse) qu'un Estrosi, dont la caricature est moins proche que la réalité.
      Et je pense aussi que au final, nous voterons chacun pour notre camp, sans faire d'extrapolation. Lorsque Frêche était candidat de la gauche chez moi, l'ensemble des socialistes est venu lui caresser le pied malgré les paroles d'avant. Et ce n'est finalement pas grave.

      Mais ne nous donnons pas de leçons (surtout pas à nous, alors que nous sommes vraiment très proches tous les deux... Mais il ne faut pas le dire, nos familles nous reprochent notre proximité, et notre amitié ^___^)

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    6. J'aurais dû mettre une virgule entre blogueur et de droite. Tu sais très bien que je ne te considères pas comme un blogueur de droite. Je ne te dis pas de lire Haka mais te suggère de lire mon com chez lui. Enfin, nous voterons pour notre camp au premier tour. Mais un de nous deux votera pour le camp opposé au second tour. Probablement.

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    7. Te lire toi est déjà une proposition beaucoup plus agréable :-)

      Sinon le fait d'être plutôt d'un camp ou de l'autre n'empêche pas d'avoir des positions et des avis modérés et objectifs sur ce qu'il se passe en face. J'ai toujours été cohérent devant l'hypocrisie avec laquelle on laisse une gauche de la gauche prendre des positions choquante.
      C'est aussi pour ça que les leçons aux sympathisants de droite (vis à vis de Sarkozy ou de prétendu liens fantasmés ou rêvés avec le FN) me laissent de glace. Surtout quand chez soi on cherche les voix ou des alliances avec des gens aux positions douteuses, et dangereuses.

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  2. Arnaud. D8/10/15 21:02

    Ben quoi ? La CGT tient son rôle. C'est comme si on avait oublié d'où elle vient, comme si on avait oublié que ses gros bras armés de matraques étaient allés casser la gueule de Viktor Kravtchenko et Arthur Koestler parce qu'ils cherchaient à dire la vérité sur ce qui se passait à l'est, comme si on avait oublié les affrontements violents conduits par les mineurs dans le Nord, comme si on avait oublié la casse et la violence des métallos, des Contis, comme si on avait oublié les saccages de bâtiments publics, comme si on avait oublié les prises d'otages de directeurs d'usine. Tout le monde se regarde la bouche bée et s'exclame "Mon Dieu, comme ils sont violents !".

    Ca n'est pas nouveau, et tout cela s'explique par l'histoire de la création des syndicats en France et par le mode de fonctionnement du syndicalisme. En Allemagne et en Angleterre, par exemple, les syndicats sentant le besoin d'une représentation politique pour relayer leurs combats, ils ont créé les partis de gauche. En France, ce fut le contraire, et de fait ces partis ont toujours considéré les syndicats comme leurs choses, indispensables auxiliaires pour appuyer leurs revendications et le cas échéant d'utiles réserves de gros bras permettant de se dédouaner à bon compte des violences commises. Ensuite, le mal vient de ce que notre système soit fondé sur la représentation plutôt que l'adhésion, de fait quand on ne représente au mieux que 8% des salariés on est obligé de recourir à l'épreuve de force et à la violence le cas échéant.

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    1. Pas nouveau sans doute. Mais toujours aussi scandaleux.

      Je pense par contre que l'absence de représentativité de nos syndicats est un réel problème. Et que sans doute nous avons ici un des problèmes de base.

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    2. Arnaud. D8/10/15 23:19

      LE problème de base plus précisément. Mais qui donc va oser foutre en l'air l'organisation pourrie jusqu'à l'os du monde syndical, financé à 70% par l'Etat ? Faute de couilles, le jeu va continuer ad nauseam, le tout dans l'indifférence générale, car il faudrait vraiment être un sacré gogo pour gober les feintes indignations de tout le landerneau politique. Ils savent très bien ce qui ne va pas, mais tout ce petit monde joue à "je te tiens par la barbichette", chaque camp ayant ses dossiers qui font mal sur fond d'argent partagé, de caisses pillées, de vols dans les collections nationales (comme celles de l'Hôtel de la monnaie de Paris par exemple), de valises qui changent de mains, etc. Quant aux journalistes, ils savent eux aussi, écrivent ce qu'on leur demande d'écrire, histoire d'endormir le péquin, puis chacun retourne à ses affaires, car c'est tout ce qui compte, d'autant que l'argent en jeu est majoritairement public.

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    3. Sans aller dans le "tous pourris sans couilles" qui n'apportera rien, je suis d'accord qu'il y a tout à revoir, tout à refaire. Et je suis d'accord aussi qu'aller dans ce sens (de l'intérêt général) dérangera des gens, des acquis. Et ça sera dur. Mais c'est nécessaire.

      Un peu comme Mélenchon finalement, je dirais presque "merci" à ces violents de Air France, car ils mettent sur la table le fait qu'il faut vraiment faire un immense ménage et un grand changement

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