lundi 5 octobre 2020

Je pourrais être ton père

J'aurais pu titrer ce billet "passer de la Loire à la Haute-Loire". Le jour de mes 43 ans... Pour ceux qui ne sont pas familiers du jeu des plaques d'immatriculation, le 42 est la Loire et le 43 la Haute-Loire. Cet age est amusant. Le village de ma femme dans le Forez est à cheval entre le 42 et le 43. J'ai basculé...


Au delà de l'année de plus, je me suis fait une remarque en lisant le commentaire d'une fille sur Instagram (sans doute autour de 20 - 25 ans...) qui répondait sur son fil à des questions. A une question un peu lourdingue d'un gars qui tentait un "tu es bien mignone petite fille", elle lui a répondu "pauvre pervers, tu pourrais être mon père"...
Il ne m'appartient pas de porter de jugement sur cet échange, ni sur cette manière de faire "poser des questions" sur Instagram ou ailleurs. 

Par contre cet épisode m'a fait réfléchir.

Je rassure les rares qui me lisent fidèlement. Je l'affirme avec preuve à l'appui, je ne suis pas un pervers. Et avec les filles et les femmes, on met davantage en avant ma réserve et ma timidité qu'autre chose. Au boulot je m'étais inquiété y a deux ans, à un moment où ça se voyait sur ce blog, les pensées qui m'animait n'étaient pas très riantes. 
J'ai demandé à une copine de confiance, deux ans de plus que moi, qui me connait bien, élue Force Ouvrière, si j'avais des comportements inconvenants avec les femmes... Elle a été surprise que ça soit moi, qui met souvent des engueulades à des gros lourdeaux qui emmerdent les nanas, et qui a pris des positions syndicales fortes contre des sexistes salopards, qui pose la question. 

Oui, je suis un féministe. Mais pas comme la verte de Paris qui pense que les hommes sont des violeurs  qu'il faut éradiquer, ou comme celles qui veulent l'écriture inclusive et dégenrer la vie. Je suis un vrai féministe, mais au delà de ça je suis un humaniste
Une femme, tu l'as respectes en tant que femme et en tant qu'être humain. Un homme aussi tu le respectes. Bref, tu respectes les gens. Point. 

Et si ma N+2 aujourd'hui est N+2 c'est que c'est une personne remarquable qui fait un boulot de dingue avec une attitude professionnelle qui inspire le respect. Que certains gros déguelasses qui se l'auraient bien mangé en apéritif et qui ne lui arrivent pas à la cheville balancent des "on sait comment elle est arrivée là...", ils m'ont sur leur route. Et je suis méchant contre tout ce qui est harcèlement, dénigrement, sexisme, racisme, et toute discrimination dans le cadre du boulot ou de dehors. J'ai de la chance d'avoir un collectif qui m'a défendu quand mes amitiés de droite et un attachement à certaines valeurs, en plus de mon étiquette syndicale, ont rendu des gens "méchants" à mon encontre... (pour ne pas dire plus)

Revenons en à ma question. Non, ma copine m'a dit que j'étais quelqu'un apprécié des femmes avec qui je bosse car déjà, quand je leur dis bonjour, la "bise" (époque avant Covid) je me l'autorisais tard. Et qu'à la différence de certains, je n'avais pas des yeux qu'elle qualifiait "de scanner" comme certains qui en une paire de seconde ont fait toute l'anatomie d'une fille. 
Une copine m'a dit qu'elle était surprise que je sois surpris qu'elle soit enceinte de son 6eme mois. Mais pas parce que je ne m'intéresse pas à sa vie, juste parce que je n'ai pas remarqué qu'elle avait grossi et du ventre et des seins. Parce que dans le cadre du boulot, je suis un enuque, je ne regarde pas... Ca ne m'intéresse pas. 

Cela ne veut pas dire que je suis vide de sentiments, mais ça c'est un autre sujet que je réserverai à ma psy quand je la reverrai...

J'en reviens à cette phrase... Je suis tuteur de stage, professeur dans certaines écoles. Manager aussi. J'ai eu des stagiaires dont la dernière avait la moitié de mon age. Deux de mes anciennes stagiaires sont devenues des amies et se confient souvent à moi, et moi aussi.
Un ancien ami (qui aujourd'hui n'en est vraiment plus un) m'avait dit que j'étais un pro de la "friend zone". Oui, c'est vrai...

Mais au delà de ça, alors que je vais bientôt retourner à l'université, je vais avoir en tête cette phrase quand une fille m'apostrophera dans le couloir à la pause, comme ça arrive à chaque fois. J'avais compris y a deux ans, parce qu'un ami qui enseigne aussi me l'avait dit, que je me faisais rentrer dedans par une petite étudiante, et moi j'avais rien vu. Je ne vois jamais ce genre de chose. Fidélité vis à vis de ma femme évidemment, mais dejà jeune je n'ai jamais remarqué quand je me faisais draguer. 
Et certaines copines, qui ne sont restées que des copines, m'ont avoué qu'elles m'avaient dragué, mais que décidément j'étais trop con... 

Là si je m'en rends compte je pourrais lui dire cette phrase qui me fera mal car elle prouvera que le temps est une vrai merde... "je pourrais être ton père". Et je rajouterai "je suis ton professeur". 
Je me fais peut être un film. Je n'aurais jamais à dire cette phrase. Et quelque part ça serait bien... Je ne suis pas le type de mec que l'on drague, même s'il paraît que cela a été le cas...

Avant Falconette, ma petite amie aurait pu être ma petite soeur, elle était plus jeune en tous cas. Maintenant, nous avons grandi tous les deux, nous avons le "même age", épaisseur du trait... 


Beaucoup de réflexion. J'ai 43 ans. Ni beau ni laid. Je pourrais être le papa de ceux que je recrute maintenant. Je suis en tous cas le papa de deux petits garçons qui sont merveilleux. Mais j'ai 43 ans...  

Je pourrais être le père de beaucoup...

3 commentaires:

  1. Réponses
    1. Simplement un homme, un être humain. Comme toi.

      Je ne sais pas si c'est ironique ou sympa, mais...

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  2. "Ni beau, ni laid", bien au contraire ! :-)

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