Affichage des articles dont le libellé est Cantona. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Cantona. Afficher tous les articles

mercredi 1 juin 2016

Racisme ordinaire de l'anti-racisme (notre football est foutu)

Comme Nasri hier, Benzema a l’excuse toute trouvé : « le racisme ». Cantona et Debbouze avaient ouvert les vannes du nauséabond, l’attaquant du Real s’y est engouffré sans crainte. La racialisation du débat, des débats, des hommes.
C’est pour moi abject, insupportable, mais c’est l’angle de réflexion de certains.  Plutôt que de ne voir que des joueurs français, avec des qualités et des défauts, et des actes ou de prises de position qui méritent louanges ou critiques, ces gens-là ne voient que des couleurs, que des « races », ce mot que certains voudraient éliminer de la constitution.
Ces gens-là traitent les autres de racisme, alors qu’ils sont le racisme, alors qu’ils font le racisme. Dans le procès d’intention, tout le monde est présumé raciste. Préférer Giroud, Gignac ou Gameiro à Benzema c’est raciste. Forcément. Je ne sais pas si préférer Coman à Ben Arfa est raciste, mais pour certains...

Dans ma liste, j’avais préféré Ben Arfa à Coman. Etais-je raciste « anti renoi » ? Ou avais-je juste une lecture sportive des choses, des hommes ? Et pouvons-nous avoir une lecture humaine du sport, plutôt qu’une lecture raciale et communautariste ?

Je reprends les mots d’un billet de début de semaine de Daniel Riolo, avant ces déclarations abjectes de Karim Benzema. Il parlait notamment des sifflets et de l’attitude de certains vis-à-vis de Giroud. Qui pour moi sont aussi une forme de racisme.

Enfin, il y a Giroud. Encore buteur. Ce qui se passe autour de lui est délirant. Oui les réseaux sociaux indiquaient bien une tendance, mais il faut toujours se méfier du caniveau, du tribunal citoyen. L’épisode de l’hôtel, puis l’accueil au stade, ont toutefois confirmé la tendance, Giroud est bel et bien hué. Par qui ? Pourquoi ? Par les supporters de Benzema et parce qu’il joue à « sa » place. Comme si les casseroles de l’attaquant du Real étaient de sa faute ! C’est complètement fou, mais dans notre pays fracturé, est-ce bien étonnant ?

Que vont dire nos brillants intellectuels, nos pyromanes Cantona-Debbouze ? Ceux qui prônent le communautarisme. Quand Canto dit que toute la France devait être représentée et que l’humoriste ajoute qu’il manque en Bleu des « représentants », ils tiennent bel et bien une comptabilité. Ils veulent sans le dire sans le comprendre, une discrimination positive. Est-on autorisé à penser que les sifflets à l’égard de Giroud sont quelque part le fruit de ceux qui pensent comme Canto-Debbouze ? Une question Monsieur Debbouze : Giroud paye-t-il la situation sociale en France ?
 
Avec ses propos, Debbouze valide l’idée de Cantona selon laquelle Deschamps serait raciste. Il faut être sacrément bigleux pour penser ça en regardant les Bleus. A moins que seule une communauté intéresse Debbouze. J’en ai bien peur. Et Adil Rami au fait ? Non, quand même pas. Pardon, j’ai mal entendu : « Il ne fait pas assez… » Mais on va pousser jusqu’où la connerie ? Malheureusement, certains poussent chaque jour plus !

 
En 1998, des ahuris ont ouvert la voie du communautarisme dans le foot avec le slogan « black, blanc, beur ». Un vaste pipo. On a commencé à regarder d’où venaient les gens. Avant d’être français, ils avaient une origine, une couleur. Ont-ils seulement vraiment regardé de près ces Bleus de 98 ? Assurément non, sinon ils auraient relevé la supercherie. Et je ne m’abaisserai pas à jouer au comptable ici. Les inventeurs du « black, blanc, beur », comme aujourd’hui Canto-Debbouze, fracturent le pays et filent un sacré coup de main au FN.
 
Ces mêmes « penseurs » vont peut-être encore défendre Serge Aurier. Certes, toute la lumière n’est pas encore faite sur l’événement. Mais à l’épisode Périscope s’ajoute au minimum une nouvelle affaire « louche ». Et puisqu’il aurait déjà dû se faire virer en février, je peux sans mal à nouveau attendre du PSG une sanction de ce type. Faudra-t-il à nouveau entendre qu’Aurier est jeune ? Qu’il a juste eu un comportement en phase avec ses codes, « ses » codes ? Les suiveurs de la pensée Canto-Debbouze vont continuer à le juger en fonction de ce qu’il est, d’où il vient ? C’est possible.

Aujourd’hui, tous les sujets basculent immédiatement en rubrique société, racisme. Les procès en « fascisme » sont menés tambours battant sur les réseaux sociaux et dans les médias. On n’oppose pas seulement en fonction de sa couleur, mais aussi et de plus en plus en fonction de son groupe social. Une exception culturelle française.

Je pense que grâce à ces « anti-racistes » qui racialisent tout débat, et donc grâce à Karim Benzema et ses soutiens actifs et nauséabonds, l’Euro est foutu. Je pensais qu’une certaine fraîcheur dans cette liste, avec des Kanté, Gignac, Coman, Payet, aurait pu apporter un petit truc. Un soutien populaire. Mais il ne peut pas y en avoir dans cette France fracturée. Où il faut se positionner, où il faut être d’un camp et pas d’un autre.
Ceux qui ne voient dans l’autre que couleur, origine ou religion nous imposent cette vision. Ceux sont eux les racistes, ceux sont eux qui divisent la France, mais ils préfèrent accuser le « beauf blanc qui préfère Giroud à Benzema ».

Quand le président de l’Assemblée Nationale reste quelqu’un qui avait fait une campagne électorale ordurière sur « la candidate de la race blanche », on peut en effet se dire que notre pays est foutu. Qu’on a beau se considérer davantage République et Charly que Booba et Anelka, plus fraternel que quenelle, et préférer voir en les hommes des hommes que des couleurs ou des religions, on a perdu. Notre pays est foutu. Les vrais racistes sont en train de gagner. C’est dommage.


Mais quelque part ça clarifie les choses. Même si ça fracture un peu plus, sans doute définitivement, notre société et notre République qui n’a jamais été aussi peu apaisée qu’aujourd’hui.  

vendredi 3 décembre 2010

Eric Cantona est d'abord un merveilleux joueur de football. Après...

Je suis fan d’Eric Cantona. J’ai adoré le joueur, même si son passage à Nîmes n’a pas été glorieux. J’aime l’homme. J’aime son histoire. Mais je n’aime pas son passage sur les banques…

L’ami Philippe Méoule me demande mon avis sur cette vidéo d’Eric Cantona, qui parle de retirer son argent des banques. Je n’ai pas grand-chose à dire… Eric Cantona l’a balancé au détour d’une interview, comme ça… Ca ne mérite pas plus que ça… Je trouve que c’est idiot, mais bon, tout le monde a le droit de dire des conneries, même Eric Cantona
Par contre, je suis extrêmement gêné par l’opportunisme de certains anticapitalistes convaincus qui enrôlent, malgré lui, Eric Cantona comme porte parole de leur « lutte ». Ils font de lui un gourou économiste, et transforment cette interview somme toute insignifiante en un appel à combattre le capitalisme et les banques. Je trouve ça con comme une baleine bourrée, mais bon…

Après, je suis encore plus effaré de voir les politiques s’emparer du bouzin… Lagarde exprime son désaccord. Je vois que Nicolas Dupont-Aignan se demande si Eric Cantona avait raison (j’avoue que même si je l’aime bien NDA, j’ai du mal à suivre certaines de ses positions…). Melenchon et Arthaud sont contre cet appel, Duflot aime… On croit rêver, mais bon : voilà Cantona centre des débats politiques

Evidemment que le 7 décembre on ne va aller « faire la révolution ». En plus moi j’ai l’anniversaire de Falconette, j’aurais autre chose à faire que d’aller combattre les affreuses banques et l'épouvantail capitaliste...

Cantona n’est pas un gourou mais c’était un joueur extraordinaire. Je préfère cette vidéo là dessous, à celle qui aura fait le buzz pour certains militants d'extrême gauche en mal de porte-drapeau...