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jeudi 23 mars 2023

A part ça le groupe vit bien

Hier, mon responsable syndical, qui est délégué central de ma boite, était au congrés de la CFE-CGC à Tours. Il nous a envoyé des photos de lui et Hommeril (normal) et de lui avec Philippe Martinez hilares tous les deux. L'invité de ce congrés. Hier soir, Martinez et Hommeril s'exprimaient sur BFM TV. Il n'avait pas le même ton, mais ce respect intersyndical est agréable. Fraternel. Nous n'avons pas les mêmes couleurs, mais nous nous respectons. 

Aujourd'hui, je n'avais pas l'impression d'aller envahir le Capitole. J'étais en tête de cortège. Y avait mon oncle, CFDT. Des copains CGT ou FO. C'était bon enfant.

Il restait quand même une colère réelle. Celle de cette fait insulter hier par le petit bonhomme qui siège à l'Elysée grace au Canard Enchainé. Qui nous refaisait la leçon parce que nous, pauvres cons qui ne sommes bons qu'à travailler, nous n'avions pas compris. 

Y avait aussi quelques élus locaux, dont certains qui s'étaient mis "en Marche", mais ont fait marche arrière. Même dans son camp le président arrive à cliver, mais quand seul l'opportunisme est la valeur commune... 

Y avait des gens, qui votent à gauche, et qui connaissent mes convictions politiques. Même si j'avais le brassard CFE-CGC. Ils me disaient qu'ils regrettaient d'avoir voté deux fois Macron contre le Pen, et que la prochaine fois ils voteront pour Le Pen contre le candidat de Macron. Et que finalement, "ça n'aurait pas été pire...". Je ne disais rien.
J'avais envie de rappeler que dans certains syndicats, toute approche avec le Front National est interdit statutairement. Ce qui me parait idiot quand à côté on accepte de parler avec des Rousseau, des Obono Mélenchon ou des Louis Boyard qui ont des positions, des méthodes et des actes qui me semblent pire que ce que proposerait le RN. Statutairement et dans mon idéal, même si je parle avec tout le monde, je souhaite que ni l'un ni l'autre n'arrive au pouvoir. Pourtant, c'est le chemin que En Marche et Macron sont en train de tracer. Ca m'emmerderait que le pouvoir soit confié à des tarés aux comportements abjects (pensée à l'ancien chef des verts, qui a eu la tête coupée sur des "on dit" car Mme Rousseau...).

Non, l'ambiance était bonne. Mais je sentais que les gens en avait marre. J'avais deux copains non syndiqués mais LR comme moi aussi dans le cortège. En colère contre notre parti et nos chefs à l'Assemblée. 

Et au final un constat. Tout le monde accumuler les erreurs politiques
LR j'ai suffisament écrit : à l'Assemblée il fallait être dans l'opposition puisque c'est pour ça que nous avons été élu (au Sénat c'est différent). Le parti Macroniste et son petit chef, plus la peine d'en parler : hier aura été le coup de grace, l'étincelle dans la station essence. La NUPES aura montré qu'ils étaient des gamins immatures avec qui la discussion est impossible, et qui crient pour empêcher aux autres de s'exprimer. Ils veulent ressortir la guillotine. 

Trois vainqueurs dans la séquence : le RN, qui n'a rien dit mais au moins n'a pas dit de connerie et est resté dans son couloir. Ils ont fait de la politique. Quelque part Charles de Courson, que personne ne connaissait à part ceux qui s'intéressent à la politique. Et les syndicats, qui ont été responsables, raisonnables, et audibles. 

Par contre, même si le groupe vit bien, il est soudé contre une personne, contre un pouvoir. Non, il n'y a pas d'alternative. 

J'aimerais que les intentions de Bernard Cazeneuve à gauche qui veut remettre une gauche républicaine marche. 
J'aimerais que LR redevienne un parti de gouvernement : il y a un corpus idéologique qui aujourd'hui est inaudible. Nous sommes plusieurs à considérer que le totem du "travailler plus" est une erreur politique et sociologique. Il faut que la France produise plus mais en ayant plus de gens qui travaillent. Et sur des produits plus qualifiés, donc un besoin de formation, d'augmenter les compétences. D'avoir plus de travailleurs qualifiés. Donc plus de valeur ajoutée, donc de meilleurs salaires. En garantissant notre souveraineté industrielle, énergétique, économique, alimentaire. Sur des bases où le régalien est fort. Et où la famille est protégée et où tout enfant est une même richesse (revenir sur l'universalité des allocations familliales et abrogation de la baisse du quotien familial et mettre le paquet sur la petite enfance et sur les familles qui bossent)

La droite s'est plantée sur sa vision du travail, vouloir revenir sur les 35 heures ou augmenter la durée du travail. Certains ont la vision que tout est un et que un est dans tout. Qu'il faut voir les retraites comme le composant d'un ensemble, notre société. 
Sur ce point, je crois que Eric Ciotti s'est disqualifié. J'aimerais un leader ou un chef de file qui parle peut être moins, mais qui bosse. J'ai des noms en tête. 

Il faut une vraie gauche et une vraie droite, fortes. Aujourd'hui les oppositions sont les extrêmes. 
Mais à part ça le groupe vit bien...

dimanche 19 février 2023

Aurélien Pradié, LR et les retraites



J'ai été surpris, pour ne pas dire plus, de la décision du président de mon parti les LR de dégager Aurélien Pradié de son poste de numéro 2. Je ne suis pas proche de Pradié. Je sais qu'il n'est pas le meilleur ami de pas mal de gens que j'apprécie, et qu'il a un tempérement assez particulier. Travailler avec lui est, de dire de gens que je cotoie, pas évident. 
Pour autant, le démettre de ses fonctions moins d'un mois après l'avoir promu, en plein débat sur les retraites, montre un sens politique assez contestable (j'allais écrire délirant) de la part d'Eric Ciotti. Au moins pour plusieurs raisons. 
La première est que le plus simple était sans doute de ne pas nommer Aurélien Pradié n°2 si Eric Ciotti ne le sentait pas. Ouvrir c'est bien. Mais il faut en assumer les conséquences.

Ensuite, il met en avant la thèse que certains défendent chez nous à droite, entre le LR des retraités aisés de la Baule ou de la Côte d'Azur, et des LR ancien RPR qui triment dans les Hauts de France ou dans les "territoires". Aurélien Pradié et d'autres chez les LR représentent ce courant. Il a le droit d'exister. 
L'argument "le gouvernement fait ce que l'on défend depuis longtemps" est l'argument le plus con que j'ai entendu depuis longtemps. Comme l'a bien écrit Maxime Tandonnet, on peut avoir tort. Je recite sa phrase : "Son unique argument désormais consiste à dire: nous sommes « de droite » et devons être cohérents avec le programme de toujours, y compris de Valérie Pécresse qui préconisait les 65 ans. Etre cohérent avec un programme qui a conduit à trois défaites aux présidentielles et législatives et 4,8% aux dernières présidentielles, est-ce vraiment intelligent?"

En tous cas ceux qui ne connaissaient pas Aurélien Pradié le connaissent maintenant. Eric Ciotti en a fait un martyr. C'est idiot. 

Il y avait à l'Assemblée une opposition détestable, de sales gosses immatures et écoeurants. LFI. Et il y avait une opposition respectable, incarnée par Aurélien Pradié et une parti de la droite qui veut réfléchir. Mention aussi au Parti Socialiste et au Rassemblement National qui ont été dignes. LFI, pas la peine d'en dire plus. Ils font honte. Les Verts de Sandrine Rousseau pas mieux. 

Un dernier point sur la réforme des retraites. Je suis adhérent LR mais j'aurais voté contre si j'avais été député. Et je serai resté dans le groupe et le parti parce que nos sympathisants sont très divisés. Le militant CFE-CGC défile contre sans aucun soucis ni état d'ame. 

Et pourtant à titre personnel, je me rends que je suis peu impacté. Au pire 6 mois. J'ai commencé à bosser à 22 ans, avec quelques stages. Quand je serai à la retraite, malgré le stress de mon boulot, je ne serai pas cassé. Je serai propriétaire de ma maison. Et je finirai avec un salaire confortable. L'intégrale de ma carrière sera bien et j'aurais un patrimoine. 
Par contre, celui qui a commencé à travailler tôt, à part s'il est un self made man, aura peut être été toujours locataire. Il devra travailler plus pour un boulot pas évident, et plus que moi. Pour une retraite moins importante. 

Je suis chanceux. Oui, la droite républicaine n'est pas le parti des bobos de métropoles qui pensent qu'il faut supprimer la voiture et manger bio. Même si cela conduit à un mode de vie impossible à vivre pour certains. La France qui se lève tôt, c'était le coeur de cible de l'UMP et du RPR. 

Eric Ciotti a fait une erreur. Et la droite ferait une erreur de voter cette réforme des retraites. Laissons le gouvernement se planter.  

lundi 9 janvier 2023

LR ne devrait pas suivre la majorité sur les retraites

J’ai écrit hier dans mon billet « carte postale » le pourquoi de mon opposition à la réforme des retraites, et mes contradictions assumées, d’un garçon de droite qui ne met pas (plus) la valeur « travail » comme cardinale. J’ai apprécié la lecture du billet de Maxime Tandonnet, qui explique pourquoi LR ne devrait pas soutenir le projet sur les retraites. Je reprends ses arguments.

 

Cette réforme est politique et sert à présenter Macron en réformiste, alors qu’en 10 ans chez Hollande ou en président il n’a que peu fait. Lui donner ce quitus sera ressenti comme un ralliement de fait.

Oui, c’est vrai. D’autant plus que c’est l’aider sur une réforme impopulaire, et c’est le deuxième que met en avant Maxime. La soutenir revient à se ranger dans le camp du président et de la majorité. Et ainsi laisser le monopole de l’opposition populaire au RN et à la LFI, car LR aura perdu la légitimé. Les extrêmes n’en demandaient pas tant !

 

Opposition « populaire ». J’avais écrit dans mon billet précédent que LR a perdu son ancrage populaire. Droite du bon sens, du travailleur, de l’épicier, du commerçant, du salarier, de l’agriculteur. En caricaturant, LR parle trop au retraité de Cannes, pas assez au commerçant de Bagnols/cèze, qui se fait part au RN. Quel message lancé aux travailleurs, cadres moyens qui ont commencé leur travail à 22, 23 ans, si déjà en plus de leur dire qu’on veut leur faire travailler plus pour le même salaire, on va les faire travailler plus longtemps ? Le RN n’en demande pas autant. Les patrons et les riches sont chez Macron, donc stop à la fuite.

 

« Une politique se juge sur un ensemble et la réforme des retraites n’en est qu’un volet: c’est sur cet ensemble qu’il faut se prononcer, sur 11 ans de socialo-macronisme (y compris l’explosion de la dette publique, le saccage de l’Education nationale, l’effondrement des services publics, l’Absurdistan bureaucratique sous le covid-19 et l’exubérance narcissique quotidienne) ». C’est la raison pour laquelle je n’ai pas envie que mon parti fasse un cadeau sur une réforme majeure pour l’exécutif. Cette politique de « voter projet par projet » est mortifère, surtout sur une mesure qui va mettre le pays en feu : « LR n’a pas intérêt à se montrer en suppôt d’un pouvoir détesté » d’après Maxime, et il a raison. D’autant plus que le pouvoir a toute les chances d’échouer si la contestation prend : nous avons vu que le pouvoir Macron n’était pas très courageux. Des gilets jaunes et des zadistes crasseux ont fait reculer ce pouvoir. Que LR ne s’associe pas à cette défaire annoncée.

 

Et puis y a le fond. Cette réforme nous est présentée nécessaire : elle ne l’est pas, sinon symboliquement. Pour reprendre ce que dit Maxime, « Que pèsent les 33 milliards € avant 2035 que permettra la réforme des retraites devant l’augmentation de la dette publique de 560 milliards en deux ans (2020-2022)? Cette réforme n’aurait de sens que dans le cadre d’un changement radical de politique et de garanties sur la fin du « quoi qu’il en coûte ».

Et les « incohérences autour de cette réforme ne sont toujours pas levées ». Maxime rappelle que le ministre chargée de la porter était un farouche opposant de relèvement de l’âge de départ à la retraite. Vous me répondrez que bon, la cohérence, tout ça… Ne donnons pas un chèque en blanc.

 

D’autant plus que les français en ont marre de ces magouilles politiciennes. Macron a été un parfait alchimiste : il a créé un monstre LFI, Janus du RN. Soyons clair : LR est dans l’opposition. Une opposition responsable qui a vocation à retrouver le pouvoir. S’allier au coup par coup avec les maitres de la trahison seraient un mauvais message envoyé aux électeurs qui ont voté LR.

 

Enfin, Maxime rappelle que « cela fait 10 ans que la France vit dans un climat anxiogène. N’ajoutons pas une nouvelle secousse ». Les français sont lassés. Peut on laisser la société française tranquillet ?

 

Excellent billet de Maxime. J’adhère. Alors oui, y a du calcul politique. Mais tout le monde en fait. Et philosophiquement et sur le fond, je suis très aligné avec le fait de ne pas soutenir cette réforme des retraites.

dimanche 8 janvier 2023

Lever de soleil forézien et pensées dominicales

Quelques photos prises la semaine dernière, un matin vers 8 heure dans le Forez.  J'adore partir marcher tôt. Les couleurs sont superbes, c'est calme. Et même s'il fait froid, c'est bien. Nous n'aurons pas eu de neige cette année dans le Forez (mais l'hiver n'est pas fini). Nous avons quand même eu ces blanches couleurs. 


Je parle dans mon titre de pensées dominicales, car j'ai envie de commencer la journée par un billet qui part je ne sais pas forcément où. Nous allons partir à Arles dans quelques instants pour journée "visite" avec les enfants. Mais mon esprit a envie de partir un peu dans tout.

Dans le football par exemple. Hier j'ai bullé devant un Hyère Marseille pas mal du tout. Oui, après le France Argentine, il faut se mouiller la nuque, mais c'est bien. Très bien que Bein ait récupéré la Coupe de France : l'exposition sera meilleure que sur Eurosport.
Pour autant, la prolongation de Deschamps par l'horrible Le Graet ne m'enchante pas. J'aime bien Didier Deschamps, mais je ne supporte plus la manière dont cette fédération est gérée. Et Deschamps à la tête de l'équipe de France, ça nous mettra des costauds à la Fofana au milieu de terrain. Je trouve Rongier tellement élégant...

J'aurais bien aimé, dans la ligné du livre dont on tourne les pages, que l'ou passe à un autre chapitre.


Politiquement, je suis en face de mes contradictions. J'ai écouté vendredi les "voeux" d'Emmanuel Macron à la santé. Je les ai trouvé honteux, mais bon Rennaissance et toute cette bande n'ont honte de rien, et leur chef en est la preuve. Satisfait de lui même alors que la situation est grave.

Par contre, j'ai un soucis. J'ai renouvelé mon adhésion aux Républicains, même si j'avais vôté pour Bruno Retailleau hier et Xavier Bertrand avant hier. Mais quelque chose me dérange. Je n'ai pas envie de voir passer une réforme des retraites grace aux voix de mon parti.
Je sais que LR est beaucoup plus "retraité" qu'actif, et la dernière fois que je suis allé à une réunion j'en ai été surpris. Oui, les retraités s'en foutent que les jeunes cons travaillent plus qu'eux. 

Sauf que j'ai une relation au travail qui n'est probablement pas celle de mes parents. "Soit fort", "travaille dur", combien de fois je ne l'ai entendu ? Je vois le niveau de vie confortable qui est le mien, sans excès mais les fins de mois arrivent tranquillement.
Par contre, l'année dernière le boulot m'a rendu malade. Je vois autour de moi des gens malades à cause de leur boulot. 

Alors oui, j'aurais toujours plus de sympathie vis à vis du salarié ou de l'artisan qui se lève le cul pour faire vivre sa famille que pour les bobos assités de Dernière Rénovation qui vont bloquer des routes par des sittings ridicule ou vont maculer des ministères de peintures. Là où je me rapproche de mon camp c'est que si le travail n'est pas forcément un plaisir, c'est une nécessité. Et que faire porter la double peine à celui qui bosse de bosser et de payer des impôts pour financer une solidarité qui donne un peu mal au ventre, ça ne tiendra pas longtemps.
Je suis opposé à l'allongement du travail. On peut financer les retraites. La gauche de la gauche diront qu'il faut taxer le "grand capital". Je dirais qu'il faut être moins généreux avec ceux qui profitent du système sans rien rendre. Etre équitable. 


Nous sommes des contradictions. Etre aligné avec soi même pourquoi pas c'est aussi avoir des contradictions. 
Mais si j'étais membre le LR, j'écouterai l'électorat "France moyenne" (et pas uniquement retraité du Var) qui bosse, et qui comme la classe moyenne PS qui en avait marre que son parti ne parle qu'on bobo parisiens, sont allés grossir les gens du RN. J'amais bien le "P"opulaire de UMP et ma droite ne parle plus à cet électorat, qui n'en est allé chez Zemour ou Le Pen (dont les positions sur les retraites est différentes mais...). 

Allez, si j'arrive à émerger partons à Arles


mercredi 26 octobre 2022

Si j'étais député Les Républicains...

Je me suis posé la question cette semaine. Et si j'avais été élu député ? Déjà, ça aurait été avec mes couleurs, celle des Républicains, ou plutôt de la droite républicaine (j'en ai marre de ce nom, LR, crée par Sarkozy, qui aura été le fossoyeur de notre famille politique)
Et puis c'est comme le Loto : 100% des gagnants ont tenté leur chance. Mais pour être élu, encore faut il se présenter... J'aurais peut être eu la possibilité d'être suppléant, mais vu l'état dans lequel j'étais pendant la campagne (remarquez, j'étais au moins aussi bien que ma famille politique et le score de ma candidate : moins de 5%...)

Et puis pour rajouter au "et si... ?", pour être élu, encore faut il qu'il y ait de la place pour ma famille politique. Quand mon ami Julien Aubert se fait balayer au premier tour chez lui, et quand on n'a en plus le parti de Zemmour qui aura pris chez nous (puisque le RN a été tranquille élu, balayant en Marche et tout le reste), ça fait beaucoup de "si"...

Donc je ne suis pas élu Les Républicains.

Mais si je l'avais été, aurais je voté la motion de censure de la Nupes ? Déjà, vu la manière toujours outrageante dont Mélenchon parle à LR, je lui aurais dit "va te faire foutre, je ne vote pas avec toi". Mais c'est un peu idiot. 
Pour autant, entre Borne et Mélenchon, je préfère aucun des deux, mais surtout pas Mélenchon. Je pense à vrai dit que voter avec un Rassemblement National dont le rôle d'épouvantail m'amuse toujours, même si ça voit, me dérangerait moins que de voter avec un député qui frappe sa femme ou une autre qui mime un geste de vagin à l'assemblée nationale (j'imagine un député mimer une bite ou une paire de couilles...)

Je ne partage pas forcément l'avis de Bruno Rettailleau (qui ferait un très digne président pour le parti de la droite républicaine) que "ce n'est pas moment pour notre famille politique" de voter une motion de censure. Il n'y a jamais de "bons moments". 
Aujourd'hui, nous apprenons que notre président n'a pas le moral et a le spleen : qu'il se rassure il n'est pas le seul. S'il veut discuter je discuterais avec lui, je lui dirais que moi non plus je n'ai pas le moral, et que beaucoup ne l'ont pas. Pour autant, s'il veut dissoudre, et bien chiche... Ca m'emmerde car j'ai pas trop envie de me retaper une campagne législative, mais LR ne fera pas pire. Le RN peut faire mieux. Je pense que LFI et les verts se sont trop ridiculisés pour faire aussi. Et LREM peut descendre encore plus bas. 

Aurais je voté la motion de censure ? Pourquoi pas... Mais je me dis qu'il y a consigne collective, et il faut être loyal avec son groupe. 

jeudi 16 juin 2022

Merci Julien Aubert @julienaubert84

Oui le titre est nul. Mais Julien Aubert n'était qu'un simple député. Pour moi, c'était un ami, un gars qui me poussait à réfléchir, un soutien. Un homme loyal, qui ne comptait pas ses heures. Et qui avait une attention incroyable pour ses amis et ses soutiens.
Il a crée une famille, Oser la France. Dont je suis fier d'en être. 

David Desgouilles est un compagnon aussi. Il écrit sur Marianne (un chouette journal républicain) et il a écrit un super billet. "La voix de Julien Aubert doit être entendue car elle le vaut bien". 

Il n'y a pas que la voix Julien. L'homme est fantastique. Mais tu l'as rencontré David, et ton billet est magnifique. Et merci de m'autoriser à le publier. 
J'avoue que j'ai honte de le tutoyer Julien, et d'avoir dit "du Vaucluse". Mais l'homme est humain, loyal. Travailleur et exigeant, envers lui même, mais il est bienveillant vis à vis de gens qui ne sont pas des avions de chasse comme lui. C'est un mec super.
Je lui dois beaucoup. Des proches lui doivent beaucoup aussi, et je sais qu'ils se sont déplacés pour lui. Ce n'a pas été suffisant. 

Après je n'écris pas une nécrologie. Julien a raison : en politique nous ne sommes jamais mort. Par contre merci, pour tout. Et pour la suite. Que j'espère écrire avec toi, si tu me veux bien Julien. 

Merci David pour ton billet magnifique.

« Cher Julien Aubert,


Dimanche, les électeurs de la cinquième circonscription de Vaucluse (C’est vous qui m’avez appris qu’il fallait dire de Vaucluse et non du Vaucluse) vous ont signifié votre congé, dix ans après vous avoir fait confiance pour la première fois. Un chroniqueur politique a des amitiés, et il dispose d’une liberté dont ne peut user un journaliste stricto sensu : il peut les assumer publiquement. Je n’ai pas à en rougir d’ailleurs. Tout cela remonte à ce que toute la presse française ou presque avait dénoncé comme une insolence de votre part. Vous aviez osé respecter les préceptes de l’Académie française en vous adressant à Madame le président. Dame Mazetier, qui présidait ce jour-là la séance dans l’hémicycle, vous avait alors réprimandé comme un élève de sixième.

Pour vous sanctionner, les services de la présidence de l’Assemblée nationale étaient alors allés chercher un article du règlement qui ne concernait pourtant pas l’expression des parlementaires mais les rédacteurs du compte rendu de séance. Dans les colonnes de Causeur et du Figaro, j’avais alors dénoncé le déni de justice, et Natacha Polony l’avait relayé dans sa revue de presse sur Europe 1. Voilà comment est née cette amitié. À l’époque, vous pensiez même saisir la CEDH [Cour européenne des droits de l'homme], dans un recours qui aurait bien pu aboutir puisque cette Cour censure toujours les sanctions non susceptibles d’appel, ce qui est le cas à l’Assemblée nationale. Je vous avais fait remarquer que faire condamner le Parlement de votre pays par un tribunal supranational aurait pu brouiller votre image souverainiste. Vous m’avez entendu. C’est bien.

Nous nous sommes toujours vouvoyés. Il me semble que c’est à votre initiative et que cela doit être en raison de mon aînesse. Contrairement à ce que pensent Dame Mazetier et ses perroquets, vous êtes finalement un garçon bien élevé. Certes, vous ne résistez pas toujours à un bon mot, qui pourrait vous créer quelques rancunes. Je serais mal placé pour vous faire la leçon sur le sujet. Cher Julien Aubert, vous pouvez vous enorgueillir d’un exploit. Vous êtes le seul à m’avoir presque convaincu de replonger dans le bain politique, de laisser mes chroniques pour m’y remettre vraiment. En 2019, j’avais d’ailleurs mis ces collaborations éditoriales entre parenthèses pour vous conseiller alors que vous étiez candidat à la présidence de LR.

INJUSTICE

Et si vous aviez été élu, j’aurais pu accepter de reprendre ma carte et me mettre à votre service, et surtout celui de nos idées communes. Je venais d’envoyer mon solde de tout compte en librairie avec Leurs guerres perdues, ce roman des désillusions souverainistes que vous avez avalé tout cru dans un TGV Paris-Avignon. Mais plutôt que vous, qui proposiez de renverser la table et recréer ce RPR patriote et social cher à Philippe Séguin et Charles Pasqua, les adhérents de LR ont préféré le bon docteur Jacob et sa piqûre de morphine. Renverser la table est toujours risqué et nous en étions conscients. Peut-être même que la mort serait aussi au rendez-vous, en étant de surcroît moins douce. Pour autant, elle aurait été moins grotesque.

Ce parti, depuis des années, allait dans le mur. Vous avez tenté de corriger la trajectoire, et dimanche, c’est vous qui avez pris ledit mur. Injustice. Vous et moi regarderons les résultats la semaine prochaine, et observerons que parmi les plus hostiles à votre entreprise de 2019, il en est qui seront élus sous la bannière du président de la République. Ceux-là mêmes qui vous reprochaient d’avoir mené la bataille contre la privatisation des aéroports de Paris, et allaient même jusqu’à trouver dans ce combat une des raisons du faible score de la liste LR aux élections européennes. Je me souviens que vous avez été l’un des premiers, c’était un dimanche après-midi, à signer la première pétition initiée par mes amis Coralie Delaume et David Cayla. Ensuite est venu le temps de la procédure parlementaire pour enclencher un référendum, où vous avez été à la manœuvre. Vous afficher avec François Ruffin ne vous faisait pas honte, comme Séguin n’avait pas honte de s’afficher avec Jean-Pierre Chevènement ou Georges Hage.


Séguin, justement. En 1988, il avait failli perdre sa circonscription d’Épinal, à quelques voix près. Quel destin aurait-il eu s’il avait disparu de l’Assemblée nationale ? Peut-être qu’il aurait quitté définitivement la scène politique. Ou peut-être bien qu’il aurait trouvé là les ressources pour trouver une destinée plus grande encore. C’est tout le mal que je vous souhaite. Finalement, faut-il regretter de ne pas revenir dans une maison qui s’apprête à accueillir Aymeric Caron et Sandrine Rousseau ? Vous avez créé un petit mouvement « Oser la France », qui auditionne, réfléchit et publie. Cette aventure ne doit pas cesser à cause des vicissitudes des élections législatives post-quinquennat. La voix de Julien Aubert doit encore être entendue car elle le vaut bien.


Un dernier mot encore. En septembre dernier, devant un parterre de candidats à l’investiture LR, du côté de Lourmarin, vous avez rendu hommage à mon amie l’intellectuelle souverainiste Coralie Delaume, bien connue des lecteurs de Marianne, décédée quelques mois plus tôt. J’avais alors imaginé la franche rigolade qui avait dû animer Coralie depuis son nuage, à voir un député courageux et malicieux, rappeler son souvenir devant le commissaire européen Michel Barnier. Pour tout ça, cher Julien, merci, et surtout : à bientôt ! »

jeudi 24 mai 2018

Les vrais sujets de la droite française

Le matraquage fiscal qui démonte les classes moyennes, les salariés et les honnêtes familles qui bossent et s’occupent de leurs enfants pourraient être un sujet important pour la droite républicaine. Combattre notamment les mensonges proférés par leurs anciens amis Lemaire et Darmanin, qui augmentent les taxes et promettant plus de pouvoir d’achat aux français, ça pourrait être un axe d’attaque pour LR et la droite républicaine.
Rappeler des propositions fiscales de Fillon et Juppé, qui promettaient par exemple de revenir sur la baisse du quotient familial. Ça apporterait un souffle utile d’une opposition de droite utile.

La droite pourrait hurler contre cet acharnement sur la France rurale. Désert médicaux, augmentation des taxes sur les carburants qui pénalisent ceux qui sont obligés de prendre leur véhicule pour se déplacer, limitation de la vitesse à 80 km/h qui est un piège à fric pour les automobilistes... 
Rappeler que LREM est le parti des villes et des urbains, des bobos qui n'ont jamais vu de coins sans tram ni vélib, et ne connaissent les arbres et les vaches que par des documentaires sur Arte ou la 5.  
La ruralité n'intéresse pas En Marche. Trop plouc. Trop poujadiste. Trop limite FN. Ils sont tellement cons aveugles (et grisés par leur coup de Mai 2017) qu'ils ne voient pas qu'ils basculent France Insoumise à force de tant de mépris... Mais comme LREM veut France Insoumise comme opposant, tout va bien.

Pour la droite républicaine, ça serait un signal pour les gens des villages et des petits villes, qui voient une gauche et LREM fait la danse du ventre pour les banlieues ou les cités, oubliant la détresse du monde rural.

Ou alors la droite pourrait attaquer sur cette état de droit en perdition. Rappeler la lâcheté des pouvoirs publics devant les délinquants de Notre-Dame-Des-Landes, des casseurs des manifs, ou des étudiants de 27 ans qui bloquent des facs. Et punissent les étudiants qui voulaient valider leur année, dont certains viennent justement de ces campagnes et paient un lourd tribut de voir cette couardise gouvernementale. 
Pourtant, sur les honnêtes gens, y a de la sévérité. Les radars tournent à plein tube. Et Darmanin a rappelé que c’était trop dur d’aller emmerder les entreprises ou riches qui fraudent, mieux vaut frapper le salarié.

La droite aurait plein de sujet pour attaquer. Ils en ont choisi un autre. Ces dix députés LR sont remarquables et donnent un souffle nouveau...


Champion les gars. On a le pire pouvoir depuis des décennies. Mais la droite républicaine restera encore longtemps dans l’opposition.
Pensez aussi à couper des têtes de proches de Juppé aussi. Tant à y être...  Soyez complètement cons jusqu'au bout, avec des Dati, Morano ou la nouvelle porte parole qui est une habile fusion des deux, vous arriverez à concurrencer Hamon dans les lymbes de la politique.

C'est con. 
Des Juppé, Bertrand, Estrosi, Sarkozy aussi, étaient des gens sérieux. Et des alternatives hautement plus respectables que ce que l'on a en ce moment. Mais je comprends que l'important quand les français qui bossent et déclarent leur impôt sur le revenu, il faut parler chocolatine.   

Sinon moi je dis pain au chocolat. Et j'emmerde ceux qui viennent me donner une leçon de français à moi.
Et aux prochaines élections je ne sais pas pour qui voter. Mais cette droite là...

mardi 31 octobre 2017

Couleur d'automne dans le Forez

Cette année elles sont merveilleuses ces couleurs. Ces paysages sont magiques.


Mais quel froid. Vendredi nous avons perdu 20°C en un peu plus de trois heures de route. Mais depuis le vent s'est mis à souffler. Froid. Glacial. Le matin, du gel dans certains endroits. Mais quelles couleurs, et quel bonheur.


A part ça rien. L'exclusion des ministres chez LR me semble assez logiques. Celles de Solere et Riester plus contestables. Mais voir le chef des primaires de la droite exclu de sa "famille" politique, sous les commentaires de Nadine Morano (qui a fait un bien fou à la droite), c'est spécial.

Ca ne me fait pas rire. La politique menée par Macron et défendue par sa majorité m'est désagréable sur bien des points. Il faut une droite digne et crédible. C'est pas en mettant en avant une Morano ravie d'avoir eu tête de Solere que ça sera le cas.


jeudi 26 octobre 2017

Il faut reconstruire LR. Dans l'hilarité

Je suis plié de rire avec les réactions de différents copains Facebook et Twitter (des vrais copains, issus de la vraie vie) à propos de ce que devrait faire LR. Les copains en question se reconnaîtront. Ils parlent de la refondation de LR mais ils me semblent oublier ma voix ou mon vote. 

Et oublier pourquoi une majorité des électeurs du centre et de la droite ont voté Macron. Si de n'était pas dramatique, ça serait à plier de rire. LR n'a rien compris à son propre électorat. 

Il va crever. Sauf si...


J'ai récupéré l'excellent billet de mon ami Nicolas, en changeant les mots "PS" et "gauche" par ce qui est ma sensibilité politique. Je partage son sentiment sur ces militants qui ne comprennent décidément rien, et ont réussi à tuer leurs familles politiques. 
Le PS n'existe plus malgré la "vraie gauche", et la "vraie droâte" fait que la droite perdu deux élections présidentielles successives, dont la dernière qui était imperdable.

J'avais voté Fillon (malgré mes 40°C de fièvre ce jour là) au premier tour, malgré mes réticences et le dégoût que m'a inspiré cette campagne. Mais j'ai voulu être loyal.
Pour autant, je suis convaincu que Juppé et Valls auraient été de biens meilleurs candidats pour leurs camps. Pas la "vraie" et "pure" droite ou gauche, mais au moins ceux qui peuvent rassembler au delà de leur petit noyau de voix, qui est ridicule.

La droite se recroqueville. Elle pense plus à exclure qu'à s'étendre. C'est génial d'insulter Bayrou, mais c'est précisément cette dizaine de pourcent de voix qui a manqué à Sarkozy et à Fillon. Alors les puristes de la vraie droâte sont heureux et exultent. Mais pendant ce temps, j'ai vu mon quotient familial raboté, j'ai l'industrie dans laquelle je travaille qui est en train de mourir, fiscalement je me fais démonter, et autour de moi des proches perdent leur boulot. 
Mais j'ai des militants qui me donnent des leçons. Gainsbourg leur écrirait un requiem...

mardi 30 mai 2017

12 raisons de voter Les Républicains aux législatives ?

Maxime Tandonnet est une plume de la droite républicaine intéressante à lire. J’aime beaucoup son blog. J’en profite pour relayer un billet où il propose 12 raisons pour voter pour les Républicains aux élections législatives.

Je profite de ce billet pour indiquer que si je souhaite très fortement une victoire de la droite républicaine et du centre aux législatives, je ne voterai pas pour la candidate LR dans ma 3eme circonscription du Gard. Je le refuse. Elle a fait le choix d’un suppléant qui m’interdit tout vote pour elle (et donc pour lui).
Je suis conscient que c’est une raison très personnelle (quoique politiquement elle se défende), mais tout vote est personnel. S’il manque une voix pour une majorité LR – UDI, cela sera peut-être la mienne. Et je serai capable de justifier très dignement et clairement pourquoi j’ai refusé d’apporter mon vote et ma caution à ce duo-là.

J’en reviens aux 12 raisons évoquées par Maxime Tandonnet pour voter LR – UDI. Certaines font réfléchir (mais ses billets font toujours réfléchir). D’autres me paraissent moins convaincantes. Mais c’est intéressant, toujours.

1)  Le phénomène « En marche » doit son succès au thème du renouvellement de la classe politique. La rapidité des scandales et des polémiques qui se sont déclenchés depuis la formation du gouvernement ne dénotent aucune amélioration sur ce plan.

C’est très clair. Certains trouvent que Ferrand « ce n’est pas grave ». Moi non, surtout quand je me souviens de ses mots très violents à l’encontre de Fillon. Mais après chacun pense ce qu’il veut, et peut être sera-t-il brillamment réélu.
Je n’ai pas à donner de leçons de morale, mais cela me dérangerait professionnellement de choisir un membre de ma famille à l’issue d’une consultation. Et les dernières révélations du jour me dérangent également…

Pour autant, je n’aurais néanmoins pas mis ce point-là en n°1.
  
2) Des zones d’incertitudes graves recouvrent les projets d’En marche, sur l’Europe, l’immigration, la sécurité, le cannabis, la politique internationale, la CSG et la fiscalité en général, etc. Lui donner la majorité absolue reviendrait à un blanc-seing, ou feu vert de cinq années qui n’est pas sans danger.

Je suis d’accord. Des points flous me dérangent. Je rajoute la politique énergétique et industrielle de la France, qui est un point qui m’est important.

3)     Au-delà du brouillard, des confusions, de l’enfumage, des manipulations et de l’air du temps, il n’est pas inutile d’en revenir aux faits et de se souvenir que le chef de l’Etat est l’ancien conseiller et ministre de l’Economie du président Hollande dont il partage inévitablement la sensibilité profonde.

Le matraquage fiscal dont je fais l’objet, et l’état déplorable de mon territoire économiquement parlant (et dont certains proches ont été victimes), me le rappellent. Ces 5 ans ont été douloureux.

4)  Il est temps d’inventer une opposition moderne, qui ne serait ni systématique ni destructrice, prête à soutenir des initiatives bénéfiques mais disposant des moyens, à l’Assemblée nationale, de contrer une politique néfaste.

Je partage totalement cet avis.

5)     Il faut récompenser ceux qui ont eu le courage de ne pas céder aux sirènes du carriérisme et de la trahison de leur camp politique en ralliant opportunément En marche. Ils sont loin d’être parfaits, ils ont leurs défauts, leurs errements passés. Mais dans la tourmente actuelle, ils ont le mérite de se tenir debout et dans l’honneur. 

Oui sans doute, mais c’est très partisan comme position. Et ça me parle moyen. 
Pour autant, il est vrai que j’ai du mal à regarder en face un Bruno (le renouveau) Lemaire, qui me fait l’effet d’un Besson de l’époque.

6)  Les présidentielles 2017 ont été souillées par le scandale et le pays privé de débat démocratique sur le fond des sujets. En refusant de plébisciter En marche aux législatives, les Français montreraient qu’ils ne sont pas dupes de la mascarade qui a eu lieu.

Cette raison pourrait motiver ceux qui pensent en effet que cette élection présidentielle a été quelque peu volée. Aussi par l’absence du président sortant. En tous cas, je continue à être frustré de cette élection, et je ne pense pas être le seul.
Après, je ne sais pas comment la frustration d’une partie du pays se déclenchera, ni quand. Mais je pense qu’elle se déclenchera.

7)  La démocratie n’existe pas, d’un point de vue historique, sans Parlement. Les régimes despotiques et totalitaires, dans l’histoire, ont pour premier geste de supprimer le Parlement. Le principe actuel du régime français (admis depuis trop longtemps) d’une Assemblée nationale, dont le seul objet est de confirmer le résultat des présidentielles, revient à nier l’autorité et l’indépendance du Parlement, relève de la forfaiture et renvoie aux heures les plus sombres de l’histoire. Les Français ont aujourd’hui l’occasion de résister à cette déviance, ou anéantissement de la démocratie.

Oui, mais pas plus. C'est le cas tous les 5 ans.

8)     L’hyperprésidence, la personnalisation du pouvoir à outrance, revenant à confier le destin du pays à un une figure médiatisée, conduit inévitablement au culte de la personnalité au détriment de l’intérêt général, à la polémique, puis au lynchage, à l’impopularité, à la crise de confiance, à l’impuissance, entraînant le pays à l’abîme.  Ce régime n’a strictement aucun rapport avec la République gaullienne de 1958 qui respecte le partage entre les rôles du président, du Premier ministre, du Parlement souverain. Refuser la majorité absolue à En Marche revient à refuser la poursuite de l’hyperprésidence vénéneuse.

Oui sans doute, mais tous les présidents ont eu une majorité, et en ce sens là Macron n’est ni meilleurs ni pire qu’un Hollande, Sarkozy, Chirac ou ceux d’avant…

En plus il faut être honnête : je le trouve humainement plutôt bon Macron dans son début de mandat. Alors que j'avais Hollande médiocre et très peu digne. Je n'ai donc pas de raison de refuser une présidence de la part de Macron, et qu'il assume un rôle de chef. 

9)     Refuser la majorité absolue à En marche n’implique pas d’entrer dans la « cohabitation » que les Français rejettent. Dès lors que le nouveau pouvoir entend dépasser le clivage droite/gauche, le risque d’un affrontement entre deux camps rivaux au sommet de l’Etat est exclu. L’idée serait uniquement d’imposer à l’exécutif un nouveau partage des responsabilités.

Cet argument me semble intéressant, mais je ne pense pas qu’il porte. Il faut savoir simplement si les électeurs veulent un parlement de droite ou un parlement « En Marche ». Et si derrière il y a cohabitation, et bien il y aura cohabitation.

10)  Au-delà du mythe du renouvellement, la continuité prévaut largement en matière de mœurs politiques: fuite dans la communication, culte de la personnalité à outrance, débauchages et manœuvres politiciennes: les Français ont l’occasion de montrer qu’ils sont un peuple intelligent qu’on ne mène pas à la baguette ni par des manipulations et qu’ils ne sont pas dupes.

C’est vrai. Le changement c’est maintenant n’a jamais eu lieu, sinon des comportements et méthodes pire que celles d’avant. La rupture, c’était pareil. Maintenant ne soyons pas dupe, voter LR ça ne sera pas pour changer des mentalités et comportements qui ne changeront jamais, mais sur des choix politiques.

11)  Le véritable changement consisterait à replacer le monde réel, l’intérêt général, le bien commun, le débat d’idées au cœur de la vie politique et d’en finir avec sa dérive narcissique. Nous en sommes bien loin. Les Français ont l’occasion d’envoyer aux dirigeants du pays un avertissement démocratique de premier ordre en leur refusant la majorité absolue.

C’est clair aussi. Mais est ce que François Fillon a donné un bon exemple pour en finir avec une dérive narcissique du pouvoir ? Les Républicains, quelque part, l’ont bien cherché cette défaite et ce coup de pied au cul…

12)  Résister à l’air du temps, au courant dominant, au vertigineux matraquage médiatique en cours serait tout à l’honneur des Français.

Peut être. Je n’utilise pas tant que ça le terme « résister », qui est galvaudé par une partie de la gauche qui gloussait ridiculement des « résistances » sous Sarkozy ou même lors du mandat précédent.


Le reste, sur mon choix politique, je ferai peut être (ou pas) un autre billet…