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mardi 1 février 2011

Et si les socialistes français promettaient la retraite à 67 ans après 2012 ?

Après les milles et une grève lors de la réformette des régimes de retraite lors de cet automne, la question peut se poser. En effet, nous apprenons que le gouvernement socialiste de José-Luis Zapatero recule l'age de la retraite en Espagne à 67 ans. Hop, deux ans de moins...

Bon, cela va se faire progressivement (de 2013 à 2027...), et des aménagements sont prévus. Mais quand même... Quand on a attendu ce que l'on a attendu en France durant la réforme des retraites (qui pour moi était une mauvaise réforme, mais ce n'est pas le débat), je me pose la question.
Ce qui est amusant aussi, c'est que l'opposition espagnole de droite était réticente à soutenir cette mesure, qu'elle jugeait "impopulaire"...

Non, je me demande... Les exemples des gouvernements socialistes au Portugal, en Grèce ou en Espagne ("Zapatera"...), qui ont appliqué des politiques aussi dures que dans la bien libérale Angleterre, me fait m'interroger... On verra...
En tous cas, je suis convaincu que quelque soit le gouvernement issu des urnes en 2012, le français moyen en prendra pleins les dents... A voir, à suivre...

mercredi 5 janvier 2011

Après Valls, exclure Royal, Hollande et Aubry du PS (en 35 h chrono) ?

J’ai l’impression de rajeunir avec mes amis de la blogosphère de gauche, et avec Manuel Valls. Encore un débat sur les 35 heures, youpi. Ca date de 13 ans cette histoire, j’étais encore à l’école. J’ai l’impression de rajeunir…

Mon avis sur la question importe peu. Je ne suis pas de gauche, donc outre le fait que sans doute je ne comprends pas ce qu’attendent les gens de « gôôôche », je m’en moque. Je pense par contre qu’une majorité de français se moque de ces considérations politiques et tactiques, et qu’elles voient juste ce qu’elles touchent tous les mois, ce qu’elles paient, et quelles sont leurs conditions de vie et celles de leurs proches et de leurs enfants.

Mais si on vient sur la politicaillerie de base, il était intéressant de lire le Parisien de hier, qui ressort trois déclarations de dirigeants socialistes.
Ségolène Royal, en juin 2006 : « Le résultat des 35 heures a été une dégradation de la situation des plus fragiles. La répartition de l’effort et des avantages a été fortement inégalitaire » Avec rechute en Janvier 2007, en pleine campagne présidentielle : (interview à « la Voix du Nord ») «Je ne m’interdit rien dans ce domaine. Les 35 heures constituent un progrès social important et ont créé des emplois, mais elles ont aussi créé un certain nombre de problèmes ».
François Hollande, fin Août 2007 (et chef du PS pendant les gouvernements Jospin) : « La France, globalement, doit travailler plus mais en s’organisant autrement, il faudrait donner la liberté d’organiser le temps de travail pendant toute la vie. » (on dirait du Sarkozy)
Martine Aubry en novembre 2008 (Rue 89) : « Les 35 heures ont rempli leur mission. (…) Il faudra reprendre ce qui n’a pas marché. Les réponses de 2008 ne sont pas celles de 1997, il faut repenser le temps de travail tout au long de la vie. »
Faut il virer Royal, Hollande et Aubry du Parti Socialiste aussi ? Il risque de ne plus rester grand monde…

Et si le PS vire Manuel Valls, je pense qu’ils rendront un immense service à ceux, comme moi, qui pensent que la gauche n’est ni moins sectaire, ni moins hypocrite, que le pouvoir UMP actuellement en place. Et que pour moi, elle l'est davantage, sans doute ce fond de teint de moralisme qui fait briller les joues sur les photos... Mais là encore ils feront ce qu’ils veulent, ce n’est pas mon problème. Je ne suis pas de gauche.
Pour conclure, une phrase entendue je ne sais plus où hier matin à la radio « les socialistes ont inventé les primaires où le débat est interdit ». Amusant… Quoique…

Maintenant, j’attends avec impatience les prochains thèmes de polémique. Remise en cause du bouclier fiscal ? de l'Euro ? Des congés payés ? Du PACS ? l'insécurité ? On va se régaler d’ici 2012…

lundi 27 décembre 2010

Mes Nicolas d'or politique de 2010...

L’année dernière, nos amis David Doucet et Vogelsong (sur musique, ou vidéo, de Gael), avaient lancé en grande pompe les Nicolas d’Or Politique de l’année 2009. J’avais envie de me refaire cette année la même chose, parce que c’était sympa, et parce que y a pas mal de chose à dire…

Nicolas d'Or de la phrase percutante, drôle, atterrante de cette année :
L’an passé, j'avais voté pour la sarkozyenne « Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts ». Je pense que cette année, avec les augmentations en rafale de TVA ici ou taxes là, nous pourrions la réutiliser…

Non, cette année j’offre le ponpon à Rachida Dati, avec deux déclarations que j’ai trouvé pas mal du tout. Bien sur, l’exceptionnel : « c’est une inflation quasi-nulle ».
Ensuite, le très bon « Je crois que quelque chose n’a pas marché dans la lutte contre la délinquance », qui fait écho aux ridicules «Nous enregistrons des résultats spectaculaires dans la lutte contre la délinquance » d’un Brice Hortefeux satisfait de lui-même

Ensuite, parce que dans la course au profondément ridicule, le parti socialiste n’a pas été en reste, j’aime bien Ségolène Royal avec son brillant « J'ai pris des engagements avec Martine Aubry. Je ne ferai pas d'annonce intempestive avant de lui en avoir parlé avant », 15 jours avant sa déclaration de candidature

Le "Nicolas d'or" du fantôme politique de l'année :
J’avais voté François Bayrou l’an passé. Je lui réitère mon vote, quelle franche déception…
Sinon dans le genre « brochet », pour reprendre une expression typique de Moscato, le donneur de leçon tapageur parachuté de début de l’année, Vincent Peillon, a bien été ridiculement silencieux le reste de l’année. Bah, je n’en pleurerai pas.


Le "Nicolas d'or" du coup d'éclat politique de l'année :
Je pense que, de très loin, les coups d’éclats de Jean-Luc Mélenchon le mettent loin devant. Bon, je trouve que c’est régulièrement avec une vulgarité qui ne rehausse pas le niveau de la politique qu'il détonne, mais il existe, il fait parler… Non, belle année pour le peut être futur ministre de Strauss-Kahn (bah oui, pour des bonnes places on se rassemblera, hein ?)...

Le "Nicolas d'or" de l'arnaque économique de l'année :
Les taxes régulières, qui arrivent ou augmentent ci et là. Et, à venir, un après 2012 qui va être, je pense, d’une violence rare pour les classes moyennes… Mais puisque les socialistes portugais et espagnol l’ont fait

Sinon Hadopi est en route, et la Sacem veut encore augmenter les taxes pour les "ayants droits" (soupir...).

Le "Nicolas d'or" du bide politique de l'année :
L’UMP officielle sarkoziste. Des élections régionales minables, un remaniement où le sarkozisme a pris la porte dans les dents, une affaire Bétencourt par-dessus le marché, et des portes paroles qui ne rendent pas service à la politique… Morano, Bertrand, Lefebvre… Une brochette difficile à avaler...
Et cerise sur le gâteau, le FN va mieux, il vous remercie…

Le "Nicolas d'or" du coup de pelle de l'année :
Marie-Anne Montchamp, qui insulte Sarkozy le mercredi et se retrouve sur la photo du gouvernement le mercredi suivant. Dans le genre « je prends les électeurs et les gens d’une manière générale pour des cons, et je donne une image détestable de la politique », elle aura été championne toute catégorie…
Si on veut continuer à écoeurer les gens de la classe politique, c'est cette dame souriante et fière d'elle là qu'il faut continuer à mettre en avant dans les médias.


Le "Nicolas d'or" du blog politique (et tenu par un politique) de l'année : je n’en ai pas lu. Mais j’ai suivi les aventures numériques des sympathiques députés Lionel Tardy ou sénateur Alain Lambert.

Disons que c’est une chaîne que l’on va relancer. Donc outre les sympathiques organisateurs de l’an passé, cités en début de billet, je propose à ces nouvelles rencontres de cette année de jouer à ce jeu. Je suis sur que Vallenain, le raleur, Europolitique, LG, Philippe Meoule, Eric de Marseille Mulhouse, Melclalex, Yann ou encore FCB.

Et cela va de soit que si les papas de la cérémonie de 2009 veulent également jouer, ainsi que les autres cités (Nico, Gael), et bien amusons nous !

mardi 21 décembre 2010

Un an après le lipbub UMP, le truc ridicule du PS...

Décidément ils sont remarquables à gauche... Petite visite chez l'ami râleur, le temps de me souvenir...
Il y a un an, nous nous moquions du lipdup UMP. "Tous ceux qui veulent changer le monde", patati patata... Je reprendrai la phrase de Luc Ferry : "c'est dégoulinant de bêtise". Totalement...

Cette phrase, je l'ai employé pour le truc profondément ridicule des jeunes socialistes, pondus cet été... "il est temps, il est l'heure, nianiania nia...". Ben oui, les jeunes UMP ont été pitoyables, les jeunes socialistes ont été jaloux... Ils voulaient montrer qu'ils étaient capables de faire aussi ridicule. Ils ont réussi...
Remarquez, durant la Royale campagne présidentielle, le mémorable "une rose un projet une femme" était aussi d'un niveau particulièrement affligeant également...

Et donc dans cette course à la médiocrité artistique, on a la dernière chanson d'une sénatrice PS de Paris et d'un conseiller national : "La France est en nous". Non, je ne mets pas la vidéo, cliquez donc sur le lien...

Je pensais que 2012 serait une campagne méchante. Je constate qu'elle risque d'être aussi profondément ridicule...

dimanche 12 décembre 2010

DImanche matin froid et venteux... (pas de politique aujourd'hui, non...)

Je viens de rentrer de courir ce matin... Enfin, courir le mot est fort. 4 kilomètres et puis la cheville qui fait mal. Et la fatigue. Et plus rien, plus de jambes... Dur...
Une photo du coin venté dans lequel j'ai lâché. Oh, pas loin de chez moi, ça va... Mais quand même... Dure la fin de l'année...

Ce matin y en avait des sujets de discussions. Le football par exemple... Je ne parlerai du match de Marseille hier soir... Je ne parlerai pas non plus du match d'Arles Avignon... Je suis écoeuré, mais bon ce n'est finalement pas bien grave...
Je ne parlerai pas non plus des discours des dirigeants du Parti Socialiste hier... Quand je les ai vu et les ai écouté, je me suis demandé si j'ai vraiment envie de les voir plus eux que ceux d'aujourd'hui au gouvernement... La réponse n'est sans doute pas positive... Enfin, il parait que les "fréchistes" ont été réintégrés... Quel joli cirque...
On pourrait sourire aussi de voir Ségolène Royal nous la jouer son petit Eric Besson... Mais je ne souris plus quand je l'entend, elle fait trop de mal à la politique...

Puis à coté y avait Copé qui s'exprimait pour l'UMP. Et je me suis demandé si j'avais vraiment envie d'avoir toujours cette UMP au pouvoir en ce moment... Dur...

Et puis après y a la fausse polémique sur les propos de Marine Le Pen. Où ça s'indigne, où ça hurle et ça crie, pour du rien, pour un mot, pour la forme, juste la forme... Jusqu'au ridicule, ou à la nausée, ou les deux... Pendant ce temps, le FN engrange. La classe politique en continue de se ridiculiser...

Mais non, je n'en parlerai pas ce matin... J'ai froid, j'ai mal au jambe. Dimanche devant la télé. Non, pas devant les émissions politiques, ça va encore me donner une gastrocivique... On parlera sérieux demain... Ou pas...
(là on retourne se coucher)

samedi 27 novembre 2010

A propos d'Audrey Pulvar...

Je ne savais pas trop comment réagir à cette histoire de mise à l'écart d'Audrey Pulvar. Qui me concerne sur plusieurs points. Parce que je suis citoyen, parce que je ne suis pas fan de son compagnon, parce que je suis client d'Itélévision, et en particulier de son émission d'information le soir entre 19h et 20h (que j'aime beaucoup, les débats et ensuite l'interview politique).

Je ne savais, et ne sais toujours, pas trop quoi dire. J'ai le souvenir qu'après une interview de Sarkozy un peu punchy sur France 3, Audrey Pulvar était pour certains l'égérie de l'objectivité et du vrai journalisme... Cela m'avait amusé... Plus tard, on apprend que son compagnon est Arnaud de Montebourg...
Entre temps, elle rejoint ITV. Je suis friand de cette chaine, j'ai appris à la connaitre, Audrey Pulvar. Et aussi à l'apprécier. Elle, et ses lunettes qui, j'avoue, ne me laissent pas de glace... Malgré son mec, malgré son coté égérie chez certaines personnes...

Et puis arrive la candidature de Montebourg aux présidentielles, et sa mise à l'écart sur ITV. S'en suit une série d'indignation, ci et là. Audrey Pulvar, elle, reste digne. Qu'importe ! Ségolène Royal, jamais la dernière pour réagir sur tout et sur rien, va jusqu'à travestir quelque peu la vérité et la réalité. Mais non, Audrey Pulvar corrige, mais là encore reste digne... Et pourtant, ça déferle...

Pour ma part, j'aurais été plutôt favorable à son maintien. Comme disait Guy Birenbaum en révélant la relation Schoenberg - Borloo, ce qui parait important, c'est d'être informé des relations entre les gens, et de ceux que sont les journalistes et ceux qui relaient l'information. Ensuite, on analyse, on prend, on jette. Je n'étais pas fan de la mise à l'écart de la délicieuse Marie Drucker ou de Béatrice Schoenberg aussi, en relation avec des hommes de droite cette fois.

J'aurais été favorable à son maintien, mais voilà... J'avoue que pour une fois, je suis très d'accord avec Arnaud de Montebourg, quand il dit "peut être que le problème d'Audrey Pulvar, c'est moi". Lorsqu'on donne de partout des leçons qu'on est incapable de s'appliquer, et qu'on joue ce chevalier blanc aux mains pas si blanches que ça, les retours peuvent être désagréable...
Renaud Revel rappelle le moment où Arnaud de Montebourg dénonçait le cas Schoenberg, en des termes assez violents... Du Montebourg dans le texte quoi, on donne des leçons de bonne conduite avec le verbe haut...

J'aurais envie de défendre Audrey Pulvar, et de continuer à la voir animer son émission sur ITV. Je pense que son impartialité ne peut être mise en doute (je souhaite avoir raison...). Mais son compagnon, ainsi que ses amis, ont politisé cette histoire. Jusqu'au dégout. Audrey Pulvar restait calme, avec des déclarations d'une rare sagesse... Elle n'a pas été aidé par ceux qui prétendaient l'aider...
Aujourd'hui, je crois en effet que vu le pataquès qui a été fait par des soit-disants défenseurs de je ne sais quelle cause, ça me paraitrait difficile qu'Audrey Pulvar reste à l'antenne pour commenter les non primaires socialistes et interroger ceux que combat son chevalier de compagnon... C'est mon sentiment.

Enfin, comme je souhaite qu'Arnaud de Montebourg ne soit pas choisi par les militants pour représenter le PS (qui mérite mieux), et que j'espère que son rôle national restera autant limité que sa manière à s'appliquer les leçons de morale qu'il dispense aux autres, j'espère qu'Audrey Pulvar reviendra vite à l'antenne...

jeudi 25 novembre 2010

La blogosphère de gauche en 2012 (et le Portugal aujourd'hui)

Globalement, la blogosphère qui traite de politique peut se classer plutôt à gauche. C’est un constat qui n’appelle pas de commentaires de ma part. C’est comme ça, c’est très bien. Le classement Wikio politique valide ce fait : sur les 20 premiers, plus des ¾ sont de sensibilités de gauche (content de voir le copain Hashtable dans le trio de tête). Je ne dis pas « socialiste », je dis de gauche. J’ajoute que, comme toujours, ce classement me plait. Et je heureux, et fier, de son numéro 1.
En ce qui me concerne, j’ajoute que dans sa grande globalité (pas tous), ces blogs de gauche sont tenus par des tauliers qui, personnellement, me sont sympathiques. Avec qui la discussion est non seulement possible, mais aussi souhaitée. Certains sont devenus des bons copains, ou des copines.

Le copain Yann, qui fait parti de ce top 20, a posé une question que je trouve très pertinente. Il part d’un postulat fortement envisageable que la gauche pourrait gagner en 2012. Je ne ferais pas des roulades arrières de joie, mais c’est comme ça.
Yann se pose donc la question de la mort des blogs de gauche après 2012. Il se demande ce qu’ils deviendront après que DSK (il suppose la victoire de DSK) ait gagné le droit d’habiter à l’Elysée. Que diront-ils ? Que dénonceront-ils ? Quand on a écrit une paire de fois sur la nullité de l’opposition, on a vite fait le tour… Le pilier de la Comète disait à Yann « qu’il y aura toujours à dire et à écrire », mais quand même…
Ceux, nombreux, qui ont fait de leur blog une tribune contre Sarkozy et l’UMP, et un levier pour mettre leur copain au pouvoir, à la place des vilains à place, que diront-ils ?

Je me demandais si la blogosphère de gauche, très virulente et toujours à l’affut pour dénoncer des choses provenant (parfois futiles, parfois insupportables), gardera cette liberté de ton et cette volonté de dénoncer ce qui est n’est pas acceptable. Ou bien si nous aurons une force militante de blog, « à la botte du pouvoir ». J’avais employé, à dessein, cette expression.

La question de Yann me semble d’autant plus intéressante, à l’image de ce qui se passe, par exemple, au Portugal. Pays dirigé par un socialiste, Socrates (qui n’a rien à voir avec le frère de Rai). En ce moment, au Portugal, c’est grève générale… Et pas contre un gouvernement affreusement sarkozyste non…
Le budget 2011 voté au Portugal sera un vrai budget de rigueur. « Le budget 2011 réalisera une économie de 5 milliards d'euros qui sera financée pour deux tiers par une coupe des dépenses et pour un tiers par une hausse des recettes, notamment fiscales.
Hausse de deux points de la TVA à 23%, gel des retraites, baisse des salaires des fonctionnaires, plafonnement des aides sociales et des déductions fiscales sur les dépenses de santé, d'éducation et de logement : ces mesures provoqueront, selon le gouvernement, un ralentissement de la croissance l'an prochain à 0,2% et une hausse du chômage à 10,8%. ».

Il y a quelques temps, c’était le premier socialiste espagnol, José Lui Zapatero, ancienne égérie des socialiste français (ah, le surnom de Zapatera pour Madame…), qui avait pondu des mesures pas forcément porteuse de progrès social. J’avais demandé, en Mai 2010, si ce dernier restait toujours un modèle pour les socialistes français, après notamment avoir baissé les salaires des fonctionnaires de son pays de 5% pour résister à la crise.

Il n’y a pas, dans ces exemples de rigueur mis en avant, une volonté de me moquer de mes amis socialistes. Au contraire, même si j’ai toujours de la gène de voir que les politique de rigueur s’attaquent d’abord à la classe moyenne (qui pour moi n’est pas celle responsable de crise et des déficits des états), je trouve Zapatero et Socrates courageux. Davantage que nos dirigeants, droite et gauche confondus.
Et je rebondis sur cette bonne question de l’ami Yann. Si la gauche au pouvoir devait proposer de telles politiques, quelle serait la position des blogs qui aujourd’hui hurlent contre la retraite à 62 ans et la « politique ultra libérale de rigueur du gouvernement Sarkozy » ?
Demain, après 2012, quel sera le paysage de la blogosphère politique ?


(J’ajoute, en petit, en conclusion, un commentaire personnel. En 2002, j’ai cessé de renouveler mon adhésion à des partis politiques. L’UMP se créait. Et au sein du RPR, je me rendais compte combien le fait de défendre forcément ceux que l’on est censé soutenir m’exaspérait… J’avais l’impression d’être davantage libre sans carte politique dans le portefeuille. Ce qui est sans doute une fausse idée, mais c’était la mienne.
J’ajoute aussi que quelque part je suis jaloux de mes amis blogueurs de gauche. Ils croient, sans doute sincèrement, que la gauche au pouvoir sera porteuse d’espoir et que ça sera mieux. Pour eux bien sur, pour le pays aussi. Ils croient en quelque chose. Aujourd’hui, je ne crois en pas, ou plus, en grand-chose… En politique, et pas que…
Mais ça c’était la partie personnelle du billet…)

jeudi 16 septembre 2010

Gueule de bois sans alcool ce matin...

Il y a des matins où c’est douloureux d’aller au boulot. Parce que la tête lance comme si une demi finale de Top 14 Bayonne – Toulon se jouait à l’intérieur de son propre crane. Parce que bouger les bras demande un effort insupportable. Parce que les piques de douleurs qui parcourent les articulations, un peu en bas du dos, beaucoup dans les jambes, témoignent s’il en était besoin que la journée sera longue. Très longue…

Ce matin, j’ai l’impression d’avoir une gueule de bois carabinée. Gueule de bois Buckler, puisque hier n’était pas une journée où j’aurais fait grand honneur à la viticulture ou aux brasseries de mon pays… Non, une gueule de bois parce que hier était une mauvaise journée. Et que ce genre de lendemain est parfois davantage douloureux qu’un réveil alcoolisé…

Tout se termine par une soirée de Ligue des Champions catastrophique. Je ne parle plus de Marseille. Je suis écœuré, triste. Limite désespéré. La ligue des Champions est déjà finie pour mon équipe. Je me souviens qu’il à peine 3 mois, la vague de bonheur qui nous a étreint était d’une chaleur délicieuse. Aujourd’hui, la pluie est froide et amère…
Auxerre aussi. J’ai toujours adoré ce club. J’ai une affection réelle et particulière pour son entraineur, Jean Fernandez. Et hier non plus, à San Siro, ça n’a pas voulu sourire pour cette équipe qui s’est bien et courageusement défendue…
Enfin, l’anecdote, le petit verre de gnole à la fin d’un repas à 3 grammes par bras. Je parie 0-4 pour Chelsea, et finalement l’équipe qui reçoit sauve l’honneur à la fin. 1-4, c’est plus 0-4 : j’ai perdu 15 €, bordel.

J’imagine les commentaires de certains. « T’es con ! Hier la réforme des retraites a été votée : tous dans la rue camarade pour la lutte finale et patati et patata ». Oui, la pénible réforme des retraites a été votée. Oui, ça rajoute juste un joli nuage d’amertume dans mon café du matin. Pour pleins de raison. Le fond, et la forme, détestable. De la part de tout le monde.
Cette réforme est mauvaise. Factuellement, les spécialistes disent qu’il faudra remettre l’ouvrage sur la table vers 2020, parce que les retraites seront encore en salle état. Donc une « réforme » (mettons des guillemets : « réforme » signifie, par définition, « Changement dont le but est d'apporter des améliorations »…) qui dégrade une situation sans la « sauver » ne peut pas être considéré comme une bonne réforme. Le fait qu’elle ajoute un peu plus de poids sur cette classe moyenne qui n’en peut plus n’est pas à mettre à son crédit…
Ajoutons des attitudes indignes, de part et d’autres des rangs de l’Assemblée. Copé et Woerth qui insultent les rangs de l’opposition, avec des termes que je trouve insupportables. Certains députés d’opposition à l’attitude nauséabonde, qui hurlaient à la démission du président de l’Assemblée dans les couloirs. Indigne, ridicule, affligeant, et inquiétant.
Inquiétant parce que je me demande comment notre République pourra s’apaiser vu le climat actuel. Sachant que je ne suis pas de ceux qui pensent que la gauche actuelle, vu ses actions aujourd’hui, rendra cette République davantage présentable. Et surtout fera que nous vivrons mieux « ensemble ».

Après, y avait pleins d’autres choses qui rendait la journée d’hier bien à s’ouvrir les veines… Le Conseil d’Etat rejette le recours du FDN concernant la loi HADOPI. Attendons maintenant les premiers mails, et les premiers martyres anonymes d’HADOPI…

La guerre entre la France et la Commission Européenne, entre « Nicolas et Viviane », sur la "question des Roms". Là encore, on peut penser ce que l’on veut du fond. Je n’aime pas la « stigmatisation » de groupes de personnes, et les circulaires qui vont en ce sens (mais dont chut on n’est pas au courant). Mais je n’aime pas non plus les squats illégaux, et pense qu’il y a vraiment à repenser beaucoup de choses sur la gestion et la cohabitation entre communes et gens du voyage. Repenser ne signifie pas « expulser », mais ça ne signifie pas non plus « ne rien faire », car des problèmes il y en a.
Donc là encore, il y a ce qu’on dit de nous à l’extérieur. Viviane Reading donc, entre autre. Que je n’apprécie pas. A cause du football, oui. Grace à elle, nous avons Arsenal et l’Inter de Milan qui sont des équipes européennes, et plus anglaises ou italiennes.
Que cette damme fasse des amalgames que je trouve insupportable, ça m’est insupportable.

Mais d’un autre coté, on ne peut être sourd à ce qui « se dit de nous », de la France. J’avais lu un article de 20 minutes « la France est elle le pays le plus détesté du Monde ? ». Coupe du Monde, mais de Thierry Henry, bus de Patrice Evra, Nicolas Sarkozy, les grèves, les Roms, les Woerth Bétencourt.
Cet article met en avant en plus une vision que je défends depuis un moment : « Le basculement s’est fait au moment de l’affaire de l’Epad, en octobre 2009 ». Je suis convaincu que pour Sarkozy, c’est le début de la fin. Et de sa future défaite dans 18 mois…

Bref, beaucoup de choses qui font que j’ai la tête dans l’arrière train ce matin. Et une confiance un peu atteinte. Parce que j’ai l’impression que les fissures sont larges et grandes, et qu’elles ne se combleront pas de sitôt.
Enfin, que ça ne nous empêche pas de boire un coup ensemble, même si on ne vote pas forcément la même chose, même si on ne pense pas la même chose… Quant à moi, je retourne prendre un café.
Espérant que l’énergie reviendra, à défaut de l'optimisme…

dimanche 12 septembre 2010

Vote du report de la retraite à 62 ans : où sont les députés ?

C'est vrai que voter un tel amendement un vendredi soir, cela peut inquiéter les députés qui ont un bon weekend à passer en famille, ou dans leur circonscription. Qu'ils en profitent, ceux du sud profiteront d'un temps encore pratiquement estival.
Mais le symbole et l'image sont là. Les symboles et les images. Bien sur le report de l'age légal de départ à la retraite, qui passe de 60 ans à 62 ans. Symbole fort, qui pèsera au moment du passage à l'urne en 2012. Je ne crois nullement en Ségolène Royal quand elle dit que ses amis socialistes reviendront sur la loi s'ils arrivent au pouvoir un jour (et d'une manière générale je ne crois pas en Royal tout court), mais ce n'est pas le problème.

Je trouve incroyable de voir une assemblée vide pour le vote d'un tel amendement. A quoi servent ils ? Le travail en commission ? Bien sur. Le Petit Journal s'en marre quand il montre une assemblée pleins de gens "qui veulent se montrer" pendant que les questions passent à la télé, et repartent vite une fois les caméras envolées...
Alors question bête, qui a sans doute une réponse. Où était l'opposition pendant le vote ?

Hier, Martine Aubry parlait d'un "manque de courage de la majorité" (elle qui a préféré fuir le débat jeudi soir à ce sujet...). Mais je trouve que des parlementaires absents de l'hémicycle au moment d'un tel vote, c'est un manque de courage tout aussi coupable...
Je me souviens d'un 9 Avril, où la loi HADOPI avait été rejetée par le Parlement. Le sujet était sans doute plus important que les retraites, et ce n'était pas un vendredi soir...

Pendant ce temps, il parait qu'il y a encore grève le 23 Septembre... (j'ai quoi de prévu ce jour là ?)

lundi 23 août 2010

Envie d'une gauche qui ne fera pas mieux que la droite ? Vraiment...

Certains s'en réjouissent ce matin, de cette Une de Libération : "Une Envie de Gauche". 55%, oui. Les sondages sont toujours quelque chose de remarquable...

Dire qu'il y en a qui disent que certains journaux sont "politisés et dépendant", et d'autres "objectifs et indépendants"... Quand le Figaro titre à sa Une "les français plébiscitent Nicolas Sarkozy", parce que 51% de sonderés (faute de frappe, ça arrive même aux meilleurs, et aux prétentieux insupportables...) répondent ne pas être en désaccord avec un point de sa politique, c'est un peu du même niveau que cette Une de Libération. Mais passons.

55% ont envie de la gauche au pouvoir. Et dans ce même sondage, 57% pensent qu'elle ne fera pas mieux que la droite si elle arrivait au sommet.
Je suis minoritaire sur la première question, je n'ai aucune envie de la gauche au pouvoir. Et laquelle d'ailleurs ? Celle de Mélenchon, de Royal, de DSK, de Montebourg, de Mamère ? Par contre, je suis majoritaire dans la deuxième question, je pense qu'elle ne fera pas mieux que la droite.
Mais c'est la droite sarkozyste qui est au pouvoir en ce moment, et c'est elle qui se plante... Et j'aimerais bien ne plus la voir au pouvoir. Mais la remplacer par qui ? Voilà le soucis...

Non, je ne reviendrai pas sur le coté partisan d'un Libération (le Figaro fait pareil). Mais sur finalement ma réponse à cette question : je n'ai envie de rien en ce moment à la tête de l'Etat, parce que personne ne me séduit et ne me donne confiance. J'avoue, ça m'embête un peu...

mercredi 14 juillet 2010

Le combat politique par l'absence...

Je trouve le pouvoir actuel indigent, faible, irrespectable, irrespectueux. Et je n'approuve pas beaucoup de pans de sa politique. Pour autant, je trouve l'opposition de gauche (puisque le Centre et les autres droites sont inaudibles) globalement affligeante.

Je me souviens de cette intervention de Nicolas Sarkozy devant le congrès, à Versaille. Ça avait couté 8 k€ la minute ce caprice présidentiel de Juin 2009, mais le plus important n'était pas forcément ça pour moi. C'était le mode d'expression d'une grande partie de l'opposition de gauche : le boycott. La chaise vide. Du de Gaulle de fin de semaine...
Donc pour exprimer son désaccord, l'opposition avait trouvé une arme fabuleuse. Le boycott, l'absence... Ne pas aller voter plutôt que de voter contre.

Dans les Chevaliers du Zodiaque, il parait qu'une attaque ne marche jamais deux fois sur un Chevalier. Alors que dire de ce comique de répétition ? Avant hier, ils refusaient de voter la nomination du nouveau président de France Télévision. Hier, ils refusent de voter la loi sur la burqa.
Un parlementaire qui refuse de voter, il sert à quoi ? S'ils ne sont pas d'accord, qu'ils votent contre. S'ils expriment des réserves, qu'ils s'abstiennent. Là non. Ils "ne votent pas". Ils vont au bar, à la piscine, au cinéma, mais pas dans l'hémicycle pendant le vote. Faisons un caprice.

Je comprends leur opposition à ces lois sur le fond. Et c'est sain de ne pas toujours être d'accord (même s'il y a un systématisme parfois poussant au soupir...). Mais sur le fond, je trouve déplorable leur refus d'être présent au moment du vote.
Enfin, c'est leur problème après tout...

mercredi 26 mai 2010

Militants violents au PS...

Une histoire pas drôle. Michel Teychenné est socialiste, ariégeois, conseil municipal de Pamiers. Député Européen.

Il se trouve que cet homme est en conflit avec sa direction départementale du PS. Qui lui a notamment refusé une investiture aux élections régionales. Michel Teychinné affirme que c'est à cause de son homosexualité, la direction du PS nie... Mais voilà, l'ambiance est fraiche entre l'homme et son parti.

L'histoire aurait pu s'arrêter là. Et puis on apprend que cet homme, Michel Teychinné, a été mardi soir roué de coupspar trois militants socialistes, à la sortie d'une réunion. C'est classe, c'est la tolérance et l'esprit démocratique puissance 10000. C'est affligeant et écœurant.

L'homme a porté plainte. Il exprime sa tristesse sur son blog. Quant à moi, je suis affligé.
Cela me prouve une fois de plus que le parti socialiste (pas plus que l'UMP) n'a aucune leçon de morale à donner, et qu'il a aussi en son sein des authentiques petits extrémistes fou. Aux comportements politiques parfois douteux et démocratiquement contestables (les boules puantes sont loin d'être l'apanage de la droite...). Cette histoire de Pamiers est un extrême inacceptable...
Bien sur, de la même manière que tous les supporters du PSG ne sont pas des nazillons violents, les militants PS sont loin d'être aussi cons et détestables que ces quelques crétins ariégeois. Pour autant, je n'aime pas cette violence et cette intolérance latente dans ce monde politique militant. Sans doute pour ça que je n'ai plus de cartes politiques depuis 2002.

Mais ça fait peur. Un épiphénomène qui fait peur. J'exprime souvent ma crainte d'une campagne 2012 très violente, peut être le futur risque de tristement me donner raison... C'est dommage.
Wikio

vendredi 14 mai 2010

Zapatero : toujours un modèle pour les socialistes français ?

Je me souviens de 2004, quand en Espagne Zapatero avait battu le vilain libéral atlantiste Aznar. En France, c'était l'effervescence à gauche. Il fallait, quand on était socialiste français, aller en Espagne. Chez cet homme qui avait régularisé tous les sans papiers de son pays. Chez cet homme qui aura donné à notre royale Ségolène son surnom de Zapatera...

Zapatero était un symbole chez les socialistes français. Aujourd'hui, il prend des mesures radicales pour tenter de résorber les déficits de son pays. Dont celle de baisser le salaire des fonctionnaires ibériques de 5%.

En tous cas, en Espagne aussi, pays qui n'est pas ultra-libéral, les mesures prises font mal... Qu'en pensent Zapatera et les socialistes français des mesures d'extrêmes rigueur prises par le Président du Gouvernement espagnol ?
Wikio

lundi 22 mars 2010

Surdité et autisme électoral

Je n’ai pas regardé la soirée électorale hier soir. Y avait Marseille – Lyon en football, et c’était drôlement mieux. Mais ce matin, entendu l’inestimable Xavier Bertrand à la radio, interviewé par JM Aphatie. C’était, de la part du premier secrétaire de l’UMP, consternant.

« Je n’ai pas eu le sentiment que nous ayons tourné le dos ni à nos valeurs, ni à nos fondamentaux, ni à nos électeurs… ». Soit Xavier Bertrand n’a rien compris au film, ce qui est grave. Soit il fait semblant de n’avoir rien compris au film, et c’est grave aussi…
Le parti unique de la droite fait 36%, c’est un score risible et misérable. Je ne parle pas de l’abstention, immense et qui n’est pas non plus à mettre au crédit de la majorité actuelle. Malgré la gifle de la semaine dernière, bien que certaines têtes soient sonnées à droite, le responsable du parti présidentiel nous ressort ses infâmes « éléments de langage », remplis de mauvaise foi et de langue de bois.

Hier, après les dépouillements, j’ai discuté avec pas mal d’élus cantonaux de droite, parfois même encartés à l’UMP. Ils sont furieux non pas du résultat, qu’ils trouvent comme moi « logique » et « mérité ». Mais de la manière dont les valeurs de la droite républicaine (pas forcément sarkozyste) ont été bafouées. Parce que malgré le sentiment de Xavier Bertrand, elles ont été bafouées…
Les valeurs « travail » et « mérite », par exemple, ont volé en éclat ces derniers mois. J’avais indiqué sur mon blog que l’affaire Jean Sarkozy marquait le début de quelque chose. Ca n’a pas loupé. Ensuite, l’affaire Proglio n’a rien arrangé. Effets désastreux dans cet électorat de droite populaire, celui de la France qui se bouge le cul qui voit que là haut, une Albanel peut rebondir sans honte sur un joli poste chez Orange…
Et quand je lis ce matin le billet d'Authueil, que l'on ne peut accuser d'être un gauchiste convaincu, cela montre bien le désarroi de l'électorat de droite traditionnel...

Pour ces personnes proches de la droite, le constat est sans appel : Sarkozy est responsable de la défaite. Et en allant plus loin, ceux qu’il a mis en place et qui ont distillé ce discours entre les deux tours le sont également. Je partage leur avis.

Xavier Bertrand et ceux qui trustent les sunlights en ce moment à l’UMP, les Frédéric Lefebvre (qui risque d’être récompensé d’un secrétariat d’Etat) ou ce jeune insupportable Benjamin Lancar, ont oublié un truc bête. Dans l’UMP de Chirac et Juppé, il y avait un « P ». Ce « P », ça veut dire populaire.
Benjamin Lancar d’ailleurs, se veut le président des « Jeunes Populaires ». Populaire, on croit rêver… Pour les électeurs de droite provinciaux et ruraux, les bêtises type Lipdub avec les jeunes fils à papa qui se dandinent avec leur pull en cachemire, ça ne fait pas très « populaire ». Les gosses brushing qui donnent des leçons à la terre entière, et dont le seul effort a été de suivre les études dans la grande école choisie et financée par papa maman, ça fait pas très « populaire ».
Avoir mis ces personnes là en avant, ça a donné un effet désastreux auprès d’un électoral de droite « populaire », au sens noble du terme… Pour ses gens là, la France n’est pas uniquement Neuilly ou les jolis quartiers de Paris…

Alors autisme politique, oui. Xavier Bertrand continuait ce matin à montrer que décidément la droite au pouvoir n’avait rien, mais alors rien compris…
« On s’aperçoit que les français n’ont pas dit non aux réformes ». La phrase est belle, là encore elle ne veut rien dire. Les réformes, quelle réforme ? Le bouclier fiscal, qui se révèle être jour après jour une vaste bêtise, qui donne ce terrible symbole que les plus fortunés ne verront jamais leurs impôts augmenter, alors que la classe moyenne qui trime oui ? La Taxe carbone, ce truc injuste et inefficace qui ne sort d’on ne sait où ?
Et là encore, autisme politique total. Le pouvoir en place s’est pris une gifle, mais les français « n’ont pas dit non aux réformes ».

Je continue à penser aujourd’hui encore que ces élections sont moins une victoire de la gauche qu’une défaite de la droite sarkozyste, moins une adhésion à la néo gauche plurielle qu’un rejet massif de Nicolas Sarkozy et sa politique. Soit dit en passant, on remarque que les urnes représentent une manière bien plus pertinente de contester qu’un No Sarkozy Day, autre émanation de cette « LOL Politique » qui n’a pas que des bons cotés…
Pour autant, je ne veux pas minimiser ce qui, de fait, représente une victoire de la gauche. Si la droite au pouvoir continue à ignorer et à snober cette France « moyenne » et populaire, dont je fais parti, la néo gauche plurielle aura une immense carte à jouer en 2012.

Et si l’alternative que pourrait proposer un rassemblement de cette droite (et centre) non sarkozyste, qui pourrait être représentée par des Villepin, Juppé, Dupont Aignan, Bayrou, Barouin, etc… n’arrive pas à voir le jouer, l’alternance sera à gauche. Et la personne de droite que je suis n’aura pas à en être malheureux.

Aujourd’hui, la défaite de la droite ne me rend pas triste. Considérant cet autisme électoral dont fait preuve l’UMP officiel aujourd’hui encore, j’en serai presque content… Attendons demain, pour voir…

vendredi 19 mars 2010

Dimanche, je voterai Couderc (UMP)... Mais...

Dimanche, je revoterai sans nul doute pour la liste UMP de Raymond Couderc. Comme au premier tour. Il y a, en face, le Front National. Et la liste de Georges Frêche. Je ne peux, et ne veux, voter ni pour l’une, ni pour l’autre…
Donc malgré ce bien triste et affligeant UMP national, mon vote sera régional…

A propos de Georges Frêche, quelques mots quand même sur le soutien de certains hiérarques socialistes, qui n’ont peur de rien. Dernier paragraphe d’un des derniers billet quotidien de Jean-Michel Aphatie : « Georges Frêche, encore, marqueur d’une certaine morale en politique. Il a été exclu du PS et maintenant, il fait rempart de son corps à la droite qui menace. Détournez-vous des analyses trop savantes sur le phénomène abstentionniste. Contentez-vous de bien regarder la scène Frêche, et le double langage qui va avec. Tout y est. »
Rempart à la droite qui menace… Qui menace qui ? la gauche bien sur, car elle seule est pure. Et pourquoi elle menace la droite ? Ben parce qu’elle n’est pas de gauche, pardi… Je me moque, mais avec une boule dans la gorge quand même.

Je suis gêné quand j’entends certains hauts responsables socialistes, parler de ce qui n’est pas « de gauche », et qui est « de droite ». Avec un dégout et une arrogance qui n’est même plus insultante : blessante. En tous cas, en tant que personne de droite, je me sens un peu blessé…
Ca commençait par Martine Aubry. Nous avons l’habitude de dire « attention aux amalgames ». le premier secrétaire du Parti Socialiste n’en a que faire : « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc». A l’époque, je m’étais senti plus qu’insulté par cette simplification : de droite, du Languedoc, dont forcément d’extrême droite… Forcément… Jamais agréable d’être victime du sectarisme et de l’intolérance de la part de personne prétendant justement défendre l’ouverture et la tolérance…
Mais tant que ça peut faire gagner une élection...

Benoit Hamon également, dont la ressemblance avec Frédéric Lefebvre est éclatante quand il se la joue populiste et apparatchik d’appareil, ou porte parole sectaire et démago que veulent entendre ses militants pur et dur. « La conclusion de cette démarche est que face à cette droite emmenée par M. Couderc (le chef de file UMP, ndlr), ancien allié du FN, il faut faire barrage à cette droite là. ». C’est mensonger, insultant et réducteur de dire que Courderc fut un ancien allié du FN, mais il faut faire dans la caricature, ça plait aux foules. Fonçons alors…
François Hollande aussi. « Qu'est-ce qu'il reste? Une liste de droite (...), une liste d'extrême droite et la liste Georges Frêche (…). Aujourd’hui, puisque la liste Frêche est la seule de faire barrage à la droite, elle doit avoir notre soutien… ». Raisonnement simple : tout, même des choses que l’on a combattu et dont la dignité peut être discutée, mais surtout pas la « droite ». Cette droite forcément affreuse, coupable, qui sent pas bon, qui est laide…

Et ce raisonnement politique effrayant : "un mauvais de chez nous sera toujours moins pire qu'un bon du camp d’en face". Il faut juste qu'il ait sa carte du PS, ou à défaut qu'il se dise de gauche. Et là, tape la mon frère... Vive la politique.
Je caricature, amplifie sans doute les choses, mais je vois là ce que je ne supporte pas de ce combat politique. Un sectarisme qui confine à une intolérance crasse et réelle.

Voter pour le Parti Socialiste ? Non, je crois que va m’être très difficile si le Parti Socialiste se révèle davantage sectaire que l’UMP officielle actuellement en place… Et ça va m'être encore plus difficile si l'objectif du Parti Socialiste, en vue de 2012 par exemple, n'est pas tant de rassembler "l'ensemble des français", mais juste "l'ensemble de ceux qui sont de gauche". Il risque de manquer du monde...

Par contre, je serai injuste de clore cette partie sans saluer la position cohérente de Jean-Louis Roumegas, d’Europe Ecologie. Il est conforme avec ce qu'il dit depuis toujours. Il ne donne pas de consignes de vote.
Je ne suis pas un « vert », et j’ai avec eux beaucoup de points de désaccord fondamentaux. Mais j’ai reconnu durant cette campagne la qualité de cet homme. Sa position conforme à ses pensées après un premier tour où il a finalement été poignardé par le Parti Socialiste (merci Mme Mandroux) me le rend d’autant plus respectable.

Alors voter à droite au deuxième tour ? Oui, parce que j’avoue d’abord que les effusions de joie de la gauche, qui pleurait en Juin 2008 l’abstention avant de la féliciter aujourd’hui, me fatiguent un peu. J’ai toujours cette impression qu’on danse sur un volcan, mais tant que certains peuvent se distribuer les places, tout va bien.

Mais pourtant, j’ai trouvé cette UMP officielle tellement insupportable, dans ce déni de réalité, que les choses me sont difficiles… Nicolas Dupont-Aignan écrit ceci : « il n'y avait pas la moindre once de sincérité dans ces propos, dont la mauvaise foi himalayenne, n'avait d'égal que le ridicule. ». Franchement, est ce Xavier Bertrand et toute sa clique de prétentieux pensaient vraiment les salades qu’ils balançaient dans les médias, expliquant que c’était une défaite de la gauche, et qu’eux étaient parfaits et n’avaient rien à se reprocher ?
Allez lire l'ami Reversus par exemple, à propos de ce déni de réalité. Vous y verrez, par exemple, l'affligeant Benjamin Lancar... Mais ces hauts responsables de l'UMP ne se rendent ils pas compte que leur absence totale de dignité donne à l'électeur de droite l'envie d'aller à la pêche ou de voter FN ? Ne se rendent t'ils pas compte que l'humilité, c'est vachement porteur ? Oui, on a le droit de perdre. Oui, on a le droit de se tromper, c'est pas une honte...

Alors c’est vrai. Je vais voter UMP, parce que FN et Frêche en face. Mais y a ce "mais" terrible. Parce que je ne vais pas vous mentir chers compagnons, je ne suis pas triste que l’UMP officielle et Nicolas Sarkozy se soient pris une gifle. Et leur insupportable attitude me conforte dans ce sentiment...
Ca profite à la gauche ? C’est un moindre mal, ça aurait pu profiter à des partis plus extrêmes… (à ce propos, c’est bien que le PS ait refusé l’alliance avec le NPA en Limousin…).

Donc voilà. Ce weekend, c’est enfin la fin de la campagne. Que j’ai trouvé d’un piètre niveau. Pourtant, je me dis que ce n’est rien en face de ce que risque d’être 2012… je me demande toujours comment il est possible de vivre « ensemble » quand j’entends ou lis certaines prises de positions haineuses vis-à-vis de qui ne pense pas comme soit, vis-à-vis du camp d’en face.
Non, bien que la campagne soit terminée. On pourra passer à autre chose…

mercredi 24 février 2010

Aubry et DSK, tout ne serait pas si rose... ?

Hier, Gérard Colomb est allé soutenir Georges Frêche chez moi. On le sait : une nouvelle fois, c’est Frêche qui fait le une du Midi Libre local. Quand ce n’est pas Frêche, c’est le PS, ou les deux en même temps… (Les médias sont à la botte de Sarkozy il parait…)
A propos de cette visite du Maire de Lyon en Languedoc, il était intéressant d’aller lire le billet de Romain Blachier, notre ami blogueur qui est aussi un adjoint lyonnais proche de son maire. Son explication de la visite de Gérard Colomb est intéressante.

« Il se trouve que je devais appeler Gérard cet après-midi et que je lui ai posé la question sur cet étrange engagement méridional. "C'est pour soutenir un ami et pour contrer les ambitions de Martine Aubry qui veut empêcher Strauss-Kahn de revenir en se payant sa légitimité sur le dos de Freche" m'a-t-il répondu »
Ce que dit Romain est repris aujourd’hui par le Figaro. Donc il n’a pas trahis de secret, notre ami lyonnais.
Mais c’est ce qu’il dit plus bas qui m’a fait tilt. Parce que moi, comme couillon, je croyais qu’entre Aubry et DSK, c’était love love love… Ben Romain aussi :
« Moi je croyais qu'ils avaient un accord mais il parait que c'est fini l'amour DSK/Aubry.Il a encore pas du être fidèle Dominique»
L'information ne vient pas de n'importe où quand même...
Ma grand-mère regarde Les Feux de l’Amour tous les après-midi. Elle devrait suivre les histoires du Parti Socialiste, c’est aussi chouette. En plus, vu que le Midi Libre ne parle que de ça…

En tous cas, c’est loin 2012… On va encore bien s'amuser...

(J'essais un autre titre, encore pour suivre les - bons - conseils de Nicolas… Mais j'ai l'impression d'être un attaquant du PSG en ce moment, je tire beaucoup à coté... (soupir))

mardi 23 février 2010

Conseil constitutionnel, y en a beaucoup... (il va y avoir des problèmes)

Je parle bien sur des Auvergnats. On apprend aujourd'hui que Michel Charasse et Jacques Barrot ont d'immenses chance être nommés au Conseil Constitutionnel. Si on ajoute en plus VGE, ça en ferait beaucoup, des auvergnats.
Fatalement, quand il y en a trop comme disait le philosophe de l'Intérieur...

J'ai quand même encore un peu peur. Le Parisien disait que Elisabeth Guigou aurait pu être nommée au Conseil Constitutionnel. Je serais extrêmement triste que la République ait comme Sage une personne qui représente beaucoup de ce que je déteste dans les pratiques politiques...

Enfin, on verra bien demain...

samedi 20 février 2010

Collomb et Rebsamen vont ils être exclus du PS ?

Après Rebsamen cette semaine, c'est Gerard Collomb qui va aller soutenir Georges Frêche cette semaine. Les Maires de Lyon et Dijon, hautes personnalités du Parti Socialiste, soutiennent donc publiquement une liste dissidente de celle officielle du Parti Socialiste...

La direction de Solférino l'a dit : nous exclurons ceux qui soutiendront Frêche en Languedoc Roussillon, contre la liste officielle d'Hélène Mandroux (qui ne passerait pas le premier tour...).
D'où ma question, peut être bête. Ce qui est valable pour les Languedociens comme punition, est elle valable aussi pour les rhodaniens ou bourguignons ? Ce qui est valable pour le petit socialiste languedocien de base, qui veut juste un poste au conseil régional, est il aussi valable pour le grand responsable socialiste qui pèse un peu plus que lui même ?

Il me tarde de voir ce que va faire Martine Aubry... Je stigmatise cette hypocrisie du PS depuis le début dans cette affaire Frêche. Peut être que l'histoire me montrera que je me trompe...

Et si tous les exclus du PS se retrouvait dans un autre parti politique ? Celui de Ségolène Royal par hasard ? En tous cas, on va bien s'amuser pour 2012...

(en tous cas j'espère de plus en plus une victoire de Couderc dans ma région... Son inaudibilité lui sera t'elle profitable ou préjudiciable ?)

jeudi 4 février 2010

Ce matin, pas envie de grand chose... (soupir politique)

Je ne sais pas si c'est l'inaction d'une cheville qui ne se soigne pas qui en est la cause. Mais j'ai le moral, et politique, et tout court, au niveau de cette dite cheville. Dans les chaussettes...
Pourtant tout devrait bien aller. Marseille est en finale d’une coupe qui ne devrait pas exister, et… Et c’est tout pour l’instant, c’est vrai…

Non, ça ne va pas être un billet joyeux. Ni aimable. Ni rien du tout. Ceux qui veulent du drôle et des paillettes peuvent aller ailleurs. Chez Pur délire par exemple, c’est toujours marrant. Homer aussi a sorti quelque chose d'intelligemment drôle…
Ici, non, ce n’est pas rigolo. Pas envie. Un autre jour peut être…

Le wikio politique de février est sorti. Il me plait toujours ce Wikio, Nicolas reste numéro 1.
Aujourd’hui, il m’interpelle sur une connerie dite par Bussereau… Bussereau… Fleche soupire à propos de ce « silence qu’elle trouve étrange ». J’ai l’impression de ne lire que cette phrase, conne, sur la blogosphère ce matin…
Dominique Bussereau a dit une connerie. Comme avant lui Hortefeux, qui avait dit une connerie. Je l’avais signalé et dénoncé, cette connerie. Quand on est élu, on ne dit pas de conneries

Nicolas, justement, avait sorti un bon billet hier à propos de cette situation en Languedoc qui fait rigoler tout le monde. C’est vrai que Frêche, on en a beaucoup parlé. Moi le premier, mais c’est normal, je suis du Languedoc. Je serai de Poitou, sans doute taperais je avec plus de force sur Royal et Bussereau…
A ce propos et pour aller dans le sens de beaucoup de gens de gauche qui s’émeuvent de cette situation dans ma région, non, Georges Frêche n’est pas antisémite. Il n’est pas plus antisémite que Hortefeux, Morano, Bussereau le maire de Franconville ou tout membre, même ultra beauf, de l’UMP, sont racistes. Qu’ils soient tous, à leurs niveaux, pas malins et qu’ils ne montrent pas une belle image de la politique, oui. Qu’ils soient racistes, je ne pense pas, non.

Simplement, et après j’arrête de parler Frêche et PS, j’en ai marre de cette manière de faire de la politique en salissant l’adversaire, tout en donnant l’absolution à ceux de son camp, juste « parce qu’il est de notre camp ». Et que « quelqu’un de chez nous sera toujours moins pire que quelqu’un du camp d’en face ».
Cette méthode de faire de la politique, en utilisant parfois la voie du mensonge, m’exaspère. Aujourd’hui plus qu’un autre jour sans doute.

De ce point de vue, je me suis senti hier soir franchement insulté par Martine Aubry. Au Grand Journal de Canal Plus, parce que la discussion sur le Languedoc s’animait, elle a eu cette phrase qui m’a glacé, et, je le répète, insulté. « Il faut que la gauche gère la Région, parce que la Droite a toujours fait alliance avec le Front National dans le Languedoc ». Au diable les nuances, vive cet amalgame que l’on aime à combattre ! Tous dans le même panier, tous des fascistes !
Je suis de droite, j’ai donc fatalement fait alliance avec l’extrême droite. Et allons plus loin : droite veut fatalement dire extrême droite dans cette région. Donc comme je ne suis pas de gauche, suis je fatalement un frontiste en puissance pour la numéro 1 du parti socialiste ?
Sans faire de politique politicienne, j’avoue, hier soir, j’ai été glacé. Et triste.

Je ne suis pas un blogueur politique. Je n’ai pas d’obédience, je n’ai pas d’intérêt. J'ai une sensibilité politique, des valeurs, je vote en tant que citoyen. Mais je ne suis supporter d'aucune personne, d'aucun parti.
Si la gauche passe dans ma région, je ne me suiciderai pas. Si la droite passe, je ne ferai pas la fête. Et j’en ai marre que, pour certains, ne pas être de gauche signifie fatalement être le pire des fascistes en puissance. C’est aussi à cause de ce raisonnement que j’ai toujours eu du mal à me sentir de gauche.
Parce que cette gauche là, qui ne conçoit pas qu’on ne puisse penser comme elle, condescendante avec tout ce qui est différent, et prônant la tolérance avec un sectarisme insupportable, je n’arrive pas...

Oui, en 1998, Jacques Blanc a commis une erreur. Grave. A droite, beaucoup se sont insurgés, le président de la République en tête. Alliance non. Complaisance avec le FN pour garder la région oui.
Après, dans ma région, "alliance perpétuelle" avec ce FN qui a fait perdre de nombreuses mairies et cantons et circonscription à la droite républicaine pour cause de triangulaires ? Sûrement pas. Dire ça est un mensonge de la part de Martine Aubry, c’est même une insulte.

Alors hier Nicolas me disait, avec le sourire, que « je passais un billet sur deux, en ce moment, à taper sur Frêche et le PS ». C’est vrai. Ce PS là, hypocrite, donneur de leçons, sectaire jusqu’à devenir blessant, je ne le supporte pas. Et c’est vrai, ma région c’est Frêche. Pas Pécresse ou Royal. Sinon, je taperai sur Pécresse ou Royal…
Maintenant, Nicolas pourrait reprendre la phrase d’une connaissance à mon égard « putain, tu passes un billet sur deux à taper sur l’UMP et Sarkozy… ». Et le problème est là, sans doute…

Aujourd’hui, le citoyen que je suis en est là. Il tape sur toute la classe politique, parce qu’il est écœuré par cette dernière…
Il votera UMP dans sa région par répulsion pour le PS local (officiel et régional), mais sans pêche ni envie. Le fait d’avoir vu la liste UMP du Gard hier valide ma non motivation (et sans doute mon début de déprime…).
Mais voilà, en tant que citoyen sinon, j’ai quoi ? L’UMP de Bertrand et Lefebvre ? Sûrement pas, je passe suffisamment mon temps à dire ici tout le mal que m’inspire cette UMP officielle, qui soutient de manière fanatique un président qui n’aura pratiqué la « rupture » qu’avec ses engagements

Après, que me reste t’il ? François Bayrou m’avait séduit pendant la présidentielle 2007. Puis j’ai trouvé son entre deux tours, et la suite de son histoire, pitoyable. Voir de Sarnez avec Peillon et certaines de ses troupes rejoindre Royal ne me motive pas plus…
L’homme de droite que je suis est séduit par Nicolas Dupont-Aignan, qui est le plus proche de mes aspirations et valeurs. Mais il est seul. Et même si je souhaite bon courage (et amitiés) à Laurent pour les élections régionales, je crains que le gaullisme auquel nous sommes attachés soit voué à être franchement minoritaire. Oui, je suis pessimiste et sombre, mais je vous avais prévenu…

On me répondra que du coté de la Gironde ou d’Arcole, un crâne chauve et une chevelure argentée apparaissent à l’horizon. Oui, Juppé et Villepin peuvent faire quelque chose. Mais iront ils au bout, en face de la machine Sarkozy ? Et puis après l’excitation vient l’abattement : si c’est pour faire ce qu’à fait Chirac pendant 12 ans, est ce la peine de rêver ?

Comme j’ai trop de divergences frontales avec Europe Ecologie, malgré la qualité de Roumegas en Languedoc, et que les extrêmes droite ou gauche (bien la leçon de république du NPA, félicitation…) me font horreur, ben…
Ben je soupire. Politiquement, je me sens seul. Jeune, j’avais des ambitions. Personnelles aussi. Aujourd’hui, je n’en ai plus, aucune. Parce que pas d’envie, parce que pas d’essence qui me donne envie d’aller plus haut.
Alors oui, mon blog est fatalement politique, parce qu’on l’est tous. Mais il n’est pas partisan. Je n’ai pas envie de défendre l’indéfendable. Je n’ai pas envie de colporter des rumeurs, de faire du « buzz négatif », non sans arrières pensées... Je n’ai aucun intérêt personnel à ces élections.

Sans doute que la blogosphère, la mienne, me fatigue aujourd’hui. Je l’ai trop pratiqué durant cet arrêt maladie, c’est possible. Et nous sommes en période électorale…
Je me console en me disant que demain ça ira mieux…