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mercredi 8 février 2012

Le fond du caniveaux...

Je n’avais pas d'électricité hier. C’est bien. Je n’ai pas eu que tard la connaissance de la polémique des déclarations de ce député socialiste de Martinique à l’Assemblée Nationale…

Ce weekend, au moment des réactions outrées et indignées à gauche suite aux déclarations de Claude Guéant, j’avais bien aimé la réaction de Nicolas. Il disait, en résumé : « La gauche doit arrêter de répondre. Elle doit lancer les discussions autour des thèmes sociaux et économiques. La seule réponse possible est la moquerie, de type "bah ! Les clowns ! Ils n'ont plus que ça". Il faut arrêter de leur faire de la pub.».
J’aimerais faire ce même conseil à la droite, qui surjoue aujourd’hui l’indignation, d’une manière au moins aussi risible et ridicule que ne l’a faite une certaine gauche ce weekend.

Pour autant, éviter de se vautrer dans la condamnation outrée ne signifie pas accepter ces déclarations insultantes de ce député de gauche. Qui rejoint une certaine gauche qui pense que tout ce qui est un peu plus à droite qu’elle est forcément fasciste, illégitime, anti-républicaine, etc, etc…
Hier, un cran supplémentaire de la bêtise à sauter : procès en nazisme. Bravo, merci, et fermez la porte derrière vous, parce que là on fera difficilement pire…

Il n’y a pas à demander des excuses à François Hollande, qui n’est pas responsable des bassesses dites par certains de ses collègues ou soutiens. Ce député de gauche a dit des propos abjects et indignes, ce n’est malheureusement pas le premier et ne sera pas le dernier de ces gens à gauche pour qui toute personne à droite est forcément coupable, méprisable et condamnable. Je me suis senti insulté hier soir, mais ce n'est pas la première fois que cette gauche m'insulte et insulte tous ceux qui ne pensent pas comme elle. C'est une manière de faire de la politique après tout...

Et force est de constater que, malheureusement, ces propos insultants font écho à d’autre propos tout aussi insultants et misérables qui viennent de la droite. J’avais dit, à l’époque, mon sentiment sur ces paroles

La campagne électorale risque d’être à ce niveau. Certaines réactions que j’ai lu ce matin sur le net, qui applaudissent les insultes proférées par ce député, me confirment cet état de fait. Elle me confirme également que si je n’ai pas trop envie que cette droite là reste au pouvoir, j’ai encore moins le désir que cette gauche là y arrive…
Et qui que ce soit qui arrive, je me demande s'il sera possible de gouverner sans diviser encore plus les français, et en faisant vivre ensemble des gens qui décidément ne pensent pas la même chose, et en plus montrent tous les jours qu'ils ne s'aiment pas... (mais là, je suis exigeant et bisounours...)

jeudi 12 janvier 2012

Ras le bol de cette campagne à la salaud

Je ne souhaite pas que la gauche arrive au pouvoir en France. J’ai une certaine affection et du respect pour François Hollande, mais je n’ai aucune envie de voir des amis de Eva Joly ou de Jean-Luc Melenchon au gouvernement. Voir Montebourg, Hamon ou Peillon ministre ne me donne pas envie. Et je ne parle pas de la possibilité Ségolène Royal présidente de l’Assemblée Nationale.

L’histoire de la suppression, ou modification, ou autre chose, du quotient familial ne m’inspire pour l’instant pas grand-chose. En plus personne, y compris apparemment au Parti Socialiste, ne sait pas quelle sera la proposition finale.
Mais de ce que j’en sais, j’ai un à priori défavorable. Parce que pour l’instant la politique familiale de la France marche bien. Parce que le quotient familial n’a pas pour objectif d’être « juste » fiscalement. Parce que ça, plus les autres mesures qui consisteront, au final, à faire financer la protection sociale et la répartition par le ventre mou des classes moyennes (celles juste trop riches pour bénéficier d’aide, celles trop pauvres pour vivre sereinement et richement), ça fait beaucoup sur le dos de ces gens qui ne volent personne et en ont un peu marre de cette logique…
Enfin, symboliquement, mon coté conservateur trouve toujours désagréable ces démantèlements des acquis de l’après-guerre, qu’ils viennent du coté de la droite ou de la gauche.

Pour autant, je ne supporte plus la campagne haineuse, consternante et franchement qui sent pas bon de l’UMP officielle. En vrac :
  • Bernard Accoyer : « Les conséquences de l’arrivée de la gauche au pouvoir économiques et sociales pourraient être comparables à celles provoquées par une guerre ». Rien que ça... ;
  • Nadine Morano : « François Hollande est un homme dangereux pour la France ». Rien que ça... (bis) ;
  • Jean-François Copé : «Chez nous, c'est massacre à la tronçonneuse» (il s’en vante, en plus…)..
Je passe sur les attaques personnelles sur François Hollande. La liste pourrait être longue.

Je trouve ces attaques consternantes. Je trouve les comparaisons style celle d’Accoyer non seulement ridicules, mais en plus profondément navrantes et indignes. Je trouve les attaques personnelles abjectes. J’ai trouvé insupportable les attaques sur Sarkozy style « le nabot », « un malade mental », etc… Je ne peux pas les trouver tolérables sur François Hollande (ou sur un autre).

Et y a ce coté profondément insupportable aussi vers les électeurs. L’UMP officielle a choisi de faire une campagne « à la salaud », en salissant et en employant des comparaisons godwinienne apocalyptique. Une volonté de dramatiser jusqu’au profondément ridicule la campagne. En balançant, de ci de là, une saloperie de personne. Une campagne « massacre à la tronçonneuse », comme s’en vante Copé.
Ces campagnes comme ça, les électeurs n’aiment pas. Mon expérience personnelle de campagnes locales m’ont toujours montré que le camp qui provoque la campagne du mollard dans la gueule perd l’élection.

Aujourd’hui, l’UMP officielle a choisi son mode de campagne. Je le désapprouve fortement. Parce que c’est insupportable. Parce que cela fera faire perdre la droite. Et parce qu’au final, cela fera arriver une gauche dont je ne suis pas fan au pouvoir.

A moins qu’ils ne changent vite de méthode et d’attitude… Ou à moins que n’arrive une alternative crédible à Sarkozy et à l’UMP officielle…
Enfin, à trois mois de l’élection, je suis assez peu optimiste…

mardi 15 novembre 2011

Et la pire insulte vient des verts...

Il est de bon ton, pour certains militants socialistes, de hurler en feignant être choquer contre la "campagne nauséabonde de l'UMP"... On ne rappellera à personne les campagnes très classes de certains de leurs amis, contre certaines personnalités ou ministres ou autres de droites, voire même contre certains camarades de gauche...

Mais sur la forme ils ont raison. Ces petites affichettes de l'UMP où le centre du discours est l'adversaire, sont aussi nulles qu'au final elles ne seront inefficaces. On dirait des affiches du Front de Gauche, et ces dernières, en terme de manque de classe, elles sont déjà très bien, elles ressemblent à celles du FN... (pas la peine de les copier).
Les prises de parole de Jean-François Copé sont à chaque fois un moment extraordinaire de profonde nullité politique. Quant à Babar, c'était vraiment pas malin non plus...
Mais bon, l'UMP en est là : elle n'a aucun projet, et doit rattraper l'énorme temps de parole du PS. Alors elle le gaspille en parlant de "l'autre", et en rivalisant de médiocrité... C'est dommage.

Pourtant, la pire insulte vis à vis du candidat socialiste ne provient pas de cette campagne UMP qui choque certaines âmes pures de gauche... Même pas du toujours très tolérant et pertinent Jean-Luc Mélenchon, qui joue le jeu du gros bras avant d'aller à la bonne soupe socialiste pour quelques sièges législatifs (ou peut être un ministère qui sait ?).
Mais du verts Daniel Cohn-Bendit, qui s'est fourvoyé en un violent :
"François Hollande est en train de se ségoléniser"
Aie, ça serait dramatique pour lui, et pour la France...

Enfin, si c'est son intransigeance vis à vis des mensonges d'Eva Joly sur le nucléaire, et des positions sectaires et parfois hallucinante à son sujet, peut être l'insulte est elle en fait un compliment... ?
On voit de tout en politique : même une ségolénisation qui peut être positive. C'est fou quand même...

vendredi 9 septembre 2011

Ségolène Royal : la politique par les paroles (blessantes, cela va de soit)

Je n'aime pas Ségolène Royal. Le rappeler en début de billet permet de bien mettre le doigt sur la relative objectivité de ce billet. Mais, après tout, un blog personne n'est pas fait pour être objectif.

Je n'aime pas Ségolène Royal. Et chaque pas de son parcours me confirme ce triste état de fait. Dernier éclat en date : ses déclarations hallucinantes sur ses camarades, qui apportent beaucoup à la politique. Comme le rappelle Nicolas, elle avait déclaré : « Non, vous ne me ferez dire aucun mal des autres candidats parce que je pense qu'il faut garder le débat à un certain niveau. » Cela ne sera pas la première qu'elle aura fait l'inverse de ce qu'elle annonçait...

Sur Martine Aubry : « sa seule expérience électorale, c'est une législative perdue en 2002. Passer de rien à une campagne présidentielle, ce n'est pas facile ». Autant de suffisance de la part de Ségolène Royal n'est pas surprenant. Cela fait juste sourire, quand on pense à ses réussites en 2007 aux présidentielles, et l'année d'après aux riantes primaires de son parti...

Sur François Hollande : «Le point faible de François Hollande, c'est l'inaction. Est-ce que les Français peuvent citer une seule chose qu'il aurait réalisée en trente ans de vie politique ? Une seule ? ». Je me demande si les français pourrait citer une seule chose qu'à réaliser Ségolène Royal, à part des fèves en veux tu en voilà ou des déclarations délirantes.
Comme le fait remarquer mon copain Disparitus, dire cela de son ancien compagnon, père de ses enfants, c'est assez, comment dire... ?

Il y a un truc terrifiant en politique, qui est source de défaite future : c'est quand on commence à balancer des saloperies sur les autres. L'électeur n'aime pas ceux qui balancent des étrons. La "candidate des solutions" continue sa descente...
Je pense qu'elle terminera derrière François Hollande, Martine Aubry et Arnaud Montebourg aux primaires de son parti. Et quelque chose me dit qu'elle le prendra mal, et qu'on n'est pas au bout de nos surprises...

La dame clamait "fraternité" dans un one woman show surréaliste d'amusante mémoire. Elle en est loin. De même que, je l'espère pour le Parti Socialiste, et pour la France, elle sera loin au classement final de la primaire de son parti...

mercredi 3 août 2011

La première secrétaire candidat VS le blogueur : le pas combat du siècle...

Il y a des sujets comme ça, qui mériteraient qu’on s’en branle (mot vulgaire mais du niveau de la polémique). Mais comme tout le monde en parle et prend position, et que s’en suit une délicieuse polémique politichienne droite contre gauche, ben je vais donner mon avis là-dessus aussi… Comme un petit mouton qui suit le troupeau…

Martine Aubry porte plainte contre un blogueur, que personnellement je ne connaissais pas. C’est un ancien cadre de l’UMP locale, et il fait parti d’associations bien à droite. Il a relayé les rumeurs et les saloperies qui ont pu être dites à un moment sur Martine Aubry. Cette dernière a porté plainte contre ce blogueur. Et depuis, sur certains blogs (pas tous loin s’en faut), ça se déchaine…
A droite, certains hurlent contre l’atteinte à la liberté d’expression, et raille la gauche qui ont été les premiers à défendre les blogueurs de gauche attaqués par des élus UMP. Les soutiens d’Aubry la défendent, et l’ami Nicolas vient pondre un billet plein de nuance (smiley) sur la « petite blogosphère de droite ».
On y est dans la polémique qui fait que la politique est belle, à se demander qui de tel camp ou l’autre pue le plus

Alors mes remarques… D’abord le blogueur incriminé. Liberté d’expression oui. On a droit d’écrire des conneries. Par contre, quand on insulte les gens, quand on les diffame, quand on les blesse, quand on leur balance des seaux de merde à la gueule, je n’ai aucun état d'âme à les voir se prendre un boomerang dans les dents.
Le net a une sale image auprès de certains, aussi à cause des saloperies qui peuvent s’écrire sur un tel ou un tel. Le mec était militant UMP et il est bien à droite ? Rassurons nous, certains bien à gauche qui portent comme étendard suprême la tolérance, la solidarité citoyenne etc, etc, se régalent parfois à écrire les pires saloperies sur des gens de droite.
J’ai toujours trouvé ça nauséabond : je ne vais pas applaudir quand les étrons numériques viennent frapper des gens de gauche, même ceux comme Aubry je n’ai pas grand affection.

Ensuite il y a Martine Aubry, première secrétaire du PS. Elle prétend à la fonction suprême de président de la République. Et s’abaisse à répondre à un petit blogueur anonyme dont l’influence doit se limiter à pas grand-chose. C’est son problème, à Martine Aubry. Je ne suis pas sur que cela lui fasse une publicité d'enfer, mais c’est son problème…
Après tout, Nicolas Sarkozy, qui n’a pas fait grand-chose en début de mandat pour la grandeur du poste de Président, portait aussi plainte à tout va, contre des fabricants de poupée ou des compagnies d’avion low cost… Et il me semble que nous étions quelques uns à s'en moquer...

Il y a après la partie de la blogosphère de gauche qui soutient aujourd’hui Martine Aubry dans sa démarche, contre le vilain blogueur UMP qui fricote avec des associations bien à droite. Et donc certains collègues de droite qui s’en émeuvent et aimerait que ces derniers aient la même réaction de « solidarité citoyenne » (sic) quand un de leur camarade blogueur de gôche (la vraie, la pure, la belle) se voit attaquer par un élu UMP qui se sent diffamé.

Il y a le fond. La liberté d’expression a autant de valeur qu’elle provienne d’un proche de l’UMP et de riposte laïque que quand elle vient d’un gars de la « gauche citoyenne ». Mais pareillement, une saloperie est une saloperie qu’elle provienne d’un clavier « de gauche » ou de « droite ».
Et il y a la forme. Demander à un militant qu’il tape contre son camp est idiot et ne sert à rien. Il n’y a pas si longtemps, j’étais aussi énervé de voir la mauvaise foi (ou ce que je considérai comme de la mauvaise foi) dans la blogosphère de gauche, du centre, ou de droite. Et finalement, à quoi bon ? Demander à un ségoliste de taper sur Royal quand elle dit ce qu’on considère une fève est idiot et inutile. Parce que le ségoliste trouvera qu’au contraire sa dame a dit quelque chose de pur et de beau… Et que c'est comme ça. C'est le militantisme. Et quand on blogue militant, on n'est pas objectif, et ce n'est pas ce qu'on nous demande...
Et que de toutes manières, quand on a un camp et une famille, on n'y tape pas dessus. A la rigueur on se tait. Mais on n’y tape pas dessus. C’est comme ça. Ca peut faire chier certains, mais aujourd'hui (ce n'était pas le cas hier, et certaines discussions de comptoir m'ont fait évoluer sur cette question) je trouve ça normal…

Enfin, je n’ai jamais considéré, pour ma part, que la gauche plus que l’UMP et Sarkozy, serait celle qui défendrait le mieux des valeurs telle que la liberté d’expression, la liberté du net, la morale politique, la démocratie. Donc je ne m’offusque pas de voir Martine Aubry s’abaisser à attaquer un blogueur. Je m’offusque (bien grand mot) davantage quand elle nous chante que le PS sera celui qui sauvera la démocratie et la morale publique. Je ferme les yeux, en pensant au Languedoc, à Marseille, et aux urnes bourrées des élections internes au PS en 2008.
Mais qu’elle défende ce qu’elle considère être son honneur, rien de choquant. Et puis pendant qu’elle fait ça, elle ne nous parle de créer des postes nouveaux dans la culture, et c’est plutôt une bonne chose pour tout le monde.

Finalement, j’aurais parlé d’un sujet que je trouve bête, petit, pas intéressant. Et j'en aurais fait une page...
Quand je parle de la lassitude de blog (au risque d'en faire "chier" certains...), je me dis que je ne fais rien pour que ça aille mieux...

samedi 5 février 2011

"Le camp d'en face pue plus que le mien"... Vive la politique

Nicolas tape sur Authueil qui tape sur le PS en mettant en avant la condamnation de Pierre Mauroy et de Lyne Cohen-Solal pour emploi fictif.
Il fait un peu comme moi, l'ami Nicolas. Un truc pas joli touche son camp, il en profite pour taper sur celui d'en face. Vive la politique...

Comme j'ai dit tout le mal que je pensais de l'affaire MAM, et comme je dis régulièrement tout le mal que je pense des trucs moches qui touche mon supposé camp, je n'aurais normalement aucun état d'âme à parler de cette affaire. Qui illustre tout ce que je déteste dans cette gauche morale qui se suppose la plus blanche et plus pure dans ce monde laid de la politique.
Lyne Cohen-Solal avait combattu Jean Tibéri à Paris, en mettant notamment sur combat sur l'axe de la morale. Avec un adversaire comme ça, elle aurait été bête de s'en priver. Elle se fait condamner au final... L'humilité...

Je pourrais parler de cette affaire qui condamne le PS, mais en fait je n'en ai pas plus envie que ça. Mais bon... Cela confirme ce que je pense, à savoir que le PS ne me semble pas plus armé que le pouvoir actuel pour mettre en place cette "République irréprochable" que l'on nous a promis, et que j'appelle de mes vœux. Lorsque j'ai fait ce constat, je ne saute pas de joie dans ma maison. Cela ne me ravi pas.

Nicolas écrit "Ils sont contents, à droite, quand ils trouvent une affaire un peu sale pour la gauche". Sans doute. Je ne me sens pas concerné par ce commentaire, un peu bête et manichéen. Je pense que Nicolas se trompe.
Lorsque Julien Dray ou Ali Soumaré s'était fait vomir dessus, j'ai écrit tout le mal que je pensais de ces boules puantes et de ces acharnements. Lorsqu'il s'est révélé que le PS trichait allégrement sur son scrutin interne, j'ai là aussi exprimé mon malaise. Je n'ai donc eu aucun état d'âme d'exprimer le dégout que m'inspirer cette chasse au Woerth durant cet été.
Alors on peut bêtement politiser et instrumentaliser, à des fins militantes, des affaires puantes. Je trouve ça abject, et dangereux.

On discutait, sur le dernier billet, avec Dadavidov. Notre conclusion était la même : notre république ne tourne pas rond. Après, là où nous sommes en désaccord, c'est que je ne crois pas que ce PS là, celui de Reims et du Languedoc Roussillon, donnera plus de morale à notre République. Après, ne me demandez pas "et qui alors ?". Je ne le sais pas, et je ne suis pas là pour donner des solutions, simplement pour exprimer ce que je ressens.

Alors non. On ne se fout pas des affaires qui touche le parti socialiste à Marseille, et on ne se fout pas des affaires qui touche des élus. De tous bords. Même s'ils ne sont pas au gouvernement : être dans l'opposition n'autorise pas à faire des trucs moches parce que le pouvoir en fait.
Non, "on" ne s'en fout pas, mais je pense que personne ne peut et ne doit s'en réjouir.

Et tiens ? Je vais reprendre la conclusion de mon dernier billet (oui je me cite), parce qu'elle me plait :
Pour autant, je cite à nouveau Antidote. Qui appelle chacun à se souvenir du proverbe africain « le singe qui monte au cocotier doit avoir le cul propre »… Davantage d’humilité et de retenue ne me choquerait pas…

(source photo)

vendredi 9 juillet 2010

« De toutes manières, ils sont forcément coupables »

De quoi, nous le saurons plus tard. Mais que cela soit Karachi, Bentencourt, ou quoi que ce soit d’autres, Nicolas Sarkozy doit avoir son « Sarkogate ». Certains en rêvent, et c’est mal de ruiner les rêves des gens. Je rêve pour ma part d’une République apaisée, et d’une démocratie « normale », sans haine du camp d’en face, mais je demande là un miracle.

« De toutes manières ils sont forcément coupables », c’est une phrase que j’ai souvent entendu hier, au boulot. De personnes qui ne sont pas forcément politisés, et qui n’ont pas d’intérêt politique particulier, à la différence de quelques blogs de gauche qui roulent pour leur parti (si on peut salir le camp d’en face, c’est mieux pour faire passer le sien). Ces personnes là, qui voteront, ont leur opinion, et rien ne leur fera changer d’avis : « ils sont coupables ». Et pour eux, le « ils », c’est la bande à Sarkozy.

Il faut reconnaitre que le mode de défense du camp UMP prête à rire, ou à soupirer, ou les deux à la fois, selon notre camp, notre sensibilité, notre degré d’exigence envers la classe politique. J’ai une sensibilité de droite, qui se trouve renforcée quand je constate, par moment, l’intolérance du camp d’en face vis-à-vis qui ne pense pas forcément comme eux.
Je constate, en tant que personne de droite, la « garde rapprochée du Président » qui va défendre ce dit Président. Montent au filet les inestimables Lefebvre, Paillé, Morano, Estrosi, Bertrand. Je n’ai pas envie de les croire
Je vous dirais que quand en face les accusations sont portés par des Montebourg ou Mamère que j’estime au moins aussi peu que les UMP officiel du dessus, j’ai la même réaction de rejet intellectuel. Mais quand même…
Quand Lefebvre parle, j’ai l’impression qu’il me ment et se fout de moi. Déjà, il ne regarde pas la caméra quand il parle au micro, il parle au journaliste. Donc pas à moi. Donc il se fout de moi…

Donc je comprends la réaction que mon copain de travail qui décide pour qui voter une heure avant d’entrer dans l’isoloir. « Ils sont forcément coupables », c’est évident qu’avec Lefebvre et Paillé comme avocat…

Dans le « ils sont forcément coupables », je ne parle pas des blogueurs « de gauche ». Pour la plupart, Sarkozy « doit » être coupable. Alors que la fameuse comptable revienne sur certaines de ses déclarations, c’est pour eux forcément « manipulation, rideau de fumée, etc… ». Et si, plus tard, des faits viennent étayer une vérité comme quoi l’UMP officiel et son chef sont un peu moins mouillés que ça, ben… Ben non ! Ils sont coupables, illégitimes, donc on les charge. Et si on les a pas sur Bétencourt, on les aura sur Karachi, ou sinon on trouvera. Ils sont forcément coupables. Donc acte.
Et si on leur dit qu’actuellement des élus PS à Marseille se font épingler par une justice qui veut démanteler certaines pratiques, ils répondront « c’est un coup de l’Elysée pour détourner l’attention ». Ah bon…

Sur ce point là remarquez, ils n’ont peut être pas tort. J’imagine, disons pour après le 14 Juillet, une « affaire » qui sera sortie par un autre journal forcément indépendant, qui révèlera un « scandale » coté gauche. Déplacement de curseur. Et j’imagine, sans trop de mal, que dans certaines officines ils y travaillent.
Quand brule la pinède, certains préfèrent arroser d’essence les pins parasols du bois d’en face. C’est con mais ça brule aussi… Et je n'ai pas l'impression que la bande à Lefebvre soit d'une grande subtilité...

Non, je parle de ces personnes, l’immense majorité dixit Nicolas (et il a raison) qui ne sont pas politisés, et qui réagissent via TF1 ou les médias d’une manière générale. Certains les rencontrent dans les bistrots. Moi, c’est plus à la machine à café du boulot ou aux buvettes dans mon village. Remarquez, on boit quand même…
Une réaction entendue samedi m’avait marqué. On parlait bien sur de l’affaire Woerth. Et on dérive en arrivant sur Strauss Kahn. Et la phrase d’un gars, qui vote à gauche en plus « De toutes façons DSK il est mouillé par la justice aussi ! Rappelle-toi l’histoire des mutuelles étudiantes quand il était ministre ! ». Ah… Euh, je lui réponds que la justice l’a blanchi sur cette affaire… Putain, que n’ai je pas dit… « Mais ils font pression qu’est ce que tu crois ! DSK il est forcément coupable aussi ! ». Forcément coupable, même si la justice dit que… Bon…
Derrière, un gars (plutôt très à droite celui là) embraye sur Julien Dray et ses montres. Je ne lui répond même pas que la justice l’a plutôt lavé… Et je constate que le sondage comme quoi 64 % pensent que le personnel politique est corrompu est peut être loin de la vérité...

Je ne partage pas l’avis, populiste et franchement minable, de Xavier Bertrand quand il dit que c’est la faute d’une certaine presse. D'une manière, quand une personne manipule avec autant de légèreté l'adjectif "fasciste", je le zappe !
Ce n’est pas de la faute de MediaPart si des faits existent. Ce malgré leur manière de les mettre en avant. Pour autant, je ne suis pas d’accord avec la supposition populaire qu’il « n’y a jamais de fumée sans feu ». La tarte à la crème de la présomption de l’innocence n’est pas, justement, une tarte à la crème. Que l’on peut tendre quand c’est un « copain politique » qui est en difficulté, et que l’on retire quand cela touche un pouvoir que l’on combat.
Je pense quand même que vouloir faire une campagne électorale basée exclusivement sur des « affaires » est quelque chose de dangereux. Parce que les retours de flamme sont toujours douloureux. Et parce que je n’oublie pas 2002. Jacques Chirac se représente, et il a les pompes pleine de merde coté affaire… Pourtant, le 21 Avril passe par là, et il est réélu…

J’ignore si Eric Woerth est coupable de quelque chose. J’ignore s’il y a eu fraude fiscale. J’ignore si le parti socialiste marseillais est mouillé dans des choses pas belles. J’ignore mais je ne m’en fous pas. Je voudrais bien connaitre la vérité, la vraie. Certains s’en moquent de cette vérité, puisque pour eux elle est claire « ils sont forcément coupables ». Comme cela arrangerait en plus politiquement certaines personnes, tout va bien…
Le prochain épisode est forcément écrit…

mardi 27 avril 2010

Karachigate : manipulation politique ? Oui mais où ?

Une chose est claire. Quoiqu'il découle de cette sinistre affaire Karachigate, il faut que nous ayons la réponse, la vérité. Savoir ce qui s'est passé, pourquoi des gens sont morts.
Et s'il y a eu manipulation politique, que celle ci soit rendue publique, et que les coupables soit punis. Quand bien même ils soient ou furent aux plus hautes fonctions de l'Etat.

Il faut qu'on le sache, parce que tant que nous ne le savons pas, tout n'est que mensonge et manipulation politique, soupçon et affabulation.

Il se trouve que certains militants plutôt à gauche se lèchent les babines d'avance (et ils auraient torts de s'en priver) . En effet, un certains Nicolas Sarkozy aurait été en première ligne dans cette sale histoire... Miam. Hier sur Twitter, chez certaines personnes très engagées à gauche, certains louaient la "bonne nouvelle de la sortie du Karachigate dans la presse...". Bonne nouvelle pourquoi ? Parce que la vérité pourrait éclater ? Pensez vous donc...
Une affaire d'état, c'est drôlement mieux qu'un dérapage crasseux que l'on a essayé de monter, un peu, en épingle...

Aujourd'hui, Edouard Balladur dément toutes les allégations du journal Libération qui affirme que "l'ancien Premier ministre aurait perçu 10 millions de francs (1,5 millions d'euros) en espèces provenant de rétro-commissions occultes liés à la vente de sous-marins français au Pakistan". Et que cet argent a été bien utile pour la campagne électorale de 1995.

D'un coté Libération affirme que Balladur (et de facto Sarkozy) n'est pas tout blanc immaculé dans cette affaire. De l'autre, Edouard Balladur affirme que tout ceci est faux. Qui croire ?
Je ne suis pas naïf. J'imagine que les soutiens de Nicolas Sarkozy croiront une version, ses opposants une autre...
Mais entre ceux qui accusent et ceux qui se défendent, qui a raison ? Et doit on se faire notre conviction en fonction de notre intérêt électoral de dans deux ans ?

Je ne suis pas naïf, mais un peu quand même. J'aimerais que la vérité sorte. Pas les boules puantes chères à certaines à gauche et à droite, mais qui ne rendent pas honneur à la politique.
Et si j'osais, je ressortirai la "présomption d'innocence" chères aux personnes qui voient des proches touchées... Ben j'ose : attendons et enquêtons, sérieusement, sereinement...

En étant conscient de ce "secret d'État" est l'artefact qui, quelque part, arrange beaucoup de monde. A droite, parce que tant qu'il y a secret d'état, les trucs qui sentent pas bons restent sous terre, et tant qu'elles sont sous terre elles ne puent pas...
A gauche, les amis du "forcément y a un complot sarkozyste" vont se régaler. Comme c'est "secret", ben révélons ce qui peut être ce "secret". Et comme personne là encore n'en sera rien, fantasmons, inventons. Même si ceux sont des vastes mensonges, il en restera toujours quelque chose... Et puis "mensonges contre mensonges", c'est de bonne guère...

Je crains que les intérêts politiques, d'un coté comme de l'autre, rendent difficiles l'émergence de la véritable vérité...

Un peu peur quand même... Car comme le rappelle Coucou dans son (orienté) "Souviens toi de Karachi", et comme me le rappelle le copain écureuil sur Twitter, il y a eu des morts... Et le sentiment que l'on prépare la campagne électorale de 2012 sur ça m'est désagréable...

D'ici là, que cette affaire Karachi trouve son épilogue, et que les coupables soient identifiés et jugés. S'il se trouve que Sarkozy en fait parti, qu'il soit puni. S'il se trouve qu'il n'y a rien... Ben...
Ben rien. Il faudra juste faire sécher les habits au vent pour faire partir l'odeur des boules puantes... Mais ça, on en a l'habitude malheureusement... (soupir)

Non, ça risque d'être long d'ici 2012, très long...
Wikio

vendredi 26 février 2010

Ne pas écrire sur Vincent Peillon...

Quand j'ai entendu la nouvelle sortie de Vincent Peillon, qui prend lui aussi sans honte des boules puantes pour faire de la politique, j'ai soupiré... Profondément. Envie d'écrire un article. Et puis se souvenir de ce que représente vraiment Vincent Peillon...

Mon opinion personnelle sur ce personnage quand même... Vincent Peillon, j'avais un à priori très favorable sur lui. Puis de parachutage en coups d'éclats, simplement pour exister, il est tombé bas, très bas, dans mon estime. Au niveau d'un Jack Lang... Non, plutôt d'un Frédéric Lefebvre, car sous ses aspects de gendre idéal, Vincent Peillon fait et conçoit la politique visiblement de la même façon...

Quand la droite, théoriquement mon camp, fait des choses qui me déplaisent, je le dis. De même quand la gauche se comporte de manière indigne et déshonore la politique. Vincent Peillon n'a rien à envier à l'UMP officielle d'Ile de France.
Il ne faudra pas pleurer si les gens s'abstiennent en masse aux élections européennes. Quoique les vainqueurs du jour n'en auront rien à faire... Et puis reviendra un 21 Avril, et tout le monde redira "plus jamais ça", jusqu'à la prochaine fois...

Soupir... (heureusement, c'est le weekend...)

jeudi 11 février 2010

La phrase politique puante du jour...

Cette fois, ça dérape à gauche. Godwinons à fond, et allons faire un tour à Angoulême. Et remercions notre ami Guy Birenbaum d'avoir informé de ce dérapage, un de plus...

Le dérapeur du jour est un socialiste, Philippe Lavaud, Maire d'Angoulème. Un groupe Facebook (90 personnes) a été crée pour mettre en ligne des photos de vacances de ce Monsieur le Maire. Le diaporama de photo est d'un gout assez désastreux, et il a été crée par un ancien UMP local.
La réaction de Philippe Lavaud (interview à la Charente Libre) est du même niveau : politique de caniveau, de cacas et de boules puantes. Avec cette petite touche Godwin en plus...
"On retrouve des méthodes de voyous en col blanc, et une certaine jeunesse dorée de l'UMP. Si nous étions pendant la Seconde Guerre mondiale, elle ferait partie des Jeunesses Hitlériennes."
Maxime le Forestier avait comparé les internautes à des collabos en puissance, cet ami de Ségolène Royal ne s'embarrasse pas non plus de nuance... Ségolène Royal qui lui aurait dit "pour cette partie-là de la population, nous, la gauche au pouvoir, ne serons jamais légitimes à leurs yeux".
Pour une certaine gauche, tout ce qui est droite est forcément fasciste en puissance., donc au moins aussi peu légitime. Un partout dans la bêtise, balle au centre ?

Ce n'est jamais amusant ce genre de dérapage insupportable. Poitou Charente se régale, le candidat UMP Dominique Bussereau aime bien à déraper lui aussi.

Je n'aime pas cette politique de boules puantes qui puent. Démocratie adulte et apaisée ? Nous en sommes bien loin...
Maintenant, j'attends les cris de jeunes vierges scandalisée à la vue de leur premier phallus de la part de l'UMP officielle. Et la défense outrée de Vincent Peillon qui voudra sans doute que l'on "remette dans leur contexte les propos de cet homme, qui est un humaniste".

Vive la politique... Moins les hommes politiques peut être ?