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mardi 15 janvier 2019

Le ras-le-bol fiscal des cadres

Je recopie un excellent édito publié par Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des échos, qui appelle à faire très attention au ras-le-bol fiscal des cadres. Qui ont été dans la ligne de mire des pouvoir depuis bien longtemps (sous le mandat Hollande c'était terrifiant)


Les classes moyennes supérieures aisées mais non fortunées ont supporté depuis dix ans l'essentiel de l'alourdissement des prélèvements obligatoires. Le renoncement à l'allégement de la taxe d'habitation encore en vigueur serait un mauvais signal.

C'est la première annonce fiscale du gouvernement en 2019 et ce n'est pas franchement une bonne idée. On parle là de la taxe d'habitation : en deux jours, Bruno Le Maire, le ministre des Finances puis Benjamin Griveaux, le porte-parole de l'exécutif, ont quasiment enterré la promesse de sa disparition pour les 20 % des Français les plus aisés. Une promesse qui ne figurait pas dans le programme officiel d'Emmanuel Macron, mais que ce dernier a énoncée à de nombreuses reprises après son élection.

Cartouche pour rien
Le calendrier de cette annonce est à lui seul étrange. Politiquement, envoyer ce type de signal à la partie de l'opinion qui, dans les sondages en tout cas, soutient encore le président n'est pas d'une extraordinaire habileté. Par ailleurs, cette annonce intervient avant même le début du grand débat national promis y compris sur la fiscalité. Dans quelques semaines, le gouvernement aurait pu dire : « voilà ma réponse à la demande d'égalité ». Aujourd'hui, c'est une cartouche lâchée pour rien !

Forte redistribution
Sur le fond, les Français, qui n'ont en tête que les (rares) revenus extrêmement élevés, ont une image fausse de la charge supportée par les classes moyennes supérieures. Ont-ils conscience qu'avant redistribution, les 20 % les plus aisés perçoivent des revenus huit fois plus élevés que leurs équivalents du bas de l'échelle ? Mais qu'après redistribution, cet écart passe à quatre. Pour la tranche des 10 %, l'écart passe de vingt-deux à un peu plus de cinq... Ces dix pour cent les plus aisés contribuent par exemple à hauteur de 50 milliards d'euros à l'impôt sur le revenu.

1.900 euros en moins
Ces dernières années, et notamment depuis le début du quinquennat de François Hollande, de nombreuses mesures ont pesé dans un sens unique. Hausse des contributions sociales, baisse du plafond du quotient familial, mise sous conditions de ressources des allocations familiales etc. Selon l'OFCE, le revenu du tiers des Français les plus aisés a diminué de 1.900 euros en moyenne par an du fait des mesures prises entre 2008 et 2016. Pour les 5 % les plus aisés, la perte a été de 5.640 euros.

La déception sans gilet ?
Tous ces contribuables-là, dira-t-on, ne sont pas à plaindre. D'autres le sont vraiment. Certes. Ils ne porteront jamais de gilets. Sans doute. Mais, cadres, professions libérales, dirigeants de PME et d'entreprises moyennes à l'aise mais pas fortunés (la demi-suppression de l'ISF ne les a pas nécessairement concernés), ils ne comprennent pas toujours pourquoi ils sont sans cesse montrés du doigt. Ils aimeraient que l'Etat fasse davantage rimer son action avec l'amélioration des services rendus qu'avec le seul mot de redistribution.

Dominique Seux

mardi 6 février 2018

Pris pour un con par Darmanin & co

Ce tweet exprimait une partie de la colère depuis quelques jours

Ce brave monsieur (au pseudo particulier) a eu de la chance. Moi mon salaire a baissé d’une paire de dizaine d’euros. Ça plus le gaz plus le gazole plus les hausses ciblées que j’ai eu sous Hollande (impôts sur le revenu, quotient familial...), je me sens un peu martyrisé.

Mais le pire c’est cette communication de merde. Ma femme est fonctionnaire elle morfle. Je suis d’une catégorie de salarié dans le privé qui morfle. Et côté boulot on me parle plan de performance, on m’essore. Et à côté, j’ai un gouvernement qui me dit que je ne comprends rien et qu’en fait je et on gagne de l’argent. Ils se foutent de nous comme jamais j’ai eu l’impression qu’on se foutait de nous.
Je préférais presque Hollande : il me disait que le cadre hétéro père de deux enfants qui vivait dans un village rural que j’étais était là cible fiscale et politique parfaite. Il me disait que « ça va mieux », mais sans nier que je me la prenait profond. Là, j’ai Darmanin Le Maire Philippe (mon camp pendant la France d’avant en plus) qui se foutent de moi.

Je crains que cette nouvelle classe politique soit en train de construire des lendemains qui déchantent. Si demain plus personne ne va voter que les Fronts Nationaux ou Insoumis arrivent aux responsabilités, il ne faudra pas pleurer ou défiler dans les rues en demandant que l’on sauve la République. 

Je suis en colère et écœuré.

mardi 26 mai 2009

Permettre ce qui existe déjà : retour à froid sur les déclarations de M. Lefebvre...

Hier soir, j'étais en colère devant la nouvelle "provocation" du député Lefebvre, qui tenait en cette formule : "donner la possibilité aux gens malades de travailler chez eux". Exposer, comme habituellement avec lui, de manière clivante et, je trouve, dangereusement agressive.
Vu l'état de moral des troupes, ou plutôt des citoyens, en ce moment, cela parait complètement fou qu'un "mouvement populaire" prenne cet homme comme porte parole. Mais bon, le sujet n'est pas le porte parole de l'UMP. Mais son idée : pouvoir faire travailler les gens malades.

Deux choses. En premier lieu, Frédéric Lefebvre cherche à inventer l'eau froide et à légaliser quelque chose qui se fait déjà. Et en deux, je considère ça comme une nouvelle attaque d'une certaine partie de la majorité contre les cadres d'entreprise.
Enfin, en subsidiaire, le problème des arrêts de travail abusif, et/ou de complaisance, n'est pas traité. Et pour moi cela reste un problème car quand la sécurité sociale "paye" quelqu'un qui s'est engueulé la veille avec son chef à rester chez lui, il n'a plus l'argent pour indemniser l'accidenté du travail, ou celui qui doit subir une grave ou couteuse opération pour pouvoir retourner dans quelques temps au boulot justement...

Réinventer l'eau froide. Je prends mon cas. J'ai été malade un jour en janvier. Une grippe. Ca arrive. L'après midi, j'allais un peu mieux. Ben j'ai pris mon PC, et j'ai bossé. J'ai appelé mon chef de projet de l'époque (avec qui bosser est le plus grand des bonheurs) qu'il me fasse suivre deux trois trucs. Oh, j'ai pas été brillant, mais j'ai avancé. Je me suis occupé.
Je ne suis pas le seul. Brigetoun et Fleche l'ont rappelé dans le billet précédent. On le fait souvent. Quand on peut bien sur. Parce qu'il faut avancer le boulot. Et que celui ci nous plaise ou non, il faut arêtter, dans l'ensemble, le salarié français est consciencieux.
C'est pour ça que le vocabulaire de culpabilisation d'un Frédéric Lefebvre vis à vis du salariat français m'insupporte au plus haut point ! Il n'est pas seulement scandaleux, il est aussi terriblement injuste.

Ensuite, une attaque contre les cadres moyens. Ceux pour qui le "travailler plus pour gagner plus" n'est qu'un slogan. Parce que les heures supplémentaires, c'est pas pour les cadres moyens. Parce que les règles de répartition des bénéfices de l'entreprise à la fin de l'exercice le laisse toujours sur la touche. Enfin, parce que les gestes de l'état ne l'atteignent jamais. Trop riche (de peu souvent) pour bénéficier des nombreuses aides qui sont mises en place (voir ce billet par exemple), et beaucoup trop pauvre pour bénéficier des boucliers fiscaux et autres mécanismes d'allègement d'impôts.
Pourquoi ? Parce que cette proposition de loi s'adresse d'abord aux cadres, qui bossent sur ordinateur, avec un téléphone branché 24 h sur 24. Ne soyons pas naïfs.
Il y a une partie du Parlement (droite et gauche) qui n'aime pas les cadres. Parce qu'ils n'aiment pas les entreprises. Ou parce qu'ils n'aiment pas cette profession. Combat d'égos ou de prestige ? Le résultat est en tous cas triste : il n'y a pas de cadres dans les assemblées nationales ou Sénat. Pas de cadres chez des grands élus. Si, des grands patrons y a (fils Dassault par exemple). Mais pas de cadres.
Alors légaliser quelque chose qui se pratique déjà, n'est ce pas mettre une pression supplémentaire sur le cadre ?

Maintenant, le cadre n'a pas de gros camion pour bloquer le pays... Et le vote du cadre, il n'est que ce qu'il est. Avant il votait à droite, puis il a voté à gauche, puis Bayrou, puis... Puis maintenant, après discussions avec des collègues à la machine à café ou devant un verre de blanc, il ne sait plus.
A force de taper, ça risque de casser...

Enfin, pendant qu'on lance des outrances à une France qui devrait plutôt être rassurée et motivée plutôt que continuellement agressée, règle t'on les vrais problèmes ? Oui il y a des abus. Oui la sécurité sociale est exsangue. Mais prenons le problème différemment.
Les arrêts de travail abusifs, sanctionnons les. Je le réclame vraiment. Ensuite, mettons les salariés dans les bonnes dispositions pour ne pas être malade. Que les CHSCT servent à quelque chose. Et que les syndicats arrêtent de se battre pour des broutilles catégorielles et se mobilisent pour les conditions de travail dans l'entreprise. Les avantages acquis c'est bien. Mais la lutte contre les modes de management qui se basent sur la peur et la terreur, ça paraitrait plus juste.
Les salariés qui viennent au boulot la matin avec une boule dans le ventre, espérant presque que leur véhicule trouve le platane du virage plutôt que la place de parking à l'ombre, c'est pour moi un véritable problème, que personne ne traite !

Enfin, qu'on arêtte avec cette politique du clivage, de l'agression permanente, de l'affrontement. J'en ai marre que ces pyromanes (de droite ou de gauche) qui balancent tous les jours une bombe dans l'actualité, pour voir comment ça fait. Ces apprentis sorciers de l'embrasement social. Les uns contre les autres. J'en ai marre de la rhétorique des Copé, Sarkozy, Lefebvre, Hamon et Royal. J'en ai marre.

Mais bon, l'amendement de Lefebvre a été rejeté hier. Sans doute l'assemblée ne le votera t'elle pas. Mais qu'en pense le Président ? S'il est favorable, ne fera t'il pas revoter, et encore rerevoter l'assemblée, jusqu'à ce que les godi... euh députés, disent oui ?
Je mélange un peu tout... La fatigue sûrement...

Ps : je n'ai pas parlé du congé parental. J'en avais parlé ici : ne touchons pas à ce droit acquis, qui n'est pas un avantage exorbitant et scandaleux, vraiment... Et cessons de vouloir tout casser : ça ne rendra pas la France plus compétitive que de laminer le moral général...
PS bis : PC Inpact est génial. A la question du télétravail, ils répondent dans la peau d'un salarié malade : "je peux pas, j'ai été Hadopié...". C'est drôle...

jeudi 19 février 2009

Nicolas Sarkozy parlait hier soir... Pas à moi en tous cas

J’ai loupé Nicolas Sarkozy hier soir. Je regardais un épisode de Chaos Head. Un bon petit dessin animé (mais moins prenant que Jigoku Shoujo, la fille de l’enfer, qui est une merveille à s’ouvrir les veines). Et mon PC passait aux flammes de la réinstallation complète. Donc bon, Nicolas Sarkozy…
Il parait qu’il avait les cheveux moins teints que d’habitude. Ah ? M’en fout, j’étais pas devant.

De toutes manières, ma religion était faite. La classe moyenne pas encore supérieure dont je fais parti sera une nouvelle fois l’oubliée de la soirée. Comme toujours. Encore une fois. Je suis ingénieur moyen. Falconette fonctionnaire moyen plus. On n’est pas à plaindre. On gagne bien notre vie et on peut se payer du vin tous les soirs, même si c’est mauvais pour la santé. On ne vole pas ce qu’on gagne.
La loi TEPA de l’été 2007 ? On ne gagne pas suffisamment pour être impactés par le bouclier fiscal, loin s’en faut. Et les heures supplémentaires ? Un ingénieur, même s’il ne gagne pas des masses, n’est pas payé à l’heure mais à la mission. Donc qu’il bosse 35 heures ou 49 heures, son salaire sera le même. Sachant qu’il bosse plutôt plus que moins. Donc les heures supplémentaires, c’est pour les autres. Lui n’aura que le droit de bosser, et de fermer sa gueule.
Je ne parle pas du crédit d’impôt d’un achat d’une maison. J’avais qu’à attendre la victoire du Roy avant d’acheter, j’aurais économisé.

Les mesures de Nicolas Sarkozy hier ? J’ai de la chance de ne pas être touché par le chômage partiel. Je ne deviendrai pas, je pense, demandeur d’emploi au 1er Avril. Encore de la chance. Je n’ai pas d’enfant, donc pas d’allocation rentrée scolaire supplémentaire. Et je pense être un peu delà de la 1ere tranche. Donc pas de baisse sur l’impôt sur le revenu cette année. Et je ne suis pas éligible au 200 euros d’aide à la personne. Enfin, je ne suis pas une banque, encore moins un patron.

Donc hier, Nicolas Sarkozy ne m’a pas parlé. Depuis qu’il a été élu, il ne m’a jamais parlé, à moi le français moyen. Celui qui bosse, honnêtement il essaie. Celui qui n’a pas à se plaindre, et qui ne veut pas se plaindre. Objectivement, plus heureux et plus aisé que beaucoup d’autres.
Mais français moyen pas assez riche pour être justement peinard, sans soucis, et accessoirement bénéficiaire des premiers volets de la loi TEPA. Français moyen un peu trop riche aussi pour être aidé par des mesures « sociales ».
Français heureux, qui n’a pas le droit de se plaindre. Mais comme plein de petits cadres qui bosse plus de 35 heures par semaine, voit la ligne de flottaison se rapprocher aussi vite que les hauteurs d’une richesse modèle s’éloigne. Les plus riches deviennent toujours plus riches et les plus pauvres, on le savait. On savait aussi que l’écart s’agrandissait de plus en plus. Quand découvrirons nous que la classe moyenne devient elle aussi de moins en moins riche, et que la moyenne baisse. Baisse, baisse…

En anecdote, toujours à pleurer, la caricature des réactions. Copé se pame de bonheur. Mélenchon et Hamon sont furieux. Surenchère caricaturale de partialité et de bêtise. Cette politique politichienne, jeu de théâtre vénitien de faible envergure, m'agace, m'énerve, me déprime. Pendant ce temps…
Pendant ce temps, la classe moyenne continuera à bosser, à fermer sa gueule. Avant que…

dimanche 4 janvier 2009

Blues du dimanche soir, et deux réflexions sur le management...

Je reprends demain. Comme beaucoup, comme énormément. Comme mes copains profs (privilégiés ou pas), comme Falconette, comme les collègues de boulot qui ont été en vacances pour cause de fermeture de site. Comme les enfants, comme pleins de grands, comme un monde qui se réveille pour une nouvelle année, la tête enfarinée mais avec des objectifs à réaliser. Parce que la trêve de Noël n'est qu'une trêve. Et de fait, elle n'est pas faite pour durer...

Je n'ai pas aussi mal au ventre qu'il y a quelques années, quand tous les dimanches soirs commençaient le samedi matin, en me disant que dans une quarantaine d'heures, il faudrait que je retourne au boulot. Dans un lieu où non, j'étais pas bien.
Je sais que demain matin, j'arriverai dans un lieu que je connais. La fin d'année aura quelque peu changé les organigrammes, et je me retrouverai un peu plus isolé encore... Enfin, je connais ça. A 31 ans, j'ai accumulé une expérience depuis mes années pierrelattines... J'ai grandit. Même si je confesse un peu de mal au ventre là...

Comment lutter contre le blues du dimanche soir ? Un wagon de blogs en parlent... Je ne sais pas comment ça marche. Ce que je vais faire, dans quelques instants, ce sera prendre une bonne bière. J'aurais bu durant 15 jours non stop, et sans doute accumuler les excès sur excès... Il faudra que je fasse attention durant cette année (vraiment, je bois trop). Mais ce soir, ça sera l'apéritif du dimanche soir, avec ce plaisir renouvelé toutes les semaines.
Dans la cave de service, j'ai des chics bières. Des brunes essentiellement, c'est l'hiver. Des bières de Noël aussi. Des Guiness en bouteille, des trappistes, des trois Pistoles, des bières vivantes (au secours !), des Fins du Monde...

Et puisqu'on discutait un peu boulot, deux billets que j'ai écris durant l'année. Le premier eu l'honneur de l'excellent site de l'ami Eric Mainville, Équilibre Précaire. Le "Management par la peur". Le deuxième billet fait un peu l'écho du premier : "Management par la rancune".
Je suis assez fier de ces deux billets. Qui retracent un peu de mon ressenti de cadre. Et de manager aussi. Pour finir les fêtes, les rétrospectives, la semaine...


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8 Janvier 2008 - Management par la peur
C’était il y a un an. Mon deuxième jour de travail coïncidait avec les vœux du Directeur du Centre dans lequel je travaille. Dans quelques instants, je prendrai la route pour le Forum de Laudun, les vœux 2008 de mon nouveau Directeur. En même temps, le Président donnera aussi ses vœux. Amusante coïncidence. Amusant.

Quelque chose de bizarre aujourd’hui. Dans l’organisme dans lequel je travaille. Une réorganisation vient d’avoir lieu, prenant effet le 1er Janvier 2008. Une impression, aujourd’hui, d’une magma bouillonnant et improvisé dans lequel on patauge sans savoir ce que l’on deviendra. Je dépendrai hiérarchiquement d’un autre centre. J’ai eu une expérience douloureuse de management à distance, et les premières impressions ne sont guère positives : les marges de manoeuvre paraissent faibles, voire inexistantes. Inquiet, amer aussi parce que tout allait bien sans que des savants fous « réorganisent », dans un but que j’aimerais comprendre. Optimisation du travail, efficacité ? Je ne sais pas. Ca ne parait pas évident.
Mais ce qui aura été le plus marquant, c’est le coupage de tête dans des sphères plus hautes que les miennes. Je ne suis qu’un ingénieur de rang « n ». Un pion que l’on déplace d’une case à l’autre de l’échéquier, pas plus. A la fin du mois, un virement sera réalisé sur mon compte, le mois prochain aussi… Et la vie continuera, je ferai le travail que l’on me demandera de faire. Avec plus de prérogatives et de libertés que des « non cadres », mais avec aussi une sécurité par rapport à des « n + quelque chose » qui eux, ont « morflé ». Beaucoup de têtes coupées. On ne licencie pas ici, mais on remplit les placards, et l’amertume se diffuse.

Hier, en discussion avec des chefs de projet (je ne suis qu’adjoint), m’est parvenu un terme pour définir la manière dont cette réorganisation s’est déroulée, et la conséquence en découlant : « management par la peur ». Par la peur… La peur…

Ce n’est en rien comparable avec la réorganisation de Février 2003, dans le grand groupe (privé) national marseillais de service et nettoyage qui m’employait à l’époque. Une réorganisation d’une violence froide et sans âme. Je me souviens de scènes marquantes : j’étais dans le bureau d’une secrétaire. Son téléphone sonne et elle me dit « le Directeur Général, je reviens ». Et elle revient 5 minutes après en pleurs : elle était licencié pour le lendemain…
Combien de collègues de boulot, techniciens, secrétaire, ingénieurs, cadres dirigeants aussi, qui se sont vu débarqués du jour au lendemain ? Dans des circonstances humainement douloureuses et contestables. Leurs travails n’étaient ils pas à la hauteur des exigences de la Direction ou des actionnaires ? Parfois, ce n’était même pas le cas. Mais soit incompatibilité d’humeur, soit une phrase qui a déplu à la Directrice Générale…
Je me souviens de ce jeu à la machine à café : on pariait sur qui sera le prochain sur la liste. Je me souviens des soirées chez mon amie à Marseille : te souviens tu quand je tournais dans ton appartement, tribule et whisky à la main, persuadé que mon CDD renouvelable tous les mois arrivait à son terme ? Que ce serait à mon tour de passer par la case "dehors" ?

Aujourd’hui, au plus haut sommet de l’Etat, le modèle de management par la peur est imposé. Les ministres seront notés et évalués. Soit, pourquoi pas. Comme à la Star Ac, la possibilité d’être éliminé à la fin de la semaine est donc là, la guillotine aiguisée en état de fonctionner. On lit ici et là l’ambiance assez délétère des ministres, ces menaces de réorganisation, pardon remaniement, même pas 6 mois aprés la mise en place du gouvernement. Alliot-Marie et Morin doivent être dans un état moral exceptionnel : tous les jours on les donne partant. Ou viré.
Comment se situer dans cette atmosphère de peur ? Je suis conscient que dans beaucoup d’entreprises, grosses ou petites, c’est le modèle de management qui est perpétré. Qu'aujourd'hui, je suis quand même relativement confortable, quand bien même je ne vis pas les choses super bien. Mais ce modèle promouvant la terreur est maintenant affiché au sommet : les ministres donneront l’exemple. J’aurais préféré un exemple sur la réduction des déficits par une réduction des dépenses et des flonflons inutiles, par la moralisation de l’activité politique avec le non cumul des mandats et le respect de promesses de campagne, etc… Pas forcément sur un modèle de management qui ne fera qu’augmenter les dépenses maladie, malgré une franchise qui n’empêchera pas une explosion de dépense de Mallox ou anxiolytiques divers.

Le modeste manager que je suis n’a jamais employé la méthode de la peur, de l’intimidation, du bâton. Avec des gosses non plus. Je ne suis pas laxiste ni un idéaliste béat, mais j’ai des faiblesses de pensée. Je ne pense pas qu’on tire le meilleur de l’être humain en lui collant un Beretta sur la tempe. On avance moins vite la culotte remplie.
Cet exemple donné par la tête de l’Etat m’effraie quelque peu. 2008 risque d’être difficile professionnellement, pour moi, et pas que pour moi. Etre optimiste un peu quand même : je pars pour recevoir des meilleurs vœux de bonheur. Optimiste… Mais j’ai du mal.


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27 Janvier 2008 - Management par la rancune
C'est un article du Canard Enchainé, tendrement titré "le martyre de Carolis", qui m'a donné l'idée de ce billet. Petit frère du Management par la peur qui m'a donné l'honneur de l'excellent blog "Equilibre précaire", qui parvient toujours à me toucher.

Retour sur ma vie professionnelle, qui commence à être riche mine de rien, j'ai 30 ans déjà... Aout 2001. Je finis un CDD post - école d'ingénieur, pret à rentrer dans la "vraie vie". Un chargé d'affaire d'une société de Pierrelatte, filiale d'un grand groupe marseillais, me propose un obscur CDD d'ingénieur à Grenobles. Bureau d'études, dessin industriel, tout ce que je déteste, en plus d'une précarité, loin de chez moi... Poliment, je décline.
Le jour même, Marseille, le siège, m'appelle. Le Directeur Technique de ce groupe me propose un poste de rève pour le jeune ingénieur que je suis. Outre le fait que je vois les Calanques depuis mon bureau à deux pas de la mer, dans la ville de mon club de foot, le boulot est passionnant. Un siège national, un grand groupe, des perspectives de carrière géniale. Là, je dis oui. Emballé c'est pesé, je signe le jour d'un départ dans les Landes en camping, je commence le 1er Octobre 2001 (deux tours jumelles de moins), pas encore blessé du 12 Juillet 2002, et passant ma première nuit aux Bons Enfants, merci encore de ta fidélité.

Une première année professionnelle de rève. C'est dur, mais c'est passionant, enrichissant. Des conditions de travail superbes, un supérieur hiérarchique, mon Directeur Technique (maintenant un ami), génial. Certe un été difficile, mais c'est hors professionnel, et bon, passons, car l'automne qui arrivera et me mettra une petite falconette dans les pattes et dans le coeur efface toutes les douleurs estivales du scorpion. C'est chouette.

Et puis Février 2003, réorganisation. La Direction technique explose. Pierrelatte, la petite filiale, devient entreprise, et je suis "muté" administrativement là bas. Le chargé d'affaire que j'ai éconduit devient Directeur Général de cette société naissante. Et mes soutiens se font tous virer un à un. Changement de visage lorsque je suis physiquement muté, de force, à Pierrelatte en Janvier 2004. Je garde en mémoire la phrase qu'il m'a dit, dans ce sombre bureau, pour m'imposer mon rappatriement : "finalement, on travaillera ensemble...". Une phrase prononcée avec un sourire dont le souvenir continue à me glacer le sang : il me le ferait payer, ce crime de lèse - majesté : on ne met pas de rateaux à certaines personnes, sinon on le regrette... Et d'adjoint à Directeur Technique et Directeur Commercial, je deviens ingénieur lambda. Fini pour moi.

Ensuite ? "On" me le répète souvent : "le Directeur Général t'en veut, tu lui as dit non une fois, il ne l'a pas accepté", ou "tu travailles bien, mais Il t'en veut, tu sais...". Début de carrière avec avancement rapide, et depuis ça stagne. Je travaille plus, pour montrer que je suis quelque chose de bien, mais je gagne moins. Je suis bloqué, à cause d'un homme. Bien sur, certains jeunes voient que je deviens une proie facile, alors je rencontre des enculés. J'en garde un en tête. A qui j'en voudrais longtemps...
(Interlude sur le mauvais coté du Faucon : Je n'ai que trois personnes pour qui je ressens de la haine. Une que je ne connais personnellement pas, seulement des contacts par ICQ ou IRC. Vers qui je bascule cette haine qui me dévore, parce que je ne peux pas hair une personne que j'ai aimé avant, et que j'apprécie toujours malgré pleins de choses... La deuxieme est un jeune ingénieur que j'ai aidé, et qui m'a poignardé, pour arriver plus haut... Il le paiera celui là. Le troisieme est, fatalement, ce Directeur Général.)

Je n'étais rien, un simple ingénieur, pas une menace pour lui. Mais je lui ai dit "non" une fois. Cela ne méritait même pas un "pardon", car je n'ai trahis, ni insulté personne. Mais sa fierté ne m'a rien pardonné. Je me suis battu deux ans. Et décembre 2006, je suis parti.

Revenons au billet du Canard Enchainé du 16 Janvier 2008. Carolis est un chiraquien, mis en place par Chirac. Le billet est affligeant, de voir que la rancune, ce péché, est décidément un carburant de nos "puissants", Directeur Général ou Président de la République. "Comment le grand patron de France Télévision a t'il appris que l'Etat lui supprimerait la pub ? Tout simplement en regardant la télévision... Mairdi 8 Janvier, Carolis est planté devant son petit écran dans son bureau quand tombe l'annonce de Sarkozy. Il encaisse l'uppercut et lache groggy à ses proches "et ben ça promet pour la suite". (...) UN brin sadique, l'Elysée avait convié le chiraquien Carolis à la conférence de presse présidentielle. Une chance qu'il ait décliné l'invitation : il aurait essuyé le coup de bambou en direct, avec gros plan des caméras sur sa mine déconfite et forêt de micros à sa sortie"
A ce moment là de la lecture du Canard, je dodelinais la tête de gauche à droite, soupirant devant ce machiavélisme des "grands de ce monde" pour faire simplement "mal". Juste "mal", à ceux qui n'ont pas été de leur bord à un moment. Plus loin, l'article continue de parler des "mandales sur mandales" que Sarkozy balance à celui qui "n'est pas victime d'une destabilisation personnelle", mais visiblement la rancune a bonne contenance.

Je soupire souvent, en ce moment, devant ma petitesse et ma naiveté. Je pense que les compétences et la fidélité (en nos valeurs personnelles, en les personnes qui ont été importante pour nous...) sont des mamelles d'une réussite personnelle. Et je vois, en contemplant les exemples Sarkozy et Chirac, pour ne citer qu'eux, qu'en fait il faut trahir, et il faut aller au bout de ses haines, pour y arriver. Il faut "écraser l'autre", ne plus le laisser respirer, l'anéantir. Et à la personne qui nous a nourri, point de gratitude, simplement la politique du Brutus. Racune et trahison, parce que seul ça peut permettre de franchir des marches, des palliers.
Politique, professionnel, la rancune est un carburant. La peur aussi. La racune surtout.

Je n'ai pas aimé ce billet du Canard. Pourtant, il m'évoque des expériences passées, il me rappelle des souvenirs douloureux. Avec, pourtant, une certitude, même naive : la fidélité, la gratitude, et le travail au final, peuvent permettre de réussir. La racune ? J'ai tendance à imaginer que les quelques haines que j'ai sont plus un frein qu'autre chose... Passer outre, avancer. Et merde.
J'ai envie de penser qu'on peut réussir sans être un enculé et sans forcément avoir besoin de tuer "l'autre". Jusqu'à quand garderai je cet état d'esprit ?

mercredi 22 octobre 2008

Poujadisme et grognotitude du mercredi...

Commençons par ces nouvelles séries de taxes déguisées... Taxes qui n'en sont pas, mais qui touchent une nouvelle fois cette France moyenne soupirante et affligée...
* Nouvelles plaques d'immatriculation : + 4 euros en 2009 ;
* Passeports : + 29 euros pour adultes ;
* Passeports : + 15 euros pour les 15-19 ans (pas de raison, faut qu'ils paient aussi les lycéens boutonneux) ;
* Passeports : gratuits avant pour les gosses et les ado, ben ça coutera 20 euros maintenant... ;
* Carte d'identité : + 20 euros en cas de perte...

Puisqu'il ne faut pas parler des augmentations de budget de l'Elysée ou du Sénat, essayons de nous calmer. Ce n'est pas bien grave, finalement... Sauf que... Sauf qu'arrive M. Grenelles de l'environnement, celui qui va faire que la classe moyenne française, celle qui bosse pour pouvoir vivre un peu pas trop mal, va sauver le monde à elle seule...
Culpabilisons nous, braves gens moyens, c'est de notre faute que la planète va mal... Surement pas de celles des industriels ou autres apprentis sorciers...

J'étais déjà pas fan de ce Grenelle que je trouve inique et idéologiquement scandaleux. Faire payer la sauvegarde de la planète par les ménages, je trouve ça idiot. Et malhonnête intellectuellement : disons qu'on a besoin de sous pour les caisses de l'État, qu'on ose pas taxer les riches, les banques à qui on prête 10 milliards, les entreprises, et tous ceux qui se gavent gentiment sans travailler, parce que grand actionnaire ou parce que fils à papa très vieux avant mais très riche...
Disons ça et laissons la planète tranquille, elle est déjà malade, elle n'a pas besoin en plus d'être prise comme alibi... (je vous avais dit : poujadiste et grognon aujourd'hui !)

Principe de pollueur payeur... OK, mais seulement quand on est petit...

Et puis le ponpon de la ponponette, les débats à l'assemblée pour la loi de Finance de 2009. Et, en vrac :
* La prisme transport passe à la trappe (ben oui, pauvres français minables qui prenaient votre voiture pour bosser, le pétrole baisse, donc fermez là) ;
* Mais les sacs plastiques des supermarchés seront taxés (vous savez, les sacs qu'utilisent les moyens gens qui ne passent pas leurs vies au restaurant pour acheter de quoi nourrir leur famille...).

Hier, on trouvait aux banque 10 milliards d'euros...

A ce moment là, autant affligé qu'énervé je suis. Je pense à cette pièce de un euros, édités parle gouvernement, à l'occasion de la crise financière, et de ces nouvelles lois de finance...
C'est vulgaire. Poujadiste, mais j'avais prévenu, pas envie d'être modéré ni raisonnable aujourd'hui. Sans doute l'alerte orange sur mon département qui risque de m'envoyer dans la flotte sur un coup de fil m'annonçant "ça déborde".
Vulgaire sans doute. Mais moins que cet article du Monde qui rapporte qu'un cadre sur deux aurait perdu du pouvoir d'achat en 2007. Un cadre sur deux... Avec en plus, un sentiment extrêmement pessimiste sur un futur qui s'annonce aussi gris que ces gros nuages qui arrivent en ma direction.

Le reste ? Sans doute une mauvaise nuit, des mauvais rêves, expliquent mon énervement du matin. Un pessimisme aussi, personnel, qui ne mérite pas forcément d'être étalé ici... Quoique ce blog m'est aussi un peu "thérapeutique", et me permet de dire ce que je ressens... Ca ne sert à rien, sinon à moi. Mais c'est chez moi, autant faire ce que j'ai envie...
Mais là, mon envie est vraiment de soupirer, de tout envoyer bouler. A quoi ça sert de travailler si c'est pour entendre autant de conneries en provenance d'en haut ? A quoi ça sert de s'engager localement en politique, même en dehors des partis, si c'est pour avoir de tels modèles ?

Et même au haut niveau mondial, quand on entend le FMI juste pour parler des roubignolles et des pistons de son président, quand la sur-puissante commission européenne est muette, y a de quoi désespérer...

Ce ne fait rien avancer de dire cela. Rien. Mais ça soulage, et c'est déjà ça...

Enfin, on parlait bouses... Heureusement qu'il demeure des valeurs refuges en actions. Tout baisse, mais certaines choses restent immuables, ça fait plaisir...
J'avais prévenu. Du populo basique dans ce billet, rien de très fin ni raffiné. Juste une simple critique bétasse et grossière du beauf provincial qui en a marre d'avoir ces genres de sentiments.
Enfin, je rassure mes quelques copines et copains de ouèbes... Non, je n'irai pas voter ce soir Besancenot ou Le Pen. Et je tenterai de revenir à de plus saines et modérées pensées.

Et aujourd'hui, j'espère que Marseille nous jouera la même partition ce soir que celle de Lyon la veille... Mais comme décidément je ne suis pas d'humeur positive... (soupir...)

jeudi 25 septembre 2008

Management par la rancune (2) - Application concrète...

Billet court. Rappel d'un billet que j'avais écrit y a déjà 9 mois, en début d'année. "Management par la rancune" était le titre. Carolis et l'attitude de Sarkozy vis à vis de ce Chiraquien historique en était le thème.

J'avais cet après-midi un conseil inter-municipal, quel joli terme pour désigner cette structure dont je suis un des vices présidents. Un mandat qui m'offre à la fois une joie réelle et une fierté qui se sublime quand je vois mes grands parents heureux de me demander des "choses" sur les communes qui constituent cette communauté intercommunale...
Et dans ce mandat, j'ai notamment en charge le personnel. C'était l'aprés-midi, j'étais un peu chef.

Le matin, je n'étais qu'un simple cadre salarié. A qui on venait de refuser une mutation. Suite à une réorganisation dont les effets m'ont plutôt été douloureux, mon ancienne direction voulait me récupérer. Un poste sur mesure, crée un peu pour moi.
Mais non, ma direction actuelle, avec laquelle cela ne se passe pas très très bien, et qui est à 200 km de mon actuel lieu de boulot, a dit non. Tu restes. Refusant de signer l'acte de mutation.
Management par la rancune. Parce que ceux ne sont pas mes compétences qui sont louées par un tel acte, loin de là. Mais simplement parce que les "gens comme moi, il faut les mater", ceci dit en résumé rapide. Manager par la rancune et la rigidité, quitte à laisser se développer cette amertume dans le ventre, celle qui fait que "les cadres sont passés de la coke aux calmants"...

Oh, je n'irai pas plus loin. J'ai un boulot, bien payé en plus, pas inintéressant, et avec une assurance de l'emploi. Donc je suis tout sauf à plaindre. Je suis un privilégié, je m'en rend compte tous les matins en me levant, même si des fois c'est dur.
Mon soupir sera donc de courte durée. Parce que je n'ai pas tant le droit que ça de soupirer...

Pensons à la Côte Basque un peu... Bidart est un si beau village, soupir... Soupir quand même...



mardi 23 septembre 2008

Les journaux relatent de bien tristes nouvelles - Billet noir

Certaines journées pondent des nouvelles qui laissent un goût amer, dans une gorge déjà bien sèche... Rien à dire aujourd'hui, sinon mettre en avant ces deux nouvelles qui, personnellement, me touchent. Désolé Rubin, je ferai ton tag (que j'ai commencé) plus tard dans le semaine... (ton tag est intéressant en plus).

"Que pouvais je faire de plus ?". Politiquement, je trouve que ce genre de phrase est une erreur grave, surtout quand on est au pouvoir... Quand c'est un procureur qui s'exprime de la sorte suite à un fait divers que je trouve dramatique, je trouve ça... Les deux jeunes filles qui se sont suicidées à Toul, suite à une rencontre sur Internet, voilà une nouvelle qui m'a touché. Pour pleins de raisons, pas très pertinentes à développer ici.
Mais qu'un procureur vienne ensuite se laver les mains en public de ce drame... Non, dés fois, le silence, ne rien dire, c'est tellement mieux. Moins désagréable, le gout laisser dans la bouche.

Après, toutes les nouvelles paraissent à pleurer. Bien sur ce weekend, le professeur qui se suicide, ce weekend dans l'Aisne... Évidemment, on repense à Berlaimont, et à ces parents à baffer... Et à cette société qui déresponsabilise jusqu'à ses propres enfants...

Dans la même journée, il est évoqué le "rapport qui mesure la déprime des français"... y a t'il besoin d'avoir des rapports de fait pour se rendre compte qu'il y a des maux pernicieux et ravageurs, que l'on préfère ne pas voir : il est tellement plus profitable de taxer le vin, le tabac, les produits sucrés...

Et quelque part, mon coté poujado de base qui ne regrette finalement pas d'avoir fait une école d'ingénieur plutôt que le science politique dont je rêvais étant enfant ne peut s'empêcher de mettre toutes ces news en parallèle avec l'évènement de la fin de journée. Non, ce n'est pas ce nouveau qui dit que mes amis et collègues cadres préfèrent les calmants à la coke. Personnellement, je n'ai jamais pris le second, et j'ai cessé les premiers voilà deux ans. Ca va mieux, merci bien. Le vin et la course à pied sont tellement plus profitables à l'organisme, même si des fois on sentirait qu'on a vraiment besoin d'une aide un peu spéciale et spécieuse...

Non, c'est bien sur l'inénarable PS, qui pendant que l'économie mondiale se casse la gueule, pendant que les industriels enfilent avec le sourire les consommateurs, pendant que le moral de nos compatriotes se déchaine, continuer à jouer au jeu de crétin de savoir qui de la droite ou de la gauche est "la plus con du monde". Je donnerai une préférence au second en ce moment.
Donc le France qui travaille et qui a déjà du mal en ce 23 du mois lit, les yeux ébahis, la dépêche du jour : Moscovici choisi Delanoé ! Ben merde alors...

Le mois d'Avril 2002 n'a pas été marquant que pour ma pauvre et bien ridicule modeste vie. Pour la France aussi. Mais visiblement si je me souviens toujours, comme une brulure qui ne se calme jamais, l'entre deux tours des présidentielles, la France dirigeante et politique semble l'avoir oublié...
La déprime des français, le manque d'optimisme en un avenir meilleurs, et si le PS et l'UMP en était un peu responsable ? Une question, comme ça... Quand je vois le cirque de cette grand messe socialo - socialiste, où la gauche parle à une toute petite partie de la gauche, où on utilise frigo et techno parade pour parler de la France, je me dis que le successeur de Le Pen et que son frère Besancenot n'ont aucun soucis à se faire.

Avril 2002 - Avril 2012, dix ans. Quoi entre ? Des suicides sur Internet et une hausse vertigineuse de la consommation de médicaments ! Désolé du billet pas marrant, mais pas envie de rire ce soir.
Un suppo, à défaut de calmant, et au lit. Demain sera un autre jour...

mercredi 17 septembre 2008

Parler de tout et de rien un mercredi soir : salade de mes modestes pensées

Une petite musique qui vient de passer à l'instant sur mon Winamp, pour illustrer le billet du jour. Billet fait de lectures diverses sur le site du Monde.fr, essentiellement. Parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas pris cinq minutes pour lire un peu la presse, en papier et sur le net. Et que j'ai pleins de petites réflexions ici et là, que je vais essayer de poser dans un billet fouilli et décousu. Triste marque de fabrique ? Sans doute...
La musique quand même... Tirée du - vieux - dessin animé Ayashi no Ceres. Les filles adoreront ce shojo un peu cucu la praline et mielleux avec pleins de bons sentiments. Je me souviens l'avoir regardé en 2004, alors que je faisais souvent des déplacements en train pour le boulot, un boulot qui m'a donné des sacrés maux de ventre. Quand j'écoute ces musiques, ma nostalgie repart à pleins tubes. Rien à rajouter...

Ancien boulot, justement... Une interview du Monde.fr, sobrement titrée "le stress au travail est lié au mode de management actuel". J'ai aimé lire cet article, en tant que cadre salarié, en tant aussi que manager, bien que modeste. Manager dans le cadre de mes activités professionnelles, mais aussi de mon mandat électif.
J'avais parlé ci et là du "management par la peur" ou du "management par la rancune"... Je pense que ces deux modes de fonctionnement sont de plus en plus présents dans la société. Je me bats contre ces deux modes, y compris face à des amis qui n'ont pas compris qu'on pouvait tirer le meilleurs de l'arbre sans forcément mettre une tronçonneuse à coté de lui, bien en vue...
J'écrirai, plus tard parce que là pas envie (trop fraiches certaines choses). J'écrirai, mais avec la casquette de celui qui 'est le chef'. Chef naïf sans doute, mais qui peut se targuer de quelques résultats, qu'il n'aurait pu obtenir en manageant de manière autoritaire et injustement dictatoriale...

Et j'écrirai aussi en tant que cadre salarié, en citant cet article cyniquement vrai et cruellement proche d'une réalité taboue : "cadres : la comédie du bonheur". Tout est dans le titre...

A coté de ça, parler de politique devient presque ridicule. Mais cela m'est toujours énervant de voir pulluler des taxes nouvelles et totalement ridicules, de la part d'un gouvernement normalement 'de droite', dont une des valeurs directrices serait de modérer celle ci, par une gestion plus rigoureuse et efficace de l'argent public.
Le RSA est une bonne idée, le financement qui en découle est scandaleux. Maintenant, on parle de plafonnement des niches fiscales. Merveilleuse idée, mais quelles niches seront plafonnées ? Celles qui permettent aux plus riches et aux amis des amis d'être non imposable, ou celles qui permettent au français moyen qui bosse d'être un peu moins étouffé quand arrive la fin de l'été ? "Usine à gaz" est le terme qui ressort le mieux de cet article du Monde, encore dommage...

Et encore à coté de ça, la politicaillerie ridicule et insupportable continue de plus belle. Avant les sénatoriales de ce weekend, qui restent pour moi l'incarnation même de ces jeux politiques d'appareil qui amènent, un beau jour, Jean Marie le Pen au deuxième tour d'une élection présidentielle...
A gauche, bien sur, les chicaneries du congrès du PS. Mes copains bloggueurs politiques, influents ou pas, en parlent mieux que moi. Et comme je ne suis pas socialiste, normalement, je devrais m'en foutre...
A droite, au gouvernement en tous cas, on redécoupe la carte électorale. Bien sur à gauche on crie à la manœuvre, sans se souvenir que la dernière fois où ma droite a voulu jouer avec les règles du jeu, c'était avant les régionales de 2004 : elle n'a gardé que deux régions...

Je n'ai pas forcément d'avis sur ce redécoupage. Que des députés aient "plus de poids" que d'autres me semble inévitable. Et le Gard devrait gagner un député... Non, mais cela me met une nouvelle fois à l'évidence que le pouvoir politique, en ce moment, semble plus occupé par son nombril et ses jeux d'appareil, que par les problèmes bassement et vilainement matériel qui semblent occuper les nuits des français.
Oui, c'est poujadiste ce que j'écris. Mais ce soir, où j'ai froid et où mes patates ne sont pas montées plus haut que lundi soir, j'ai envie... De l'écrire...

Bien que j'ai envie d'un peu d'optimisme. Les américains, libéraux à l'extrême, ont montré que le pragmatisme et le bon sens pouvaient permettre une gestion pas trop mauvaise... Même si on pourrait parler longuement des causes de cette crise financière. Tant que l'économie sera dirigée par les financiers, et non par ceux qui produisent et crée les richesses, les vraies, les palpables, des Enron et autre Lehman Brothers continueront à émerger. Sur une économies non plus du concret, mais sur celle du totalement abstrait : je n'aime pas ce capitalisme qui repose sur un sable bancaire qui ne tient pas dans la main...

J'aurais parlé de tout et de n'importe quoi avant ma réunion en Mairie ce soir... Mais puis je ne pas parler du Marseille - Liverpool de hier soir ? L'Equipe du jour titre : "l'OM méritait mieux". Rien à rajouter, juste à soupirer. Et à féliciter le buteur capitaine de l'OM, Lorik Cana, et sa déclaration d'après match 'je veux des places moins chères !'.
Et souhaiter bonne chance à Lyon et aux autres clubs français, qui prendront la coupe même de l'UEFA au sérieux, j'espère, cette fois... (soupir)

PS : est ce normal que le site snapdrive.net ait supprimé toutes mes musiques ? Mon blog sera bien triste... Vive Deezer... (soupir...)

jeudi 24 juillet 2008

Soupir du cadre qui vieillit, sans plus beaucoup d'illusions...

A droite, une photo de ma chambre d'hotel lorsque j'allais à la Centrale du Blayais. La Citadelle de Blayes est un magnifique hôtel qui accueillait le sous-traitant ("prestataire" comme on est appelé...) que j'étais. Ceux qui sont vilipendés par le pas forcément toujours très pertinent Borloo...

Nous sommes bien d'accord... La vue sur la piscine et sur l'estuaire de cette belle Gironde chère à Alayia évoquent les vacances... Elles me manquent, ces vacances... Et je passe plus de temps, en ce moment, sur les sites de voyage qui sur mes dossiers en cours...
Mais cette photo m'évoquent aussi le cadre jeune que j'étais, qui a fini 2005 en lambeau, et qui a du se résoudre à demander le soutien à un syndicat.
Je suis conscient d'être un privilégié aujourd'hui. Mais le cadre, jeune et déjà désabusé, que j'étais, aurait adoré écrire la lettre de la CGC suite au projet de loi sur le temps de travail...

Lettre que je copie - colle, je la trouve très belle...

Monsieur le Président,
« Je vous fais une lettre que vous lirez peut-être, si vous avez le temps… »

J’apprécie au plus haut point la fidélité à vos engagements de candidat Président. Ainsi donc je devrai travailler 235 jours au lieu de 218 auparavant selon la loi qui vient d’être adoptée. Fort heureusement, je garde le bénéfice de mes week-ends et de mes jours de congés. L’affaire ne me coûte que mes jours fériés chômés payés et mes jours de RTT, qui constituaient le maigre retour des 60 à 70 heures par semaine que j’effectue pour conserver mon job.

Certes, je ne suis pas encore aussi omniprésent dans mon entreprise que vous l’êtes vous-même au service de notre pays. Votre engagement permanent sur l’événementiel aux quatre coins du monde est stupéfiant. J’apprécie personnellement, Français moyen il est vrai, le retour en famille et les heures que je consacre à mes enfants. Il m’arrive d’aller encore à la campagne où mes parents se sont retirés frileusement ; petites retraites obligent ! Mais nous espaçons ces visites à notre corps défendant : l’essence est devenue si chère ! le pouvoir d’achat si malheureusement stagnant… Grâce à vous, je vais travailler plus et gagner plus : 17 jours valorisés de 10%… Et pourquoi pas 25% ? Pourquoi donc cette discrimination, Monsieur le Président ? En quoi est-elle justifiée. Serais-je un paria, possesseur de je ne sais quelle situation privilégiée qui mérite le laminage par l’imposition et pour le reste à vivre la portion congrue ?
Monsieur le Président, il faut que je vous dise, combien je suis en désaccord avec ces nouvelles dispositions qui seront sans doute acceptées dans mon entreprise par le seul syndicat encore présent après la loi sur la représentativité. Je gage que le dialogue aura été en l’occurrence plus facile que par le passé. Sera-t-il aussi fructueux, aura-t-il meilleure consistance, dans l’avenir ?
Monsieur le Président, votre rythme des réformes me donne le tournis et il m’arrive de prioriser les thèmes alors qu’ils sont tous importants. Mais cette loi sur le temps de travail m’interpelle particulièrement et me semble totalement inutile, inique et plus frappée du sceau de la revanche que de l’analyse fondée.

Dans ces conditions, le senior que je serai dans quelque temps n’a qu’une hâte, c’est d’échapper à la pression et au stress des conditions de travail. Comment concilier cette envie avec une nécessité économique que je comprends bien par ailleurs, celle d’équilibrer nos régimes de retraite par répartition ?

Même si je n’en suis pas à reprendre un slogan bien connu « À bas les cadences infernales », « je vous écris cette lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps » pour exprimer à travers elle tout le malaise d’une population laborieuse qui souffre, fut-elle de l’encadrement.
CFE - CGC"

C'est vrai qu'à l'époque, l'hotel que j'avais à Dieppe me laissait une belle vue sur la plage... Là encore, cadre sympathique, mais encore ?

J'en parle souvent ici, je suis très sensible aux "conditions de travail", d'une manière générale. Aussi, je suis extrêmement gêné aux entournures lorsque je vois la manière dont est traitée la question du travail...

La mort des 35 heures, entend on ici ou là. En tant que jeune cadre, j'étais opposé aux 35 heures, parce que je les faisais en 3 jours... Et que mon salaire ne progressait pas. Et aujourd'hui, pour en finir avec celles ci, on me demanderait de les faire en 2,5 jours ?

Je ne suis pas un homme de gauche. Mais je me sens incroyablement mal à l'aise à droite en entendant les explications de Jean-Frédéric Poisson, le député UMP auteur de cette loi. Avec un sentiment très fort : cet homme a t'il un jour travaillé en entreprise ? Peut être, je ne le connais pas, mais sans doute pas dans celle que je connais.
"Négociation", peut il y avoir négociations sereines quand Bosch menace de licenciement et délocalisation ? Peut il y avoir négociation quand tout est déjà verrouillé et décidé ? Au final, peut il y avoir négociations quand les intérêts de chacun sont autant divergeant ?

Je suis archaique, peut être. Idéaliste aussi (gauchiste ? non quand même... si ? merde alors...). Mais pour moi, la voie exprimé, en son temps, par le Général de Gaulle, celle de la "participation", me semble vraiment pertinente. Car il n'est pas possible, plus possible, que le cadre, mais aussi le technicien, l'ouvrier, se sente pressé comme un citron et ne voit aucune récompense de son effort. Quand dans le même temps son Directeur Général se vante d'avoir offert une Audi TT à sa femme pour Noël.
C'est totalement populiste ce que je dis ? Sans doute. Mais ne pas respecter ce salarié qui travaille et qui produit, c'est tout sauf libéral. Etant un libéral, je suis énervé d'entendre des Serge Dassault ou autres tenir des propos qui ne sont pas libéral. Mais plus néo-soviétiques. Un soviétisme où le pouvoir et les richesses ne seraient plus tenus par une poignée de hauts dignitaires communistes, mais par les copains de Dassault.

De mon hôtel à Nogent Sur Seine, j'avais une belle vue sur la place du village aussi... Mais j'en avais gros sur le coeur quand je me connectais sur mon ordinateur portable. J'allais sur des blogs qui me sont aujourd'hui interdits, mais surtout sur ma messagerie professionnelle. La personnelle, remarquez, m'offrait parfois de bons moments. Sauf quand... Enfin, bon...

Il m'est difficile, en ce moment, de me satisfaire de la situation globale. Ce matin, j'écoutais le maire d'une petite ville de l'est, un chiraquien, soupirant devant la fermeture de sa base militaire, 6 mois après avoir perdu son tribunal d'instance. Avec ce sentiment que des pans entiers du territoire se verront désertifier par la main d'une politique dont je me demande où se trouve l'impact positive dans la vie individuelle et collective de chacun.

Des salariés qui voient leur pouvoir d'achat se réduire drastiquement et qui ont le moral dans les chaussettes, des cadres démotivés, un classe politique, droite comme gauche, décrédibilisés et qui semblent être à 1000 lieux des préoccupations, peut être basiques, de chacun...

En tant que cadre, mais surtout en tant que citoyen, je suis inquiet. En tant qu'homme de droite, je suis inquiet de voir que le dogmatisme et le sectarisme (le même qui a fait les beaux jours d'Aubry, Guigou et Jospin) sont maintenant les leviers de la politique actuelle.

Je suis inquiet tout simplement... Heureusement que la France est jolie... Mon ancien boulot m'aura ammené dans de beaux endroits... Et cela aura fait de jolies photos pour un triste billet...

vendredi 11 juillet 2008

A propos de la réforme du temps de travail : position de la CGC

les députés ont adopté un amendement qui porte de 218 à 235 jours le seuil maximal de jours de travail par an pour les cadres, soit cinq semaines de congés payés, mais sans les RTT. Beaucoup en ont parlé ici et là. Rien à dire de plus.

Simple copier-coller. Une fois n'est pas coutume, un tract que j'ai reçu de la CFE-CGC (syndicat auquel je paie tous les ans une cotisation de l'ordre de 150 euros, à epsilon près) :
"Salariés au forfait jours - Retour au siècle dernier

En proposant de fixer le plafond des forfaits jours à 235 jours, le gouvernement renvoie les salariés concernés au siècle dernier.
Cette limite correspond, en fait, à une année pleine (365 jours) de laquelle on retire les jours de congés (25), les samedis (52), les dimanches (52) et le 1er mai !
Que deviennent dès lors les congés d’ancienneté et les autres jours fériés ? Ces salariés pouvant travailler jusqu’à 13 heures par jour, seront-il sollicités de 8 heures à 21 heures les 24 et 31 décembre ?
L’augmentation relative de leur pouvoir d’achat – les jours travaillés au-delà de 218 jours ne seront majorés que de 10 % - suffira-t-elle à payer leurs médicaments anti-stress pas ou peu remboursés par la Sécurité sociale ou à supporter les frais de leur avocat chargé de leur
divorce ?
Pour la CFE-CGC, tout cela a assez duré ! Il est tant que le gouvernement se ressaisisse : trop, c’est trop !"
C'était la partie propagande. Venons en maintenant au modeste sentiment du Faucon...

Dans les archives de mes billets de 2004 à 2006, on peut lire des moments où le cadre moins jeune que j'étais supportait mal la situation professionnelle dans laquelle j'étais. Des RTT ? Oui, mais avec une réelle difficulté pour les prendre (sans compter une incitation plus ou moins forte comme quoi il était mieux vu de ne pas le prendre, ces jours de RTT).
Des jours de travail le samedi et le dimanche, des déplacements professionnels à voiture qui se faisaient la nuit pour ne pas empiéter sur le temps de travail. Payé 7 heures par jour, évidemment, mais un temps de travail qui le dépassait allègrement.

Résultat ? Mon pouvoir d'achat n'avait pas progressé d'un iota. Celui de ma direction, si. me demandant encore plus d'effort. Et préférant valoriser les maléables, les "amis", le "clan", comme dirait l'autre. Mon psychologue préféré se régalait à écouter la complainte du Faucon devant une situation qu'il ne maitrisait plus, et voyant sa santé se détériorer.

Finalement, j'en suis parti. Je pensais changer de métier. D'activité. Mais non. Je vais beaucoup mieux (merci), même si des fois c'est un peu difficile. Mais rien n'est simple. Et je suis conscient d'être un sacré privilégié. Un cadre heureux ? Je n'irai pas jusque là, mais j'ai des conditions de travail qui me permettent de relativiser certaines choses.

Et je pense à ceux qui se verront imposer de nouvelles conditions de travail encore plus rude. L'an passé, à cette même époque, les suicides en entreprise se multipliaient. J'attends la suite, avec crainte.

Demain, c'est le 12 Juillet. Le temps passe à une vitesse... Mais c'est un autre sujet.