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mardi 29 mai 2018

"Bon débarras" ou la mort selon la vraie gauche


Comme je pouvais m’en douter, la mort se Serge Dassault (qui a la double tare d’être un industriel riche et un homme de droite) a été l’occasion des pires saloperies sur Twitter et ailleurs. La une de Libération ce jour est abjecte par exemple.

Hier soir, le best of aura été le tweet du membre de la vraie gauche Philippe Poutou.
Je dis « vraie gauche » à bon escient puisque les rapprochements entre Mélenchon, Hamon et la bande de Besancenot se font ouvertement et clairement. Chacun demandant « l’union des vraies gauches ». Ils défendent en plus les mêmes positions (dont certaines sont républicainement dérangeantes), et partagent cette même volonté de drague d’un électorat communautaire en minimisant le radicalisme (quand ce n’est pas en le soutenant, cf l’UNEF)

Donc le tweet de Poutou, abject.


Chez la vraie gauche, la mort d’un homme (ou d’une femme) ne vaut rien. Je me souviens de m’être fâché définitivement avec des tenants de cette gauche qui hurle à la tolérance et au vivrensemble qui chiait sur le cadavre encore chaud de Margaret Tatcher.

L’humanisme, c’est respecter l’homme tel qu’il soit aussi jusqu’à la mort. Là, nous avons un « bon débarras » qui veut dire simplement : « tu es riche, tu es de droite, et bien meurs ». Bon débarras. Si en plus tu es un homme non racialisé, crève.
Finalement, cette vraie gauche est en train de créer une nouvelle « peine de mort » déguisée. Le « bon débarras » est, en ce sens, terrifiant. Il rejoint le « hélas » aussi terrifiant de Benoit Hamon quand il regrettait l’absence de mort coté israélien dans le conflit israelopalestinien.

C’est gens là nous parlent de progressisme toutes les cinq minutes. Ils nous demandent, comme le chef Besancenot, de ne « pas faire d’amalgame » et de respecter qu’une porte-parole d’un syndicat étudiant arbore un ostentatoire signe d’une religion pas très tolérante. Mais ils nient toute notion basique d’humanisme, et se fendent d’un « bon débarras » à la mort d’un homme.

Qu’ils jugent en plus comme « délinquant ». Si on suit leur raisonnement, cela veut il dire que quand on est délinquant, on peut mourir ? « Bon débarras ». Donc « bon débarras » si les zadistes qui occupent violemment et illégalement des endroits, des facultés ou des entreprises volent en éclat sous des charges d’une police forcément fascistes ? « Bon débarras » la mort du délinquant du bijoutier à Nice, ce dernier qui n’avait rien demandé et après s’être fait agressé se retrouve aujourd’hui au tribunal ?
Il veut dire quoi ce « bon débarras » ? Parce que les délinquants, c’est justement aussi une partie de la cible électorale de cette vraie gauche. Je ne comprends plus…

Ou alors c’est « bon débarras » s’il s’agit d’un patron blanc de droite. Le « délinquant », c’est celui qui crée les richesses qui font que l’on paie des impôts pour permettre à faux délinquants et violents de vivre de manière parasitaire. Au crochet d’une société, en allant cracher sur ceux qui nous financent.

Cette vraie gauche a décidément perdu tout sens de la raison, même de l’humanité. Ils sont abjects, humainement abjects.
Entre les humanistes républicains et eux, le fossé est énorme.

Manuel Valls (dont l’hommage à son ancien adversaire était teinté d’un humanisme réel) avait parlé de deux gauches irréconciliables. La « vraie gauche » LFI Hamon Besancenot Poutou était allée loin en applaudissant des délinquants, en minimisant le radicalisme musulman, en le flattant de manière obscène, avec un antisémitisme douteux. En ne respectant même pas l’Homme en tant qu’être humain, en ne respectant pas la mort, et en multipliant des « hélas » et des « bon débarras », ils sont allés au-delà de l’inacceptable.
Cette vraie gauche est le vrai danger de la république. Dommage que Macron et LREM les ai cyniquement désigné comme leur opposant : ça va nous péter à la gueule.  

Et la une de Libération, elle est vraiment abjecte.