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dimanche 31 août 2014

Bière de fin de vacances

Elle est bonne et belle cette bière.

Je l'ai ouverte quand Lyon s'est pris le deuxième but à Metz. L'institution OL battue par un but de Falcon, il faut le vivre, ça...
Je vais vous faire un aveu : j'adore la ville de Lyon. Mais je déteste le club de Lyon. Je déteste l'OL. Sans doute le président y est pour quelque chose. A force de m'insulter (en tant que marseillais provençal et stéphanois par les liens, je suis une cible évidente), il a perdu mon affection. 

Sinon, c'est la fin de mes vacances. J'ai encore des châteaux cathares pleins mon escarcelles et mon iCloud. 
J'ai aussi pleins de sentiments sur cette séquence politique navrante que nous venons de vivre. Les "symboles" Taubira (qui se permet tout sans être inquiétée, pensez vous...) et Vallaud-Belkacem m'affligent moins qu'ils ne m'inquiètent sur la voie que prend mon pays. Et le fait d'avoir un pouvoir sans soutien ni base est quelque chose qui m'interroge. Et appuie mon exigence d'avoir une opposition républicaine digne et crédible, ce qui aujourd'hui n'est pas le cas.

Enfin, c'est la fin de mes vacances. Et ma bière, bien que servie bizarrement, était sympathique. Comme mes enfants. Comme mes vacances.

Demain sera un autre jour...

dimanche 14 avril 2013

Opposition à Notre-Dame-des-Landes, ou chronique d'une délinquance ordinaire...

Depuis le début, je soutiens le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aussi à cause de ceux qui le combattent, en employant des moyens de que je juge inacceptable. Ce projet a des opposants qui me donnent clairement envie de le défendre. 
Car défendre le projet deNotre-Dame-des-Landes, c’est aussi défendre une certaine conception de la République et de la Démocratie, et c’est combattre des personnes qui en ont une autre, de conception...

Je n’avais pas cité un article du Parisien qui date de deux semaines. Il s’intitulait « vive tension autour de Notre-Dame-des-Landes ». « Vive tension » est un joli mot pour éviter d’écrire « actes de violence et de délinquance », car c’est bien ça qu’il s’agit.
« De nombreux habitants se plaignent de la violence d’opposants radicaux au projet d’aéroport. Des agressions, des vols et des tentatives de racket sont recensés. » Pourquoi n’en parle-t-on pas de ces petites frappes qui, sous couvert d’une cause à défendre (dont je suppose qu’il se foute, mais je fais un procès d’intention), vont terroriser un territoire ?

« Et les habitants dans tout ça? Une paisible voiture d’auto-école est obligée de se faufiler dans ce paysage de guérilla rurale. Plus ennuyeux, de nombreux habitants évoquent des menaces précises à leur encontre. « On a une peur constante, explique Frédéric*. Je vis en lisière de ce qu’ils appellent la ZAD (NDLR : la zone à défendre). J’ai eu le malheur de demander à des squatteurs d’arrêter de rentrer chez moi. Depuis, je suis menacé en permanence. Tout a dégénéré avec la nouvelle année. » »
Des squatteurs, et violents en plus… Des habitants qui vivent dans un paysage de guérilla rurale, à cause de quelques révolutionnaires de salon qui vivent de… ? Qui vivent de quoi au fait ?

« Maraîcher à Vigneux et Nantes, Roger* explique comment il a dû cesser son activité sur la zone du futur aéroport : « Depuis la mi-octobre, je ne pouvais plus travailler. Mes employés étaient sans arrêt bloqués sur les barrages, on les empêchait de passer, certains ont été rackettés de quelques euros pour avoir le droit de poursuivre leur route. On essaie d’être neutre, mais c’est impossible. » »
Des squatteurs, des racketteurs, des gens violents qui empêchent les gens (honnêtes) de vivre, de travailler. Joli tableau. La gauche de la gauche quisouhaite légaliser les violences et les actes de délinquances de la part decertains syndicats soutient-elle ces gens-là ? Et que font les forces de l’ordre ? Que fait la justice face à ces personnages ?
Un élément de réponse avec un autre témoignage d’un agriculteur…

« Son exploitation est au cœur de la zone occupée et il doit en permanence subir les menaces et les insultes de certains squatteurs. « Ils ont détruit des clôtures sous prétexte qu’il ne fallait pas entraver leurs mouvements. Ils mettaient mes bêtes en danger, mais je n’ai jamais pu leur faire comprendre », explique Clément. Il y a dix jours, les pneus de ses deux véhicules ont été crevés. « J’ai déposé plainte, mais je sais que ça ne sert à rien. Les gendarmes n’osent pas venir ici. Ils ont peut-être des consignes pour ne pas provoquer d’incidents, mais nous, on a l’impression d’être abandonnés par tout le monde. » »
Les gendarmes « n’osent pas venir ». C’est terrifiant de lire ça. C’est pourtant la vérité. C’est une certaine France. On est loin de la France du Ministre de l’Intérieur qui clame haut et fort que la République doit être présente sur tous les territoires de la France : qu’il aille faire un tour dans ce bocage nantais, et vite. Des gens honnêtes et travailleurs se sentent abandonnés.

D’ailleurs, on reviendra sur l’attitude du ministre Cécile Duflot qui avait lancé à Manuel Valls un très républicain : « tue un ou deux manifestants à NDDL pour montrer que tu es le plus fort ». Cécile Duflot , ministre, qui visiblement soutient ces délinquants.
Quand des CRS gazent à l’envie des familles lors de manifestation contre le mariage homosexuel, on pourrait s’attendre une plus grande fermeté sur ce dossier de NDDL. Sans jouer le jeu de l’extrême bêtise du ministre vert qui semble vouloir des morts.

D’ailleurs, en parlant de mort, le Parisien évoque un autre cas ou un drame aurait pu arriver.
« Un drame aurait pu arriver cependant en janvier. Un chasseur de La Paquelais profitait du dernier jour de chasse pour taquiner la bécasse. « Soudain, j’ai été agressé par un squatteur, raconte Olivier*. Il était fou de rage et je n’ai vu qu’il était armé d’une machette que quand il l’a brandie vers moi. J’ai juste eu le temps de l’éviter quand il l’a lancée dans ma direction, puis il s’est jeté sur moi pour me prendre le fusil. » L’arme d’Olivier était chargée. Il aurait pu tirer. « Dans l’action, ça m’est venu à l’esprit, mais j’ai tenu bon et j’ai réussi à me dégager. » S’il avait tiré, la situation à Notre-Dame-des-Landes aurait pu basculer dans le chaos. »
Cela aurait été terrible puisque nos grands modernoeuds auraient de suite hurlé contre « cet enfoiré de chasseur ». Exonérant le squatteur armé tout de même d’une machette…

Je crois que le combat de Notre-Dame-des-Landes dépasse le cadre  d’un simple aéroport. Il s’agit, pour moi, d'un combat contre ceux qui mettent en péril la République. Ces squatteurs délinquants et en plus violents.
L’article n’indique pas de quoi vivent ces gens-là, et quelles sont leurs ressources. En tous cas, ils empêchent les gens de travailler, de vivre, et doivent être sévèrement sanctionnés par notre justice.

On parle beaucoup de radicalisation de conflit. Aujourd’hui, une certaines gauches met en avant les propos (que je juge irresponsables) de Frigide Barjot. Elle gagnerait en grandeur en s'occupant, avec cette même verve (haine ?) de ces nuisibles et de ces délinquants à Notre-Dame-des-Landes.
Et que le ministère de l’intérieur et la justice prenne ses responsabilités et les choses en main, en réinvestissant ces territoires, et en chassant cette lie. Il y a quelques années, un ministre de l’intérieur parlait de « racailles » : le terme semble bien faible aujourd’hui…

J’espère que force sera à la loi et à la République. Et j’espère que le gouvernement et les républicains ne lâcheront pas.  
Notre-Dame-des-Landes, pour les républicains, c'est davantage qu’un aéroport !

lundi 17 septembre 2012

Désir, l'avenir ?


Durant mon périple russe, le Parti Socialiste a désigné son futur patron. Harlem Désir. J’aurais beaucoup à dire sur ce choix, et sur le peu de considération que j’ai pour cet apparatchik politique. Mais mon copain libéral Hashtable a parfaitement écrit ce que je peux ressentir, dans un billet joliment intitulé « une belle brochette de loosers ». Je vais donc le citer…
« Et si l’on ne veut pas s’attarder aux polichinelles superfétatoires de ministères en carton, il suffit de regarder du côté du parti qu’on dit majoritaire dans le pays : la récente prise de pouvoir de Harlem Désir illustre parfaitement cette dégringolade du niveau général à des degrés qu’on n’avait probablement jamais atteint dans l’histoire du pays. Non seulement, sa nomination est, en droite ligne avec le caractère de l’ancienne patronne, parfaitement autoritaire, unilatérale et le fruit de tractations politiciennes dont l’opacité est caractéristique des groupuscules les plus maffieux, mais en plus, le nouvel arrivant ne peut même pas espérer s’approcher, même de loin, des vagues critères de respectabilité qu’une place importante dans un parti politique majeur devrait imposer.

Après avoir discrètement inséré différents repris de justice au gouvernement, les socialistes ont décidé de continuer à se moquer du monde et faire mentir le président Flamby (république irréprochable et patati et patata) en nommant à leur tête un condamné pour emplois fictifs. Je dis bien « à se moquer du monde » puisque cette nomination est un magnifique pied-de-nez à tout le pays : après tout, qui mieux qu’un expert de l’emploi fictif peut diriger une telle troupe de bras cassés dont l’intégralité des carrières s’est fait, précisément, sur le mensonge que la politique était un emploi, et que ces apparatchiks travaillaient pour de bon ? Qui mieux que Désir pour leur donner un Avenir ?
 »
Il est amusant de revenir à la tirade « Moi Président » de François Hollande, qui lui donne quelques obligations, mine de rien…
« Moi Président, je ne serai pas chef de la majorité » qu’il avait, notamment, clamé. C’est pourtant lui qui aurait nommé Harlem Désir à la tête de son ancien parti. Plutôt qu’un Cambadelis jugé « incontrôlable » (dixit le Canard Enchainé).
Bref, rien de bien différent d’un Nicolas Sarkozy nommant Devedjian, Bertrand ou Copé à la tête de son officine… Rien de choquant non plus, mais il ne fallait pas forcément promettre de faire différemment.

Sinon Harlem Désir à la tête du PS me donne vraiment l’envie d’une opposition de droite républicaine et du centre digne et efficace. C’est nécessaire. Aujourd’hui, ce n’est pas encore le cas… et c'est bien dommage...

lundi 9 juillet 2012

S'imposer le silence...


Laissons la forme de coté. Le conseil de Manuel Valls à François Fillon, qui lui conseille « s'imposer un peu de silence, de réflexion », ne mérite pas grandes remarques de ma part. Nous sommes dans le jeu politique. Et une nouvelle fois dans la prétention de cette gauche nouvellement arrivée au pouvoir qui ne supporte aucun commentaire négatif, aucune critique, aucune remarque. Surtout pas quand elle provient d’une droite qu’elle juge illégitime et non crédible.
Pour n’importe quel pouvoir, une bonne opposition est une opposition qui se tait. Les choses sont heureusement un peu plus compliquées que cela…

A coté de ça, il y a le fond. Et sur le fond, en mettant de coté toute l’arrière pensée négative et hautaine du nouveau ministre de l’intérieur, je serai tenté de donner à François Fillon, et d’une certaine manière à la droite, le même conseil. Le silence. Le recul. Etre moins présent. Pour plusieurs raisons…

Une élection se gagne quand des électeurs votent pour vous. C’est con comme évidence, mais les derniers évènements ont montré que la droite avait oublié ce petit détail tout con… Si on excite les électeurs, si on les énerve, si on dégoute ou si on les écœure, ils votent pour d’autre. Ou ne votent pas. Quoiqu’en dise les soutiens inconditionnels de Sarkozy qui aujourd’hui refusent toute critique, la campagne UMP a été très mauvaise. Et l’électeur qui aurait été tenté de voter à droite a préféré soit s’abstenir, soit voter à gauche (pour « sortir les sortants ») ou à l’extrême droite.

En ce sens là, ceux qui sont hautement responsables des dernières branlées de l’UMP seraient bien inspirés de s’imposer une cure de silence. Au moins pour leur camp.
Je pense à Jean-François Copé, dont la stratégie de petit clone insupportable de Nicolas Sarkozy, a été un échec : sous sa coupe, l’UMP a tout perdu. Je pense évidement à des personnes comme Nadine Morano ou Rachida Dati. Je pense enfin à toutes personnes qui, à droite, voudrait commencer une opposition brutale et caricaturale, du style celle de la gauche lors du dernier mandat. Parce que c’est trop tôt. Et parce qu’on risque d’écœurer l’électeur rapidement, et que le but n’est pas que l’opposition paraisse plus détestable que le pouvoir en place.

Et je pense que l’électeur sera gré à la droite républicaine de s’obliger une phase de silence, de réflexion. Les élections l’ont montré : les français ne veulent plus d’eux. J’en suis malheureux car j’ai voté pour eux. Mais c’est comme ça. Et les français (quelque part moi le premier) veulent voir ce que ce nouveau gouvernement a dans le ventre.
Je pense que les français attendent, de la part de la droite, une attitude responsable. Une attitude digne. Je le mets en gras, digne, parce que je pense que c’est une caractéristique qui manque depuis longtemps à cette droite dont je fais partie. Aujourd’hui, les éclats de voix d’un Copé ou d’une Pécresse ne sont pas plus audibles qu’une leçon hautaine d’un Xavier Bertrand. Qu’ils gardent leurs forces pour plus tard.

Revenons-en à François Fillon. Je souhaite qu’il joue un rôle important au sein de la droite républicaine. Avec, autour de lui, des gens sérieux, style Baroin, Lemaire, des plus jeunes comme Wauquiez, Kosciusko-Morizet, Pécresse si elle se donne plus de corps. Evidemment avec Juppé et Raffarin.  Et des plus jeunes, qu’on ne connait pas encore, mais qu’il faudra mettre en avant.
En ajoutant qu’il faudra que cette nouvelle génération soit différente de tout ce qui était insupportable à droite. J’y reviens, mais des Dati, des Morano, des Lefebvre, des Copé, on n’en veut plus.

Le conseil de Valls est bon, quand on enlève tout cette arrogance méprisante d’une gauche qui a tout gagné et aime à le rappeler. S’obliger à du silence. Prendre du recul. De la hauteur.

Quelque part, suivre l’exemple d’un François Hollande qui s’est imposé en recours après être sorti sous les crachats en 2007, et s’être mis lui-même hors du jeu. A coté de ça, nous avons l’exemple d’une Ségolène Royal, qui montre tout ce qu’il ne faut pas faire si on veut couler pour de bon après une défaite. Elle ne s’est jamais arrêtée (les fêtes de la Fraternité et autres excuses au nom de la France…), ce fut derrière festival de branlées. A Reims, au primaire, et dernièrement à la Rochelle… J’ai l’impression que Copé suit le même chemin.

Le silence et le recul est parfois une bonne chose. Et la pause estivale est aussi là pour ça.
Je suppose François Fillon sérieux. J’espère que ce modeste conseil, de la part de quelqu’un qui lui veut du bien (à lui et à son camp de pensée politique), lui parviendra…

jeudi 24 mai 2012

Changements de postes


A chaque alternance, les postes changent. Les gens changent. Et les positions de chacun changent. Ceux qui combattaient le pouvoir en place, usant parfois d’arguments censés et touchant justes, parfois de mauvaises foi et mensonges, se retrouvent à présent aux commandes. Et ceux qui avaient le pouvoir prennent leur place.
Ainsi, pareillement à leurs successeurs qui les avaient précédés dans leurs nouvelles fonctions, ils reprennent les promesses du nouvel élu. Sarkozy en avait 15 d’engagements, Hollande 60. Et chacun, avec son objectivité toute relative, tente de prouver ce qui l’arrange.

Lors du mandat précédent, nous avions Lefebvre d’abord, Copé ensuite, qui était des représentants merveilleux d’une pravda gouvernementale rarement atteinte. Ils se fatiguaient davantage à démonter l’opposition, forcément nullissime, qu’à défendre l’action gouvernementale. De l’autre, j’ai le souvenir d’une mauvaise foi assez caricaturale d’un Benoit Hamon par exemple, que je considérais comme être le parfait frère siamois de Frédéric Lefebvre. Tous deux applaudis dans leurs camps, et détestés par l’autre.
Dans la série des gros sabots et petitesse d’action, Nadine Morano restait une des meilleures. J’ai, pour ma part, souvent raillé les prises de positions à la limite de la bienséance d’une Ségolène Royal par exemple, ou d’une Martine Aubry à qui l’insulte ne faisait pas peur.

Dans le gouvernement passé, Claude Guéant représentait le mal pour l’opposition. J’ai dit tout le mal que je pensais de certaines attaques indignes et nauséabondes d’une certaine gauche. Par exemple une première page de Libération. A un degré moindre, Brice Hortefeux, Eric Bessoin ou Gérard Longuet ont pu être des cibles préférés de la gauche.
Aujourd’hui, dans le nouveau gouvernement, j’ai l’impression que Christine Taubira sera celle qui remplacera Claude Guéant dans le « cœur » de l’opposition. Elle a tout pour réussir à représenter tout ce que déteste une grande partie l’électorat qui n’a pas voté François Hollande. Qui est aussi nombreux que ceux qui n’ont pas voté Sarkozy en 2007, et pas moins respectable.

J’imagine également que les donneurs de leçons Montebourg et Peillon remplaceront efficacement Besson et Hortefeux. Je prédis beaucoup plus d’indifférence pour Cécile Duflot par contre, que je vois rentrer dans le rang bien gentiment.

A droite, Copé et Morano sont ceux qui cristalliseront les flèches de la majorité à mon avis. C’était Royal et Hamon il n’y a pas si longtemps. Hier certains hurlaient toutes les cinq minutes à la démission de tel ou tel ministre, tel ou tel secrétaire d'état, ou carrément le président. En attendant un "No Hollande Day" qui sera au moins aussi ridicule, les demandes de démission (pour l'instant sur des actes insignifiants mais qui politiquement signifient quelque chose) commence d'une nouvelle opposition, qui part sur des bases aussi "haut niveau" que la précédente...
Si le résultat au final est la victoire en 2017, on pourra dire qu'ils auront réussi. Mais c'est loin...

Un avis comme ça en passant, le mien. Ce serait bien que l’UMP se sépare très vite de Copé et Morano, qui ont contribué à exaspéré jusque dans leur propre camp, et à le faire perdre. Mais c’est un avis qui ne fait que représenter l’avis d’un électeur de droite : les militants de la nouvelle majorité prendront pour cible qui que ce soit qui représente une droite qui n’est tolérable que dès lors qu’elle se tait, ou qu’elle n’existe pas.

Changement de poste. Changement de majorité. Le changement c’est maintenant, comme disait le futur président. Voilà déjà quelques changements. Qui se retrouvent aujourd’hui, entre autre, dans la blogosphère.
Par contre, ce qui était violent au mandat précédent continue à celui-ci. Quelque chose me dit qu’ils risquent d’être longs aussi, ces 5 ans…

jeudi 16 septembre 2010

Gueule de bois sans alcool ce matin...

Il y a des matins où c’est douloureux d’aller au boulot. Parce que la tête lance comme si une demi finale de Top 14 Bayonne – Toulon se jouait à l’intérieur de son propre crane. Parce que bouger les bras demande un effort insupportable. Parce que les piques de douleurs qui parcourent les articulations, un peu en bas du dos, beaucoup dans les jambes, témoignent s’il en était besoin que la journée sera longue. Très longue…

Ce matin, j’ai l’impression d’avoir une gueule de bois carabinée. Gueule de bois Buckler, puisque hier n’était pas une journée où j’aurais fait grand honneur à la viticulture ou aux brasseries de mon pays… Non, une gueule de bois parce que hier était une mauvaise journée. Et que ce genre de lendemain est parfois davantage douloureux qu’un réveil alcoolisé…

Tout se termine par une soirée de Ligue des Champions catastrophique. Je ne parle plus de Marseille. Je suis écœuré, triste. Limite désespéré. La ligue des Champions est déjà finie pour mon équipe. Je me souviens qu’il à peine 3 mois, la vague de bonheur qui nous a étreint était d’une chaleur délicieuse. Aujourd’hui, la pluie est froide et amère…
Auxerre aussi. J’ai toujours adoré ce club. J’ai une affection réelle et particulière pour son entraineur, Jean Fernandez. Et hier non plus, à San Siro, ça n’a pas voulu sourire pour cette équipe qui s’est bien et courageusement défendue…
Enfin, l’anecdote, le petit verre de gnole à la fin d’un repas à 3 grammes par bras. Je parie 0-4 pour Chelsea, et finalement l’équipe qui reçoit sauve l’honneur à la fin. 1-4, c’est plus 0-4 : j’ai perdu 15 €, bordel.

J’imagine les commentaires de certains. « T’es con ! Hier la réforme des retraites a été votée : tous dans la rue camarade pour la lutte finale et patati et patata ». Oui, la pénible réforme des retraites a été votée. Oui, ça rajoute juste un joli nuage d’amertume dans mon café du matin. Pour pleins de raison. Le fond, et la forme, détestable. De la part de tout le monde.
Cette réforme est mauvaise. Factuellement, les spécialistes disent qu’il faudra remettre l’ouvrage sur la table vers 2020, parce que les retraites seront encore en salle état. Donc une « réforme » (mettons des guillemets : « réforme » signifie, par définition, « Changement dont le but est d'apporter des améliorations »…) qui dégrade une situation sans la « sauver » ne peut pas être considéré comme une bonne réforme. Le fait qu’elle ajoute un peu plus de poids sur cette classe moyenne qui n’en peut plus n’est pas à mettre à son crédit…
Ajoutons des attitudes indignes, de part et d’autres des rangs de l’Assemblée. Copé et Woerth qui insultent les rangs de l’opposition, avec des termes que je trouve insupportables. Certains députés d’opposition à l’attitude nauséabonde, qui hurlaient à la démission du président de l’Assemblée dans les couloirs. Indigne, ridicule, affligeant, et inquiétant.
Inquiétant parce que je me demande comment notre République pourra s’apaiser vu le climat actuel. Sachant que je ne suis pas de ceux qui pensent que la gauche actuelle, vu ses actions aujourd’hui, rendra cette République davantage présentable. Et surtout fera que nous vivrons mieux « ensemble ».

Après, y avait pleins d’autres choses qui rendait la journée d’hier bien à s’ouvrir les veines… Le Conseil d’Etat rejette le recours du FDN concernant la loi HADOPI. Attendons maintenant les premiers mails, et les premiers martyres anonymes d’HADOPI…

La guerre entre la France et la Commission Européenne, entre « Nicolas et Viviane », sur la "question des Roms". Là encore, on peut penser ce que l’on veut du fond. Je n’aime pas la « stigmatisation » de groupes de personnes, et les circulaires qui vont en ce sens (mais dont chut on n’est pas au courant). Mais je n’aime pas non plus les squats illégaux, et pense qu’il y a vraiment à repenser beaucoup de choses sur la gestion et la cohabitation entre communes et gens du voyage. Repenser ne signifie pas « expulser », mais ça ne signifie pas non plus « ne rien faire », car des problèmes il y en a.
Donc là encore, il y a ce qu’on dit de nous à l’extérieur. Viviane Reading donc, entre autre. Que je n’apprécie pas. A cause du football, oui. Grace à elle, nous avons Arsenal et l’Inter de Milan qui sont des équipes européennes, et plus anglaises ou italiennes.
Que cette damme fasse des amalgames que je trouve insupportable, ça m’est insupportable.

Mais d’un autre coté, on ne peut être sourd à ce qui « se dit de nous », de la France. J’avais lu un article de 20 minutes « la France est elle le pays le plus détesté du Monde ? ». Coupe du Monde, mais de Thierry Henry, bus de Patrice Evra, Nicolas Sarkozy, les grèves, les Roms, les Woerth Bétencourt.
Cet article met en avant en plus une vision que je défends depuis un moment : « Le basculement s’est fait au moment de l’affaire de l’Epad, en octobre 2009 ». Je suis convaincu que pour Sarkozy, c’est le début de la fin. Et de sa future défaite dans 18 mois…

Bref, beaucoup de choses qui font que j’ai la tête dans l’arrière train ce matin. Et une confiance un peu atteinte. Parce que j’ai l’impression que les fissures sont larges et grandes, et qu’elles ne se combleront pas de sitôt.
Enfin, que ça ne nous empêche pas de boire un coup ensemble, même si on ne vote pas forcément la même chose, même si on ne pense pas la même chose… Quant à moi, je retourne prendre un café.
Espérant que l’énergie reviendra, à défaut de l'optimisme…