jeudi 21 avril 2005

Un drôle d'anniversaire

Aujourd'hui est une date anniversaire. Je n'ai pas encore mis les informations, LCI, on refait le monde ou bien alors les Guignols de Canal, mais je pense bien qu'ils vont nous en parler quand même, de ce jour où le soleil est tombé de bien bien haut...

C'était le 21 Avril 2002.

Je me souviens de cette journée d'élection présidentielle. J'étais beau en cravatte bleue sur chemise bleue ce jour là. Je tenais le bureau de poste de mon village, avant d'aller faire un tour du canton avec mon ami ex-futur conseiller général. Je me souviens de ce jour lumineux, de ce soleil qui brulait ma veste de costume. Mes lunettes de soleil ne pouvaient par contre pas m'empecher de voir, d'entrappercevoir, cette drole de fin de journée.

A 17 heure 15, je n'avais toujours pas voté. J'avais plusieurs choix possibles... Avec 16 candidats, je n'avais que l'embarras du choix. Pourtant, mon poulain de départ n'était même pas présent sur les starting blocks. Mais voilà, il se trouve que la crainte d'un deuxieme tour Le Pen - Jospin a fait jour dans mon esprit. Tout cette journée, je sentais que la division des voix à droite, associé à un certain rejet du candidat présidentiel, causerait ce résultat. J'ai donc fait le vote "utile", et bon... Je n'en suis pas fier, mais c'est comme ça.

Je n'ai pas eu totalement tort finalement... Le Pen était bien au deuxieme tour, mais pas avec le président. Mais plutot le premier ministre. Je me souviens ma surprise au vue des résultats. Mais qui n'a pas été surpris ce soir là.

Aujourd'hui, j'y pense car c'est d'époque. Je revois notre élite avec les têtes d'enterrement errer sur les plateaux de TF1. D'abord accuser les français d'être des idiots (ce que je trouve insupportable comme démarche), ensuite s'auto-accuser. Faire pénitence. A juste titre : Le Pen n'est pas arrivé au deuxieme tour par hasard. On a vu fleurir par la suite l'esprit de Mai, celui d'une France unie, d'une classe politique qui avait 'bien compris la leçon', on ne les reprendrait plus. Et le président, plébiscité, serait celui de toute la France, pour mener une politique de réforme juste, efficace, et dans l'interet de tous les français et de cette république si mal en point.

Le constat, trois ans aprés, est implacable. Le 29 Mai risque de faire place au 21 Avril. 2 ans aprés le plébiscite du 5 Mai, la majorité présidentielle venait de perdre les régionales. Et là, le NON risque de l'emporter, emportant majorité parlementaire et opposition. Tous dans le même sac. Non, la leçon n'a pas été comprise, du moins c'est que les français, cette pauvre "France d'en bas", est en train de ressentir.

Pour revenir à ce 21 Avril 2002, j'aimerais revenir sur deux constats qui, à l'époque, m'avait valu des discussions contradictoires (mais toujours interressantes) avec des amis proches, mais pas du même avis.

1 - A propos des manifestations anti Le Pen dans les rues.
J'ai toujours grandit avec l'idée que la rue ne peut se substituer aux urnes. Les urnes ont mis LePen deuxieme de l'élection. Il est donc légitimement le challenger du premier arrivé. Même si cela déplait à beaucoup. Mais voir les rues remplies de monde (dont certains abstentionnistes) pour contester un résultat d'élection, cela me gène . Quand bien même j'admettais, je comprenais, et surtout je partageais leur émoi, je n'étais pas d'accord du tout sur la forme que devais prendre cette opposition.

Mon avis sur les extremes est trés ferme. Le seul moyen de combattre les extremes lorsqu'on est un parti (ou un militant, ou un élu) dit "modéré" (je dirai plutot gouvernemental), c'est d'être légitime. La légitimité s'acquiert pas la force de ses actes et de ses convictions. La légitimité s'acquiert sa probité morale et intellectuelle. La légitimité provient de se force à ne pas se faire dépasser par le populisme et la facilité démagogique. Les extremes n'ont aucune autres raisons d'êtres que la faiblesse du centre (gauche + droite) gouvernemental. C'est le phénomène du balancier : lorsque les parties traditionnels et modérés sont forts, les extremes sont faibles. Lorsque les parties traditionnels sont faibles, contestables et contestés, les extremes sont forts. Les extremes n'ont aucune autre force que la faiblesse de leur adversaire. Par conséquent, pour les éteindre, ce n'est pas bien compliqué. Et pas la peine en tous cas du désolant spectacle de la rue.

2 - Extreme droite ET estreme gauche
Le Pen au deuxieme tour est un évenement. Mais le score de l'extreme gauche est, à mon avis, tout aussi inquiétant. Le score de l'extreme droite (20 %) + extreme gauche (10 %) donne un tiers de suffrages pour les extremistes. Je ne compte pas le tiers d'abstentionnisme... Cela donne bien peu de crédits, de suffrage, d'adhésion (et finalement de légitimité...) aux partis dit traditionnels...

Je trouve qu'Olivier Besancenot n'a rien de plus agréable ou sympathique que Bruno Megret. Et je trouve Arlette Laguiller aussi détestable que Bruno Gollnish. Entre le fascisme de droite et le fascisme de gauche, je n'ai pas envie de choisir. Et je trouve simplement navrant de voir la relative sympathie (pour ne pas dire conivence) de l'opinion médiathique vis à vis de l'extreme gauche. Et je n'accepte pas une seule seconde de voir ce même Olivier Besancenot venir me donner des leçons de républicanisme et de démocratie à 20 heures, à la télévision. Les tenants de la révolution permanente venir m'expliquer comment je dois me comporter, cela m'horripile.

Finalement, la gauche gouvernementale est en train, actuellement, de se rendre compte de ce point là. Aprés s'être fait devancer par l'extreme droite nationaliste aux élections présidentielles, ils se trouvent phagocités par une certaine idéologie radicale et gauchisante. La démagogie est la gangrène qui se développe lorsque le pouvoir idéologique "légitime" est faible et contesté.

Tout ça pour dire que le 29 Mai sera sans doute un nouveau coup de bambou sur la classe politique nationale. Cela ne serait pas bien grave, si ce n'est qu'à chaque baffle, la République en prend un coup. Et les hommes politiques passent et ne sont pas éternels. La République et la Nation, elle, déjà un peu plus... Et c'est dommage qu'elle essuie les platres d'une incompétence générale. Et je ne pense pas que ce soit poujadiste de dire cela. Triste plutot... Trés triste.

Enfin, et pour finir. A titre purement personnel, j'ai bien aimé cette période. Chouette période que le printemps 2002.

samedi 16 avril 2005

SaintSeiya

Le titre de cet article est trés court, trés bref. Je pourrais mettre un "petit 1" derrière SaintSeiya, car cet article ne sera sans doute que le premier d'une longue série. j'ai tellement de choses à dire sur cette série que en cinq minutes, dans un train, cela ne sera pas trés facile. Essayons alors d'aller à l'essentiel.

J'ai ouvert il y a peu le chapitre 10 de la deuxième partie d'Arion. Arion est une fiction que j'ai commencé à écrire à décembre 2000. Bientot 5. Cela faisait un an que je faisais partie de la communautée, à l'époque florissante et pour moi trés enrichissante et agréable, des fans de SaintSeiya. Une communautée Internet qui n'a pas eu vocation pour moi à remplacer mes amis de mon école d'ingénieur que je venais de quitter, mais qui s'y est fort bien substitué. A cet époque là, mes compagnons proches étaient soit politique, soit "SaintSeiya".

5 ans donc. Cette série était une passion. Elle m'a en tous cas permis de connaitre des gens fabuleux. De Marseille à Romorantin en passant par Paris, Lyon, la Lorraine, Bruxelles, Mons, Geneve aussi. Que de souvenirs dus à un dessin animé d'enfance. Souvenirs merveilleux de visites de musée de Bruxelles, à m'émerveiller devant des oeuvres et des peintres dont je n'avais jamais entendu parler. Souvenirs fantastiques de whisky glace le soir, en rentrant triste du travail à Marseille. Souvenir fantastiques de Cartoonist à Toulon, à une terrasse de café à regarder les achats de la journée. Souvenirs douloureux aussi. Un jour d'été qui ne s'oublira jamais. Un 11 septembre injuste et douloureux. Des gens que j'aimais, mais que je ne verrai plus. Mon ami d'Outre-Quiévrain que je n'oublierai pas de sitot...

Tout ça, ça part de SaintSeiya. C'est d'abord une série. Puis ensuite des conversations d'internet, des soirées sur IRC à refaire le monde. Puis des contacts réels. Parfois magiques, parfois douloureux, parfois aussi insipides. Parfois, il se passe plus. Des histoire d'amour éphèmeres et douloureuses. D'autres qui durent dans le temps. Des belles, et des difficiles à avaler. Bref, la vraie vie.

Mais une chose est sure. Je ne remercierai jamais assez ce petit japonais du doux nom de Masami Kurumada d'avoir pondu ce manga, puis cette série. Il ne le sait peut être, mais des coeurs et des ames se sont liés grace à lui. Rien que pour ça, il mérite tous les remerçiements du monde, pour avoir rendu au moins quelques personnes heureux.

dimanche 10 avril 2005

Lancer des messages en l'air ?

Je me demande souvent à quoi sert ce blog ? Je me le demande souvent... Quel est son but ? Que veux je en faire ? Bonne question... Bonnes questions.

En ce moment, nous sommes en période référendaire, de débat. Aussi, j'essais, modestement, d'utiliser ce nouveau média pour exprimer ce que je ressens. Sur l'Europe, sur le débat en lui même, et sur le reste. J'aime bien cette utilisation. Elle me permet de dire des trucs, et de recevoir des commentaires parfois approbateurs, parfois critiques, toujours constructifs, de gens que pour la plupart j'aime bien en plus. C'est chouette...

Mais de même, j'imagine que j'envoie quelques mots pour des personnes que je ne vois plus, parfois même qui ne sont plus là. Je ne sais pas si ces quelques mots lancés sur la grande toile arriveront aux destinations que je souhaite, mais tant pis, je les jette.

Enfin, je l'aime bien ce blog. C'est un bel outil, le "blog". Puissent quelques unes de ces graines lancées en l'air permettrent à quelques arbustes de pousser. Plus tard peut être...

dimanche 3 avril 2005

la fin d'une époque

J'étais en MathSup ce lundi matin du mois de janvier 1996. pas trés fringuant, car cette époque était difficile pour moi. Mais je me souviens de ce matin froid où j'ai appris, par la radio que j'allumais machinalement tous les matins, la mort de François Mittérand. A l'époque (et aujourd'hui encore), je n'étais pas d'inspiration socialiste. Quelques mois avant, j'avais une campagne sincére et honnête pour le candidat qui s'opposait à son "successeur". Pourtant, j'étais triste.

D'abord car François Mittérand a, pour moi, représenté la France. Je n'étais pas d'accord avec ce qu'il représentait et avec ses amis, mais je le respectais. Cela a été le seul président de la République, la seule incarnation de la République, que j'ai connu. Pour moi, il était la France. Et ce jour de mes 18 ans, je me suis senti un peu seul.

Aujourd'hui, le parallèle est évident. Un peu plus peut être. Sans être pratiquant, je suis plutot croyant et plutot d'inspiration chrétienne. Aussi, là encore, la disparition de celui qui a représenté "l'Eglise" depuis ma naissance, le seul Pape que je n'ai jamais connu, ne peut me laisser indifférent. Et aujourd'hui, je me sens tout bizarre. Un peu comme si un repère assez fondemental venait de s'écrouler. Comme si un mur porteur de ma chambre venait de céder. Forcément, cela provoque des gravats.

Je ne me la jouerai pas ni larmoyant, ni donneur d'hommage aujourd'hui. La Une de tous les quotidiens dominicaux rendant suffisament hommages à ce grand homme. Je voulais simplement exprimer mon sentiment égoiste. Aujourd'hui, une partie de moi meurt aussi un petit peu. Je suis né en fin 77'. Et ai été baptisé sous son début de règne. 27 ans, c'est long, toute une vie. En tous cas un peu la mienne.

Maintenant, comme on dit, la vie continue. C'est trés égoiste comme message, et égocentrique. Mais je pense que beaucoup de mes proches amis sont un peu dans cet état d'esprit aussi. On vient de perdre un homme que finalement on croyait immortel. Une icone qui ne pouvait jamais partir, une image qui ne pouvait jamais s'effacer. Oh non, je pense qu'elle ne s'effacera pas de sitot dans nos mémoires. Modestement, je souhaite bien du courage au prochain Pape. Il devra être brillant pour passer derrière 27 ans d'histoires.

Drole de weekend tout de même. Drôle de weekend...

samedi 2 avril 2005

Le calme

Ou la paresse, je ne sais pas... En tous cas, quel que soit le mot employé, c'est sans doute ce qui est en train de définir le mieux ce weekend. J'aurais normalement du être à Villefranche/Saone, au Gala de mon école, mais non. Je suis dans le Gard.

J'ai des excuses. D'abord, une grande activité touristique ces derniers temps. Cette semaine, l'Aube. Puis le weekend d'avant, un weekend de reve (le mot est faible) chez une amie que j'adore à Romorantin. Je parlerai un autre jour de Plutarque et d'Atoros. Et la semaine passée encore, Agen, et Bordeaux. Donc faire un weekend chez soit, ce n'est pas quelque chose de scandaleux. Cela me permet de revoir des personnes que finalement je ne vois que trés peu alors que j'habite théoriquement à coté. Cela me permet surtout de souffler (beaucoup) et réflechi (beaucoup moins).

Même... Je suis devant le blog, j'aurais plein de chose à dire, et je ne le fais pas. Car je ne sais pas par où commencer, et surtout, surtout... Surtout j'ai envie de me mettre dans ma couette, et de ne pas en ressortir. Pourtant, tellement de chose à dire. Sur l'Europe d'abord et ce référendum qui arrive et qui ne me motive toujours pas, moi le militant prés à débattre et à défendre mes convictions, le micro dans une main et le pot de colle avec pinceau et affiche de l'autre... J'aurais aimé sincérement être convaincu de voter oui, et pourtant je vais sans doute voter non. Et je suis incapable d'avoir la motivation de défendre cette position niniste, qui est pourtant cohérente et défendable.

Comment s'appelle ce sentiment où on a l'impression que toutes les montagnes autour de nous ne servent à rien, et qu'il est autant utile de rester tapi dans sa vallée ? Comment s'appelle cette sensation où rien ne nous motive, sinon de fermer la porte qu'on a devant soit ? Ce n'est pas une déprime puisque je suis plutot heureux. J'ai des amis merveilleux - dans le Gard, à coté de Lyon, dans le Loir et Cher - et ailleurs, une amie adorable, un travail qui ne me motive pas (et franchement m'abat chaque jour de plus en plus) mais les armes pour pouvoir changer de route et de chemin, en gros l'avenir devant moi. Donc je ne suis pas déprimé, non. Disons plutot que c'est une depression passagere. Du calme dans la chambre, dans ma tête, dans mes veines, aprés les tempetes de ces dernières semaines, et avant les prochaines échéances qui s'approchent à grands pas.

Le calme, c'est bien des fois...

mardi 22 mars 2005

FullMetal Alchemist... un grand dessin animé...

FullMetal Alchemist. En ce moment, dans le train me ramenant dans le Gard que j'aime, mon département, j'écoute une des musiques de cette série, de ce dessin animé japonais pour être plus précis. Un musique qui survient dans un moment généralement plutot douloureux et peu joyeux. Mais qui reste malgré tout une série unique.

Je ne vais pas raconter l'histoire de cette série. Le "pitch" est simple, il s'agit de deux jeunes alchimistes qui ont commis une grande erreur : vouloir ressuciter leurs meres. L'un des deux en a perdu un bras et une jambe, remplacés par un organe mécanique. L'autre a tout simplement perdu son corps, et les pouvoirs d'alchimiste de son frere lui ont permis de lui lier l'ame à une grosse armure ancienne. S'en suit, à la suite de cela, 52 épisodes où les deux freres vont essayer de trouver la "pierre philosophale" qui leur permettra de retrouver leurs corps.

Cette série est une merveille. Et Canal + nous la propose tous les soirs, en clair, et dans un doublage que je trouve finalement pas mal du tout. Certes, les puristes pourront crier, mais j'ai tellement entendu pire... Je suis en tous cas heureux de voir à une heure de grande écoute, une aussi merveilleuse série. Pourquoi ? Car j'aime le dessin animé japonais. Le défendre n'est pas une monce affaire aprés que Dorothée ait, dans son club, mis le mercredi aprésmidi, vars 15h30 à la sortie de Catéchisme, Ken le Survivant entre Jem et les Bisounours. Non, l'animation japonaise et le manga, ce n'est pas que du cul, du sexe, et de la violence. C'est des choses superbes, des musiques envoutantes, des personnages tout en nuance, des histoires fabuleuses et des dessins de grandes qualités.

FullMetal Alchemist aprés Noir et GTO, Canal + a proposé là (avec des doublages de qualités inégales) trois supers séries, qui montrent chacune un pan différent du panel de l'animation japonaise. Des musiques fabuleuses dans Noir ou FMA. Des personnages attachants dans chacune des séries. Mais pas de violences gratuites, pas de sexes écoeurants, pas tous ces clichés que semblent parsemer avec une délectation sadique des Télérama ou autres grands esprits "plus intelligents que tout le monde". Je suis vraiment heureux de Canal montre parmi ce qui se fait de mieux dans l'animation japonaise. Je suis vraiment heureux.

J'aime l'animation japonaise. Combien d'amis ais je rencontré grace à SaintSeiya et à ce monde là ? De Marseille à Romorantin en passant par l'Outre-Quivrain, Paris, ou en remontant le Rhone, parfois presque jusqu'à sa source, combien de souvenirs ? On évolue tous, mais ma passion pour l'animation japonaise et la manga n'a pas fléchi, bien au contraire. Et cela va au delà du simple épisode de "Samurai 7" que je vais regarder en attendant que mon voyage se termine. Cela va au délà de ça car derrière il y a des amis que j'aime vraiment. Certains m'ont quitté, un en tous cas de manière définitive et bien involontaire. Il reste dans mon coeur, en bonne place. L'aurais je rencontré, lui et tout les autres, sans Les Chavaliers du Zodiaque, en restant aux simples clichés véhiculés par de grands esprits ?

Pour en revenir à FMA, Animeland disait dans son dernier numéro que cette série, aprés DBZ et Evangélion, allait marquer les esprits. Je le souhaite aussi.

Merci à Canal + de contribuer d'abord à montrer la qualité des productions japonaises. Et ensuite de nous donner ce plaisir de gouter à FMA, une des rares dernieres séries à avoir réussi à me tirer quelques chougnettes larmes.

dimanche 20 mars 2005

Cotes et Match...

... et bien sur cinq matchs couillons (cinq victoires à domicile plutot faciles, quoique celle de Bastia, ce n'était pas gagné), cela m'a fait gagner presque 8 euros. C'est pas grand chose, mais ça fait plaisir.

Voilà, c'était tout. Maintenant, je vais m'employer à comprendre comment marche le système de post de photo sur ce site. Cela ne doit tout de même pas être trop trop compliqué, tout de même...

lundi 14 mars 2005

Retour sur les manifs lycéennes...

Je crois que c'était au début du mois de Décembre, à l'issue d'un "100 minutes pour convaincre", que François Fillon avait présenté les grandes lignes de sa "grande réforme pour l'école". J'étais, à l'époque, en Lorraine, pour le travail. Je n'avais pas regardé cette émission, j'étais en effet chez une amie que j'aime beaucoup. Mais le matin, j'ai écouté l'intervention du Ministre. Et avant les premières interventions politiques et syndicales, je me souviens de l'impression et de l'émotion qui survenaient en moi. L'abattement, le dépit... Comment un grand débat national sur l'école avait il pu déboucher sur autant de vide ? Il faut savoir lire, écrire, compter... ben merde, ça méritait véritablement tant de tremblemets ! J'ai peut être compris un peu ce que signifiait l'expression gouvernementale "il faut à présent des politiques !". Luc Ferry était débarqué, on avait François Fillon, pour lequel j'ai en plus plutot de la sympathie. Mais comme on avait remplacé Allegre par Lang, je voyais les mêmes effets : on ne fait plus rien que de la molesse. Surtout ne rien brusquer, surtout ne pas bouger... Surtout pas.

C'est pourquoi dire que je stupéfait par ces manifestations lycéennes, ce n'est rien par rapport à ce que je ressens. Et je suis doublement indigné, ou interloqué plutot. Ou plutot interloqué ET indigné :* "Interlocation" : Comment autant de vide peut il provoquer autant de remous ? (le pseudo physicien que je suis s'interroge un peu... remarquez, avant la matière, qu'y avait il ? peut être du vide...) ;* Indignation : comment peut on parvenir à "manipuler" (le verbe est lancé) autant de jeunes gens avec autant de vide, avec rien...


Est ce que les manipulateurs d'opinion, ceux qui dirigent la foule, sont vraiment brillants et charismatiques ? Auquel cas, bravo... Mais dire que François Hollande, Jean-Marc Ayraud, Bernard Thibault ou Gerard Aschieri sont "charismatiques" et/ou "brillants", ca me fait vraiment mal... Est ce que alors les lycéens sont des idiots ? Posons nous franchement la question...


Je ne pense pas. Mais lorsqu'on est lycéen, on a des idées assez tranchées, arretées, pour ne pas dire extrémistes et franchement idiotes parfois. Je le sais, j'ai été "jeune" aussi. Et je suis tout aussi conscient que parfois mes idées sont un peu naives ou idiotes. Mais j'ai cette conscience... Je me souviens que lycéens, je ne jurais que par le libéralisme et la capitalisme. "Libéral" était pour moi un compliment. Et j'avais des modèles absolus que j'étais pret à défendre contre tout. Les choses ont bien changé...

Qu'entend t'on dans les corteges lycéens ? Lorsque le caméraman interroge un jeune chevelu bouclé avec une écharpe verte et un pull en laine, ce dernier répond "on est contre la libéralisation de l'école". D'accord... Ca veut dire quoi ? "ben on veut que le bac soit le même à Sarcelles et à Neuilly !". Oui, c'est bien, c'est un slogan, mais ça veut dire quoi ? "Ben que c'est pas Seillieres qui doit diriger l'éducation nationale". Seilliere... Oui, je l'ai entendu son nom. C'est le Voldemort de la société français dont-on-prononce-le-nom quand on ne sait pas quoi dire. Mais encore ? "ben on veut pas non plus des flics dans les établissements"... C'est tellement touchant de sincérité ce dire lorsque la caméra se détourne de notre ami chevelu pour voir les jeunes casseurs venir faire leurs marchés de portable et d'écharpe Lacoste dans les travées des manifestants...


Non, plus sérieusement, c'est bien beau ces idées lancées à la va vite, qui sont jolies, mais où il n'y a rien derriere. Le "libéralisme de l'éducation", ca ne veut rien dire. Si par contre ca veut dire que c'est peut être une bonne idée qu'aprés un cursus scolaire, les jeunes aient un travail et ne soient pas parqués dans des facultés ou dans des filieres sans aucun autre débouché que le touchage de minima sociaux d'assitance publique, franchement je suis pour le libéralisme à l'école. Je joue l'avocat du diable, j'exagere, mais exagérons face aux exagérations.


Enfin, dernier point sur lequel je veux réagir. Le "bac qui vaut la même chose de partout" est au moins la même lubie égalitairement naive que le "pas de sélection à l'entrée de l'université" ! Il y a dix ans, lorsque j'ai eu mon bac, je me suis vu demandé mes bulletins de notes jusqu'à la seconde... Lorsque François Fillon veut introduire une dose de "controle continu" dans le bac, il y est déjà dans les faits. Car le bac n'est qu'une clé, un passage. Ce qui est important, même si c'est impoli de le dire, c'est ce qu'il y a derrière le bac. Et là encore, le bac ne suffit pas. En fac, en prépa, n'importe où, le travail fait sur une longue durée compte. Le seul bac, c'est nécessaire, mais pas suffisant.

Par contre, une chose qui est sure, c'est que la personne qui a la volonté, qui travaille, qui se donne, qu'elle soit de Neuilly, de Sarcelles, de Roquemaure ou du lycée Technique de Bagnols/Ceze comme je l'ai été, elle y arrivera. Le travail, l'implication personnelle, où qu'on soit, qu'importe soit notre origine, notre lieu de naissance, notre statut social. Là est la réussite.
Ensuite, ces débats idéologiquement naifs qui proposent un chimérique Mai 68' pour la enieme fois, c'est sympathique. Mais on avance, on se bat. Et on y arrive.


Enfin, ce n'est que mon modeste avis de quelqu'un qui est passé par l'école républicaine, par une petite province, par un college et lycée de facture modeste. mais qui ne pense pas avoir si mal réussi que ça... Mais il s'est bougé le petit. Il s'est bougé...

samedi 12 mars 2005

Un jour ou l'autre, je le sais bien. Dieu reconnaitra les chiens

Renaud avait, dans son dernier album, écrit une chanson qui m'avait beaucoup marqué. Bon, y avait "coeur à prendre" qui est merveilleuse pour s'ouvrir gaiement les veines. Il y a aussi la chanson "Baltique", qui est une merveille.

"Tu as de la chance, toi au moins. La souffrance ne t'atteint pas, l'émotion c'est pour les humains".

Pourquoi je parle de ça ? D'abord parce que j'adore les chiens. Mes grands parents, chasseurs, avaient lorsque j'étais petit, un chenil rempli de chiens adorables. J'avais l'impression que ces boules de poils étaient en fait des boules d'amour. J'adorais m'allonger sur la terrasse, et me faire conjointement lipper pas les rayons de soleil et par les langues de mes amis les chiens. Une affection réelle, sans aucune arrières-pensées. Et une affection, une amitié, qu'ils ne risquent pas de trahir. Une fidélité sans taches. Je ne dirais jamais que je préfère les chiens aux humains, mais on a encore beaucoup à apprendre d'eux...

Hier soir, je suis arrivé à Saintetienne, chez mon amie. Et bon, Max n'était plus là... Max était un chien que je connaissais depuis plus de deux ans. Au premier abord, il pouvait faire peur. Gros, bruyant, costaud, le chien de garde par exellence. Mais c'est un chien, et lorsque le chien tu y vas en voulant le prendre dans tes bras, il n'est plus méchant. Le chien arrive à lire dans le coeur des gens, et il faut croire que lors de notre première rencontre, mon coeur n'était pas animé ni de peur, ni de sentiments hostiles ou contestables...

"l'amour dans le coeur d'un chien, c'est le plus bel amour qu'il soit"

Le chien auquel je pense est mort il y a quelques jours. Je savais, on savait, que ce n'était qu'une question de temps. Mais bon, la maladie est pareille pour les humains et pour les chiens : les issues ne sont jamais vraiment favorable... Et donc ce chien est mort cette semaine.

Il a été remplacé par un autre chien. Avec les animaux, c'est plus facile qu'avec les humains. On peut facilement les remplacer, les faire occuper le panier vide. mais dans le coeur, est ce pareil ? La réponse est évidente, c'est non. Je ne l'ai pas remplacé dans mon coeur, et je ne suis pas le seul. les propriétaires de ce chien mort cette semaine ne l'ont pas effacé de leur coeur et ne l'ont pas remplacé. Mais ce nouveau chien, plus petit, féminin aussi (c'est une chienne) n'aura pas vocation à remplacer l'ancien. Il se rajoutera dans nos coeurs. Mais l'ancien restera vivant tant qu'on y pensera, tant qu'on ne l'oubliera pas.

"Un jour ou l'autre, je le sais bien. Dieu reconnaitra les chiens".

vendredi 11 mars 2005

Saperlipopette... salut l'ami

J'ai longtemps (toute la journée en fait) chercher un titre à ce petit texte, mais je n'en trouvais pas... Je cherchais une expression typiquement belge que tu prononçais, mais impossible de me souvenir d'une, typique... Tant pis, va pour ce titre...

Nous sommes le 11 Mars. Les média, depuis ce matin, rendent hommage à l'évenement terrible qui s'est déroulé l'an passé, à Madrid. Comment ne pas y penser ? 11 Mars est une date qui restera longtemps, longtemps... Comme ce symbole voulue par ces anges de la mort, cette date se déroule 6 mois aprés une autre date tristement anniversaire. Le 11 Septembre.

Pour tout le monde, 11 Septembre signifie "Tours jumelles" en français dans le texte. "World Trade Center". J'y pense à ça moi aussi, mais le 11 Septembre est un autre anniversaire douloureux. Et 6 mois aprés, je voulais en parler.

Le matin du 11 Septembre, j'ai reçu ce coup de téléphone de mon amie Marseillaise, celle à qui je dois tant et que j'aime tellement. C'était fini. Le ronronnement du vent qui soufflait dehors s'est tout d'un coup tue. C'est affreux le silence...

Je ne sais pas si les anges peuvent lire les blogs. Je ne sais pas, et si quelqu'un le sait, qu'il me le dise, c'est un témoignage interressant. Je ne sais même pas en fait si les anges entendent les prières faites par les vivants. Mais qu'importe, je pense que quelque part, tu dois nous entendre. Ou peut être même nous lire. Enfin, j'avais envie de te faire un modeste coucou, et de parler de toi.

Tout à l'heure, à la gare (oui, je suis dans le même train corail Pierrelatte-Lyon que la dernière fois...), en prenant mes tickets de train, je suis retombé sur le "Seiya de Bruxelles". C'est comme ça que je l'appelle quand il sort accidentellement de mon portefeuille. Il est toujours là, pas loin de moi. COntre mon coeur quand il fait froid, dans ma banane quand c'est l'été. Il est là depuis... oh ben depuis le 30 décembre 2001, déjà... Je ne suis pas retourné à Bruxelles depuis, tiens...

Enfin, il y a encore pleins de gens qui pensent à toi. Je ne vais pas parler au nom des autres, mais moi, en tous cas, j'y pense toujours. Souvent, plus que je le pensais. C'est spécial quand des personnes disparus reviennent en reve. C'est drole mais presque sympa... Même si quand on se réveille, on n'est pas dans la meilleure forme de la terre, et on a pas envie du tout de se faire emmerder par tous ces cons au travail et dans la vie de tous les jours.

Pour finir ce post que j'ai quand même du mal à écrire (est ce le train qui fait que je tremble en écrivant), ben... Je dirais, je te dirais, que tu me manques. Tu ne manques pas à moi, et surement que tu me manques moins qu'à une autre personne à Marseille. Mais là, c'est moi qui parle. C'est moi qui parle et qui te dis que... Que c'est pas juste. Que je te connaissais pas assez, mais suffisament pour que tu sois un ami. Du premier jour à Toulon au cartoonist au dernier jour que je t'ai vu, à la veille de ce funeste mois de Septembre, tu as toujours montré qui tu étais vraiment. Un gars super. Un ami à qui je n'avais finalement trouvé qu'un seul défaut : celui de ne pas boire de biere de ton pays et de ne pas aimer le vin à sa juste valeur. C'est léger comme défaut... Et que c'est vraiment injuste tout ça. Ca fait mal, et on sait qu'on ne peut rien y faire. A part retourner en arrière, ça sera difficile qu'on se reparle dans ce monde. C'est irréversible, et c'est vraiment vraiment affreux. C'est affreux pour moi, mais je ne dois pas être égoiste, car pour quelqu'un d'autres, c'est encore pire. Et ça fait encore plus mal.

Il faut que ce soit une musique de SaintSeiya qui passe dans mes écouteurs au moment où je finis le post. Mon ami belge, il y a au moins une chose de sure. C'est que si j'arrive à être aussi bon que ce que toi tu l'as été, on se retrouvera probablement. Car la seule certitude qu'on peut avoir sur cette pauvre terre, c'est que, comme disait le philosophe au café du commerce à Roquemaure : "la vie est une histoire qui se finit toujours mal". Donc on se reverra. Je sais que de toutes manières tu veilles à ta manière sur notre amie Marseillaise.

Salut mon ami d'Outre-Quiévrain. Salut, et merci pour tout.

mercredi 9 mars 2005

Retour vers le passé...

la mélancolie, je l'ai déjà dit, c'est un de mes pires défauts.

Aussi, aujourd'hui, le déplacement professionnel trés rapide que j'ai fait à Marseille n'aura pas été sans incidence sur mon petit coeur. Déplacement rapide, pour une réunion qui s'annonçait apre et rude, et qui n'a été qu'une formalité vite emballée. Par contre, pourquoi suis je repassé devant le Rond Point du Prado où j'y ai habité pendant plus de deux ans ?

Peut être pour profiter de ce retour bref (à peine 2 heures dans la cité phocéenne) pour me souvenir de ce que j'ai laissé. Malgré moi, car si tout avait pu continuer, je serais resté à Marseille. Revoir ce quartier, qui n'est en fait qu'un grand boulevard routier, mais où j'étais si bien.

Je ne suis pas repassé par Notre-Dame-du-Mont car je n'avais pas le temps, je devais retourner à Pierrelatte... Mais là bas aussi j'ai laissé quelque chose, ou plutot quelqu'un, qui me manque les soirs comme ça. Je sais que j'ai toujours une bouteille de whisky qui m'attends. Elle ne m'attends pas seule, elle m'attends avec une amie qui aura toujours été là, depuis ce premier jour où j'ai posé mes valises à Marseille. Qui aura toujours été là quand je me fourvoyais dans des broutilles de peines de coeur, ou dans des questionnements et des doutes professionnels. Et qui, malgré la distance que je sais réelle, est toujours là.

Oui, j'ai laissé pleins de choses à Marseille. J'ai construit aussi des souvenirs, dans cet appartement au 22eme étage que j'ai laissé une veille de Saintvalentin. Tout un symbole quand la chanson "To Be In Love" de Macross passe sur mon ordinateur... Non, j'en ai eu des merveilleux moments à Marseille. Des terriblements tristes aussi. Le dernier que j'ai là bas est affreux. Mais j'aurais l'occasion d'en reparler. Car j'ai laissé vraiment des choses qui me manquent à Marseille...

C'est à l'évocation de souvenirs plus pénibles qui me feraient presque couler autre chose des yeux que des larmes de fatigue (et voilà en plus que mon Winamp me joue l'ouverture du film Abel de SaintSeiya...) que j'évoque mon deuxieme retour dans les souvenirs de la journée. On repart 10 ans en arrière, 10 ans que je n'avais plus vu cette amie que j'ai revu aujourd'hui.

Je me suis revu au collège, au lycée un peu aussi. Et puis cette amie d'enfance est partie suivre ses parents. Et le hasard du web m'a fait la retrouver, et en plus pas loin de chez moi. C'est beau je trouve. Ca file un coup de vieux de voir que la petite fille qu'on a quitté a bien grandi. Et ca met son évolution en relief aussi. Le gros pas beau du lycée a peut être laissé la place à quelqu'un de différent.

Quelqu'un de nostalgique, qui se pose beaucoup de questions parfois idiotes. Mais quelqu'un qui, par la force des choses, et grace à des gens que j'ai rencontré et qui sont fabuleux (pensée à une en particulier..), est loin d'être malheureux.

Sur ces paroles cuculapraline tout plein (que j'ai été miel guimauve ce soir, l'état de mon coeur), je vais me coucher devant Monaco Eindhoven. Bonne nuit...

samedi 5 mars 2005

Il neige sur Lens...

... et sur toute la France d'ailleurs. Mais comme le match devant lequel je dors se joue à Lens, je parle de Lens.

Je remarquais tout à l'heure que le printemps arrivait dans pas 20 jours, et il fait froid. Et le pire, le pire, c'est que je m'en fous. Il neige ? Qu'importe, dans trois mois les mêmes ames chagrins pleureront car il fera attrocement chaud. Et là, ceux ne seront plus les chauffages qui seront maudits mais les climatisations et autres isolations deffectueuses.

Nous sortons braver la neige pour boire un petit apéritif, donc je termine là mon court message sur la neige, et le froid... Pendant que John Utaka se moque de cette même neige en marquant le troisieme but de Lens contre Auxerre... Moi qui avait parié sur un 2 - 0, pfff...

vendredi 4 mars 2005

Le 29 Mai...

Pour moi, ce jour représente un petit quelque chose. Plus que ce jour, c'est le lendemain qui en fait est gravé dans ma petite mémoire. J'étais en classe de quatrième, je n'étais pas vieux. Et je me souviens la mine de mes amis (en classe de quatrième, les Alexandre, Nicolas, Romain, Gaelle, Sabrina, Cyntia... tous étaient mes amis... j'oublie volontairement le premier d'entre dans la liste, Laurent. Avec lui, le bon temps à employer est le présent : c'est un ami). UNe mine triste, défaite. Certaines m'avoueront avoir pleuré la veille, d'autres ont mal dormi. Et moi, qui aurait du en théorie être défait, faisait bonne figure. J'étais triste certes, mais... Mais je pensais que l'avenir serait meilleur...

Le futur me donna raison. Deux ans plus tard, un 25 Mai cette fois, l'Olympique de Marseille gagnait la coupe d'Europe. Effaçant le tir raté d'Amoros, les occasions manquées de JPP, les larmes de Basile. Et là, ce soir là vraiment, je me suis laissé aller à une larme. Cette même larme qui ressorti le 12 Juillet 1998. Larmes différentes de celles du 12 Juillet 2002, où l'anniversaire fut assombri par d'autres évènements, mais nous en parlerons un autre jour...

Pourquoi je parle du 29 Mai ? De "l'anniversaire" de la défaite de l'Olympique de Marseille à Bari, contre les encore yougoslaves de Belgrade ? C'est cette date là qui a été choisi pour le référendum. Cela fait un fin de mois de Mai sans ponts, un dimanche à passer en Mairie, pour tenir le bureau de vote. Cela ne me dérange pas, j'aime ces ambiances où je vois passer tout le village, où je discute avec des gens que j'aime bien sans pour autant les voir souvent...

Cela fait trois mois de campagne. C'est bien... D'autres auraient préféré plus. D'autres moins. Et moi ? Je m'en fous... Je garde cette idée que la précampagne est sordide, à la limite d'un certain scandale. Personne ne s'émeut de la phrase reportée par le Figaro, et attribuée à Valéry Giscard d'Estaing : "si le référendum accouche d'un non, il faudra revoter dans un an, pour permettre au français de mieux réfléchir". Personne ne semble s'émouvoir de la répartition des moyens pour la campagne, entre partisans du oui, et partisans trés - et ridiculement - hétéroclytes dans le camp du non.

Et surtout, surtout, cette vision que j'ai de ce débat, reste telle qu'elle. Un ami m'a dit que ma vision était peut être un peu exagéré, hollywoodienne, et comme c'est un ami que j'adore en plus, je respecte son commentaire. Mais je ne rève pas quand je vois cette criminalisation fait par certains du vote "non". Je ne rève pas quand je lis les prédictions apocalyptique des tenants du oui si le non l'emporte, et post "jour-d'aprés" pour les supporter du non si le oui devait l'emporter.

Et ce scénario d'un "revote" en cas de "mauvais vote" des populations européennes n'est pas chimérique ou théatral : le président Giscard d'Estaing a "validé" ce scénario possible.

Bref, nous allons droit vers un vote à l'espagnole ou à la quinquénalle : un taux de participation de 20 à 40%. Et là, soyons en sur, il n'y aura qu'un beignet corrézien à la Hollande pour se réjouir d'un "plébiscite". 70 % x 40 %, si je calcule pas trop mal, cela fait 28 %. Et pour le référendum quinquénal (on remonte dans le temps), pareil commentaire de François Hollande. un plébiscite, voyez plutot : 80% x 25% = 20 %... Plébiscite qu'il dit... Quand la mauvaise foi se tire la bourre avec la malhonnêteté intellectuelle, cela donne une tête de file de l'opposition qui ne fait pas honneur à la République.

Enfin, ce sera le 29 Mai... j'ai trois mois pour lire la constitution. Youpi...

mardi 1 mars 2005

Un petit souvenir... professionnel

Petit souvenir professionnel. Ma premiere grosse affaire était l'installation "d'aspirateurs" dans les centrales nucléaires. Ce n'est pas énorme, des chiffres d'affaire de fous. Mais quand même... Trois ans et demi d'aprés, à coté de Bordeaux, je retrouve cette petite machine, et me retrouve à expliquer à mon chef de chantier quoi faire. C'est autant le bordel qu'il y a trois ans, et pourtant je suis serein...

Je me souviens de l'Alsace en Mai 2004. A un mois de la déroute coréenne. Je passais mon temps à écrire à une personne avec qui je n'ai maintenant plus de contact, mais qui reste bien tendrement présente dans mon esprit. Je me souviens de mon cauchemar normand deux mois avant, où sous la pluie et le froid de la Manche, je découvrai avec douleur la dureté d'être un chargé d'affaire sur site. Je me souviens, je me souviens...

Je pense avoir progressé depuis. Vraiment progressé. Et vielli aussi. Mais ça, même sans avoir progressé, c'était obligé...

C'était la partie souvenir du blog. A bientot...

La meute de loup...

J'avais quel age en ce milieu de printemps 93 ? L'Olympique de Marseille n'était pas encore champion d'Europe, la coalition UPF avait provoqué un tsunami bleu dans le paysage politique français. J'avais 15 ans, j'avais l'age de la fille de mes parents politiques, l'age de la fille de ce couple d'ami. Et je me souviens de cette journée fériée où je rentrais de "jouer dehors", pour m'affaler devant le poste de télévision, dans ce salon fraichement baignée de cette douce lumière propre au début de soirée de Mai. C'était le 1er Mai 1993, et Pierre Beregovoy se suicidait en bord de Nievre.

Je ne suis pas forcément fan de Pierre Beregovoy et de ses amis. Pas forcément fan, mais fonciérement sensible à l'évocation de ce suicide. D'abord parce que le suicide revet une importance particuliere pour moi. Pandore n'avait laissé que l'espérance dans sa boite, mais celui qui doit laisser toute espérance, tout espoir, c'est qu'il est mort. Hades n'a t'il pas gravé sur le porshe d'entrée de son royaume "vous qui entrez ici, veuillez laisser toute espérance" ?
Il y a eu une caballe médiathique contre Pierre Beregovoy. Il en est mort. Et je vois tristement que le sport national du "hurlement avec les loups" n'a pas changé.

Hervé Gaymard a commis une connerie. pas deux, une. Le fait d'habiter un logement de fonction de 600 m2, bon, pourquoi pas ? Je n'ai aucun état d'ame finalement, il est ministre de l'économie, deuxieme personnage du gouvernement... Ben pourquoi pas. Je ne suis pas jaloux, et je n'ai aucune jalousie devant ceux qui ont des responsabilités. Par contre, le mensoge, le "je suis un enfant de rien, un pauvre hère", cela passe moins. Cela passe moins, et c'est normal.

Mais mérite t'il cette haine ? François Mittérand aussi, a menti. Quand Ségolène Royal dit, dans une interview, "mais c'est vieux...", je trouve que c'est autrement plus méprisable. Mitterand n'a pas payé, pas démissionné, et pourtant il a menti. Et sa fille cachée écume les plateaux de télévision. Chirac aussi a menti, souvent. Et Georges Bush ? Il a menti, et a été réélu. Vous avez raison d'objecter, avocat de la défense, c'est aux EtatsUnis (où même le président avant, adepte de la sucette à la viande avec stagiaire, n'avait pas fait preuve d'une belle honneteté intellectuelle ^____^)

Je n'aime pas ce pouvoir de la presse qui pense pouvoir jouer l'inquisiteur moral. Celui qui maitrise l'opinion possede une force de frappe sans pareil, et c'est le cas de la presse. Face à ça, impossible de se défendre. Quand tu es acculé, tu ne peux que subir. et faire des conneries... C'est ce qu'à fait Gaymard.

Je ne crois pas que Gaymard était un mauvais bougre. Il a fait une connerie. Ensuite, on peut se moquer qu'il ait huit enfants, on peut gausser sur Clara Gaymard, sa femme (qui est drolement charmante par ailleurs !!! je la préfere à Cécilia ou Ségolène ^____^). Mais il ne mérite pas ce qu'il a eu. A mon avis, il ne le mérita pas.

Et ce que j'espere, c'est que sa phrase "il faut se désintoxiquer de la dépense publique" ne sera pas dénaturée et tournée en dérision. Et accessoirement que Thierry Breton ne sera pas trop mauvais, ni trop éphémere... (et si le pays était gouverné par des politiques et non par des administratifs... je ne ferait pas que la gueule...)