Certaines matinées sont remplies de vague à l'ame. Je viens de discuter durant 15 minutes avec le numéro 2 de ma société... Enfin, ex-numéro 2, car durant les vacances beaucoup de choses ont changé. Et ce dernier s'est fait virer avec un tact et une dignité qui est dans la droite lignée de ces comportements que je ne supporte plus. Il a été touché par mon soutien et tenait à me le signaler...
Je n'oublierai jamais que, le 1er Octobre 2001, lorsque j'ai commencé dans les locaux du siege de ma société à Marseille, je ne connaissais rien. Je sortais presque de l'école. Je ne connaissais pas la ville, je ne connaissais rien. L'accueil que j'ai eu, je le souhaite à tout nouvel employé... Mon Directeur Technique m'a pris sous son aile, pour me permettre de grandir dans les meilleures conditions. Cette personne qui m'a appelé n'était pas encore le n°2, mais il avait un haut-grade dans la société. Et c'est amicalement et professionnellement (humainement) qu'il m'a également accueilli et aidé à m'intégrer dans cette nouvelle vie.
Je ne rajouterai pas, à ces merveilleux gens, celle qui est un de mes plus proches amies et qui m'a permis de trouver un toit, ce 1er Octobre au soir, Rue des Bons Enfants... Passer ma premiere nuit marseillaise dans ma voiture m'aurait moyennement plu...
Finalement, la nature humaine a celà de terrible qu'elle oublie que les êtres humains méritent un tant soit peu de considération. On peut être professionnel sans oublier d'être humain et de respecter un tant soit peu la personne. Est il nécessaire d'être un enfoiré pour réussir ? Est il nécessaire d'oublier le passé pour avancer ? Est il obligatoire de rayer de sa mémoire et de son coeur ce que l'on a, à un moment donné, aimé ou apprécié, pour continuer à grandir ? Je suis convaincu que non.
C'est en cette période de reprise du boulot, où mon déménagement prend encore et toujours du retard et du plomb dans l'aile à cause d'autres personnes qui ont pour autrui ce manque de respect qui m'insupporte, que j'écris ce message un peu triste, mais surtout trés amer... Je ne sais pas si il faut être un enfoiré pour réussir, pour avancer, mais peut être... Peut être d'ailleurs que j'en suis un, d'enfoiré... Peut être que j'ai rendu des gens malheureux ou triste sans le savoir. Peut être que finalement je pense être un loup certes "honorable", mais que je n'en reste pas moins un loup... (et finalement, un faucon n'en reste pas moins un chasseur et un carnassier...)
Enfin, j'ai un peu les boules là. La chaleur surtout... La reprise du travail, et le retour de la réalité, d'une réalité qui me fait vraiment mal au coeur par moment...
(les photos représentent l'appartement (ainsi que la vue depuis celui ci) que j'avais sur Marseille... Peut être une des plus belles périodes de ma vie jusqu'à maintenant, un moment où tout n'était peut être pas rose, mais c'était chouette quand même...)