Je date le désamour
avec cette Equipe de France de l’époque où Raymond Domenech a laissé les
clefs de l’Equipe de France à la bande Anelka – Ribery – Evra. S’en est suivi
Knysna, et le reste.
Aujourd’hui Nicolas Anelka a marqué deux buts. Sur le
premier, il a fait ce geste que certains qualifient « d’anti-système ».
Personnellement, je l’ai pris contre moi, contre la République, contre toutes
les valeurs qui me sont chères et importantes.
Personnellement, j’ai pris la quenelle d’Anelka comme un « je
vous encule tous. J’encule la France ». J’ai peut être mal compris. Mais
ceux qui ont essayé de m’expliquer ce qu’était la « quenelle » ne m’ont
jamais convaincu (lire l’explication d’un illuminé chez notre ami l’Hérétique,
c’est consternant). Et tout ce qui vient d’Anelka est pour moi une insulte à
mes valeurs.
J’ai souvent écrit sur Nicolas Anelka.
Soit j’ai trop écrit, soit je n’ai pas assez exprimé tout le dégoût et l’écœurement
que m’inspire ce personnage, et tous ceux qui prétendent marcher dans ses pas.
Mon ami de blog
David Desgouilles (qui est un type bien) a partagé cet après-midi avec moi
non pas mon indignation, mais ma consternation. Consternation de voir que ce
Nicolas Anelka crache ce « système » qui lui permet d’être plein aux
as et d’avoir eu une carrière honorable en comparaison avec sa mentalité
(déplorable) et son talent footballistique (que je trouve moyen).
David a eu l’occasion d’interviewer le très bon et
pertinent Daniel Riolo. Dans son livre Racaille
Football Club, tout ce que représente Nicolas Anelka y est. Et ce qui
représente le principal mal du football français, cette « culture racaille »
qui est aujourd’hui remplie d’une haine nauséabonde et haineuse.
David Desgouille m’a dit, dans un tweet, que le prochain
tour de Coupe de France risquait d’être le lieu d’une multitude de quenelles de
la part de très bas du front qui prétendront niquer le système et la société
(qui au demeurant est loin d’être ingrate avec eux, mais c’est un autre débat)…
Cela contribuera juste à montrer que le football français est pourri et
gangrené. Par cet « esprit racaille » que dénonce justement Daniel
Riolo. Et qui est incarné par un Nicolas Anelka qui trouve toujours un club
pour le payer, et des soutiens en veux-tu en voilà qui viennent insulter les
gens qui déplorent son attitude.
Cela contribuera également à montrer où est l'intolérance, où est ce qui menace vraiment la République aujourd'hui.
Le football français a donné à Anelka une multitude de
sélections en équipe de France. Cet homme là a représenté mon pays, et a revêtu
ce maillot bleu de Platini, Papin, Zidane ou Deschamps. S’en est suivi d’autres
joueurs (Evra,
Benzema…) qui ont continué à piétiner le coq,
et les valeurs qu’il représente.
Aujourd'hui, c'est cela qui m’écœure, profondément.
La quenelle de Nicolas Anelka n’est qu’un épisode
supplémentaire qui ajoute à cette démonstration que certains ont tué le
football français en distillant dans ces veines un poison terrifiant.
Que cela soit pour moi également une atteinte à l’idée que
je me fais de la République est un autre débat. Mais je laisserai d’autres en
débattre. Ce n'est pas le sujet de ce billet.
(Je n’ai aucune opinion sur les dernières déclarations de Manuel
Valls, sinon que ça date d’avant Dieudoné que la République est menacée par un
racisme et un sectarisme extrême que certains refusent de voir et de considérer… Mais bon, la Mutualité est vide quand une certaine partie de la population est visée par
des actes inqualifiables…
C'est un autre débat...)
Ce qu'il faut penser c'est à la place que laissera cette andouille dans l'histoire (c'est-à-dire aucune) alors qu'il a été un bon espoir du foot français. Il aura gagné beaucoup de pognon mais restera l'éternel pire trou du cul du foot français.
RépondreSupprimerParole de non amateur de foot qui regarde les autres abrutis (Ribéry, Evra,...) avec une oreille plus conciliante parce que dégouté des années suivant les premières gloires d'Anelka.
Enfin, je me comprends.
Nicolas,
SupprimerJe comprends très bien ce que tu veux dire. J'approuve.
L'histoire sera sévère avec Anelka, avec cette génération qu'elle a engendré, avec ceux qui ont permis à ces gens là de prospérer. Elle sera sévère, ou sinon ça voudra dire que notre société serait devenue pourrie...
L'histoire ne se souviendra pas de Nicolas Anelka. 11 clubs différents dans lesquels il n'a laissé aucun souvenir. Il ne s'est imposé nulle part et son palmarès est faible compte tenu de son sois-disant talent et des clubs par lesquels il est passé.
SupprimerIl ne lui reste que la provocation pour qu'on parle de lui.
Malheureusement si l'histoire se souviendra de lui. Et il restera un modèle pour des jeunes pas très intelligents...
SupprimerN'ayant aucun atome crochu avec le foot si ce n'est avec les gros titres des journaux du matin, j'ai beaucoup appris en te lisant sur la détresse morale des footeux.
RépondreSupprimerQuand je pense aux gamins qui voudraient tant leur ressembler, je suis inquiet pour eux.
David,
SupprimerTu peux être inquiet.
Le livre de Daniel Riolo que je prends souvent en référence ("Racaille Football Club") explique bien ce soucis. Il ne traite pas les joueurs de football de "racaille", mais il critique cette "culture racaille" qui fait que Nicolas Anelka ou Tony Montana sont les modèles. Où pour exister, il faut être cette caricature de la racaille.
J'espère que le climat changera un peu... (mais je reste inquiet)