dimanche 1 juin 2025

Le blues du dimanche soir commence tôt…

Demain, je retourne au travail. L’ai-je seulement quitté cette année en Mai ?

À 8h, j’accueille un stagiaire. À 12h, je file à Nîmes donner un cours. Et ce soir, en rangeant mon cartable mental, je réalise que j’ai oublié de corriger les copies du Master… Copies auxquelles j’ajoute un examen cette semaine. À corriger, donc.

J’ai en travers de la gorge ce séminaire que je viens de vivre. (pas trop vite, ni trop fort ni trop vrai et surtout pas de vagues).

Il a mis en lumière quelque chose que je n’osais pas nommer : j’ai un vrai problème avec ma N+1. Et ce n’est pas nouveau. 
Je l’ai défendue et je la défend encore et toujours. Je l’ai aidé à obtenir ce poste. Mais je n’y arrive plus. Elle accumule les erreurs de management, me materne, m’infantilise, m’ajoute des contraintes délirantes, et me met en conflit avec des collègues avec qui je dois au contraire entretenir de bonnes relations. Par maladresse et inconsciemment sand doute. Mais à force, c’est dur.

Un ami à moi, pourtant bienveillant à son égard, me disait n’avoir pas réussi à travailler avec elle. Je comprends. J’en suis là aussi.

Et puis, plus largement, je me rends compte que je suis un radical. J’ai du mal avec les gens qui disent une chose et en font une autre. « Faites ce que je prône, pas ce que je fais. »
Je ne supporte plus les discours en façade, les chartes de valeurs qui décorent sans guider, les postures de bienveillance qui masquent des logiques de carrière. Dire qu’on s’inquiète de son équipe (sincèrement peut-être) tout en gardant les yeux rivés vers le haut, ça m'est insupportable. 
Je préfère qu’on me dise franchement les choses. Je suis un adulte. Je peux entendre.

Ce que je ne supporte plus, ce sont les doubles discours. Les injonctions contradictoires. Les décisions qui désorganisent. Les contraintes qui infantilisent. 

Et pourtant, malgré tout ça, je continue de la défendre. Pourquoi ? Jusqu’à quand ? Par amitié, loyauté, fidélité ? Par choix ? 
Ou parce que j’ai déjà manqué de fidélité envers un chef qui était un ami. Et que ça me fait toujours mal aux entrailles.

Mais ce n’est pas qu’elle. C’est aussi le système. J’appréhende cette période jusqu’à l’été. Période floue. Tendue. Je ne sais même pas quand sont les vacances.
Chez nous, les vacances sont devenues un sujet de conflit. La hiérarchie se méfie de ceux qui voudraient respirer un peu. Il y a toujours à faire et bien sur "c'est urgent". Iinfantilisés mais indispensables : injonction contradictoire 2eme.
Avec un stagiaire, pas de télétravail possible, dit-elle. Même si ce n’est écrit nulle part.

Le conflit est latent. Il viendra.

Ce dimanche soir, ce n’est pas la finale PSG - Inter Milan qui me rend lourd. Le match était à sens unique. Paris n’est pas mon club, mais je suis (sincèrement) content pour ceux qui sont contents. J’aurais été triste pour eux s’ils avaient perdu. 
Je n’étais pas impliqué. Ma joie à moi, elle date de 1993. La tête de Boli. Celle-là, personne ne me l’enlèvera.

Non, le blues du dimanche soir a commencé dans la nuit de samedi à dimanche. Un rêve. Un cauchemar de boulot. Le genre de rêve où l’esprit, même endormi, ne trouve pas la paix. Et ça, c’est mauvais signe.

Le médecin du travail m’a convoqué. J’ai une prise de sang mercredi. On verra…

Je sais que je ne vais pas très bien. Et je sais que ce n’est pas rien d’avoir des mots pour le dire.

Blog en mode exutoire... Je vais aller boire un coup... (ma prise de sang)

9 commentaires:

  1. J'ai un ami , technicien de maintenance dans un abattoir : lui aussi me parle très souvent de ces "injonctions contradictoires" que tu mentionnes, autre nom du harcèlement au travail..
    Pour ce qui est du résultat d'hier soir, sincèrement content pour Marquinhos ( la classe) , Luis Enrique ( la classe, aussi..), vers lequel me porte un courant de sympathie, pour des raisons qui me sont personnelles; content, enfin, pour les vieux supporters du PSG, qui attendaient ça depuis 40 ans.
    Moi même, parisien d'origine, j'en suis toujours au PSG de mes 10 ans, celui d'Hechter et Mustapha Dahleb ou celui de mes 16 ans, le PSG de Borelli et Safet Susic.
    C'était un Paris flamboyant, un Paris-foutraque, quoi..

    Galatine.

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    1. Salut Galantine,

      Je ne parlerai pas de harcèlement car le harcèlement est un délit et c'est à la justice de se prononcer. Quand j'étais délégué syndical je n'employais jamais ce terme. Par contre oui, l'injonction contradictoire est toxique et nocive.

      Quand j'avais 15 ans, le PSG était celui de Canal Plus. C'est con que je n'ai jamais vu Susic mais quelle équipe il y avait...

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  2. Ce comportement est assez connu dans le petit monde de l’entreprise, je dirais même banalisé. hélas.
    Le seul syndicat qui a encore le courage de l’évoquer c’est la CGT.
    En attendant ce que tu vis est très dur. Je pense à tes 2 Kids et à ton épouse, courage.
    Hélène

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    1. Salut Hélène, je prêche pour ma paroisse mais mon syndicat (la CFE-CGC) était celui qui avait lancé l'alerte à France Télécom, et nous sommes très en avance sur ces comportements. Aussi parce que les cadres sont des premières victimes.
      Mais avec la CGT, sur certains points dont celui là, nous sommes très alignés.

      Après "dur" oui. Par rapport à ce que j'ai vécu aprés le Covid ce n'est rien. Mais c'est pénible, irritant. J'arrive quand même à mettre des barrières, mais elles s'usent.

      Par contre y a des comportements en entreprise qui sont inadmissibles. Et ce cacher derrières des chartes de valeurs, ou t'accuser d'être malade car tu dénonces des faits et des comportements, ça me met en colère...

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  3. Compassion. Je ne peux pas t'offrir autre chose que ce mot, et je ne peux pas en dire plus sur ce genre de sujet. L'effet miroir par rapport à ce qui a été une des périodes les plus noires de ma vie est bien trop fort et, fidèle à mon habitude de ne pas parler de ma vie privé en ligne, je n'en dirai pas plus.
    Ceci dit...le foot m'indiffére mais j'ai grandi près d'un stade de foot et un certain type de supporters (qui ne mérite pas ce nom) me donne l'envie de vomir: les hooligans, les orcs, les barbares. Ils me donnent la puissante envie de devenir CRS pour un soir. Les à-côtés de cette finale me donnent cette envie là. Pardon d'avance pour la vulgarité et la posture guerrière, mais cela me soulage quand je suis en colère: berdel de morde, il y a eu des morts ce coup-ci. Je ne suis pas du genre à me (bîîp) sur des fantasmes sécuritaires outranciers, mais il y a un moment où il faut lâcher les chiens de combat. Condoléances aux familles endeuillées et aux victimes collatérales de ce cirque répugnant. Tata Juliette va aller se faire une tisane histoire de ne pas entrer en rage berseker.

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    1. Vous avez raison, évidemment, je n'avais pas mentionné dans mon premier commentaire, tout ce qui s'est passé "après".
      Accablement.
      Et ce qui nous sert de président qui en remet une couche en twittant en langage racaille !

      Galatine.

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    2. Salut Juliette,

      Je vais t'énerver. Tu liras des mots de la LFI, qui condamne notre état raciste de ne pas accepter la joie de ces barbares, ces petites merdes, qui expriment leurs joies en pillant des magasins et en provoquant des morts et un policier dans le coma. LFI qui trouve insupportable que l'estimable Bruno Retailleau traite ces merdes de "barbares".
      Bruno a parlé de la France incendiaire, mais je penses qu'ils sont pire que ça. Ils sont complices de ces délinquants (mais quand on frappe sa femme ou qu'on achète la drogue avec son enveloppe parlementaire, on est des délinquants).

      LFI a son fond de commerce. Il n'y a pas d'entrisme des frères musulmans (bah oui ils votent pour eux). Et on peut conduire un bolide à 17 ans et faire un refus d'obtempérer : ceux sont les policiers les salauds et les racistes.

      Le pire est que je pense que le foot n'a rien à voir avec ça. Ceux sont des délinquants de la pire espère.

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    3. Ne t'inquiète pas, j'étais déjà énervée avant que tu ne répondes à mon commentaire, car j'ai écouté le "discours" de Mathilde Panot auquel tu fais visiblement allusion. Des discours de ce genre, mon cheval en sort une pelletée fumante plusieurs fois par jour.

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    4. Si y avait qu'elle. Lallement, Soudlais, le jeune trou du machin, Delogu, ils y sont tous passés.

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