Ma montée de l’Alpe d’Huez m’a tenu loin de l’actualité. Mais j’ai suivi la « polémique » du chef d’état-major des armées qui a tenu un discours anxiogène. Mais tellement et tristement réaliste.
L’ambiance actuelle n’est pas à la fête. Avant lui, le président de l’Allemagne a prédit que la Russie serait à nos portes d’ici moins de deux ans. La classe politique a fait preuve d’une nullité abyssale, mais nous sommes habitués au médiocre. « Il faut le démissionner », « de quoi il se mêle », etc.
Et les micro-trottoirs… le niveau zéro du journalisme. « Non, je ne suis pas prêt à servir la France, j’ai mieux à faire ». Oui…
Il y a un fait : nous sommes entourés de graves menaces. L’islamisme existe toujours. Et nous avons beau prôner le padamalgame et le vivrensemble en allumant des bougies et en chantant « plus jamais ça » en grattant de la guitare, nous avons un ennemi de l’intérieur. Qui a en plus des alliés politiques et syndicaux objectifs qui ne se cachent plus.
Oui, nous ne sommes pas prêts si ce que nous imaginions immuable — la paix — vient à s’arrêter net. Mais elle s’est arrêtée net après Charlie.
Je suis la dernière génération qui a connu le service militaire « old school ». Encore, je l’ai fait en scientifique du contingent et c’était pour moi un lien entre mes études et mon boulot. Ça m’aurait emmerdé de faire la cuisine pour un régiment.
Fallait-il cesser le service militaire obligatoire ? En 1995, la situation n’était pas celle d’aujourd’hui, trente ans plus tard. Faut-il le remettre ? Je ne sais pas. Sommes-nous prêts en cas de conflit ? Sommes-nous déjà unis en tant que peuple ? Pour mener un combat, il faut être uni et avoir confiance. Ai-je confiance en certains ? Non.
Ai-je envie de perdre mes enfants pour qu’ils servent la France ? Non, évidemment. Je les aime.
Jeudi soir, réunion parents-profs, où j’ai entendu des choses dures. Mon grand de 14 ans, qui visiblement passe par une période difficile — lui, l’ambianceur et vice-capitaine de son équipe de hand — effacé (et triste) en classe. Keudisoir, on a parlé, il a pleuré.
Mais oui : il vivra sans doute dans un monde plus difficile. Lui et son frère. Et sans doute devront-ils servir leur pays d’une manière différente de la mienne.
Les colliers de fleurs et les bons sentiments risquent d’être balayés par une sale réalité.
Je le confesse : j’ai peur. Et je pense qu’il y a de quoi avoir peur…
(mais le Beaujolais nouveau, lui, il vient d’arriver… Et Marseille a éclaté Nice)
Ah ben dans mon blog, je dis que le général machin aurait dû être démissionné.
RépondreSupprimerJe suis pas venu te lire dis donc. Moi, franchement, je ne sais pas.
SupprimerDans la partie "ironie" de mon billet sur une classe politique que je trouve médiocre, j'aurais du être plus clair. Qu'ils disent qu'il doit dégager, why not. Mais j'aurais aimé entendre du fond. ON est dans une situation pas marrante qui mérite fond et analyse à mon avis.
Mais la classe politique actuelle, elle est lamentable sur tout.
En gros, mon billet a la même conclusion...
SupprimerBonjour Faucon.
RépondreSupprimerLe général machin s'est contredit, affirmant d'abord, que nous n'avions rien à craindre de la Russie, du fait de la puissance de l'OTAN.. à condition d'être prêts à faire le sacrifice de "nos enfants" et d'un réarmement moral, provoquant le vent de panique que l'on sait.
En fait, traduit en langage clair, cela veut dire que l'Ouest n'est pas prêt à faire face à un conflit majeur avec la Russie, surtout si un à deux millions d'hommes déferlaient, d'ici 5 ans, sur les pays du ventre mou de l'Europe : Pays Baltes ou Moldavie - je me demande combien de "biffins", l'Otan serait alors capable d'opposer aux Russes.
Mais une forme de guerre hybride a déjà commencé, avec les provocations russes : drones qui se sont déjà écrasés en Pologne ou survol de pays scandinaves par des drones à l'origine douteuse.
La Russie, avec l'ancien caïd de saint Pétersbourg à sa tête, est redevenue un empire agressif et menaçant pour l'Europe.
Et ce n'est pas le bouffon de Washington ( je l'appelle ainsi car il est capable d'affirmer une chose, un jour, et son contraire le lendemain..) qui est là pour nous rassurer, avec son plan de paix qui revient à faire de l'Ukraine un Etat-croupion, en entérinant l'annexion de ses territoires de l'Est et la réduction de son armée - un véritable "diktat".
Il m'arrive quelques fois d'écouter, sur Europe 1, dans l'émission présentée par le journaliste Pierre de Vilno, les interventions d'une consultante d'origine russe, véritable voix du Kremlin ( elle a encore réussi, l'autre soir, à glisser, que " l'OTAN faisait la guerre à la Russie", sans être reprise par de Vilno..), qu'ils écoutent religieusement, comme si l'Evangile sortait de sa bouche.
J'aimerais bien, de temps en temps, écouter un autre expert, qui apporterait au moins un peu de contradiction, un autre son de cloche, en tout cas..
Galatine.
J'avoue que j'ai juste entendu la polémique. Comme j'ai écrit, pas le temps de lire. Et peu de temps d'écouter.
SupprimerJ'aime bien LCI pour les analyses géopolitiques. Mais je ne suis pas géopoliticiens.
Par contre comme j'ai écrit, oui je crois que nous sommes dans une sale période. Et que la "paix" que les USA proposent à l'Ukraine est scandaleuse.
Nous sommes techniquement en guerre avec la Russie vu que nous vendons de l'armement offensif et défensif à l'Ukraine. Seuls quelques autruches refusent de le voir. Je viens de commenter chez Nicolas au sujet de la polémique suite aux déclarations du Général Mandon: sur le fond il a hélàs raison, mais il est sorti de son rôle en faisant des déclarations politiques.
RépondreSupprimerJ'ai vécu dans un coin de la planète où la guerre est endémique: le Moyen-Orient. Je sais que la Liberté n'est pas gratuite, elle se paie souvent au prix le plus élevé, celui du sang. Et vu que je vis à 800 mètres du siège de l'OTAN à Bruxelles, je plaisante souvent en disant que si les missiles commencent à voler, je serai une des premières à aller prendre un verre dans l'au-delà, au bar de l'amicale des anciens d'Hiroshima. Plaisanter est une des façons de cacher qu'on a la trouille.
Le "plan de paix" de Trump pour l'Ukraine n'est rien d'autre qu'une capitulation infamante. Bienvenue à Munich! Cela fait un moment que Trump flatte Poutine dans le sens du poil. Avec un allié comme Trump, pas besoin d'ennemis. L'Europe doit se réveiller et ne plus trop compter sur un "allié" qui risque de trahir. Je ne sais pas quel bulletin de vote je mettrai dans l'urne en 2027, mais si un candidat ne défend pas une position de maintien de la paix armé à la Roosevelt (qui disait parlez gentiment mais gardez un gros bâton bien en vue, au cas où), avec parapluie nucléaire bien visible, il n'aura pas ma voix.
C'est vrai Juliette, nous sommes techniquement en guerre contre les russes. Et aussi en paroles.
SupprimerLe plan de paix est une honte. 2027 sera trés important (surtout avec nos enemmis de l'intérieur).