jeudi 30 juin 2005

J'aime les chiens...

J'avais parlé du chien de mon amie qui est parti dans un vieux post. Ce soir, je pense à lui... Je pense à ces chiens rencontrés dans ce chenil à SaintChamond, chiens abandonnés et dont les yeux transpiraient d'amour et de détresse. Je ne suis pas quelqu'un d'émotif et j'ai pas un coeur trop développé, mais là j'étais liquide et franchement pas bien. J'avais envie de tous les prendre dans mes bras... Mais ils sont petits mes bras.

J'ai passé un bon weekend. J'étais avec la personne que j'aime. Il faisait beau. Les enfants présents jouaient, courraient, étaient heureux, et semblaient m'apprécier. Et j'ai vu des chiens. Le petit chien de mon ami, le "remplacant", qui est foufou mais gentil. Mais jeune, et je ne crois pas que chez lui "l'amour" et la fidélité soient encore trop développé. J'ai vu aussi la soeur jumelle de ce chien que j'adorais. La même, en plus mémere. Mais aussi gentille. Je l'ai prise dans mes bras, et elle venait dans les miens. Une grosse boule pleine d'amour.

Parallèlement à ça, il y a les êtres humains. Et l'être humain a plein de qualités. Mais certains de ses défauts (que je partage car je suis un être humain) m'affligent et me blessent terriblement en ce moment. Alors je pense à ce chien qui n'est plus là. Si il était là, il serait venu se coucher sous mes pieds, et m'aurait regardé avec ses yeux qui voulaient dire :
"mais pourquoi tu te biles ? je t'aime moi...et elle t'aime aussi celle qui est avec toi... alors pourquoi tu te biles... Caresse moi mon gros ventre".

Je ne sais pas si il y a un paradis pour les chiens. Je ne sais même pas si il y a un paradis pour les gens biens et adorables. Mais tu vois, mon bon gros chien que j'aimais, je pense que si ça existe, ce paradis où les hommes et les chiens vivent ensemble, peut être trouveras tu deux mains belges qui te carresseront. Car il y a aussi des êtres humains supers... Certains ne sont plus là.

Maintenant, je concluerai simplement ce post trés idiot en le relisant (idiot car l'amertume dans ma gorge me fait mal écrire...) par une question extrêmement bête et sans interet : pourquoi les êtres humains peuvent ils être aussi petits, aussi minables, aussi cons, par rapport aux chiens ?

Je ne le laisserai sans doute pas tel quel ce message. Je l'effacerai peut être. Mais ce soir, j'ai mal à la gorge, je suis vraiment triste de savoir que ce soir, ni chien ni amie forézienne ne m'attendront à la maison. J'achéterais vite un chien en tous cas, car peut être retrouverais je ces mêmes yeux qui me diront ces phrases dites plus hauts. Car on a tous besoin d'être aimé...

mercredi 29 juin 2005

Pourquoi ?


Photo de Lyon, prise en Janvier 2004, sur les hauts de Fourvieres

Pourquoi, à chaque fois que le train me descendant de Paris passe par les environs de Lyon, j'ai le coeur qui se serre comme ça ? Pourquoi cela me fait cette drole d'impression là ?

Actuellement, le train passe à la limite de l'Ain et du Rhône. Je connais ces environs. A ma droite, Bugey et sa Centrale. Avec tous les souvenirs de début de carrière que j'en ai là bas. Plus à droite encore, j'approcherai des Alpes, du Jura, de la frontière. A ma gauche, l'agglomération lyonnaise. Avec toutes ses rues que j'aime tant. Même la plus insignifiante.

Pourquoi, à chaque fois que le train longe le Rhône aux alentours de Lyon, j'ai ce même gout bizarre dans la bouche ? Pourquoi, chaque fois que le train longe le Parc de la Tête d'Or avant d'arriver en gare de PartDieu, je ne me sens pas bien ? Pourquoi cette nostalgie qui rend triste ? Pourquoi cette mélancolie ?

J'aime Lyon peut être, tout simplement... Pour ces cinq années d'études. Pour aprés ces cinq années d'étude. Pour des moments longs. Pour d'autres plus brefs.

Enfin, en tous cas... En tous cas mon coeur ce soir est au moins aussi gros que les nuages qui s'amoncellent sur Lyon. Au moins, la canicule s'appaisera un peu... Aprés la chaleur suffocante, la pluie violente... Serait il possible d'avoir un peu de clémence ?

Il y a un mois...

Il y a exactement un mois, il y avait un référendum sur l'Europe. C'est drole comme je m'en fous, et comme tout le monde semble s'en foutre.

Il y a un mois, la France s'est mobilisée pour voter. Et de cette mobilisation en est ressorti un NON aussi violent qu'innatendu au prime abord. 3 millions de voies de différence.

Depuis ? La polliticaillerie a repris le dessus. François Hollande refuse l'invitation du premier ministre... Ce n'est même pas de l'anti-fascisme, c'est de la connerie. Mais il a fait parler du parti socialiste (pauvres amis socialistes que j'ai... avoir de telles tares à leur tête...). En face, Jean-Louis Debré recommence à jouer les tanceurs publics de Nicolas Sarkozy. Dominique de Villepin et le gouvernement se jour de la "représentation nationale" (là encore, quelle blague... quel est la représentativité d'une assemblée désavouée par l'ensemble des français ?) par ordonnance. Les centristes d'offusquent avec leur molesse habituelle.

Et tout le monde semble trouver cette médiocratie ambiante normale...

Finalement, c'est Christian Blanc, député apparenté UDF, qui a trouvé la formule qui résume le mieux ma pensée un peu beaucoup embrouillée. "on est parti pour un second tour José Bové - Marine Le Pen". Ben pourquoi pas... Tant qu'on y est, allons y jusqu'au bout. Le fond de l'abyme, c'est encore loin ?

mardi 28 juin 2005

La forme et le fond, la démonstration par Nicolas S

Le fond et la forme sont deux notions qui ont toujours été pour moi à la fois distinctes et complémentaires. Pour comprendre et analyser une situation, il faut savoir séparer (et distinguer) l'un et l'autre tout en les regroupant et les scindant. Le fond sans la forme ne porte pas plus loin qu'un feu de croisement dans le brouillard. La forme sans le fond n'est rien d'autre que du fard sur du laid, que de l'apparence sur le vide.

Nicolas Sarkozy (puisque c'est de ça que je veux parler) parle de faire "payer les juges". Nicolas Sarkozy parle de "nettoyer la délinquance au karsher". Nicolas Sarkozy parle beaucoup. Première constation : cela va faire trois semaines que nous avons eu un changement de gouvernement. Connaissez vous le premier ministre ? Non, ce n'est plus raffarin... Non, ce n'est pas Nicolas Sarkozy... Deuxième constatation rapide : vous rappelez ce qu'il s'est passé le 29 Mai ?

Sur la forme, Nicolas Sarkozy est violent et communicateur. Populiste dirons certains ? Soit. Le terme ne semble pas innaproprié... Ce que j'en pense ? C'est à la fois une erreur et une bonne chose. Bonne chose, car les termes alambiqués, les phrases longues qui ne veulent rien dire, on ne les comprend pas. Puisque les français sont des enfants ne comprenant rien, parlons leur comme à des enfants. Des phrases chocs. Pourquoi pas ? Ce que je constate (et ce sera le point développé plus loin), c'est qu'il y a chez Nicolas Sarkozy du fond derrière la forme. Si la deuxieme est criticable, il est peut être plus opportun de raisonner et d'argumenter sur le premier point.

Une bonne chose, mais une erreur aussi. Erreur politique en tous cas... UNe personne qui a une grande partie du camps Chiraquien contre lui n'a plus que peu de marge de manoeuvre. Nicolas Sarkozy a choisi l'affrontement frontal, de l'intérieur du gouvernement, de l'intérieur de la maison Chiraquienne. Bien sur, à ce moment là, il n'est plus question de l'avenir de la France, mais de l'avenir de la "droite" française. Et chaque fois que Nicolas Sarkozy ouvrira la bouche, la forme prendra le pas sur le fond. il faudra l'attaquer, le critiquer. Sur la forme... Populiste, démago, que n'a t'on entendu ? Par contre, sur le fond ?

Sur le fond, y a t'il vraiment tant à crier au loup et à la mort ? Les juges, la magistrature d'une maniere générale, est le seul corps à ne devoir aucun compte à personne, sinon au nom du peuple, au nom de qui il rend justice.

Si un policier ou un gendarme fait une erreur (une bavure), il paiera. Souvent de manière violente. Si un ingénieur (j'en fais parti) fait une erreur mineure, il devra rendre de ses actes. Si son erreur cause la mort, il sera devant les juges. Si un médecin, si un chirurgien, si un homme politique, un avocat, si n'importe qui commet une faute, il devra rendre compte de ses actes. Il devra, le cas échéant, "payer" comme le dit durement Nicolas Sarkozy.

Et les juges et autres magistrats seraient donc la seule caste d'intouchable ? Mais comment qualifier, sinon de bassement corporatiste, la réaction du syndicat de la magistrature s'indignant des propos Sarkozyste ? Un homme, appliquant (ou interprétant, car beaucoup est dans l'interprétation dans le domaine judiciaire) la loi de la République, a relaché une personne. La résultante d cette action est la mort d'une personne supplémentaire. Cela parait quand même suffisament grave pour avoir une réaction un peu haute et digne. Non, nous avons de la part de cette caste de magistrat une réaction corporatiste et indigne de la question qui est posée là. La justice peut elle être remise en question ? Peut elle briser la vie de dizaine de personne (voire la détruire) sans devoir rendre des actes ?

Et peut être l'erreur de Sarkozy a été de personnaliser la question. Le juge n'est finalement peut être lui même qu'une autre victime d'un système qui serait à revoir. Un système qui l'a ammené à remettre un loup en liberté, avec pour résultat tragique la mort d'une personne.

Le fond face à la forme. La forme masquant le fond... Finalement, c'est de la politique de savoir manier les deux. L'un ne peut exister sans l'autre. Mais si l'autre domine, l'un n'existe plus. Pas simple du tout...

lundi 27 juin 2005

Le TGV Lyon - Paris, un matin à 7h...

UN TGV Lyon - Massy TGV à 7 heure du matin est toujours pleins de gens endormis. Je n'en suis pas, car le Saint Chamond - Lyon de 5h25 est au moins pire que ça. et je suis parvenu à terminer ma nuit dans ce train là. Pourtant, là, je suis encore endormi, épuisé. J'ai mon PC portable qui me joue le générique des guerre de Lodoss en instrumental. En premiere classe, si ce n'est pas merveilleux...

C'est agréable, et presque, amusant, de regarder l'ensemble de ce wagon. La personne à coté de moi, une charmante blonde bouclée qui sent bon le parfum de 18 ans, vient de partir. Où ? Je ne sais pas et je m'en fout. Ce que je sais, c'est que comme une quasi totalité du wagon, elle vient de se réveiller. Nous venons de passer le Creusot, et le début du voyage n'a guère été violent. Comme tout le monde, elle a dormi...

Tout le monde, enfin non. Qu'ais je fait depuis le début de ce voyage ? J'ai lu l'Equipe piqué au salon grand voyageur de Part Dieu qui ouvre à 5h45. Jonh Carew, grand attaquant Norvégien, a signé à Lyon. A Marseille, c'est toujours morne plaine, tout le monde continue à partir (Olembé étant le suivant). Pas de nouvelles ni de Nimes, ni de Romorantin. J'ai lu Courrier Cadre et vu que le marché de l'emploi se porte bien, merci pour lui. Et j'ai regardé l'épisode 12 de Last Exile. Tout à l'heure, je terminerai "Baton Rouge" grace à toi. Merci.

finalement, dans ce wagon, tout le monde est dans le même état que moi. Sommeillant, essayant de commencer la journée. Mais dormir dans un journal, devant un PC, ou contre la fenêtre, c'est du pareil au même... Mais la journée (la semaine) commence.

Je parlerai de ce que m'évoque la polémique sur la justice lancée par Nicolas Sarokzy plus tard... Là, je pense que je vais soit dormir en écoutant de la musique, soit... Non, je vais dormir.

PS : le SaintSeiya G n°4 n'était pas sorti ce weekend...

vendredi 24 juin 2005

Le train Corail... en retard

La demi heure de retard du train de ce soir ne me permettra probablement pas de savoir si le SaintSeiya G numéro 4 est sorti ou non ce soir. Qu'importe finalement ? J'arriverai en gare de Part Dieu sur les coups de 19h30, et j'irai directement recharger la batterie de mon PC dans l'espace Grand Voyageur. Je me mettrai dans un de ces sieges confortables, regarderait sans doute un épisode de Last Exile, écrirai un mail à quelqu'un peut être, et attendrais l'arrivée du train de 20h45 en provenance de Bruxelles.

Actuellement, il est 18h30. Le soleil innonde les vignes de Tain l'Hermitage. Il y a bientot 8 ans, j'étais en train de faire des fiches de révision en mathématique à ce moment là du voyage. C'était bientot la fin de l'année, et les oraux de MathSups, les travaux de synthèses comme je crois ils s'appelaient, avaient un coefficient qui avait de quoi faire peur. En plus, nous étions en plein championnat d'Europe Anglais de football, dur de travailler en de telles conditions...

Aujourd'hui, les choses sont singuliérement différentes. J'ai un PC portable, et j'écris ce qui me passe par la tête. Parfois je lis l'Equipe, parfois je regarde un animé. Des fois aussi, j'écris un mail à envoyer ultérieurement. Là, d'ailleurs, j'ai quelques mails à envoyer...

J'avais écrit, il y a quelques mois, sur ce temps qui passe. Sur ce train Corail qui m'ammenait d'Orange à Lyon, et qui m'ammene aujourd'hui de Pierrelatte à SaintChamond, en prenant en grande partie le même chemin. Et je me demandais quel était le chemin parcouru ? Ces derniers jours, un de mes plus proches amis de MathSup (et ensuite d'école d'ingénieur) est devenu père. Une amie post-école d'ingénieur, de l'époque que je qualifierai "du net", est revenue. Et mon amie à moi que j'ai m'a offert une mutation en Drome Provencale, pour un automne qui s'annonce pleins de promesses excitantes. Pour une nouvelle vie, ma prochaine vie.

Finalement, ce train me montre une chose toute simple. J'ai grandi, j'ai vieilli. Je ne fais plus, avec mes amis, les conneries de potache qui est de se balancer de l'eau ou des mandarines pourries à la gueule. Non, ça c'était les conneries de 18 ans de veille de devoir surveillé de physique. Aujourd'hui, on vit notre vie d'adulte. Avec nos enfants, notre mari ou notre femme, nos idées et parfois nos illusions. Avec des nouvelles contraintes, professionnelles, maritales ou familiale. UN enfant apporte d'autre perspectives qu'un oral d'algèbre. Une femme qui nous attends d'autre impératifs qu'une soirée au ski qui doit se préparer.

Et les amis s'écrement. Il y en a moins que lors des moments où tout n'est que joie, fête, et finalement insolente et insouciante jeunesse. Les amis qui restent ont connu avec nous, avec moi, des moments de joie trés forte, mais aussi des grandes peines. Actuellement, nous sommes à l'époque des mariages, et des baptemes. Aussi parfois des enterrements, des démissions ou des licenciements professionnels. Mes amis sont ceux de mes réussites, mes aussi de mes échecs. Ceux sont ceux de mes joies, et aussi de mes peines. Ces deux mamelles de la vie, ces deux faces du masque des Gémeaux, le bonheur et le malheur, je les partage avec eux. Qu'ils soient de Roquemaure, d'Aix, de Romorantin, de Grenoble, de Marseille ou d'ailleurs, ils sont là. Les gens que j'aime. Il y en a. Il en reste.

Finalement, je ne sais pas si je vais trouver ce soir le SaintSeiya G n°4, mais j'aurais discuté un peu de moi... C'est drole, mais ca me fait une boule au ventre d'écrire ce genre de connerie. Ca ne veut dire pas grand chose, et ça fait trés vide de sens. Une série de phrases toutes faites, et finalement trés clichés. Mais je pense à tant de choses bien concretes que fiou...

La fatigue, alliée à la chaleur et la pas trés bonne nuit que j'ai passé (oui, j'ai mal dormi finalement), et à quelques petits trucs auxquels je pense et qui m'ennuient, font que finalement je ne suis pas trés en forme. Je vais peut être dormir jusqu'à la fin du voyage peut être... Bonne idée tiens donc.

Et pour le SaintSeiya G, on verra bien... (je vous tiendrai au courant)

jeudi 23 juin 2005

J'allais me coucher...

... et je n'arrivais pas à dormir. Fatigué pourtant j'étais. Je venais de m'endormir devant un épisode du pourtant excellent dessin animé "last Exile". Et je me suis relevé... Il fait une chaleur dans cette chambre.

Je pense que je retournerai bientot dans mon lit tout vide mais tout chaud. Non sans passer un dernier coup de fil. Mais c'est bizarre quand même... Je me rends compte qu'il n'est que 22 heures, et je suis épuisé. Epuisé, et je n'arrive pas à dormir. Est ce la chaleur ? Cette "canicule" qu'on nous reprétend ? Est ce autre chose ? Le stress d'une prochaine semaine en déplacement ? Est ce tout simplement que la fatigue physique et morale est trop forte pour me permettre de dormir ? Non, ce doit être la chaleur, tout simplement la chaleur.

Est c'est vrai qu'il fait chaud. Etouffant même... j'en viens à avoir peur de ce weekend à l'intérieur des terres du Forez, je me dis que là haut, la chaleur doit être pire. Et pourtant, il y a un autre type de chaleur qui m'attend, au pied du Pilat. Chaleur tellement plus supportable. Chaleur indispensable. Heureusement qu'elle est là, cette chaleur. Celle là n'est pas caniculaire, et n'enlevera pas un jour férié supplémentaire à la France qui travaille, ça non. Elle me rajoutera à moi 365 jours fériés (ou presque) par an, et rien que ça ça vaut un grand merci.

Il n'empeche que la problématique du soir reste la même. Il fait chaud, je suis crevé, j'ai mal à la tête (je l'avais oublié ça, j'ai mal à la tête ce soir...), et j'arrive pas à dormir. Que vais je faire donc ? Un plouf plouf supplémentaire dans la piscine ? Je risque de couler tellement je suis fatigué (et un peu lourd au niveau du ventre). Lire un peu ? Le roman que je suis en train de lire est déjà dans la valise. Commencer l'épisode 10 de Last Exile ? Surement, pour fermer les yeux aux premières notes du générique et me réveiller au milieu de l'épisode 13, c'est une chouette idée ça...

Non, je vais retourner dans mon lit. Peut être une douche froide avant... Mais de toute façon, je suis tellement crevé que j'arriverai bien à dormir... et puis la soirée a été bonne en plus. Des mails qui font plaisir - trés plaisir -, des nouvelles pas trop mauvaises, un peu de course à pied où je me suis senti bien, un peu de piscine, des légumes et des abricots frais, Nicolas Sarkozy qui n'a pas dit de conneries de la soirée, non la soirée fut plutot bonne et agréable. Donc en théorie je devrais bien dormir.

Et bien tiens, je vais faire ça. Prendre une douche froide, ouvrir la fenêtre, passer le dernier coup de fil de la journée, penser à prendre demain des actions "Orange Télécom", me mettre sous un fin drap et fermer les yeux. Aprés ? Et bien aprés il y aura toujours mon blog pour vous raconter les reves que j'aurais fait... (la nuit dernière, j'ai révé que Raffarin était premier ministre... dingue comme rève, franchement...).

Bonne nuit...

Futile impatience (mais impatience quand même)

Petit message court.

Animeland m'a dit que le mois de Juin verrait la sortie du Volume 4 de "Saint Seiya G". C'est l'histoire des chevaliers d'or revue et visitée par un jeune mangaka qui a pondu 3 premiers volumes qui me font attendre avec impatience le 4eme... et hier encore, le gentil marchand de mangas d'Avignon m'a dit "Fin du mois de Juin".

Demain, on est le 24 Juin. Demain, je suis à la Gare Lyon Part Dieu à 18 heures. Demain, la FNAC d'à coté ferme à 19h30. Et Demain, si y a pas le volume 4 de Saint Seiya G, je ferai gueule (oui, je ferai la gueule...) dans l'espace Grand Voyageur en attendant le TER Lyon - Saint Chamond de 21h15 !

Voilà, c'était mon coup de rebellion de cette fin de semaine (j'ai une envie de révolution et de hurler ma colère face à cette société injuste ce soir, c'est fou). La prochaine fois, une photo de mon oreiller... (trés bel oreiller avec une taie bleue et blanche... maintenant que je sais mettre des photos autant en mettre)

mercredi 22 juin 2005

Chaude citée phocéenne

Aujourd'hui, je suis retuornée à Marseille. Pour le travail, et c'était une chaude journée. J'y suis arrivé à 10 heures, et repartie à 11 heures... Juste le temps de voir les plages de la Corniche remplies de monde, juste le temps, une fois de plus, de regretter ce bon - trés bon - temps passé dans cette formidable citée.

Cette photo (j'ai compris pour les photos, alors j'en abuse...) fut prise dans l'appartement de mon ancien Directeur, lors de mes débuts à Marseille. J'aime bien cette photo, malgré la barre d'immeuble dessous, car on voit tout Marseille. Cette colline dominée par Notre Dame de La Garde. Cette mer qui ne souffre à peine de la pollution qu'on entrapperçoit au loin (et qui oblige à rouler à 100 à l'heure sur l'Autoroute...). Bref, on voit du beau Marseille.

On a beau dire, on a beau faire, Marseille est une belle ville. J'ai fait une fete de la musique à Marseille. La personne que j'ai vu aujourd'hui -néo marseillaise- m'a dit, avec des lumières dans les yeux : "hier soir, Marseille, c'était une petite Barcelonne"... Marseille, c'est Naples ou Génoa pour mon patron Italien. Marseille, c'est Barcelonne donc pour cette personne rencontrée aujourd'hui. Marseille, c'est pour moi deux ans et demi de ma vie. Marseille, c'est pour moi Marseille.

J'ai beau aimé Lyon, j'ai beau adoré mon village et mon canton, je retournerai un jour vivre, peut être pas longtemps, à Marseille. J'en profiterai pour terminer cette bouteille de whisky de la Rue des Bons Enfants qui me manque au moins autant (sinon un peu moins quand même) que sa propriétaire :)

Il n'empeche. A Marseille ou dans le Gard, il fait chaud... Trés chaud....

lundi 20 juin 2005

Essai d'envoi de photo



C'est la premiere fois que j'utiise le mail et flickr pour poster une photo,donc nous allons bien voir ce que cela va donner.

Pour ce post de test, je vais vous poster une image retravaillée (aucun mérite, photoshop fait ça tout seul) de la Corniche à Marseille. Une petite image qui me fait penser que les deux étés passés à Marseille ont été vraiment merveilleux. J'en garde tellement de bons souvenirs... Enfin, c'est fini tout ça, y aura pleins d'autres choses sympas qui se feront aussi.

Bon, ben on va voir maintenant si ça marche... (et ça à l'air de marcher... et bien j'enverrai des photos de moi caché derrière des arbres, ça sera joli).

La Biafine

Remarque assez idiote sur le fond. C'est l'été demain soir. Et j'entends tout le monde s'exclamer, comme une fatalité de cette nature et de ce monde qui va à volo : "il fait chaud". De la même manière que j'entendais, en Février et Mars, ces mêmes gens se plaindre de ce froid hivernal et somme toute logique.

La réalité est là. Il fait chaud, trés chaud. Hier aprésmidi, le thermomètre dépassait, au bord de ma piscine, les 35°. La résultante d'un manga (Eiji n°21, trés bonne cuvée), d'un Journal du Dimanche toujours aussi pertinent, d'une bonne biere Corse à la chataigne bien fraiche et comme il faut, le tout accompagné de quelques amis gambadant gaiment dans cette charmante piscine parentale, est celle là. Aujourd'hui, jour de non-travail pour moi (c'est mon "plan canicule" à moi, je prends un jour de RTT supplémentaire), je suis en train de voir le cours de l'action "Biafine", qui semble augmenter au moins aussi vite que le cours du pétrole. Je suis brulé de partout, et j'ai passé une nuit infernale.

Maintenant, j'admets que je suis un idiot. Je n'avais personne (tu m'as manqué...) pour s'occuper de mon petit corps blanc comme le maillot de l'OM, et donc j'ai du passer une fois de la creme solaire. Puis la lecture du JDD (avec un commentaire pertinent sur la baisse de popularité de JC et sur la crise à l'UDF (tiens donc, un nouveau parti en crise ?)) accompagné d'un cruel mais magnifique soleil gardois ont fait le reste. Aujourd'hui, j'hurle à chaque mouvement que je fais, et d'une blancheur immaculé je suis passé à un rouge bien flamboyant. Me manque que le bleu et je ferai un beau patriote moi...

Enfin, ça cela sera l'objet de mon prochain message : la célébration du 18 Juin qui s'est passée la veille dans mon canton. Mais quand même : il fait chaud. Trés chaud. Et j'ai un peu mal. Voire trés mal :) Enfin, j'espere que je ne croiserai pas mon député : il serait capable de demander à Villepin de supprimer un jour férié supplémentaire pour lutter contre les coups de soleil des peaux blanches inconscientes qui dorment sous un soleil gardois en simple casquette et slip de bain...

vendredi 17 juin 2005

Weekend tout seul ? Bouh

Quelque chose de trés bizarre, cette sensation de se dite : "je vais passer un weekend tout seul". Bien sur, je verrai quelques amis. Je serai présent aux célébrations du 18 Juin. Le 18 Juin est important pour moi, c'est un jour qui compte. J'eu des 18 Juin douloureux, mais dans l'ensemble, le 18 Juin, c'est pour moi le 18 Juin...

Certes, il y aura ce soir un petit jogging sympa avec mon plus proche ami gardois. Certes, il y aura aprés une soirée à regarder les derniers épisodes de Mezzo DSA en buvant un verre de lait fraise. Certes, il y aura des choses à faire, des gens à voir. Mais je serai seul, et j'ai forcément l'habitude.

Il n'empeche. Ce sera un weekend, donc je ne serai pas au travail. Et rien que ça, cela vaut le coup.

vendredi 10 juin 2005

Match nul, vraiment nul...

A ma droite, un attelage surprenant. Composé d'apparatchiks de bureau connus du seul Roy de la cour. D'un cerbère dont le seul objectif du Maître est d'éviter que les deux têtes ne s'entredéchiquent. Ou peut être que toutes deux s'entretuent... A ma gauche, c'est un mélange subtil entre OK Coral et le Guerre des Mondes. Entre réglements de comptes et comptes d'apothicaires, personne ne sait vraiment où il va, où ils vont.

Au centre, il y a nous.

J'ai reçu hier soir, en rentrant de déplacement, une lettre de l'UMP. Mieux, une lettre de Nicolas Sarkozy. Ce dernier (enfin, le secrétaire qui a écrit la lettre "type") se trouvait surpris que je n'ai renouvelé mon adhésion à l'UMP. Là, une première surprise : j'étais adhérent à l'UMP ? Diantre, je ne le savais pas... Mais bon, sans doute mon nom était dans un fichier, soit... Avec cette lettre, un questionnaire sur mon opinion sur l'action de l'UMP, l'action du gouvernement, de ces personnalités... Bref, mon avis sur l'UMP.

Franchement, que dire... ? Je cherchais la croix donnant sur "affligé" quant à mon sentiment en face de tout ce cirque, et ce choix n'existait pas. C'est dommage.

Tout cela pour dire, et terminer ce mail assez court, que je suis personnellement affligé par tout ce cirque. J'avais l'impression naïve que le 29 Mai était une claque au moins aussi brutale que le 21 Avril. Que ce n'était plus une "inquiétude" qui était exprimée, mais un malaise et un mal être profond. Face à une construction européenne technocratique et chaotique, face aussi à un problème franco-français. C'était du moins l'analyse, rapide et personnelle, que je faisais de ces 3 millions de voix de différence en faveur du non.

Je vois avec éffarement que le 29 Mai accouche du même cirque que le 21 Avril. Je ne suis pas prophète, je ne suis pas quelqu'un de pessimiste de nature, mais je sens trés mal tout ça. Si le seul objectif de Jacques Chirac est de contrer Nicolas Sarkozy en le neutralisant, si le seul objectif de ce même Nicolas est de programmer la crise du gouvernement en 2006, si le seul objectif de la Direction du PS est de bruler les tenants du non, comment peut on se considérer nous, simple citoyen français moyen ?

Non, je ne prendrais pas ma carte d'adhérent à l'UMP. Pas plus qu'à l'UDF (position hilarante si elle n'était pas consternante du "ni-ni") au ou PS (faut quand même pas déconner ^___^). Je continuerai à exprimer mes modestes idées à mon conseil municipal. Et sur mon blog, où j'y rajouterai mes biens insignifiants sentiments.

A propos, on ne parlait pas d'Europe il y a un peu plus d'une semaine ?

jeudi 9 juin 2005

Bonheur et ras le bol

Bonheur d'abord, ceux sont les premières bonnes nouvelles qui m'arrivent depuis bien longtemps. Je ne parle pas là de football, de politique, d'actualité, de boulot professionnel, non... Là, c'est le statut-co. Je parle de ma simple vie personnelle à moi que j'ai. Des bonnes nouvelles, des trés bonnes nouvelles même. Qui me redonne une pèche que j'avais perdu depuis un petit moment.

Je suis en ce moment à Dieppe, et ca ressemble à la Côte Normande finalement, la vie. Lorsque le brouillard se lève, l'horizon est visible. Et l'horizon est magnifique en Normandie, c'est beau la vue du dessus de ces falaises. C'est merveilleux, et ça met le redonne du souffle bonificateur dans les poumons. Pour moi aussi, l'horizon s'éclaire, et de nouveaux objectifs reviennent. Donc si vous me demandez de mes nouvelles : merci, je vais bien.

A part ça, je suis épuisé en ce moment. Trés fatigué, j'ai passé le weekend çà dormir. Devant un film, devant Rolland Garros, devant un animé, je m'endormais. Et même devant Riposte, devant la lecture du JDD, je m'endormais. Est ce une depression "post électorale", aprés un débat ou finalement je n'ai pas pris part ? Est ce un ras le bol de dépit face à ce spectacle affligeant donné par la classe politique dirigeante ? Est ce autre chose ?

Il n'empeche, je cumule à la fois un réel bonheur, simple et optimistement joyeux, et une lassitude physique et morale. Docteur, c'est grave ? Enfin, grave ou pas, comme je suis épuisé, je vais bientot me coucher moi... Mais je vais me coucher heureux. Donc c'est pas si grave finalement...

jeudi 2 juin 2005

Mon "référendum"

Je n'ai pas encore écrit de choses bien sérieuses sur le scrutin de dimanche. Peut être car je n'ai pas tant d'analyse bien personnelles de plus pertinentes ou originales que celles que l'on peut entendre ou lire en longueur de presse et d'éditoriaux. Je ne suis pas un analyste politique, juste un jeune garçon de 27 ans, qui aime la politique, qui aime sa société, son département, ses amis, et qui donne ses quelques modestes - mais sincères - impresssions et sentiments. Néanmoins, j'ai vécu cette journée de référendum d'une manière particulière et personnelle. Je m'en vais vous conter mon histoire de la journée de référendum. Mon référendum, en quelque sorte...

J'étais la veille dans le Beaujolais féter le mariage de deux amis que j'adore. Le marié était au moins aussi beau et joyeux que la mariée était resplendissante, devant ces grands vignoble du sud de la Bourgogne qui s'étendaient à pertes de vues. Seuls quelques villages de pierre semblaient troubler ces larges langues vertes. C'était magnifique, le mariage était magnifique, j'ai revu d'anciens compagnons de promotion, j'ai vu mes amis bien chers, et que j'aime sincérement. En plus, le Champagne (qui n'est pas une boisson que je rafole) était, à mon avis, sublime. C'était un chouette mariage. Sauf peut être trois petites choses qui m'ont ennuyé...
* Marseille... Cf post du dessous (pour 2 buts au goal average...) ;
* La perspective de trois heures de route le lendemain, en plein soleil, pour un scrutin se terminant à 22 heures. J'y pensais des fois, et cette anxiété me faisait un peu mal au ventre. Le Côte du Rhone Village (un vin d'Uchaux bien puissant comme je les aime) me détendait alors prodigieusement ;
* les innombrables "alors Président, il faut voter quoi demain ?", avec la tape amicale qui va dans le dos... Je ne supporte pas de me faire traiter de "politicien" (car je trouve ce terme injurieux, et je n'en suis surement pas un !), mais c'est la règle du jeu, et je l'accepte... Mais savaient t'ils, pour la plupart, mes doutes réels sur ce vote ? Pour certains, je suis un souverainiste gaulliste convaincu du non, pour d'autre un libéral de droite adepte du oui. Je ne suis ni l'un, ni l'autre.

Ensuite la journée du dimanche. Sur la route StEtienne - Orange, France Info distillait les premièrs taux de participation. Il est 13 heures, et la climatisation de ma Clio marche à fond tant la bouteille de Contrex m'accompagnant sur le siege passager à tendance à chauffer sous l'effet de ce soleil rieur. Le taux de participation est énorme. Et nous attendons ici le commentaire d'une huile qui nous explique que c'est la mobilisation du "vote utile", pour le oui donc. Avant de se faire contredire par le "spécialiste de politique référendaire du Pas de Calais", qui explique sans rire que mobilisation = vote sanction. A ce moment là, comme disait Coluche "quand on a pas plus à dire que ça, il vaut mieux fermer sa gueule", et j'ai donc appuyé sur le bouton "source" de mon autoradio Sony. C'est beau un CD qui chante.

Une petite douche, une sieste rapide de 30 minutes devant la défaite de PHM devant un argentin à Rolland Garros, une chemise bleue propre et un coup de "sent-bon", et voilà le conseiller municipal qui vient tenir son bureau de vote. D'abord je prends les deux bulletins, fait mon choix dans l'isoloir (un pile ou face avec une piece de 50 centimes allemandes), et je vote avant de prendre place derrière l'urne. Mon prédecesseur a eu la bonne idée d'empiler des chaises, ce qui fait que je peux tenir l'urne assis. Quelle bonne idée ! Encore faut il ne pas s'endormir dessus, cela ne fait pas trés républicain devant nos citoyens venant faire leur devoir civique...

Je regarde le taux de participation de mon village et le compare aux élections cantonnales de l'an passé (élection à fort taux de participation). + 5 % (!!!). Mes concitoyens se déplacent en masse, et le flot continue ne cesse... Je vois des gens que je ne vois que pour les élections, on se serre la main, on discute, on papote. Du "relationnel" diront certains. Ils n'ont pas tort. Et le taux de participation ne cesse de grimper. Il atteindra à 20 heures 79 %.

Pendant cette journée chaude et estivale, les discussions vont bon train. Le Maire de mon village parie sur un non franc et massif. Quant à moi, j'échaffaude un scénario Floridien en buvant un Perrier bien frais (qui me rend ma voix... j'étais presque aphone...). Si le non passe, ce soir, à 50,2 % par exemple ? Un score à la Maastricht ? Pourquoi ne pas garder les résultats incertains, recompter les bulletins ? Et le tout jusqu'à mercredi, jour de vote des hollandais ? Je vois en face de mon histoire politiquofictionnesque quelques sourires. Ni admiratif, ni moqueurs. Mais pourquoi pas ?

Quelques informations me viennent des villages avoisinnant. La participation est aussi forte que le soleil est brillant. Je me demande pourquoi je ne suis pas avec mon amie au bord d'une piscine à lire un Umberto Eco... Mon maire pense peut être à son bateau en Méditérannée, qui sait ? Et je donne sans discontinué le nom et le numéro de carte du votant, attendant l'approbation du teneur du registre. Je tire le levier, en soufflotant un "a voté" pénible... Je n'ai plus de voix, alors que je n'ai pas crié la veille ? Cigarette (une seule...) fumée en discutant avec un couple d'amis dehors ? Climatisation ? Fatigue ? Enfin, est ce bien important de savoir ?

Puis vient le dépouillement. Je passe les quelques railleries de certains élus (non, je n'étais pas à l'ouverture du bureau le matin, mais dans un lit à StChamond car je m'étais couché deux heures plus tôt, et je vous dit zut), pour arriver au moment du vidage de l'urne. On trie les bulletins par paquets de 10, puis on les mets dans des enveloppes par 100. Silence se fait. Je me mets à coté de la secrétaire de mairie qui se prépare à comptabiliser les blancs et nuls (là encore, y aurait à dire sur le système des blancs et nuls, autant ne pas voter puisqu'ils ne sont pas comptabilisés au final), et je commence à séparer l'envellope du bulletin, pour le donner au Maire, qui le transmet au "lecteur". Derrière, deux scructateurs ajoutent des barres dans les lignes "oui" et "non". La première centaine se termine par un 59 à 40 pour le non (un bulletin nul).

Ce qui est étonnant, c'est qu'il est statisquement et empiriquement prouvé que le "rythme de croisière" se révèle toujours le même. Nous avons sensiblement la même proportion de oui et de non dans chacune des enveloppes. Et mes doigts ne cessent de séparer des "oui" et des "non" de ces petites enveloppes. Ils s'emmeleraient presque. Je vois beaucoup de non passer entre mes mains. Beaucoup... Quelques oui, beaucoup de non. Et les "oui", "oui", "non", "non", "non", "non", "oui, "non" s'égrennent intemrinablement par les voix barytonnesques des lecteurs. En souriant, je dis à notre adorable secrétaire de Mairie qu'une voix plus charmante et féminine serait peut être un peu plus agréable (pour ne pas dire autre chose)...

Et le final est sans appel. Dans mon village, le "non" est à 65 %, le oui à 35%. Au même instant, je reçois un sms d'un de mes plus proches amis habitant à coté de Grenobles. A Bernis, petit village au Nord de Grenoble, le oui est à 60 %. Je l'annonce, et dans l'hilarité générale devant cette impossible conclusion à tirer, on se laisse à penser que le scrutin va être trés serré. Je serai plus tard dans la soirée, à la mairie principale du canton, que le score du non dans mon village est parmis les plus faibles du canton, avec une pointe à 70 % chez le conseiller général socialiste du canton, qui a reçu Jack Lang en début de mois de Mai. Dans le Gard, le NON fera 65 %.

La suite, ensuite, je la partage avec la France, et ma petite histoire de "mon" référendum s'arrete là. Je vais chez mes amis politiques, on regarde le score ensemble, et on voit le non triompher à 55 %. Je suis abassourdi par la claque. Mes amis, sensibles au non, esquissent un sourire satisfait. Leur petite fille que j'adore se lève pour voir le résultat. Et je rentre à la maison, écoutant JeanMichel Apathie sur RTL commenter le séisme. Je croise mes parents. Mon père a voté oui. Il n'est même pas en colère, mais a cette phrase qui, je trouve, résume mon état d'esprit et le résultat : "ils l'ont bien cherché... maintenant on verra la suite. Je vais me coucher" (le lendemain, mes parents partent en voyage en Crète...).

La suite, nous la vivons partiellement en ce moment. Un nouveau premier ministre, une "nouvelle impulsion", un attelage surprenant, une bouillabaisse politicienne (celle là même qui semblait en partie avoir été dénoncée par les électeurs, mais bon...). Par contre, ce n'est pas un "malaise" (pour reprendre le terme du Président) qui a l'air de se tramer dans la population, mais incroyablement plus. Je rentre ensuite peut être dans une analyse plus personnelle, que je livrerai plus tard.

Pour terminer, mon état d'esprit ? A chaud, il était indifférent, presque détaché. La fatigue je pense. Et puis un peu la tristesse du débat qui se finit. J'aime les campagnes électorales, que la victoire ou la défaite soit au bout. Sur ce scrutin, je n'ai ni gagné ni perdu. Le oui aurait passé cela aurait été pareil. Mais le spectateur que j'ai été s'est passionné pour ce débat.

Par contre, depuis 4 jours on ne parle plus d'Europe... C'est fou comme un soufflet retombe vite.