UN ami m'avait dit, un soir d'hiver de Mathsup, dans la chambrée commune, cette phrase qui m'avait remonté un tant soit peu le moral. Un moral trés nostalgique, trés lourd, comme trés souvent. Mais là, en l'occurence, à cette époque là, j'avais 18 ans. J'en ai 9 de plus...
Cet ami m'avait dit, alors que je me débattais avec des "vieux" (à 18 ans, dire "vieux", c'est tellement idiot...) souvenirs, cette phrase là : "Celui qui n'a pas d'histoires n'aura jamais d'avenir". Je lui demandais alors "mais penses tu qu'il est logique de rester prisonnier de ses histoires ?". Il se tue avant de me répondre la réponse évidente. Celui qui avance avec la tête toujours tournée vers l'arrière aura au mieux un méchant torticoli. Au pire il n'ira pas bien loin.
Cela fait quatre ans que je n'ai plus vu cet ami. Depuis la remise du diplome... Mais il a mit en évidence quelque chose qui est évident pour moi maintenant. La nostalgie est peut être un des pires de mes défauts. En tous cas, un de ceux qui me fait le plus souffrir. J'avais 18 ans à l'époque de cette phrase, qui m'a autant rassuré que fait réfléchir. J'en ai 9 de plus. Et les périodes des vingt ans, celle qui s'acheve pour moi, aura été autrement plus riches en souvenirs et en évenements que celle de l'adolescence.
Par moment, j'ai des instants de grace, où je ne vois plus de devant. je fonce, j'avance, et je fais des trucs. Mais par moment, je reste bloqué. COmme un coureur cycliste dans l'ascension du Ventoux qui, en tête, voit son avance se désintégrer à force de coup d'oeil vers l'arrière.
Et dans cette nostalgie lancinante et dévorante se cache un vice, un mal, plus vicieux, plus insidieux car plus douloureux. Le regret.
En cette fin de weekend, peut être est ce sentiment qui prédomine chez moi. Regret de n'avoir dit des mots à certaines époques. Regrets d'en avoir dit d'autres. regret de ne pas avoir été présent auprés de gens qui maintenant ne sont plus. UNe vie est faite de choix, certains ne sont pas trés heureux il faut croire. Ce soir, ceux sont les regrets qui prédominent. Regrets de ne pas avoir dit à certaines personnes qu'on les aimait bien finalement. Regret de ne plus pouvoir parler à d'autres. Parce qu'elles n'existent plus, ou bien parce que le téléphone est coupée. OU encore car la distance, le temps, font que les choses changent.
Sans histoire, pas d'avenir ? C'est évident. Mais c'est évident aussi que l'histoire, c'est de l'histoire justement. Si je pouvais remonter dans le temps, je suis comme tout le monde. J'aurais pleins de choses à changer. D'autre que je ne changerai pour rien au monde, mais d'autres que j'éffacerais, que j'éviterais. Et puis des mots trés simples que je dirais.
Mais je ne suis ni le détenteur des 7 boules de cristal qui ressucitent les gens, ni l'homme qui voyage à travers les temps et les époques. Dont j'avance. COmme dans un train comme disait mon amie Kaoru. UN train qui avance sans qu'on puisse l'arêtter, mais qui avance. Et l'histoire, elle, reste derrière. Elle doit permettre d'avancer des meilleures des manières, mais sans entraver cette marche en avant.
Sans histoire, pas d'avenir ? Si quelqu'un à une réponse...
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