8% de bénéficiaire en plus à l'aide alimentaire. Un fait, déjà scandaleux, de voir que des êtres humains peuvent avoir faim dans notre pays. Et ce qui me révolte, c'est de voir les chiffres. 15 % de salariés dans les bénéficiaires de l'aide alimentaire, et 14 % de retraités. Des gens qui travaillent, ou ont travaillé, et qui ont du mal à vivre du fruit de leur activité...
Sujet mainte et mainte fois traité, la pauvreté des travailleurs, et la paupérisation d'une société française qui voit sa 'classe moyenne', celle qui bosse, s'enfoncer... Tout le monde l'a dit, tout le monde le regrette. Je ne fais rien de plus qu'ajouter une goutte dans cette mer de soupir.
Se positionner à gauche et à droite ne veut ensuite plus dire grand chose... Sous la gauche, la pauvreté à continuer à progresser en France. Et cette progression ne s'est pas ralentie sous la droite. Donc le résultat est assez similaire.
Je me considère pourtant de droite, car je trouve insupportable que le travail que l'on fait ou que l'on a fait, durant sa vie, ne permette pas de pouvoir vivre décemment. Peut être est ce que choquant, mais la pauvreté du travailleur me révolte plus que celle du non actif, quand bien même le frisson me parcourant l'échine reste le même...
Alors on parle ici et là du RSA. Je trouve l'idée bonne, car je considère que le travail doit rapporter plus à la personne que la non activité. C'est con, c'est basique, mais je ne peux pas imaginer l'inverse, ce qui est souvent le cas. On entend ici et là des voix s'élevant contre le CSA, ici un billet du pas trop bête Michel Godet qui dénonce les effets pervers du RSA.
Je le lis. Si je considère que la trop de solidarité tue la solidarité quand elle ne permet pas au bénéficiaire de s'en sortir de lui même et par lui même, je trouve qu'aider la personne à travailler est une bonne chose. Même si, comme Michel Godet, je regrette que la formation professionnelle de la personne soit trop souvent absente des projets de retour à l'activité des non actifs. Former la personne, lui donner des compétences et les moyens d'être performants, pour lui même et la société, ça me parait important.
Malgré delà, on lit ici et là les articles sur les salariés de Carrefour qui doivent faire leurs courses à Lidl, parce que les yaourths sont trop chers en rayon de leur magasin... On voit des retraités qui ont travaillé toutes leurs vies, se levant tôt le matin le samedi et le dimanche, et qui touchent une indécente retraite de misère.
Mes grands parents, commerçants de village durant toute leur vie. Mes beaux parents, qui se levaient samedi, dimanche et jour de Noel, à 3 heures du matin pour préparer les saucissons... Et un système de retraite qui ne leur donne rien : où est vraiment la solidarité quand ceux qui ont travaillé ne peuvent bénéficier, en retour, d'un remerciement décent de la société ?
On pourrait en soupirer des heures... Mais je voulais simplement contrebalancer le soupir personnel, et sans doute un peu bête, de jeudi soir. Savoir qu'on est un privilégié permet de garder une tête froide. Et de garder intact une soif de révolte, devant une société inique qui crée de nouvelles inégalités...
Que l'opposition de gauche ne risquera pas de changer, étant obnubilée par ce nombrilisme rémois déplorable. Et qu'une majorité actuelle semble loin de pouvoir modifier, mais le pouvoir d'achat des gens qui bossent, est ce vraiment une priorité ? Durant la campagne présidentielle, on aurait pu le croire pourtant... On aurait pu le croire...
PS : à lire aussi une interview intitulé "le cadre n'encadre plus rien", qui rajoute au soupir global...
Et en plus de l'excellent blog (un peu en sommeil en ce moment) Equilibre Précaire, l'article sur le livre intitulé "La France des travailleurs pauvres", que j'essaierai de me procurer à la bibliothèque... Pour soupirer un peu plus, en toute connaissance de cause... (soupir)
PS bis : image tiré d'un numéro du Parisien de la semaine dernière... J'aime de plus en plus ce journal...
Sujet mainte et mainte fois traité, la pauvreté des travailleurs, et la paupérisation d'une société française qui voit sa 'classe moyenne', celle qui bosse, s'enfoncer... Tout le monde l'a dit, tout le monde le regrette. Je ne fais rien de plus qu'ajouter une goutte dans cette mer de soupir.
Se positionner à gauche et à droite ne veut ensuite plus dire grand chose... Sous la gauche, la pauvreté à continuer à progresser en France. Et cette progression ne s'est pas ralentie sous la droite. Donc le résultat est assez similaire.
Je me considère pourtant de droite, car je trouve insupportable que le travail que l'on fait ou que l'on a fait, durant sa vie, ne permette pas de pouvoir vivre décemment. Peut être est ce que choquant, mais la pauvreté du travailleur me révolte plus que celle du non actif, quand bien même le frisson me parcourant l'échine reste le même...
Alors on parle ici et là du RSA. Je trouve l'idée bonne, car je considère que le travail doit rapporter plus à la personne que la non activité. C'est con, c'est basique, mais je ne peux pas imaginer l'inverse, ce qui est souvent le cas. On entend ici et là des voix s'élevant contre le CSA, ici un billet du pas trop bête Michel Godet qui dénonce les effets pervers du RSA.
Je le lis. Si je considère que la trop de solidarité tue la solidarité quand elle ne permet pas au bénéficiaire de s'en sortir de lui même et par lui même, je trouve qu'aider la personne à travailler est une bonne chose. Même si, comme Michel Godet, je regrette que la formation professionnelle de la personne soit trop souvent absente des projets de retour à l'activité des non actifs. Former la personne, lui donner des compétences et les moyens d'être performants, pour lui même et la société, ça me parait important.
Malgré delà, on lit ici et là les articles sur les salariés de Carrefour qui doivent faire leurs courses à Lidl, parce que les yaourths sont trop chers en rayon de leur magasin... On voit des retraités qui ont travaillé toutes leurs vies, se levant tôt le matin le samedi et le dimanche, et qui touchent une indécente retraite de misère.
Mes grands parents, commerçants de village durant toute leur vie. Mes beaux parents, qui se levaient samedi, dimanche et jour de Noel, à 3 heures du matin pour préparer les saucissons... Et un système de retraite qui ne leur donne rien : où est vraiment la solidarité quand ceux qui ont travaillé ne peuvent bénéficier, en retour, d'un remerciement décent de la société ?
On pourrait en soupirer des heures... Mais je voulais simplement contrebalancer le soupir personnel, et sans doute un peu bête, de jeudi soir. Savoir qu'on est un privilégié permet de garder une tête froide. Et de garder intact une soif de révolte, devant une société inique qui crée de nouvelles inégalités...
Que l'opposition de gauche ne risquera pas de changer, étant obnubilée par ce nombrilisme rémois déplorable. Et qu'une majorité actuelle semble loin de pouvoir modifier, mais le pouvoir d'achat des gens qui bossent, est ce vraiment une priorité ? Durant la campagne présidentielle, on aurait pu le croire pourtant... On aurait pu le croire...
PS : à lire aussi une interview intitulé "le cadre n'encadre plus rien", qui rajoute au soupir global...
Et en plus de l'excellent blog (un peu en sommeil en ce moment) Equilibre Précaire, l'article sur le livre intitulé "La France des travailleurs pauvres", que j'essaierai de me procurer à la bibliothèque... Pour soupirer un peu plus, en toute connaissance de cause... (soupir)
Salut à toi,
RépondreSupprimerQuelques nuances concernant l'actuelle retraite de certains (expérience personnelle). Sans rien enlever à la révolte que me procure de voir progresser la paupérisation des actifs et des retraités, il faut remarquer tout de même que pour, par exemple, les retraités du secteur agricole, leur faible retraite s'explique, en partie (mais pas seulement, j'en conviens), du faible niveau de cotisation du temps de leur actif... ce n'est pas, bien sur, systématique, mais à faible cotisation, faible rémunération (ce qui me semble logique).
Certains ont préféré gagner plus tout de suite au détriment d'une retraite revue à la baisse et on constate, aujourd'hui, les dégats.
Si le nombre de ceux qui ont la dalle a progressé sous la gauche (qui n'est plus à la manoeuvre depuis 2002, faut-il le rappeler), force est de constater que rien, strictement rien n'a changé depuis que la droite gouverne (déjà 6 ans).
Les français semblent déjà avoir oublier que Raffarin a été 1er ministre, et quel premier ministre, tout comme le bilan calamiteux de son "action"... au lieu de le mettre dans son placard (dans le poitou), on le voit fanfaronner ici ou là, tenter le sénat, histoire de se faire une retraite dorée.
Je m'égare. Je suis comme toi, agacé, énervé, excédé de voir à quel point ceux qui gouvernent, quels qu'ils soient, sont si prompt à dire que tout va bien, que notre économie est forte, que notre système bancaire et le plus sûr du monde alors que nous savons, tous, que la vérité est tout son contraire.
"Travailler plus pour gagner plus"... quelle connerie, quand on sait qu'aujourd'hui le fruit du travail est galvaudé dans un système où l'actionnariat règne en maitre, en dépit de toute règle. Sarkozy a beau bomber le torse en disant que c'est fini ("it's over", façon JCVD) mais lui-même sait bien qu'il est un artisan du système qu'il décrie aujourd'hui et qu'il encensait hier (et qui vénèrera demain).
Bien content de ne pas avoir d'actions, d'obligations et autres titres boursier...au moins, j'ai les mains propres de ce coté-ci de notre "fabuleuse" société de con-sommation.
Bonne journée à toi.
Merci de ton commentaire Pecky. Mais tu sais, toutes les explications les plus rationnelles du monde ne parviendront à me convaincre de savoir pourquoi, par exemple, mes beaux parents, qui auront drolement plus travaillé que moi, n'auront pas la même retraite que moi (si j'avais 60 ans ce jour...)
RépondreSupprimerParce que eux cotisent, et pas mal crois moi. Mais la solidarité, la répartition, c'est pas la même pour tout le monde.
Le coté indécent de Sarkozy, et du monde, devant cette crise du vide et du sable, m'est tout autant désagréable.
Bonne journée ami gardois du Lyon