D'abord, la politique du bouc émissaire sur lequel va se déverser un flot de haine ininterrompu.Le lynchage. Je trouve ça insupportable. Je suis conscient que ça nous arrive toujours de nous allier aux meutes de chiens enragés, mais quand même... Qu'il s'appelle Dray, Gaymard, ou autre, ça me dérange, les boucs émissaires.Peut être aussi parce que j'avais 15 ans quand Bérégovoy...
Dans cette histoire, y a Burgaud. Et y a les autres. Un système. Un arbre ne fait pas une forêt. Ou alors c'est une plaine, avec l'abricotier pour se reposer sous son ombre.
Puis ce qui me gène, c'est la dérision d'une peine. Un blâme pour le juge Burgaud. "C'est pas bien ce que tu as fait, vilain garnement", voilà en substance ce qui sort d'Outreau.
On ne parle pas uniquement d'une personne qui a mal fait son travail. On parle d'une personne qui a contribué à ruiner la vie, ou des périodes de vie, de personnes à Outreau. D'être humain. Une justice qui s'est révélée inhumaine.
En réponse à la vie ruinée des "accusés d'Outreau" ? Un blâme. C'est bon, on passe à autre chose...
Non, on ne passe pas à autre chose. Burgaud méritait sans doute plus qu'un blâme. Mais c'est tout un système, qui se permet de broyer des personnes, qui devrait être sanctionné. Et après, d'être profondément repensé, modifié. Parce que si derrière la punition, il n'y a rien qui change, autant pisser dans un violon...
Alain Juppé a écrit dans son bouquin "qu'il ne souhaitait à personne d'avoir affaire à la justice française". Avec un calendrier et une gestion du temps inhumaine.
Sans aller, comme certaines, à gratifier la justice chinoise, on doit reconnaitre le coté inhumain de la justice française. Qui fait fi de l'être humain. Car tout accusé est un être humain, c'est ce que l'on a pu reprocher, notamment, au juge Burgaud. D'avoir oublié cet aspect des choses.
J'ai l'impression que les auditions d'Outreau, malgré en direct à la télé, n'ont servi à rien. Pourquoi la France, son élite, ne tire jamais de leçons de ses erreurs, de ses écueils ? 21 Avril, Outreau, autant d'évènements qui paraissent ne jamais avoir eu lieu. C'est triste...
soupir
nous sommes bien d'accord le sort du juge Burdeau ressemble plus à une privation de dessert qu'à autre chose : justice à deux vitesses ! celui qui connait bien la loi et celui qui connait bien le juge !!
RépondreSupprimerEt Chirac ?
RépondreSupprimerSalut,
RépondreSupprimerJe trouve cette pseudo sanction choquante !
Comme tu le rappelles, des vies ont été détruites, des personnalités irrémédiablement saccagées, des enfants ont été retirés à leurs parents désignés comme coupables d'un acte ignoble !
Alors oui, Burgaud ne devait pas servir de bouc émissaire et certainement pas être le seul à payer mais cette affaire était de sa responsabilité il aurait du assumer son échec !
De 2 choses l’une, ou ses juges l’estimait seul responsable et il fallait le punir de manière beaucoup plus sévère ou ils considéraient que derrière Burgaud c’est l’institution qui a failli et alors il fallait, sans pour autant dédouaner Burgaud, l’exprimer clairement et sanctionner même symboliquement sa hiérarchie.
On a l’impression que comme toutes les corporations (Police, Armée, Médecins...) la Justice n'accepte pas de punir un des siens, une sorte de solidarité coupable qui jette le discrédit sur toute l’Institution !
La Justice ne sort vraiment pas grandie de cette histoire.
Glop glop my friends,
RépondreSupprimerJeanPhi : tout à fait d'accord
Nico qui maitrise à donf les liens : j'avais loupé l'info... Même si j'ai pas forcément envie d'en faire trop la pub, par égard pour quelqu'un qui finalement me manque un peu aujourd'hui, ben... C'est révoltant. Simplement révoltant.
Rien à rajouter...
Nico007 : y a pas que la justice qui ne sort pas grandit... Y a tout un système français qui en ressort ridicule. Etait ce la peine de faire une pub de taré sur l'enquête parlementaire pour en arriver à cette blague pas drole ?
Ecoeurant