Cela va faire longtemps que je suis abonné au magazine Marianne. Je me souviens même avoir acheté le premier numéro. Avant, j’aimais bien l’Evènement du Jeudi, que je lisais pendant mes années estudiantines à Lyon…
Cela va faire longtemps que je suis abonné à Marianne. Parfois, un trou d’un mois ou deux ci ou là dans mon abonnement, le temps que je le renouvelle. Sauf qu’en Octobre, je ne renouvellerai pas mon abonnement à Marianne.
Marianne a longtemps représenté un journal dans lequel je me retrouvais dans bien de ces journalistes. Certains défendant des idées d’un gaullisme dépassé pour certains, mais qui a la qualité pour moi de défendre certaines valeurs qui me sont chères. De tous les médias, j’avais l’impression que Marianne était le seul qui faisait entendre une petite voix critique vis-à-vis des PS et UMP officiel.
Un exemple qui m’a séduit chez Marianne : le référendum européen de 2005. Beaucoup de journaux étaient carrément dans l’insulte vis-à-vis de ceux qui « avait mal voté », ce peuple impopulaire à qui il ne fallait plus donner la parole. Ou alors jusqu'à ce qu'il "vote bien".
Marianne avait son chef, Jean-François Kahn, qui avait défendu le vote « oui ». Mais Marianne acceptait, démocratiquement, ce vote. Et essayait de comprendre ceux qui avaient voté contre les consignes officielles. Et qui aimaient autant l'Europe que d'autres "plus intelligents". Marianne était loin de l'insulte et du mépris : ça faisait du bien...
De même le vote du 21 Avril 2002. Là encore, on entendait ci et là des belles voix éditoriales qui prônent la tolérance tous les quatre matins, mais qui se sont permis d’insulter ces mauvais électeurs qui avaient mis Le Pen au second tour.
La démarche éditoriale de Marianne était d’abord d’accepter ces votes, ensuite d’essayer de les comprendre. Enfin de tenter d’amorcer une démarche pour que les gens qui votaient extrême ne votent plus extrême.
Je préfère les démarches d’un Kahn, Szafran ou d’un Domenach à celle d’un July, Joffrin ou Olivennes…
Aujourd’hui, je ne me sens plus en phase avec la ligne éditoriale de Marianne… Ca arrive. C'est pas un drame. Ca me donne l'occasion d'en écrire un billet...
Que Marianne titre « Président Voyou » dans sa une buzz ne me choque même pas plus que ça. Je n’aime pas l’insulte et l’irrespect en politique, mais soit.
Que Marianne ait une ligne éditoriale ouvertement antisarkozyste, ça ne me dérangeait pas. Au contraire, cela flattait ma corde d’électeur de droite qui se sentait abandonné par cette UMP officielle des Lefebvre, Bertrand et Morano…
Sauf que là, je n’accepte plus ce systématisme. Je n’ai pas envie de lire une brochure militante, et j’ai l’impression aujourd’hui que je lis un journal qui pourrait être édité à Solférino. Cela me déplait fortement, parce que je ne vois plus où est « l’objectivité » que j’appréciais chez ce journal.
« Objectivité » est un bien grand mot dans le journalisme… Je sais que pour certains, le Figaro qui défend ouvertement Sarkozy est forcément « subjectif » et « politisé ». Alors qu’un Médiapart ou Libération qui combat Sarkozy est « objectif » et « indépendant » pour ces mêmes personnes. Pour moi, ceux sont deux organes politiques qui n’ont pas plus d’objectivité et d’indépendance l’un et l’autre. Et je n’ai pas plus que ça envie de les lire…
Marianne me plaisait dans le sens où j’avais l’impression qu’il y avait déjà au sein même de ce journal, des articles et éditoriaux contradictoires. J’avais plusieurs sons de cloches. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas : Marianne décide de faire de la politique contre Sarkozy, uniquement à charge. Je n’arrive plus à adhérer, alors qu'idéologiquement je serais plutôt en phase...
Je regarde la Une du Marianne que j’ai reçu hier. « Ces villes UMP où l’insécurité explose ». C’est à charge. Le militant socialiste va prendre un bain de lait. Le sympathisant ouvertement antisarkozyste applaudira cet « exercice d’objectivité et d’indépendance », Le Figaro aurait pu titrer « Ces villes PS et PC où l’insécurité explose », cela aurait fait plaisir à l'électeur de droite, et cela aurait été autant "objectif et indépendant"... Être abonné à une officine qui prépare les élections pour dézinguer l’UMP, ce n'était pas forcément mon objectif au départ…
Mais c’est le titre principal qui, aujourd’hui, qui me gène profondément. « Les hyper riches : à quoi servent ils ? Ont-ils une morale ? Que font ils de leurs argents ? ». Changeons le titre et les questions, fortement péjoratives qui suivent. A la place « d’hyper riches », mettons au hasard « gens du voyage », « jeune des banlieues », « ouvriers », « enseignants ». Et faisons suivre une série de questions peu flatteuses derrière. Ne crierions nous pas au scandale ? Mais là, c’est les « riches », et on peut bien les fracasser, les « riches ».
Arnaud de Montebourg (que je n’apprécie pas forcément) parlait d’un « racisme d’état ». En tant que Lefebvre de gauche, qu’il soit dans l’excès caricatural et ridicule n’appelle pas plus de commentaires que ça. Mais je parlerais plutôt « d’intolérance générale », plus globale que seulement « d’Etat ».
Je lis ou entends, aussi de la part de personnes politiques ou sympathisantes « du camp d’en face », des choses incroyables sur « les personnes âgées », « les patrons d’entreprises », « les salariés moyens », les « habitants de zones rurales ». Des positions hallucinantes de la part de ceux qui appellent à la tolérance et à « ne pas stigmatiser » en vrac les fonctionnaires, les jeunes, les habitants de quartiers défavorisés, etc…
Donc être abonné à un journal qui aujourd’hui se permet des unes du type « tiens, on va se fracasser les riches », ça me dérange un peu… Et je confesse ne plus trop avoir envie de cautionner cette nouvelle ligne éditoriale de part un abonnement.
Oh, j’achèterais toujours Marianne en kiosque, de temps en temps. J’adore Périco Legasse et ses pages de fin de canard. Cet homme est un défenseur de choses que j’aime vraiment et qui me sont chères, et j’avoue que dernièrement je commençais par la fin la lecture de mon hebdomadaire, les pages politiques me lassant profondément. Et j’apprécie beaucoup Szafran, Domenach, Sitbon, Kahn, Macé-Scaron. Mais ils ont aujourd’hui une volonté politique (à laquelle je ne suis pas désaccord en plus), mais je n’ai pas envie d’être abonné à un « hebdomadaire militant ». Si je veux militer, je prends une carte à un parti, je n’achète pas un journal.
Je sais qu’ailleurs, il n’y a pas plus d’objectivité ou d’indépendance (idéologique ou autre). Mais bon, l’information, ce n’est pas forcément ce que je lis en ce moment chez Marianne. Ca me dérange un peu.
Tout ça aussi pour dire que décidément, 2012 ça va être loin, et ça va être long. Je vais m’abonner à France Football plutôt je crois…
Cela va faire longtemps que je suis abonné à Marianne. Parfois, un trou d’un mois ou deux ci ou là dans mon abonnement, le temps que je le renouvelle. Sauf qu’en Octobre, je ne renouvellerai pas mon abonnement à Marianne.
Marianne a longtemps représenté un journal dans lequel je me retrouvais dans bien de ces journalistes. Certains défendant des idées d’un gaullisme dépassé pour certains, mais qui a la qualité pour moi de défendre certaines valeurs qui me sont chères. De tous les médias, j’avais l’impression que Marianne était le seul qui faisait entendre une petite voix critique vis-à-vis des PS et UMP officiel.
Un exemple qui m’a séduit chez Marianne : le référendum européen de 2005. Beaucoup de journaux étaient carrément dans l’insulte vis-à-vis de ceux qui « avait mal voté », ce peuple impopulaire à qui il ne fallait plus donner la parole. Ou alors jusqu'à ce qu'il "vote bien".
Marianne avait son chef, Jean-François Kahn, qui avait défendu le vote « oui ». Mais Marianne acceptait, démocratiquement, ce vote. Et essayait de comprendre ceux qui avaient voté contre les consignes officielles. Et qui aimaient autant l'Europe que d'autres "plus intelligents". Marianne était loin de l'insulte et du mépris : ça faisait du bien...
De même le vote du 21 Avril 2002. Là encore, on entendait ci et là des belles voix éditoriales qui prônent la tolérance tous les quatre matins, mais qui se sont permis d’insulter ces mauvais électeurs qui avaient mis Le Pen au second tour.
La démarche éditoriale de Marianne était d’abord d’accepter ces votes, ensuite d’essayer de les comprendre. Enfin de tenter d’amorcer une démarche pour que les gens qui votaient extrême ne votent plus extrême.
Je préfère les démarches d’un Kahn, Szafran ou d’un Domenach à celle d’un July, Joffrin ou Olivennes…
Aujourd’hui, je ne me sens plus en phase avec la ligne éditoriale de Marianne… Ca arrive. C'est pas un drame. Ca me donne l'occasion d'en écrire un billet...
Que Marianne titre « Président Voyou » dans sa une buzz ne me choque même pas plus que ça. Je n’aime pas l’insulte et l’irrespect en politique, mais soit.
Que Marianne ait une ligne éditoriale ouvertement antisarkozyste, ça ne me dérangeait pas. Au contraire, cela flattait ma corde d’électeur de droite qui se sentait abandonné par cette UMP officielle des Lefebvre, Bertrand et Morano…
Sauf que là, je n’accepte plus ce systématisme. Je n’ai pas envie de lire une brochure militante, et j’ai l’impression aujourd’hui que je lis un journal qui pourrait être édité à Solférino. Cela me déplait fortement, parce que je ne vois plus où est « l’objectivité » que j’appréciais chez ce journal.
« Objectivité » est un bien grand mot dans le journalisme… Je sais que pour certains, le Figaro qui défend ouvertement Sarkozy est forcément « subjectif » et « politisé ». Alors qu’un Médiapart ou Libération qui combat Sarkozy est « objectif » et « indépendant » pour ces mêmes personnes. Pour moi, ceux sont deux organes politiques qui n’ont pas plus d’objectivité et d’indépendance l’un et l’autre. Et je n’ai pas plus que ça envie de les lire…
Marianne me plaisait dans le sens où j’avais l’impression qu’il y avait déjà au sein même de ce journal, des articles et éditoriaux contradictoires. J’avais plusieurs sons de cloches. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas : Marianne décide de faire de la politique contre Sarkozy, uniquement à charge. Je n’arrive plus à adhérer, alors qu'idéologiquement je serais plutôt en phase...
Je regarde la Une du Marianne que j’ai reçu hier. « Ces villes UMP où l’insécurité explose ». C’est à charge. Le militant socialiste va prendre un bain de lait. Le sympathisant ouvertement antisarkozyste applaudira cet « exercice d’objectivité et d’indépendance », Le Figaro aurait pu titrer « Ces villes PS et PC où l’insécurité explose », cela aurait fait plaisir à l'électeur de droite, et cela aurait été autant "objectif et indépendant"... Être abonné à une officine qui prépare les élections pour dézinguer l’UMP, ce n'était pas forcément mon objectif au départ…
Mais c’est le titre principal qui, aujourd’hui, qui me gène profondément. « Les hyper riches : à quoi servent ils ? Ont-ils une morale ? Que font ils de leurs argents ? ». Changeons le titre et les questions, fortement péjoratives qui suivent. A la place « d’hyper riches », mettons au hasard « gens du voyage », « jeune des banlieues », « ouvriers », « enseignants ». Et faisons suivre une série de questions peu flatteuses derrière. Ne crierions nous pas au scandale ? Mais là, c’est les « riches », et on peut bien les fracasser, les « riches ».
Arnaud de Montebourg (que je n’apprécie pas forcément) parlait d’un « racisme d’état ». En tant que Lefebvre de gauche, qu’il soit dans l’excès caricatural et ridicule n’appelle pas plus de commentaires que ça. Mais je parlerais plutôt « d’intolérance générale », plus globale que seulement « d’Etat ».
Je lis ou entends, aussi de la part de personnes politiques ou sympathisantes « du camp d’en face », des choses incroyables sur « les personnes âgées », « les patrons d’entreprises », « les salariés moyens », les « habitants de zones rurales ». Des positions hallucinantes de la part de ceux qui appellent à la tolérance et à « ne pas stigmatiser » en vrac les fonctionnaires, les jeunes, les habitants de quartiers défavorisés, etc…
Donc être abonné à un journal qui aujourd’hui se permet des unes du type « tiens, on va se fracasser les riches », ça me dérange un peu… Et je confesse ne plus trop avoir envie de cautionner cette nouvelle ligne éditoriale de part un abonnement.
Oh, j’achèterais toujours Marianne en kiosque, de temps en temps. J’adore Périco Legasse et ses pages de fin de canard. Cet homme est un défenseur de choses que j’aime vraiment et qui me sont chères, et j’avoue que dernièrement je commençais par la fin la lecture de mon hebdomadaire, les pages politiques me lassant profondément. Et j’apprécie beaucoup Szafran, Domenach, Sitbon, Kahn, Macé-Scaron. Mais ils ont aujourd’hui une volonté politique (à laquelle je ne suis pas désaccord en plus), mais je n’ai pas envie d’être abonné à un « hebdomadaire militant ». Si je veux militer, je prends une carte à un parti, je n’achète pas un journal.
Je sais qu’ailleurs, il n’y a pas plus d’objectivité ou d’indépendance (idéologique ou autre). Mais bon, l’information, ce n’est pas forcément ce que je lis en ce moment chez Marianne. Ca me dérange un peu.
Tout ça aussi pour dire que décidément, 2012 ça va être loin, et ça va être long. Je vais m’abonner à France Football plutôt je crois…
Oui mais enfin justement il était question de dire qu'il y avait effectivement de l'insécurité aussi dans les villes UMP, et il n'était pas question des riches mais des hyper-riches, ceux qui gagnent plus de 82000 euros par mois..
RépondreSupprimerTrès intéressant au contraire...
Je trouve au contraire que c'est très clivant, "stigmatisant", et politiquement très orienté. Mais je comprends que tu trouves cela "très interressant", je crois que tu es dans la cible visée par Marianne.
RépondreSupprimerDe fait, n'y étant plus, ben je ne vais pas rester, hein...
Je vois que tu deviens raisonnable; tu prends les bonnes décisions ! :)
RépondreSupprimerbonne semaine !
Je n'ai jamais été abonné, mais je l'achetais régulièrement, ce que je ne fais plus depuis à peu près un an.
RépondreSupprimerLes couvertures sont de plus en plus racoleuses, et il n'y a plus de dossiers de fond mais du grand n'importe quoi, à la limite de la "théorie du complot" parfois...
Mais il y a toujours du bon à l'intérieur, donc il vaut mieux aller feuilleter ses quelques pages préférées chez un ami resté fidèle :-)
Tiens, j'ai bien fait de passer par ici, dis-donc :-)
RépondreSupprimerC'est un billet intéressant, même si, à mon avis, il vise faux.
Sur Marianne (et sur Médiapart) j'ai tendance à partager un peu ton avis : l'indépendance affichée s'est transformée en investigation à charge. C'est utile et ça fait partie, à mon sens, du rôle du journalisme, mais ce n'est pas "indépendant". C'est à charge.
En revanche, je crois que sur les hyper-riches, tu te trompes de perspective.
Il y a, dans les opinions économiques qui influencent et parfois guident certaines idéologies politiques, la conviction qu'il faut favoriser "les riches".
En effet, si les riches sont supposés consommer, en proportion, moins que les pauvres, en revanche il sont censés investir plus (c'est du basic de chez keynes).
En situation de globalisation, les partisans de cette option estiment que les pauvres, par l'achat de produits à bas prix, favorisent les économies émergentes alors que les investisseurs sont censés se porter sur les créneaux "développés", bien rentables et moins risqués. Donc, en gros, l'idée c'est que transférer de l'argent au pauvres va enrichir les chinois alors que le riche va investir "en France" en créant de l'emploi et donc contribue à réduire la pauvreté.
Je ne dis pas que je partage cet avis, ni que je l'ai décrit avec beaucoup de précision : les deux affirmations seraient fausses.
Ce que je dis c'est qu'il y a une théorie de l'utilité de "hyper-richesse", c'est à dire de cette classe sociale pour la quelle tout revenu supplémentaire se transforme virtuellement en investissement.
Je n'ai pas lu l'article de Marianne, et peut être l'article justifie ta réaction. Le titre, lui, pose une question économique pertinente et, pour être juste, même pas très récente.
Si tu me permets de signaler deux bouquins à ce propos :
T. Veblen : Théorie de la classe de loisir (1899), disponible sur Google Books, en anglais
JK Galbraith : L'ère de l'opulence (1958)
Autant ce canard a l'air d'étre parfois écrit chez Bayrou (et non à Solférino) autant là pour cette une tu te faches peut-être un peu vite.
RépondreSupprimerPar rapport à ce que dit Claudio Pirrone, il me semble qu'il y a un bémol à apporter en ce qui concerne les hyper-riches sensés consommer en France. C'est peut-être vrai, je ne suis pas plus compétent en économie qu'un autre. Mais il me semble qu'ils font tout pour fuir l'impôt, et avec un succès certain semble-t-il. Idem pour les entreprises du CAC40 avec leurs filiales basées dans des paradis fiscaux. Vu le nombre de retour en France des exilés fiscaux grâce au fameux bouclier, ce n'est pas être taxé à hauteur de 50% des revenus au max qu'ils veulent, mais plutôt 0% au min.
RépondreSupprimerQuant au sujet de ce billet, je comprend tout à fait. La charge anti-riche est démagogique, et la guerre anti-sarko manque de subtilité. Je n'ai pas lu ce n° de Marianne, mais leurs Unes me paraissent souvent tapageuses, voire racoleuses. Pourtant je suis de gauche ...
En tant que prof, Marianne m'a toujours déplu dans ses articles sur l'Education Nationale. Entre une vision biaisée et partisane à la Natacha Polony, et un article de fond de Bernard Guetta (qui connait le sujet comme moi l'économie) ...
Corto : raisonnable non. (qui peut dire, sans immense prétention, qu'il est et qu'il a la "raison" ?). Mais en phase avec ce que je ressens oui.
RépondreSupprimerPaul : Oui, il y a du bon à l'intérieur
Claudio : je ne te donne que mon sentiment, je ne dis pas que je vise juste, ce n'est pas mon intention.
Par contre je persisite. Sur le fond tu n'as sans doute pas tort sur les hyper riches. Mais chageons le titre et les questions en mettant "fonctionnaires" ou "gens du voyage". Ca ferait un tolé.
Je déteste cette logique qui veut que quand on a de l'argent, ou pire qu'on est de droite, on peut se faire insulte.
Romain : Deux fois non.
- Si il me parait souvent écrit à Solférino. Vers 2007, c'était beaucoup chez Bayrou c'est vrai, mais depuis ce n'est plus le cas ;
- non je ne m'énerve pas vite. J'aurais pu écrire ce billet y a 4 mois quand je me suis interrogé sur mon réabonnement ou pas.
Et sinon quand on se fache, il faut vite en écrire un billet (c'est un truc de psy ça ^^)
Bonne semaine à tous
Bon billet.
RépondreSupprimerJ'apporte un bémol : je ne crois pas en la possibilité de l'objectivité. Des philosophes ont tentés d'avoir une approche "objective" de l'Histoire par exemple : l'objectivité, c'est l'absolue perte du sens, voilà ce qui en résulte.
Ce que tu écris me fais penser à une chose : "stigmatiser", c'est comme le procédé qui permet à ton appareil photo de zoomer. Si on ne peut plus "stigmatiser", c'est à dire, identifier des stigmates, alors, on ne pourra plus parler de rien. C'est exactement ce qui se produit à l'heure actuelle.
Dorham, merci (ça me touche que tu me dises que c'est un bon billet ^^)
RépondreSupprimerJe ne crois pas non plus en l'objectivité. Pas plus qu'en une indépendance réelle : on est toujours dépendant de quelque chose. En ce qui concerne Marianne ou Médiapart ou d'autre, par l'envie de nuire à un clan et d'en faire profiter un autre.
Tu as raison sur le terme "stigmatiser". Je ne demande pas qu'on ne fasse plus de zoom sur rien, parce que je n'ai aucun problème avec les stigmatisations.
Mais j'ai un problème avec ceux qui hurlent à la stigmatisation et la tolérance, et qui sont les premiers à stigmatiser et à être intolérant (je ne sais pas si je suis clair).
Si on fait une Une sur les riches, ne nous arrêtons pas là. Faisons une Une sur les gens du voyage ou sur les agents SNCF aussi, avec des questions aussi péjoratives que celle qu'a fait Marianne sur ces riches. Nous verrons si on les mêmes sourires de la part de certains.
Je stigmatise juste le fait que pour certains, on a la droit (devoir) de stigmatiser certains, mais qu'il ne faut surtout pas se laisser aller à la stigmatisation. Il y a des grands écarts qui font mal...
Bonne journée
"Je stigmatise juste le fait que pour certains, on a la droit (devoir) de stigmatiser certains, mais qu'il ne faut surtout pas se laisser aller à la stigmatisation. Il y a des grands écarts qui font mal..."
RépondreSupprimerTout à fait d'accord. On ne devrait pas parler de stigmatisation, juste être capable de relever la "malhonnêteté intellectuelle".
(par exemple, avec Frédéric Lefebvre, c'est plutôt aisé sans avoir recours à ce machin creux qu'est le procès en stigmatisation - en fait, il s'agit juste de contre argumenter)
@ Manuel
RépondreSupprimerComme je disais, c'est une théorie qui existe. Et je disais aussi que je ne la partage pas :-)
@ Faucon
Ça ferait un tollé. Et pourtant ça serait intéressant, j'en conviens. Par exemple, je suis convaincu de l'importance des vrais "services publiques" mais un débat sérieux sur l'utilité des fonctionnaires me plairait. Quitte à conclure qu'ils sont utiles ...
@ Dorham
C'est vrai ce que tu dis. Mais entre le "stérilisé" et le "à charge" on serait en droit de demander, simplement, de l'équilibre ...
Pour citer des économistes (bah oui, vu le sujet ...) je partage très peu les idées de Marx ou d'Hayek mais ça m'énerve qu'on en fasse des caricatures. On peut très bien critiquer quelqu'un (ou des idées) tout en les respectant ...
Dorham, tout à fait...
RépondreSupprimerClaudio, oui ça serait sans doute pertinent. Mais ce n'est pas fait. Alors que là, les riches, bing, on tape.
Quand on qualifie quelqu’un de voyou, il faudrait peser ses mots pour que l’adjectif ne devienne pas un substantif.
RépondreSupprimerVoyou et ce n’est pas nouveau, c’est le mot qui pue dans toutes les revues, le mot qui court les rues, le mot qui tue.
Q U E S T I O N :
Qu’y a-t-il de commun entre
a- Un gamin éperdument voyou
b- Un patron prétendument voyou
c- Et un président indûment voyou ?
R E P O N S E :
Tout ce que « Marianne » et la morale réprouvent.
Dans tous les cas de figures, on a affaire à des durs qui sont prêts à tout pour imposer leur sens de la mesure.
Pour eux, comme on dit, la fin justifie tous les moyens.
Sauf que nos trois figures ne relèvent pas de la même caricature.
Le premier, le beau gosse de rue cherche d’abord à nuire.
Le second, chef d’entreprise cherche surtout à s’enrichir.
Quant au troisième, pour le saisir il faudrait relire « le Prince » de Machiavel pour comprendre ce qu’il faut dire ou ne pas dire pour se faire réélire !
C’est ce qu’on appelle la politique, qui depuis la Grèce antique est restée fondamentalement cynique.
Et à chaque fois qu’elle distingue devoir et pouvoir, elle devient voyoute !
A gauche ou à droite… toutes !
http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20voyou
Tueursnet, c'est bien tu as fait ta pub pour ton blog (c'est bien, content ?)
RépondreSupprimerSinon, tu m'as lu quand même ? (impression que tu ne me réponds pas et que tu as pondu ton commentaire sur pleins de blogs, c'est perturbant...)
Enfin bon...
Très bon billet, tu as parfaitement exprimé ce que que je pense de Marianne et autres Mediapart !
RépondreSupprimerMarianne est un journal à charge qui traite l'information de manière partiale, partisane et donc tendancieuse. Comment avoir confiance en une telle revue ?
On nous dira que beaucoup de journaux peuvent être accusés de partialité ou du moins de suivre une ligne éditoriale bien définie. Certes, mais ce que je reproche plus particulièrement à Marianne c'est de se présenter en donneurs de leçons en tenant un discours du type: "les journalistes sont tous aux ordres, sauf nous qui avons su garder notre indépendance d'esprit" !
C'est insupportable !
Je préfère encore l'Humanité ou Le Figaro qui ont au moins le mérite d'annoncer clairement la couleur.
Pourtant j'étais, moi aussi, abonné à l'Evénement du Jeudi de JF kahn (j'en ai même été un (tout petit) actionnaire pour les aider dans leur financement) et j'en appréciais effectivement la liberté de ton, les signatures de qualité et l'impertinence. Certes JF Kahn a toujours eu du mal à faire dans la demi-mesure mais on le connaissait et on faisait le tri.
Avec Marianne, et ma grande déception, on est tombé dans la facilité. Quel courage et quel talent faut-il avoir de nos jours pour taper, inlassablement, toutes les semaines, sans véritable réflexion de fond, sur Sarko, la Droite, les "riches", les Banques ou les multinationales ?
On est tombé dans un espèce d'acharnement malsain, qui n'apporte strictement rien aux débats et qui n'a comme seul intérêt que de satisfaire tout les anti-Sarkosytes primaires !
C'est bien dommage !
j'ai vécu plusieurs événements, moments et repas sympas avec Périco Légasse (dans l'Orne) ce mec est une perle de la connaissance de la gastronomie et d'un authenticité bien éloignée des contenus gauchisants ou "modemiens" de Marianne
RépondreSupprimer@unouveaucompte