Je n’ai pas envie de polémiquer et d’instrumentaliser bêtement et politiquement ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie. Je trouve que ce qui se passe de l’autre coté de la mer est grave, et en totale contradiction avec l’idée que je me fais d’une république et d’une démocratie apaisée et respectueuse de ces citoyens.Je retrouvé le discours qu’avait tenu Nicolas Sarkozy le soir du 7 Mai 2007, peu après que 20 heures soit passé et qu’il ait été déclaré vainqueur de la présidentielle. Il y aurait beaucoup à dire sur ce discours, mais je ne prendrai que l’antépénultième paragraphe…
« Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d'humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu'ils peuvent compter sur elle. »Qu’ils peuvent compter sur la France… J’ai été, pour ma part, très mal à l’aise avec des déclarations de personnalités du gouvernement, pour qui j’ai du respect et une certaines affection. Les déclarations de Frédéric Mitterrand, Michelle Alliot-Marie ou Bruno Le Maire m’ont gêné. Il ne s’agit pas la France donne à autrui des leçons de démocratie, mais déjà qu’elle condamne fermement ce qu’elle juge en contradiction avec ses valeurs…
J’ai entendu hier soir François Fillon. Je l’ai trouvé fatigué, peu à son aise. Il a déploré cette « utilisation disproportionnée de la violence »…. Disproportionnée, en effet… Mais bon… Comme on dirait du niveau de jeu de l’OM en ce moment, c’est pauvre…
Je n’ai pas la prétention de savoir comment la France devrait agir, et quelles actions elle devrait mener. Je ne peux regarder ce qui se passe de l’autre coté de la mer avec un mal au ventre véritable... Je n’ai jamais été fan d’une régime dont le pouvoir se fait élire et réélire 90% des suffrages. Et quand des gens souffrent, ça fait jamais plaisir...
La France sera au coté de ceux qui souffrent, et ils peuvent compter sur elle… Je crois que pas loin de cher nous, y en a qui attendent…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimerTueurs du net,
RépondreSupprimerArrête de nous casser les burnes.
FalconHill,
Pareil : je ne sais pas quoi penser mais les premières déclarations du gouvernement m'ont mis mal à l'aise.
Tueurnet, arrête de nous casser les couilles,
RépondreSupprimerNicolas, ben pas plus. Mal à l'aise, c'est tout.
Même pas envie de boire un coup, vois tu...
Salut Falconhill,
RépondreSupprimerIdem, super mal à l'aise, mais plus avec la situation...
La question que je me posais hier soir : que ferai-je à leur place ?
Et franchement, la position est hyper inconfortable...
D'autant que dans ce genre de situations, quoi que tu fasses, tu as toujours un "camps" qui dira que tu as mal fait... y compris dans le tien, de camps...
Il me semble que le plus sage (pas le plus humain!) est de ne pas s'impliquer, de quelque manière que ce soit...
Les Tunisiens ont tout à fait le droit à la révolution... et si cela provient d'une vraie volonté du peuple, même un pouvoir fort n'y pourra rien...
Je suis absolument hostile à toutes les formes d'ingérences internationales.
Sébastien,
RépondreSupprimerDéjà à minima condamner. Ca ne coute rien, et vue la faculté qu'à la France à donner des leçons de démocratie à la terre entière...
Ensuite, est ce nécessaire d'en faire des tonnes sur le coté démocrate du président tunisien ? Quand Alliot Marie propose d'envoyer la gendarmerie française pour aider la police du bon président Ben Ali, y a de quoi être mal à l'aise...
Enfin, juste relire le discours du 6 Mai 2007. Nicolas Sarkozy n'avait pas besoin d'en faire des tonnes, pour faire le contraire après repos sur le yacht maltais...
D'accord avec toi sur le fait que condamner "fermement" est le minimum.
RépondreSupprimerEn revanche, apporter de l'aide au pouvoir en place, c'est plus que de l'ingérence, c'est du colonialisme pur et dur, pas néo-, pas post-, juste du bon vieux colonialisme à papa...
Si la France fait ça, ce n'est plus la peine de donner des leçons aux Yankees...
Et si ça se fait, l'addition sera salée, n'en doutons pas...
Et pour notre cher Président, je crois que tu sais déjà ce que j'en pense... il est mauvais, et sur tous les tableaux...
Je le dit et le répète : j'ai honte d'avoir voté pour lui !
La France est toute petite... et on sait à qui dire merci...
Tout aurait été différent si Sarkozy n'avait prononcé ces mots. Nous ne sommes pas des niais, nous savons que la politique extérieure n'est pas un vecteur à réactions, qu'elle se doit de considérer des réalités économiques, nous ne sommes pas les sauveurs du monde... mais quand même, c'est du cynisme absolu.
RépondreSupprimerSébastien,
RépondreSupprimerOui...
Dorham,
Tu as tout dit quand tu dis "Tout aurait été différent si Sarkozy n'avait prononcé ces mots"...
En meme temps, la Tunisie reste un business qui rapporte plus que n'ont couté les mots de 2007 que tu rappelles .
RépondreSupprimerblog,
PArisien,
RépondreSupprimerL'argent serait donc plus fort que les valeurs ? Ca me fracasse...
Ces mots, il pourrait les reprendre en 2012.
RépondreSupprimerIls ont été si peu appliqués...
Nelson, ils sont tous neufs ^___^
RépondreSupprimer