Quelques photos prises un soir de fin Février à Caderousse, un délicieux village entouré par une digue qui le protège d'un Rhône voisin qui a toujours été capricieux et violent.
J'ai pris ces photos un vendredi soir de fin Février. C'était l'enfer au boulot. J'avais besoin vital d'aller marcher, dans un coin différent. Je suis allé à Caderousse, un village devant lequel je passe à l'aller et au retour du boulot, sans prendre le temps de vraiment m'y arrêter. Là je l'ai fait ce soir.
J'ai trouvé les lumières fantastiques. Mais les lumières de la fin de l'hiver sont géniales. Avec les arbres encore tous nus, cela donne des paysages vraiment sympathiques.
J'ai l'impression que ces photos datent du siècle dernier. Pourtant c'était y a à peine un mois.
Au boulot, c'était déjà l'enfer. Dans cette période confinement télé-travail, c'est pire. Avec une différence, c'est que j'ai repris un peu de poil de la bête. Un peu beaucoup même. Et je n'accepte plus ces hérésies que j'acceptais encore y a un mois.
Oh, ça ne rendra pas la vie professionnelle plus acceptable. Je sais ne pas être le seul, mais je suis humainement consterné de constater que cette période "de guerre" ne rend pas les échanges boulot plus humains.
Aujourd'hui, nous avons des Directions qui ont dépassé l'inhumanité. Nous ne savons pas de quoi demain sera fait et on nous demande, chacun confiné en télétravail, des choses qui n'ont ni sens ni vraiment d'importance...
Je suis ingénieur. Je serai tellement plus utile à ma société si j'étais médecin, agriculteur... Si mon boulot servait à nourrir des bouches, à sauver des gens, à les éduquer...
Je sais que le monde de demain n'aura plus rien à voir. Déjà mon état d'esprit est ailleurs...
Tout à l'heure, une amie m'a téléphoné car elle a rêvé que j'étais mort pendant la nuit. Hier soir j'avais une discussion hallucinante avec mon chef, tellement hors du temps.
Oui, demain je peux être mort. Nous pouvons tous être mort. Je ne serai pas "avancé" cette année au boulot ? Et alors... Je gagne bien ma vie. Nous avons des commerces pas loin.
Finalement je n'aspire qu'à une seule chose : être heureux. Et cela n'est pas en travaillant sans sens ni logique que cela sera le cas.
Cette crise aura apporté des choses nouvelles... En tous cas, je ne sais pas si j'ai vraiment envie de continuer à me rendre malade à cause du travail.
Merci pour ces quelques photos d'un "autre temps" d'u' village que je ne connais que par son contournement en venant d'orange en direction de Bagnols.
RépondreSupprimerEn tant que (petit) routier, je sers encore à quelque chose...mais pour combien de temps?
Lorsque mes enfants Raconteront cette époque aux leurs, les caissières, les livreurs et les routiers n'existeront probablement plus, remplacés par des caisses automatiques, des drones et des camions se conduisant seuls.
Ainsi va la vie et le cours de l'histoire humaine.
À propos du rêve de votre amie, vous savez ce qu'on dit, elle vous a rajouté diz années de vie. N'oubliez pas de la remercier.
Salut Cyril.
SupprimerAujourd’hui je ne suis pas mort. Donc je pense que le rêve de mon ami me met en bonne santé. Je bois un verre de plus ce soir
Sinon oui c’est ce petit village entre Bagnols et l’autoroute. Qui cache un secret joli. C’est un beau village
Dix années...
RépondreSupprimerJoli village en effet. Le charme des vieilles pierres est inimitable.
RépondreSupprimerTu es probablement trop dur avec toi-même : ton travail est utile, en temps normal, lorsque les choses fonctionnent bien. Les circonstances exceptionnelles que nous traversons déplacent simplement le curseur des priorités.
Comme toi, nous sommes je crois nombreux à commencer à remettre nos pratiques professionnelles en question, notre rapport au travail et aux autres, ce que l'on ne veut plus, à interroger leur utilité et le sens de ce que l'on fait. J'espère vraiment que cette période apportera quelque chose de neuf et des réponses à chacun sur cette grande question du 'sens'.
En tout cas, elle est propice à la vitalité des blogs, et ça c'est très chouette.
Porte-toi bien !
Merci Tambour.
SupprimerDur avec moi je le suis moins qu’il n’y a pas longtemps. Mais je m’interroge. Et je n’ai pas envie que le jour d’après soit le meme que hier.
Mon n+1 aujourd’hui vantait il y a quelques temps mon courage et me disait qu’en 40 il savait où j’aurais été. Aujourd’hui il me demande de me taire et de suivre une logique à laquelle je n’adhère pas.
Tu as raison de parler du temps normal. Aujourd’hui nous sommes en mode dégradé. Pourtant certains accélèrent dans la déshumanisation des choses, c’est fou.
J’aurais pleins de choses à écrire. Mais côté boulot j’ai envie de tout lâcher. Facile de le dire quand on en a un.
Mais je ne vendrais pas mon âme à n’importe quel prix...
Je suis bien contente de lire vos phrases qui montrent que vous remontez la pente. Il est vrai qu'en ces temps beaucoup de métiers paraissent inutiles, la dernière de mes filles est en télé-travail et j entends les conversations professionnelles qui me paraissent souvent dérisoires (elle s'occupe de formation professionnelle dans un grand groupe) tant elles me semblent brasser du vent. Je me trompe sûrement et les temps "normaux" reviendront alors ne lâchez pas la rampe. Margo
RépondreSupprimerMerci beaucoup. Entouré, nous remontons toujours, malgré les gens toxiques. Le confinement aide à s'en protéger, mais trop peu...
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