Le pouvoir aujourd’hui, c’est d’abord de la communication. Montrer. Faire croire que. Faire quelque chose passe après. Avoir des résultats est ce moindre importance, puisque un buzz en chasse un autre, et une séquence efface la précédente. Le bien comme le mal. Nouvelle séquence on revient blanc comme neige : mieux qu’une séance à l’église, on est lavé de tout pêché. On peut avoir merdé, la séquence d’après tout est oublié.
Le
pouvoir aujourd’hui, c’est d’abord de la communication, mais surtout savoir
maitriser les horloges. Etre le maitre
des séquences.
« Séquence »
est un nouveau mot, le nouveau concept politique.Je ne pense pas que sous Chirac ou Mitterand nous parlions
de « séquence ». Ils avaient pourtant des communiquant racés à leur côté (Chirac n’est-il pas revenu d’entre les
morts dans une remontada fracassante avec sa fracture sociale… ?).
Mais aujourd’hui, avec le commentaire politique perpétuel en plus (à l’époque y
a Duhamel et Alexandre qui commentaient la politique….), le but du jeu est d’être
le marionnettiste d’un jeu politique de communication.
La
semaine dernière, le Roi Soleil Jr (notre président) s’amusait à faire des tours
aux journalistes en allant sur le marché faire « l’image » ;
sans leur dire. Surprise ! Et en essayant de ne pas se louper lors de la « séquence »
Coupe de France. En lançant la « séquence » des 100 jours. Celle d’après
ce prépare.
Il
en reste un côté malsain dans ce jeu politique. L’impression d’être pris pour
un abruti qui va vite oublier. Darmanin peut faire le malin et balancer des
petites phrases sur Mélenchon et Le Pen. Nous n’avons pas oublié il y a un an
le fiasco en mondovision du Stade de France « la faute des anglais ».
Le monde entier se moque de nous, mais nos dirigeants sont satisfaits d’eux. Et
ils « font de la communication ».
Le
problème pour les français est que cela a marché. La « séquence » du
bien contre le mal. Macron ou le chaos. Et en 2017 (les frondeurs et le duo
Canard Enchainé / Fillon ont bien aidé), et en 2022. Dépiécer et la gauche
républicaine (pour ne laisser qu’une NUPES hurlante), et la droite. Au final ?
Le factieux Mélenchon ou Le Pen à la place.
Dans
la calendrier Macronien, nous serions donc dans la séquence des 100 jours. La
CGT ne veut pas y rentrer et veut rester avec la NUPES sur la partie retraite. La
CFDT est prête à suivre le calendrier.
Et
moi dans tout ça ? Je sais qu’il faut prendre les matchs « les uns
après les autres », mais je ne vais pas trouver Macron génial parce qu’il
ne s’est pas fait siffler au Stade de France, alors que je trouve sa méthode et
sa manière d’être et faire scandaleuse. Arrogante et méprisante. On n’est pas d’accord ?
C’est soit qu’on veut faire le jeu du FN, soit qu’on a pas compris (trop con).
Et si on exprime notre mécontentement, le sémillant Gabriel Attal nous traite
de fainéant qui ne travaille pas (lui qui est là grâce à l’opportunisme… c’est
un métier être « homme politique » vraiment ?).
Non,
moi j’en ai marre de cette situation politique. Je suis comme beaucoup, cette
communication m’exaspère. Quand j’entends Attal ou Darmanin ou un député
Renaissance, je n’entends que de l’insincérité. C’est peut-être pareil
ailleurs, mais ailleurs ne sont pas au pouvoir, sinon je les critiquerai pareil
s’il faisait ça.
J’espère
que la Séquence Macron 2 ne durera pas jusqu’à son terme.
On est d'accord mais je vais relativiser : le fautif est plus à voir du côté des réseaux sociaux (et de la presse) que des politiques.
RépondreSupprimerTu n'as pas tort, mais après nous sommes avec l'oeuf et la poule.
SupprimerJe te prends l'exemple de Bruno Le Maire ou d'Olivier Véran que je viens de voir à la télé, et qui m'insupportent (le côté arrogant donneur de leçons en plus d'être un traitre parfait de leur camp). Sont ils insupportables à cause des réseaux ou de le presse ou est ce les réseaux sociaux et la presse qui les rend insupportables ?