Ce dimanche soir ne terminera pas le weekend, la journée de solidarité de demain restera férié. Pas de boulot. Mardi matin, je prendrai l'avion pour Bordeaux (j'ai peur en en avion et je sais pas comment ça marche mais je serai pas seul). Pour autant, ce dimanche soir, il reste du blues.
Hier soir nous fétions l'anniversaire de Falconhill_Jr. Ses 14 ans. Une PS5. La 4 est chez Bébé2. La 3 à l'étage. Je ne sais pas où sont la 2 et la 1ere. Ca aurait du être une belle soirée, et sans doute ça a été une belle soirée. Mais je dois être dans une période de faiblesse car j'ai réussi a être blessé par ma famille.
Falconette n'avait "pas confirmé" à ma soeur la date. Donc elle nous a fait faux bon. Elle est au téléphone tous les jours avec ma mère, nous avions bien envoyé les messages. Peut être pas en recommandé accusé de réception.
Ca a agacé Falconette, moi je m'en fous. Pour rendre service j'ai pris en stage le fils d'un de ses amis, ce qui fait que je ne pourrais pas télétravailler et cause de soucis avec ma chef qui ne veut pas que je prenne de congés cet été. Mais ce n'est pas suffisant.
Puis vers 22 heures, le truc qui m'a fait mal.
Je me suis occupé des vins, des apéritifs, des champagnes. Oui, je confesse, j'ai bu hier soir. Ma prise de sang est, parait il, pas géniale (dixit l'analyse au boulot qui est une copine). Mais j'ai ouvert et servi, généreusement et avec plaisir.
J'allais me servir un nouveau verre de champagne et là, mon père bien fort pour que tout le monde entende : "non arrêtes tu as trop bu !". Bien fort, pour que tout le monde entende.
Ca m'a fait très mal. J'en ai eu les larmes aux yeux. Je regardais les gens et... Et je n'ai rien dit mais j'ai quitté la table. Dans mon bureau mon grand est venu me remercier, et quand il est parti les larmes ont commencé à couler. J'ai été blessé. Suis je un bon père ? En tous cas le fils n'est toujours pas génial (il ne l'a jamais été)
Je fais des cauchemars, dans lesquels mes parents sont odieux avec moi. Hier soir, j'ai ressenti ça. J'ai mal dormi (sans doute avais trop bu : étais je le seul ?). L'angoisse abandonique est revenu. L'envie de disparaitre. C'est dingue comme à 47 ans, je continue à être blessé par les relations que j'ai avec mes parents. Comme je continue à faire des erreurs.
Envie de disparaitre, mais mes enfants sont si gentils... Tout à l'heure, au milieu de l'écriture du billet, Bébé 2 est venu me faire gratuitement un bisou : je lui ai installé la PS4, mis le PS Plus partagé avec son frère, et lui ai expliqué deux trois choses. Il est venu me dire "tu es gentil papa".
Je doute. Et le pire (le pire...), c'est que ce soir sans doute je boirai quand même...
A 47 ans, j'étais orphelin de père depuis 20 ans et ne me doutais pas que je perdrais ma mère 10 ans après. Il faut aimer ses vieux comme ils sont (et tu le fais) et faire avec. Dans les repas de famille, j'avais une chance : il y avait toujours des types qui picolaient plus que moi et tenaient moins la marée, dont mon père. Ils avaient la réprobation de ma mère qui ne voyait même pas que je picolais ensuite...
RépondreSupprimerA contrario, pour mes vingt ans, j'étais en stage dans une boite à Loudéac. Nous avions fait un "petit repas" (mon père, ma mère, ma grand-mère, qui vivait chez nous, et moi, peut-être ma soeur, je ne sais plus, elle était encore au lycée). Mon père avait bu plus de raison et avait ce comportement des pochetrons qui essaient de faire semblant de ne pas être saouls. J'avais été profondément vexé qu'il se mette dans un état pareil un jour de semaine (il buvait beaucoup mais était rarement "ostensiblement saoul") et j'en avais à moitié chialé.
La vie... La bise à tous tes monstres !
Tout à fait, c'est la vie. Surtout que Falconette avait trouvé au contraire que j'étais resté raisonnable, et que sans doute n'étais pas celui qui était le plus à blamer. Mais un repas de famille et de fête, c'est toujours des moments difficiles.
SupprimerAvec mes parents, j'aurais toujours eu des relations difficiles. Je ne suis pas le premier et ne serai pas le dernier.
J'ai écrit un billet personnel mais il m'a fait du bien.
Je sais que j'ai de la chance de les avoir.
Mon frère et ma soeur avaient aussi des relations difficiles avec ma mère. J'aurais dû être pareil mais, dès mon plus jeune âge, j'avais pris l'habitude de dire oui à tout pour avoir la paix... Et j'ai fumé en cachette jusqu'à ses derniers jours...
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