Cela fait peut être 6 mois que Sarkozy est élu. Cela fait en tous cas plus longtemps que je n'ai pas été dans cet état de soupir perpétuel, toute une journée durant. Mauvaise nuit, avant ça mauvais début de semaine ? Lecture qui fait faire des cauchemars ? Dessin animé qui devient de moins en moins drole ? Période où il fait au moins aussi froid dedans que dehors ? Je ne sais pas.
Ce que je sais est ce que je vois. Une mauvaise nuit. Des cauchemars. Ou insomnie. Et une journée partant d'un pied mauvais. Et le reste qui se passe...
Pénibles reves, pénible nuit. Entrecoupée d'un passage de balais dans la couloir. A 2h10 du matin, la vache en céramique qui servait de porte papier-toilette a volé en éclat. Parce que pas réveillé, parce que maladroit, parce que quand ça veut pas ça veut pas. Et cette nuit ça ne voulait pas.
Avant ça, un songe un peu trop classique en ce moment. Présence d'une personne que j'ai bien connu, dans un reve qui n'était pas idyllique. Discussion que je n'ai jamais
eu, que j'aimerais avoir un jour.
Où étais je dans ce rève ? Je ne sais plus, mais est ce important ? Je ne me rappelle que de cette personne... Je sais, ça serait bien, pour moi surtout, de passer à autre chose. Mais le rève, on ne le contrôle pas. Visiblement dedans, dans ma conscience et dans mon coeur, tout n'est pas si clair... Moins raisonnables que ma raison ne l'est. Pas tout dit, alors je l'exprime en rève. Tu m'étonnes que je dorme mal aprés ça et que je casse des vaches en céramique...
Aprés le ménage nocture, la nuit n'a pas été meilleure... Un rève où j'étais seul. Avec une personne de ma proche famille. Trés proche famille. Qui me tend un couteau de boucher et m'invite
simplement à "en finir". Bizarre ce rève. Je me souviens de larmes glissants sur la lame, de mal à la gorge. Et surtout cette sensation de douloureuse solitude, voyant les gens que j'aime me quitter les uns aprés les autres. Et tous de m'inviter, oralement ou du regard, à suivre le conseil de cette proche personne de famille.
Le pire, dans cette situation de réelle solitude, dans ce rève, c'est que je ne voulais pas "en finir". Non hurlais je, je devais pouvoir continuer, je devais pouvoir remonter la pente, corriger mes erreurs, être meilleurs. Je lui disais que tout pouvait changer, qu'il ne pouvait pas me demander ça. Mais le verbe "pouvoir", bien qu'abusé dans mes dernières phrases, était hors de propos. C'était la fin... Seul.
Je ne me souviens plus de la conclusion de ce cauchemar. Sinon que j'ai entendu un cri du genre "
c'est 7 heures moins dix !". Et que j'avais mal à la main, comme si je m'étais entaillé la paume avec un gros couteau. J'avais la gorge nouée, comme si j'avais beaucoup pleuré. Et j'étais vaseux. Mal dormi, mauvaise nuit.
La douche, brulante. Le petit bisou pour souhaiter la bonne journée. Un vélo dans le coffre, pour suivre l'invitation Largardienne si le vent le permettait. Une tranche Nutellée dans le sac pour avec le café. Mais un moral dans les chaussettes, qui ne passerait pas en posant ma veste sur la chaise et ma brioche chocolatée sur mon bureau, vers 7 h 40
(50 minutes aprés le debout, efficace isn't il ?)...
Aujourd'hui, je déambulais dans les couloirs en me répondant en soupir quand personne n'était dans mon champ de vision. Assis, j'ai du refouler, quelques fois, des moments de reflux de tristesse. J'avais l'impression d'être plus d'un an en arrière, dans cette société où les choses n'étaient pas roses pour moi. Mais aujourd'hui, qu'importe la situation, c'est moi qui était noir, sombre. Dehors, il ne faisait pas chaud. Mais dedans, au niveau du ventre, c'était une glaciale torsion. Mal, trés mal. Je ne parle pas du crane. Et de la gorge qui semblait abriter un essaim d'abeille en manque de miel.
Pourquoi ce billet sur mon blog ? Alors que finalement je sais que je ne suis qu'un enfant gaté avec des soucis de riche "
qui ne sait pas apprécier son bonheur". Et que mon écriture est loin d'égaler celle de mon ami
Félure ou d'autres. Pourquoi écrire, alors que je ne suis pas seul : j'ai, "
à la maison", la meilleure des écoutes et des oreilles. Et j'ai des amis. Si, dans la vraie vie, ils ne sont pas tous partis comme dans mon
rève.
Alors pourquoi ? Peut être parce que ce rève n'est finalement qu'un rève, ou plutot un cauchemar. Qu'il ne faut rien y voir de plus. Même si en ce moment, le prisme que j'ai devant les yeux est d'une bien sombre couleur. Sans doute cela trouble la réalité, ma réalité. Et qu'écrire cela ne met qu'en valeur la bétise de ces cauchemars, et la bétise de mes pensées.
Tout cela est bête et insignifiant. L'automne se passera, et les choses iront mieux aprés une nuit de sommeil. Demain soir, je serai absent du conseil municipal de mon village, encore une fois. La dernière fois, il eut lieu le jour de mon anniversaire, que mes parents m'eurent feté. Je n'allais pas louper ça, la seule fois
(soupir immense qui remet ma douleur stomacale en route...). Et demain soir, mon cadeau d'anniversaire... Je vais en profiter, de mon cadeau d'anniversaire...
Même s'il doit mettre tristement en contraste tout ces rèves brisés les uns aprés les autres. Les renoncements. Que j'ai du faire, que je fais. Et ceux, nombreux, dont je suis l'objet.
Allez, une nuit. Et ça ira mieux demain...
(non, je parle pas de Porto - Marseille, trop mal au ventre ce soir...)