lundi 31 décembre 2007

Canards de Saint-James Park, deuxieme

Cession de rattrapage pour ceux qu'ont loupé la première
Triste canard... Ben vi, on l'attend pour 2008, mais enfin, plus que sa personne sans doute fort estimable, c'est plutot son foie, son magret, bref tout ce qui se mange, car beaucoup de chose sont bonnes dans le canard. Dans le Faucon aussi, mais mieux dans le canard, y compris de Saint James Park, des Bouches du Rhone, ou du Périgord.

Départ pour réveillon à Lyon. Retour à des sources étudiantes. Avec des gens qui ne connaissent pas falconhill, mais celui qui se cache derrière (qui n'est pas trés beau il faut reconnaitre).
on devrait bien manger. Et puis ça me fera du bien, un peu des gens qui, je crois, ne me détestent pas.

Bonne fin d'année. A bientot

dimanche 30 décembre 2007

Rétrospective 2007 - "Mélancolie de Campagne"

Luc Mandret possède un blog que je trouve drolement sympathique. Caustique. Et finalement assez peu partisan, quand bien même il ait ses têtes de turcs. Ce garçon, modem venant du PS, est une bonne rencontre que m'a donné ma période blog. Heureux de le connaitre.

Il avait proposé à ses copains bloggueurs, au milieu de l'été, un exercice s'appelant "Mélancolie de Campagne". Ecrire un texte évoquant la présidentielle passée, comment nous l'avions vécu. Exercice interressant, auquel je me suis modestement prété, pas facile d'écrire pour les autres.

En cette fin d'année, je vous propose ce texte. Mais le texte que je lui ai adressé le 22 aout 2007 à 8h39. Il me l'a retouché, corrigé quelques fautes de frappes et de grammaire. Mais le texte que je mets en ligne est brut. Avec les quatres photos que je lui avais envoyé, il fallait envoyer une photo de soit (et comme mon physique fait peur aux filles et aux enfants, j'ai mis mes photos à moi...
A noter aussi que j'ai pris la décision, parce que plus facile pour moi, de ne pas mettre de liens dans mon billet. Je parle d'anciens billets que j'avais écrit. Je parle de blogs que j'apprécie, et que je cite souvent. Désolé pour eux, mais la plupart sont dans mes favoris, et certains n'existent plus.

Bon retour en arrière. Période rétrospective, c'est la fin de l'année

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22 Aout 2007
Très intéressant est l’exercice proposé par notre ami Lancelot. Un retour sur la campagne présidentielle et législative… J’ai essayé de me prêter à cet exercice déjà, modestement, sur mon blog. Mais peut être cette période estivale, de vacances pour moi, est propice à cet exercice. L’esprit est plus frais qu’après les tempêtes, à quelques semaines aussi de me replonger dans une bataille, municipale celle là. Loin des tensions qui étaient, chez moi, encore perceptible charnellement : Mai a été une période difficile à gérer personnellement, avec un soucis physique qui reste peut être la stygmate de cette lutte pour l’Elysée dont j’ai été un spectateur attentif, passionné, et comme 60 millions de mes compatriotes, impliqués.
J’ai voté. Bayrou au premier tour, Sarkozy au second. Sans avoir fait campagne pour personne ni sur le web, ni ailleurs. Mais étant un passionné, appréciant les discussions que j’ai eu avec beaucoup, les rencontres faites au gré des blogs, Luc notamment. Et aujourd’hui… Mais aujourd’hui n’est pas la question du jour, venons en à hier et avant-hier.

Mon premier souvenir blogistique me ferait remonter au mois d’Août 2006. Je tentais de répondre à la question de mon amie, de savoir si « je trouvais les socialistes crédibles », au moment où Jospin se rendait officiellement disponible, et nous rejouant un retour vers un passé qu’on espérait oublier. Et pendant que Breton nous assurait de son sourire carnassier que « tout allait bien », je me prenais à rêver d’un deuxième tour Strauss-Kahn – Sarkozy. Non sans édulcorer l’hypothèse Hulot qui, quelque part, me séduisait : parler d’écologie sans écologistes, quel beau projet !
Août, c’est aussi les universités d’été au PS, la rentrée. Chez ma belle famille forézienne de droite, je regardais sur I-Télévision les débats avec les jeunes socialistes. Moi, le garçon de droite, me passionnait pour une primaire importante pour le pays, bien plus que pour cette seule formation de gauche qui ne représente peut être plus tant que ça. Fabius et Strauss-Kahn m’avait paru au dessus du lot, Jospin pas crédible. Royal absente, commençant une non campagne à laquelle je n’aurais décidément jamais accroché.

Septembre, je citais deux phrases de Bayrou, qui résumais le bien que je pensais déjà de lui : « Si tout le monde pense la même chose, alors plus personne ne pense plus rien » (UEM, Février 2002) et « Tout le monde pense que parce qu'on est de familles différentes, on ne doit pas se parler. Alors qu'on a le devoir, même si on est différent, de travailler ensemble ». J’avais simplement conclu par cette phrase : « Je ne suis pas devenu UDF en cinq minutes. Mais ces deux phrases résument ma philosophie et ma pensée politique... Humaine aussi peut être. ». Je confirme.
Et puis Jospin nous a soulagé en se retirant, il y a parfois de bonnes nouvelles. Par contre, déjà, le début de l’opposition frontale qui se faisait sur le Web et qui me gênait. Un ami défendant Royal sur un point se faisait insulter de « Ségoliste », et un autre la critiquant de « macho anti femme ». Déjà une campagne sur le Web plein de finesse, de nuance, de douceur et de modération. Ne parlons pas des attaques entre fanatique sarkozystes et ayatollahs anti-sarkozystes. Heureusement, mes amis du Web, ceux que j’apprécie en tous cas, savaient se montrer adultes, modérés… Mais tellement de violence, déjà, à la fin de l’été…

Octobre, une nuit, j’ai rêvé de Laurent Fabius ! Pourtant, j’aurais été pro-DSK si j’eus été socialiste, mais je crois apprécier les grands hommes, ou ceux que je juge comme tel. Et je pense que Fabius en est un. Un des rares.
Et puis Novembre. Un soir de Beaujolais nouveau, des amis, du vin et du pâté à la maison, les socialistes auront choisi Royal. Important, mais pour moi c’est aussi moment de signature vers mon nouvel et actuel horizon professionnel. Finalement, Novembre capital, je pars vers une nouvelle aventure, le Parti Socialiste et la France avec… Mois capital pour moi, mois charnière…Décembre n’étant pour moi que le moment de voir Raffarin en clone de Philippe Bouvard animant les Grosses Têtes de l’UMP. Mais qui se souvient encore de ces trois « forums populaires » où Sarkozy se faisait mousser devant des faire valoir caricaturant un « débat »… ?
J’avais peur à ce moment là d’une « Jospinisation de Sarkozy ». Parce Bayrou grimpant, parce que des Dupont Aignan, des MAM, d’autres courants de la droite voulant partir. Et parce que un sentiment que la campagne ne démarrait pas pour lui. Que les restes de Chirac ne voulaient pas lui laisser la place. Parce qu’en face Royal faisait la nouveauté. Parce que…

Et puis 14 Janvier, le meeting de la Porte de Versailles. J’étais devant ma télé : je commençais mon nouveau travail le lendemain. Oui, j’avoue, j’ai été séduit ce jour là par Sarkozy. Pourtant, ma droite, c’était Chirac même s’il m’a profondément déçu. C’était Juppé. Là, ce soir, Sarkozy avait parlé peuple, et avait frappé juste sur certains points. C’était du bon Sarkozy.
Et le phénomène inverse. Royal joue avec la caméra de son neveu pour les vœux officiels, et je me pose, comme beaucoup, la question de sa compétence. La bravitude et la corsitude (ou québétitude) étant presque anecdotiques devant l’absence de tout, de PS en tous cas, d’alternative sûrement, à ce moment de la campagne. Et en plus, Montebourg se fait taper, jouant de mots au moment où je portais un verre de Lirac à la bouche : 1 mois de suspension. Il aurait craché comme Barthez, il ne serait revenu que pour les législatives…
Notons que les Musclés sortent une chanson, Nicolas et Ségolène… Un hit… (soupir)

Le test politique que je fais en février me donne « UMP tendance gaulliste ». Me voilà rassuré ! Mon candidat : Sarkozy. A mince… Bayrou le talonne. Tiens, Bayrou gaulliste… Et si… ? Et pendant ce temps, Doc Gynéco et Steevy donnent des analyses politiques. Et Royal démarre à Villepinte. Un débat que je regarde sur ITélé, mais… Mais j’ai du mal à entendre, à écouter, à suivre, Royal. Elle me lasse. Le fond ? J’ai déjà décroché rien que sur la forme… Pourtant, je dois m’accrocher… Mais derrière, les critiques se feront vives.
Son entrée réelle dans la bataille marque un nouveau ton de la campagne. Plus violent, plus méchant, plus intolérant. Rien n’est pire qu’un fanatique de droite, sinon un fanatique de gauche, voire du centre. Internet, puisque c’est de ce lieu là que je parle, permet parfois une trop grande facilité de parole : se laisserait on à aller insulter l’autre parce qu’il ne partage pas la même position ou le même vote que vous dans la « vraie vie », en face à face ?

Et Mars donne les 12 finalistes. S’il s’était présenté, j’aurais voté sans doute Dupont-Aignan. Il n’y est pas. Donc parmi les 12, qui choisir ? Je sais ceux pour qui je ne voterai pas, mais que faire pour l’électeur de droite que je suis ? Aller directement chez Sarkozy en bon soldat, ou continuer mon vote UDF pour dire combien je n’aime pas cette idée monolithique d’une UMP qui quelques mois après avoir été tel un seul homme derrière Chirac se trouve derrière Sarkozy…

Et la campagne devient plus violente, sur le net, mais aussi parmi les candidats. Ceux qui trouvaient qu’elle était au ras les pâquerettes sont servis : on commence enfin à parler de la France, malheureusement en des termes assez spécieux. Identité nationale et immigration, mariage dangereux. Drapeau et hymne national dans les écoles de l’autre coté, pourquoi pas mais est ce que cela fait un programme. Le tout sur une résurgence de 2002, l’insécurité qui revient, Gare du Nord, et escalade verbale entre candidats. Pendant ce temps, moi, je traverse le Rhône, je déménage de Vaucluse pour revenir à mon Gard, mais je reste connecté à cette campagne qui s’échauffe, sérieusement…

En Avril, j’ai fait mon choix de premier tour, je voterai Bayrou. Je reste effrayé par les appels de haine lancés par certains militants Royalistes prônant par ailleurs la tolérance sans l’appliquer. Le fanatique Sarkozyste m’effraie tout autant. Je me demande parfois si certains « cyber militant » ont déjà fait un peu de vraie politique et de militantisme : le respect de l’autre, c’est pourtant une base… Ou alors on est extrémiste. Pourquoi pas finalement…

Le 22 Avril, mon bureau de vote donne une confortable avance à Sarkozy, et met la droite d’une manière générale dans une bonne situation. Conforme au vote national.
Pour autant, le deuxième tour continue d’exacerber les craintes que j’ai quant à une union nationale fébrile et fragile. Le discours de Bercy de Sarkozy représente toute cette droite caricaturale que je n’aime pas. Le débat entre les deux tours avec une Royal agressive finira, avec les dernières discussions sur Internet, de me donner une amère impression : cette campagne n’aura pas été celle ni des idées, ni des valeurs. Une campagne d’opposition : on vote peu pour la personne, mais contre une autre.
La dernière interview de Royal sur RTL, le vendredi 4 Mai, parlant de possibles émeutes en cas de victoire du candidat de droite, conclura d’une triste manière cette campagne présidentielle que j’aurais trouvé en pleins de points désagréables.

Le soir, je regarderai le résultat, connu depuis bien avant 20 heures. Et puis un Monaco Marseille qui propulsera mon équipe favorite à la deuxième place. Le lendemain, le président part à Malte sur un Yacht, après une soirée de victoire très bling bling. Plus tard, Royal admettra à la France entière qu’elle a menti sur pléthores de points : Hollande, le smic, les 35 heures, des idées qu’elle prétendait défendre sans y croire.

Et puis au final, presque quatre mois plus tard, un sentiment bizarre. Chirac a-t-il été un jour président ? Cela semble si loin… Et Sarkozy, c’est vraiment lui notre président ? Cet homme en RayBan qui ressemble plus au Tom Cruise de Minority Report qu’au Général de Gaulle ? Je ne l’imaginais pas président de la République, même si j’ai voté pour lui au deuxième tour. Il n’est pas pour moi entré encore dans cette fonction de la manière dont je la conçois. Sauf que je ne voyais pas non plus Royal présidente… Bayrou ? Peut être, quoique…
C’est ça ma conclusion : nous avons eu une campagne star académique. Envoyer un sms avec 1 ou 2 pour élire le candidat télévisé de votre choix. Je regrette que les hommes d’état tels que Juppé, Fabius, Strass Kahn, voire Villepin ou Hollande, n’aient eu leurs chances. Je regrette que maintenant, il faille faire la une en maillot de bain du JDD ou de Gala pour être un homme ou une femme politique en vue. Et je regrette que les oppositions frontales et à la limite d’une certaine haine remplace le débat démocratique et républicain, l’échange constructif.

Peut être que mes blogs favoris, hors « grands blogs » type DEL (dont j’apprécie énormément et amicalement l’auteur), sont ceux qui me paraissent garder ces valeurs de discussions et d’échange. Celui de Luc bien sur. Mais aussi Céleste, Farid, Eric, Bridgetoun, Bruno avant qu’il ne le ferme, Zgur, Christian Carignano, mon amie Galac, mon copain Rimbus…

Finalement, cette campagne m’aura été appréciable sur un point : la première que j’aurais suivi sur Internet, dans cette République des blogs naissante, peut être un nouveau souffle pour la politique. Je le souhaite vivement.

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"il faille faire la une en maillot de bain du JDD ou de Gala pour être un homme ou une femme politique en vue." --> Et arriva Carla Bruni... Finalement, je ne retire pas grand chose de ce que j'ai écrit en 2007...

samedi 29 décembre 2007

Rétrospective 2007 - le lendemain du 7 Mai 2007, élection présidentielle

Solution de facilité d'entre deux fêtes. Envie de remettre un billet qui non pas me tient à coeur, mais qui résume bien cette année. 2007, c'était l'élection présidentielle. Nicolas Sarkozy. Certains ont fait la fête le 7 mai 2007. D'autres ont pleuré toutes les larmes de leurs corps. Moi, j'ai bu du vin devant Monaco Marseille, et ait applaudie le but victorieux de Niang pour les miens.

Je remets le billet du 8 Mai 2007. Pas touché, rien, tel quel. Demain, je proposerai un billet écrit par ma modeste main, mais publié par mon ami Luc de "ma Vie en Narcisse", sous le titre "Mélancolie de Campagne". Ecrit en Aout 2007, où je me suis souvenu. Et aprés, mon bilan, 6 mois aprés ces échéances. Et 3 mois avant d'autres, plus locales, mais tellement plus importante.

Revenons 6 mois en arrière. 8 Mai 2007. Il fait beau à Roquemaure. Et la France est Sarkozyste. Et moi ?

8 Mai 2007
Je n’ai pas encore fait ma « revue de blog » quotidienne aujourd’hui. Je fais le pont. J’ai fait une place de parking chez moi, nettoyer ma piscine, ammener des branches et autres feuillages à la déchetterie. Et ce matin, quand je me suis levé, j’ai eu la confirmation que le soleil brillait de la même manière que la veille. Un peu plus de vent seulement, mais rien de plus. Sur RMC Info, les Grandes Gueules succédaient à JJ Bourdin pendant que j’enlevais un tronc. Et la vie continuait. Bien, belle.

Hier, je n’ai pas passé une mauvaise journée. Ce n’est pas une litote, car le garçon de droite que je suis n’a pas non plus bondi au plafond. En 95’, j’avais 17 ans, et j’étais fou de joie de la victoire de Chirac. Là, les réserves, nombreuses, que j’ai sur Sarkozy, notre nouveau président, exprimées sur mon blogs, demeurent. Et pourtant, je ne suis pas triste, pas inquiet. Et même, vue la fin de campagne, plutôt satisfait de la victoire de celui pour qui je n’ai pas voté au premier tour, mais qui a eu de ma part un suffrage clair au second tour.

La journée du 6 Mai aura été similaire à celle du 22 Avril. Arrivé au bureau de vote à 9h30 pour prendre mon office. Mais autant la semaine dernière aura été une continuelle horde humaine, hier était calme en apparence. J’ai donc voté tôt. Pourtant, même taux de participation. A croire que le flot s’était régulé, calmé, organisé. Ou alors que nous qui tenions le bureau de vote étions plus efficaces pour éviter à la mathématique « file d’attente » de se créer… Peut être.

Midi, mon ami, celui que j’espère être le futur maire de mon nouveau village d’adoption, est venu en voisin boire le pastis. J’ai bu un verre de blanc, en refaisant le monde, mais sans Nicolas Poincaré. Le bureau de vote restait ouvert, mais nous étions en pause de midi. Quelques bouteilles de Côtes du Rhône du Château de Montfaucon, des grillades. Des discussions entre garçons élus, plus ou moins vieux, plus ou moins Maire, plus ou moins sages (le plus jeune, moi, était de la bande le moins dévergondé… quel idiot de je suis…). Et l’après midi qui continue.

Puis à 16 heures, je rentre à ma maison. Mon papa a commencé à nettoyer la piscine. Et moi, je craque et vais sur le site du Soir, journal belge qui j’aimais lire, mes quelques balades bruxelloises. Et à 17h20, premier flash : 54% dixit les renseignements généraux… Et puis en allant à mon bureau de vote, les sms qui crépitent. Des copains de copains de copains de gens qui savent. Entre 52 et 55%. Bah, peu de risque. Puis des gens qui savent (peu, j’en connais pas beaucoup). 53,5%.
Le dépouillement commence. Tous les élus, secrétaires de Mairie, et même la salle, sont connectés au réseau mondial. Pendant que PPDA ou Apathie font les prunes sur RTL ou TF1, en faisant croire qu’ils ne savent pas alors que tout le monde sait, nous recevons des infos de Finlande, d’Algérie, d’Angleterre, ou de Sauveterre. Tout le monde sait. Sauf ceux qui regardent la télé. Et encore, sauf ceux qui regardent la télé française, TF1 ou France Télévision. Et à ce moment là, peut être la surprise de la tête qui apparaît est moindre, c’est pas le stress de 95. Mais putain quelle hypocrisie… A vivre, c’est risiblement ridicule.

Je reste au dépouillement. Je donne les bulletins à celui qui lit. Deux noms. Sauf un qui sort deux fois plus que l’autre. Au final, mon village donnera 68% à Sarkozy. Nous sommes une Mairie mixte, mais dont la tête est plutôt à droite : ce scrutin montre encore une fois que finalement, notre travail n’a pas été aussi mauvais que ça, puisque le candidat normalement soutenu ne s’est pas fait massacrer en représailles…
Alors ça va plus vite que la semaine dernière. Plus de participation (96 %, 914 votants), mais rythme plus soutenu : les dépouilleurs que nous sommes avons parfois du mal à suivre. Mon amie est avec mon papy et ma mamy dans la salle. Elle prend des photos. Et nous, nous voyons beaucoup de bulletins blancs et nuls. 56, une certaine somme qui, à ma toujours réelle indignation, ne seront jamais comptabilisés et iront dans la poubelle de la République. Des choses marrantes à lire. Un Royal barré avec « Françoi Bayrou » (faute véridique) à la place. Un bulletin où était écrit à l’encre rouge un passage de la Bible : un verset de Matthieu. J’ai rien compris, mon collègue de dépouillement non plus, le Maire pas plus… Mais bon, pourquoi pas.
Et le dernier bulletin que j’ai dépouillé, le 914eme, qui, comme un symbole, était un « Ségolène Royal » barré rageusement. Les signes sont parfois taquins.

Et puis enfin la soirée. RTL sur la route, bisous à papa maman pour dire le score du village. Quelques coups de fil, merci les oreillettes bluetooth. Puis, en bas de ma rue, je m’arête chez tonton Bebert et chez tata. Mon cousin est descendu pour voter, mon amie est déjà arrivée, et la télé marche, devant un plateau TV du plus bel effet. Et je me mets au même endroit qu’en 95’ où j’avais assisté à l’apparition de la tête de Chirac. Là, un verre de Chardonnay à la main, et une petite saucisse dans la bouche, je suis distrait car Sarkozy arrive. Terrifiante cette hypocrisie : même mes tonton-tata retraités connaissent le score depuis longtemps. Y a plus de traditions.
Mon cousin est heureux. Il est surpris de mon absence totale d’euphorie. Un simple sourire, un verre de blanc. Et voilà, je ne vais pas hurler. Je dis me réserver pour quand Niang marquera, deux heures plus tard, le penalty de la victoire. Ca va, je suis de droite, mais la passion est partie il y a cinq ans, quand des circonstances amoureuses et politiques en ont décidé ainsi. Et je me sens tellement mieux comme ça.

Puis, après le – j’ai trouvé – très bon premier discours de président de Nicolas Sarkozy (Henri Guaino est une belle plume qui m’avait fait adorer Sarkozy lors de son discours à Nîmes), je suis rentré. Pyjama, un peu de clafoutis avec les cerises du jardin, une goutte de Limoncelo. J’ai mon pyjama, je suis crevé. Je zappe. Je suis toujours effaré de voir que le PS ne parvient pas à passer outres ces toujours mêmes têtes. Comme disait Karim Zeribi sur RMC à midi, voir les as du parachutes Lang et Guigou devant les jeunes Wauquiez, Yadé et Dati, ça fait un peu mal à la gorge. Puis arrive ensuite le sémillant Douste-Blazy et JF Copé… J’ai rien dit plus haut.

Des informations nous apprennent que, pendant que le toujours très peuple Nicolas Sarkozy fête sa victoire au Fouquet’s (alors que Pizza Pino est une merveilleuse table, leur pizza au jambon de Parme est divine), des actes d’incivilités se font un peu jour. Les journaux nous apprennent (Libération.fr, le Figaro, le parisien…) que les drapeaux de la LCR étaient légions, que les jeunes vilaines « racailles » des banlieues, celles dont on parle en les montrant du doigt, le bulletin LePen à la main, étaient sages. Je me dis que, décidément, l’extrême gauche n’a aucune leçon de démocratie à donner, ni à nous, ni à l’extrême droite. Passer à l’action violente parce que le score des urnes ne nous convient pas, je trouve que ça a de relents fascisant désagréables… Je n’aime pas, mais bon, c’est mon problème.

Et puis vient l’heure de se coucher. La Concorde aura passé une bonne soirée apparemment, avec sur scène de l’éclectisme. Ce n’était pas Charlety, c’était différent, mais les gens semblaient contents. Et moi… ?

Moi, je ferai plus tard un bilan de cette campagne. Mon bilan, rien d’objectif, que du ressenti. Le mien. Mon vote de deuxième tour était logique, puisque personnel. J’avoue que par moment, dans la soirée hier, j’avais une joie sincère pour l’homme, que je n’aime pas plus que ça, mais c’est beau. Ca aurait Royal, ça aurait été beau pour elle, et j’aurais eu le même sentiment.
Après, sur cette campagne, il y aura des choses à dire. J’ai dis mes réserves sur Sarkozy. L’élu de droite que je pense et que je souhaite rester, avec peut être plus de responsabilités, mais toujours libre de parti, continuera à dire ce qu’il pense. J’ai voté Chirac en 95’ et 2002’, mais je l’ai combattu, modestement et à ma place, quand je pensais qu’il faisait des choses mauvaises. Sarkozy devra faire attention à ne pas se noyer seul avec sa troupe et sa garde, et à ne pas s’autiser comme le clan Chirac sur la fin. Si l’UMP avait vraiment été ouverte et démocratique, des conneries telles le CPE ou la Pentecôte n’auraient jamais eu lieu. S’ouvrir et rester à l’écoute.

Et c’est aussi pourquoi je souhaite que les socialistes nous proposent l’opposition dont mérite la France. J’aime beaucoup Bayrou, je le vois pas dans un rôle d’opposant. Et les derniers jours de campagne de Royal, du débat à cette caricature d’interview sur RTL, où elle commençait à légitimer les éventuels débordements suite à l’élection de Sarkozy, me semblent la disqualifier. Je me trompe peut être, mais je pense que le PS a plein de grands talents. Des gens fiables, honnêtes, de conviction. Que ce parti, ce parti de Mitterrand, se réveille.
Et fasse ce qu’il aurait du faire il y a 5 ans.

Et puis moi, comme j’ai dis plus haut, demain je reverrai se lever le soleil. Tranquillement. Si l’UMP ne me plait pas, je monterai localement au créneau. Et si l’UMP fait une belle politique, efficace et fraternelle, ben je dirai bravo. J’ai confiance, pour ma part, en Fillon. J’avais voté pour lui à la présidence du RPR en 1999’. J’aime Juppé, puisse t’il revenir en haut de l’affiche. J’ai pas grande estime pour des Copé ou Devedjian, mais je veux que mon pays soit chouette et se relève. Le discours de Sarkozy hier me donne à espérer.
Sauf que le « je serai le président de tous les français » a été la rengaine de 2002’, 81’, 74’….

Enfin, dernier message pour mes amis, nombreux, socialistes. Beaucoup ont des craintes. J’en partage certaines, évidemment. Mais sur le reste, je leur dis, avec amitié et affection « battez vous pour vos idées, pour ce que vous êtes ». Et puis aussi laissez de coté la fin de campagne abjecte de Royal. Battez vous pour ce en quoi vous croyez. Et en tant que citoyen français, je leur demande d’être une opposition responsable, intelligente, pertinente, et porteuse d’espoir pour d’autres. Pas pour moi (en ce moment). J’en connais un peu, des militants, des sympathisants, des élus, de gauche. Ceux là, je peux les craindre en tant que type de droite, car ils sont brillants. Autant que, finalement pour mon pays et pour "l'intéret général", je peux leur faire confiance.

Voilà, on s’arête là. Plus tard, comme je l’ai dit, ça sera les bilans. Mes sentiments. Mes espoirs, mes craintes aussi. Et puis voilà. Heureux d’avoir tenu un blog pendant cette période. Heureux d’avoir autant parlé avec mes copains gentiment « gauchistes » du DEL, ou des collègues très droite décomplexée libérale. Mais au final, heureux d’être resté celui que je suis. Après, ça emmerde peut être des gens que j’ai des réserves vis-à-vis de mon camp. Ca déçoit des gens de voir que, seul dans l’urne, je mets le bulletin qui, pour moi, reste logique. Mais au final, je reste moi.
Ca peut faire chier à coté de la Suisse, ou dans d’autres bourgades. Mais le soir, quand je me brosse les dents, excepté mon physique ingrat, je ne détourne pas les yeux. Je sais que la gentille dame qui me fait du foie avec de la salade ne me déteste pas. Et puis moi, je suis pas trop malheureux. C’est pas mal.

Mais en tous cas, merci à mes quelques rencontres et amis du web. Et merci aux autres. Comme me l’avait dit ma Muse des Bons Enfants, je ne fais plus mon blog que pour moi. Et c’est super.

Et demain sera comme hier. Le soleil se lèvera. Et je crains, droite ou gauche, qu’on ait encore du travail à faire et des combats à mener. Malgré Ségolène, et malgré Nicolas.





vendredi 28 décembre 2007

Roquemaure, vu de haut


Il faisait froid cet aprésmidi. Mon VTT a fait ce joli soleil qui fait bobo quand on retombe sur le sol calcaire de la Roquemaurette, et ma main gauche, ainsi que mon genoux du même coté, me le rappellent ce soir. Mais que Roquemaure est joli vu d'en haut...

Une dame disait que quiconque venait marcher sur la Muraille de Chine acquierait la bravitude... Je ne sais pas ce que j'ai acquis cet aprés-midi, mais ça m'est toujours quelque chose de bon et de salvateur, moralement parlant, que de venir en haut de la Roquemaurette. D'ici, entre Roquemaure et Pujaut, on domine cette vallée qui m'a vu naitre. Roquemaure bien sur, mais aussi, au loin quand le soleil est clément, Montfaucon, mon village. Que je quitterai municipalement parlant dans quelques semaiens, quelques jours.
Le Rhône s'écoule paisiblement, et Chateau Neuf du Pape termine le tableau...
Si, on voit aussi, quand la luminosité le permet, le Mont Ventoux. Photo de droite...

A part ça, période d'entre deux fêtes. Calme, fraiche. L'Equipe ne fait que 12 pages, 12 pages de vide, d'équipe de l'année, de rétrospective. Même pas du rumeurs de transfert, rien. Le vide. A quoi ça sert d'être abonné à l'OM TV quand rien ne se passe...
Si, Bennazir Bhutto est morte, on en parle dans d'autres lieux moins futiles qu'ici. Le billet quotidien sur le blog du Chaffouin a attiré mon attention. Je passe à coté la culpabilisation toujours facile et parfois inutile, mais il pose une bonne question. Qu'aurions nous fait à sa place ?
Les mots ont un sens je dis souvent... Je souris avec tristesse en attendant certains extrémismes faciles parler de "résistance". Résistance... Mon modèle politique savait ce qu'était la résistance, Bennazir Bhutto était en résistance. Ici, en France, tout n'est pas parfait, mais le combat reste encore politique. Les étudiants qui bloquaient les facs en décembre n'étaient pas des résistants. Des personnes opposés à un projet politique, d'accord, pourquoi pas, on a le droit. Mais nous sommes en démocratie, même s'il est facile et logique de critiquer les collusions réelles entre les médias et le pouvoir...
C'est con à dire, mais je crois qu'on devrait, par moment, garder une certaine raison. On ne risque pas sa vie à s'opposer politiquement, à dire qu'on est en désaccord. Même s'il est difficile de faire passer certains messages, certaines valeurs.

C'est un avis trés personnel, sans doute contestable. Mais j'ai mal au genou, sans doute cela altère t'il ma réflexion... Mais passer des hauteurs de Roquemaure à l'obscurantisme actuel du Pakistan, le voyage est un peu fatiguant...

jeudi 27 décembre 2007

Prix du gaz, controle technique, politique...

Entre Noel et Jour de l'An, l'an passé, Saddam Hussein fut exécuté. Aujourd'hui, une figure d'une politique qui m'est sympathique, est morte sous les coups d'un pouvoir ne supportant pas une once d'opposition. Benazir Bhutto est morte en Martyre, mais morte quand même. La démocratie, ceux qui fait que les peuples sont libres, est en train de dormir en cette période de fête.

En France, le prix du gaz augmente (je suis abonné du gaz de ville). Le prix des "contrôles techniques" vont augmenter (je suis automobiliste). Et le candidat du "pouvoir d'achat", maintenant président, est en Egypte, avec Carla Bruni. Séguela était présent au coup de foudre présidentiel, c'est merveilleux, sonnez haubois résonnez musettes, et nous de rester comme des cons.

Pendant ce temps, l'UMP ouvre. Se ferme aux valeurs gaullistes avec le sourire, mais cela va faire plus de 5 ans que cette formation est hermétique aux valeurs qui me sont importantes. Continuons comme ça.
A coté de ça, le ModeM s'ouvre à des gens qui me sont sympathiques. François Goulard à Vannes. Je note, je note, je garderai peut être ça pour plus tard, plus tard...

Mais le nombre de chomeurs baisse... Marianne, avec son observatoire prenant aussi en compte les radiés, les précaires, les pas comptés dans les statistiques officielles, dirait le contraire. Je ne suis plus abonné, mais ce sera rétabli début d'année prochaine.

Vivement que 2007 s'arêtte. Je suis de droite, pas décomplexé, mais franchement désabusé. Et pourtant, quand je regarde de l'autre coté de la rive, je me dis que je ne souhaiterais pas être de gauche non plus. Je vais boire un coup, je reviens...

PS : un coup de Wiki en cherchant un lien, et j'apprends que Marianne appartient en parti au groupe Altran... Et beh...

Aurore roquemauroise

Photo prise il y a quelques minutes, en ouvrant mes volets, pendant que coulait le café...

Rien d'important, rien d'interressant. Le soleil se lève de partout en France, en ce moment. Si ce n'est, comme dirait le poète à deux francs cinquante qui parfois se cache en moi, dans les coeurs de certains. Mais un sur lendemain de Noel n'empèche pas le soleil de se lever.

La piscine est bachée : j'ai encore froid de ma sortie dans le jardin. Et la nature est à la fois sèche et gelée. Point météo risible, je ne crois pas que beaucoup de moteur web pointe sur mon blog pour connaitre les prévisions du temps qu'il fera aujourd'hui. Il fera froid.

Finalement pas plus à dire. Noel est passé. L'année se termine dans quelques jours, il me tarde. Le spectacle d'Omar et Fred est un réel plaisir, j'adore.
Et quant à moi, je m'en vais lire la suite (presque fin) du dernier tome des aventures d'un sorcier. IL parait qu'au début, c'était pour les enfants : quand on commence par une page sur la "mort", on peut se poser la question...

Je vais monter le chauffage.

lundi 24 décembre 2007

les canards de Saint James Park...

.. souhaitent un joyeux Noel à tous les amis et connaissances de web qui viennent, régulièrement, me rendre une petite visite dans ma bien modeste maison...


Je suppose qu'ils doivent même souhaiter leurs meilleurs à ces tristes sites (Alain, Bertrand, même ip mais prénom différent...) qui semblent tristement s'ennuyer sur le web. C'est gentil un canard, même un canard londonien.
Avec cette constance qu'ils font aussi "coin", mais avec un accent plus britannique. La langue des canards doit être universelle : seul change l'accent. Les canards du sud prononcent "Coing", avec un g à la fin, et subsistent quand même une différence entre le canard palois (qui a vocation à se faire bien gaver avant les fêtes), le canard gardois, et le canard niçois. Mon àtoujoursMuse trouvera également que les canards des Bouches du Rhone prononcent également à leurs manières, et même dans le 13 le canard aixois aura le coing différent du coing marseillais...

Je ne sais pas si chez mes parents, il y aura du Canard ce soir. Demain, probablement que chez beaux papas, aprés l'obligation de voir les nenfants jouer et hurler autour du sapins et cadeaux, aura t'on du foie gras... Avec le Riesling de chez Meyer, il est trés bon. Est ce que ce soir, mon papa ouvrira une cuvée de David de mon ami Brice Beaumont ? Sa grande bouteille, à cet ami viticulteur de mon age à qui il ne manque décidément qu'un site Internet (tiens... si je lui faisais... ?)

Je n'ai rien à dire. C'est Noel, j'ai l'impression que nous sommes un triste et banal weekend d'hiver. Il fait froid. Notre Président est en Egypte il parait, j'ai lu ça ce matin sur le Parisien. Quelle nouvelle "en tous points remarquable"... Aussi lu sur le Parisien, la Réunion qui se mobilise contre Mme de Fontenay, pour défendre "sa Miss France". Valérie ou Virginie Bègue, je ne sais même plus, et honnêtement... Pitoyable, lamentable, comme la fin de ce billet qui ne veut pas finir. Comme cet automne qui ne veut pas se finir et pourtant c'est l'hiver, mince, on ne m'avait pas prévenu...
Et légerl'actualité du jour, actualité d'une veille de Noel. L'Equipe ne fait plus que 8 pages, et rien ne se passe.

Si, j'ai appris que Gilbert Ducros est mort. Celui qui se décarcassait pour mettre de la Provence dans nos assiettes. Vivement que l'année se termine.

En tous cas, comme disent les canards de Saint James Park, bonnes fêtes de fins d'année. Et à bientot (et merci aux quelques ami(e)s que j'ai d'être là)

dimanche 23 décembre 2007

City et tower, y a une semaine...

Je suis ce matin en pyjama. Y a une semaine, nous étions valise à roulettes à la main, et genoux dans un état aussi déplorable que l'ensemble des muscles et des articulations de la partie basse de notre corps. Nous trouvions que le +2°C de l'ensolleillée matinée était drolement agréable comparée aux températures hyoganiennes de la veille.
Nous étions à Londres, last day.


Sur la première photo, nous pouvons reconnaitre Falconette tout sourire devant un des nombreux monuments clichés de Londres. Qui rendent cette ville assez unique. Le Tower Bridge. Où dessus les voitures roulent dans un sens bien britanniquement particulier, et où dessous les bateaux peuvent passer pour entrer dans la capitale.
Classique, une photo de la Tamise. Industrielle. Je dois être un insupportable insatisfait éternel, mais rien ne me paraitra aussi beau que le Rhône. Ce Rhône qui traverse Genève, Lyon, Roquemaure... Ce Rhône qui est une partie de moi, et qui fait que je trouverai toujours plus de plaisir à me ballader sur les quais de Lyon que sur ceux de la Seine.

Dernier photo, une vue de la City of London. La City, je pourrais en parler des heures de ces coins où le tradionnel des petits églises est restée intact, seulement ouvrant des bras pour accueillir des bureaux, des banques, de la monnaie, et pleins de cadres en cravatte qui courrent de partout dans ces dédales de bureaux Wifiens au milieu des chapelles. Et qui mem fait penser qu'entre la City ou la Défense à Paris, je préfère gagner un peu moins et être à Marcoule (en plus j'ai le Rhône, voir dernier paragraphe).
Une photo de la City, vue depuis le Tower Bridge. Un dimanche : nous n'y sommes pas entrée dedans, le gros oeuf tout en verre a du se sentir bien seul.

Et à part ça ? Rien. Marseille a gagné hier soir : 11eme à l'issue des matchs allers. Je parlerais, plus tard sans doute, des regrets. Les matchs de StEtienne, Nancy, Bordeaux la semaine passée, sont autant de déceptions. Toulouse, Nice, Liverpool au retour, sont des corrections qui, prises individuellement, seraient accidentelles... si elles n'étaient aussi nombreuses. Et des matchs qui sont comme des regrets : y avait la place de faire mieux. La deuxieme partie de saison sera difficile, mais si le rythme de 15 points en 7 matchs est conservé, tout est possible.

A part ça, l'animé que nous regardons en ce moment est le magnifique Death Note. Nous avons vu 5 épisodes, mais tellement intense que nous avons l'impression d'en avoir vu 20. L'an passé à la même époque, je faisais un bilan des animés que j'avais aimé : à refaire peut être l'exercice.

Et à part ça, je me demande si je ne vais pas réabonner à Marianne. Mais avec les municipales qui arrivent, je risque de vite me ressaturer de politique. Autant rester aujourd'hui en pyjama... En plus, un peu malade le faucon aujourd'hui : fin d'année difficile.
Restons au chaud devant la cheminée (peut être remettre un bois, non ?). Et comme le rappelle Krissolo sur son blog, y a du bon football à la télé aujourd'hui : préparons donc Noel au chaud.

Eric Gerets : un Monsieur

Mercredi, un joueur de Marseille, Granic, blesse Faty, troisieme et avant dernier stoppeur valide à l'OM. Réaction de Gerets, l'entraineur belge du club :
"'est un tacle de frustration. Et quand on est frustré, il n'y a plus qu'une seule chose à faire. Préparer ses valises et s'en aller."

Hier soir, Gerets répond à la presse et conclue sa conférence de presse par : "Je veux aussi dire un mot en ce qui concerne Gragnic(...) Avec ou sans raison, j’ai attaqué Gragnic devant la presse. Je crois que lorsqu’on attaque quelqu’un dans les médias, il faut aussi avoir les c… de s’excuser devant la presse. Avant le match, je me suis excusé devant lui, je lui ai dit que j’étais allé trop loin, il a accepté, on s’est serré la main"

Avoir les couilles de s'excuser quand on fait une erreur... Oh, sans doute l'abruti courageux qui aime venir se faire du mal en venant ici trouvera quelque chose à redire, mais je trouve que présenter ses excuses aprés une connerie, c'est une marque de grandeur. Seuls le con pense avoir toujours raison.
Merci de l'exemple, Monsieur Gerets.

vendredi 21 décembre 2007

Vacances de fin d'année.

Tradition de blog, toujours commencer une période de vacances, aussi courte soit elle, par un chien. Chien des beaux cousins, un chien forézien supporter des verts et taquin vis à vis des vaches, mais qui m'aime bien. Youpi. Vive les chiens, heureusement qu'ils sont là.
Je ne suis pas fan des vacances fins d'année, toujours entrecoupées des "fêtes". Pas un fan de Noel, repas de famille ou de belles familles, je n'arrive pas encore à y prendre suffisament de plaisir pour que cela ne me soit pas désagréable. Jour de l'an, c'est mieux. Celui là, je l'attends : je pense que les gens, lyonnais, que je verrais, me remonterons un peu ce moral qui fini dans les bottines que je n'ose même pas mettre au pied du sapin, ne cumulons pas les déceptions d'une saison sur l'autre...

Il y a un an, j'étais chomeur sans droit mais heureux et soulagé. Je venais de quitter ce grand groupe sponsor de l'OM qui m'avait fait tant de mal, et qui avait lessivé (amusant pour une société de nettoyage) tant de mes anciens amis de boulot. Je venais de visiter la maison que nous habitons aujourd'hui (co-propriétaire avec le Crédit Agricole). Je me préparais à cette nouvelle aventure professionnelle, qui m'enchante malgré un début 2008 probablement nuageuse. Je venais de discuter téléphoniquement avec Bertrand Delais, et d'apprendre deux heures plus tard que dans 7 mois naitrait la fille de celle qui restera à jamais mon premier amour. C'était y a un an.

Aujourd'hui ? J'ai envie de mettre la chanson Peace Of Mind, d'Angela Aki. Tiré de l'animé Soukyuu No Fafner. Peace of Mind, comme son titre l'indique, évoque la paix de l'ame, de l'esprit. Sérénité... Les guerres intérieures sont finies, place au soleil qui transperce les nuages pour faire apparaitre ce bleu ciel plein d'oiseaux qui gazouillent. Beau comme du Chimène Badi.

Dans les faits ? Partie introspection auto-psychologique dominicale du billet. Aussi, si pas interressé et si envie de lire blog utile parlant des amours du président ou du match Marseille - Le Mans qui pourrait mettre mon club phocéen dans la première partie de tableau à la fin des matchs aller, vous pouvez partir. Ca va parler de moi, j'ai envie, donc je ne peux pas vous retenir. Bonne soirée à vous, et bonnes fêtes si on ne se revoit pas d'ici là.
Pour les autres... Merci d'être encore là.

Oh, je ne vais pas rentrer dans les détails. Oui, j'aime parler, comme ça, sur ce blog. Ca ne coute pas 41 euros (donc 40 sont remboursées par sécurité sociale et jolie mutuelle des cadres). Si ca ne fait pas du bien, ça ne fait pas de mal non plus. Et puis bon, on reste dans les limites de ce qu'on peut écrire sur un blog. Pisser de la prose pour se soulager, rien d'infamant. Même si ce jet de mots n'est pas aussi talentueux que ce que l'on peut lire sur d'autres blogs, certains n'existant plus car leurs auteurs ont décidé de prendre une route, d'autres m'étant interdit.

Ce n'est peut être pas la peine que je revienne sur ces quatres derniers mois. Au début, j'étais un Devedjian. Victime de je ne sais quoi, de choix qui visiblement ont laissé plus de trace que je ne l'imaginais, me montrant que décidément ma solidité n'est qu'un fantasme. Par la suite, ce fut des nuages à l'intérieur de cette jolie maison, qui m'ont plus que trempé. De là est arrivé non pas un rhume, mais mes 30 ans, qui m'ont absurdement démontré combien la solitude et l'indifférence pouvaient, aujourd'hui encore, m'être douloureuses. Et la fin de l'année, urgence pour mon amie, déces dans la belle famille, réorganisation prévue au boulot, et un sentiment, un autre, celui de ne plus rien maitriser. Aujourd'hui, Noel arrive, accompagné une envie de faire autant la fête que de diriger une campagne locale pour Ségolène Royale. Envie de pas grand chose : même le vin m'est sans goût, est ce grave docteur ?
Je sais trés bien, comme le rappelerait Eric Besson parlant du pouvoir d'achat, que le sentiment de baisse de ce dit pouvoir est différent de la réalité. (il disait hier soir sur ITélé que depuis 3 ans, il avait augmenté de 4 %, et que le gouvernement qu'il avait précédement et rudement combattu avait finalement bien travailler... soupir). Peut être me démontrera t'on que mon sentiment de solitude n'est qu'un leurre, que "je ne suis pas seul". Et plus que des petits hommes verts (j'aime pas Gomis !), je peux compter sur des chères ami(e)s. A Paris ou Marseille, celles qui étaient présentes il y a 5 ans et demi quand Tchernobyl m'avait un peu plutoniumisé...

Et puis je sais que même si je suis loin d'être parfait, même si je suis responsable d'une situation pas trés marrante, pas trés saine, pas trés joyeuse, il y a quelqu'un avec moi tous les jours. Qui me donne beaucoup. Je suis exigent. Sans doute trop. Merci encore d'être là, de me supporter. On passera encore 2008 ensemble j'espère, puis 2009, 2010, etc... Merci.

Peace Of Mind, pour finalement souffler un grand coup pour cette fin d'année. Se reposer, physiquement, même si les fêtes prennent de la place. Se reposer moralement, surtout. Et repartir faire que 2008 démarre d'aussi jolie manière que 2007. Des objectifs, il y en a. Politique, sans doute. Professionnel, évidemment. Personnel et familial, également. Mais y en a un surtout d'important, l'essentiel, être heureux. Même si nous sommes rarement aussi entouré que ce que nous le souhaitons : mon professeur de mécanique disait toujours "on nait seul, on meurt seul, il faut apprendre à vivre seul".
Oui, mais non. Apprendre à vivre heureux parait tellement plus beau. Et atteindre peut être pas le sommet du Ventoux, mais le sommet qui nous rendra heureux.

Bonnes vacances ceux qui en ont. Nous parlerons politique plus tard. Là, je serais médisant, désagréable, pessimiste. Allons plutot manger, j'ai une bouteille de Rousset les Vignes qui m'attend, tenter de retrouver le bon gout du vin, voilà un bel objectif.

mercredi 19 décembre 2007

Reflexions sur l'ouverture devant des bières

Je pensais écrire sur tout le mal, la tristesse un peu, que je pensais de ces opportunismes politiques. On parle d'ouverture facilement, là où il n'y a souvent que de l'ambition mauvaise et de l'arrivisme. Les mots qu'on utilise facilement...

J'ai souvent parlé de la Mairie de Roquemaure. Numéro deux de la liste d'opposition. Qui parle justement, aujourd'hui, d'ouverture (mot à la mode) pour justifier le fait qu'il conduise maintenant la liste de la majorité sortante, aprés avoir réussi à trahir son groupe municipal, ses électeurs, pour finalement emporter un maroquin d'adjoint. Ce n'est certes que Roquemaure et pas la France, mais non, cela n'est pas de "l'ouverture", c'est de l'arrivisme, de l'opportunisme, et c'est le mauvais coté de ce que peux offrir la politique.

Eric Besson, ce n'est pas, non plus, de l'ouverture. C'est du même niveau de bassesse et de trahison. Septembre, il écrit une note insultante traitant Sarkozy d'une manière assez grossière. En Mars, il trahit sa candidate socialiste (que je n'apprécie pas forcément, mais est une raison ?) et son camp. En Avril, il est à la tribune pour soutenir Sarkozy, et en Mai il est secrétaire d'Etat. Roquemaure, Donzère, les villes sont de tailles comparables. Si l'Hotel de Ville roquemaurois et Matignon ne sont pas comparables, ces parcours sont équivalents. Et donnent une image déplorable de la politique et des politiques : Le Pen et Besancenot se frottent les mains.

Aujourd'hui, j'apprends qu'une personne que j'ai cotoyé à Marseille, que j'ai bien apprécié quand bien même il a fait des choix personnels politiques que j'ai jugé contestables en 2002, prend aujourd'hui ce même chemin. A Marseille, le Docteur Franceschi, gaulliste (il se dit gaulliste), dirigera sur une liste menée par le socialiste Guérini pour les municipales. On me répondra "oui, mais Gaudin a piqué SanMarco aux socialistes marseillais". Je répondrai "et alors ?". Et je dirais, à ceux qui voient une belle ouverture d'esprit de la part d'un gaulliste que je vois plutot un opportuniste terrifiant. Qui fait suite à un parcours, depuis 2002, qui n'a pas forcément été brillant de sa part.
En 2002, l'appel de l'affiche placardée sur les murs de la ville lui a fait accepter le baiser mortel de Gaudin : les législatives dans la 4eme circonscription de Marseille, la pire pour un "gars de droite", ingagnable. Résultat ? Il fini 4eme, derrière communiste, socialiste, front national. Et Gaudin se voit là débarrasser d'un ambitieux génant. Qui revient, pour exister, avec ceux d'en face.
Peut être a t'on modestement le droit d'être un peu déçu...

Quelque part, je comprends que des gens comme Bockel, à droite du PS, comme Amara ou Hirsch, de coeur de gauche mais ni militant, ni prisonnier ni d'une bannière ni d'un appareil politique, rejoignent un gouvernement de droite pour essayer de défendre leurs positions, leurs idées. Qu'ils prennent la place d'autre, qui se sentent ainsi trahis, cela provoque des rancoeurs, des douleurs. Soit.
Mais par pitié, qu'à Roquemaure ou Marseille, on ne vienne pas me parler des vertues de l'ouverture quand il n'y a qu'opportunisme et arrivisme. Je n'ai rien contre l'ambition. C'est légitime. Mais qu'on ne vienne pas me raconter n'importe quoi.

Suite à ces reflexions, une bonne bière. Photo de Londres, encore. Ce n'est pas Bernadette devant moi qui garde bien son sac à main, mais Mama..., euh Falconette, ne voulait pas qu'on voit le sac derrière les bières sur la photo. Loupé, mais ça fait une photo amusante, avant l'arrivé du Fish & Chips, et moi j'adore ce plat.
Moins ces arrivismes politiques... Mais ça, c'est ma modeste morale à deux balles...

PS : Suite à un mail d'un copain de net, j'ai fait un certains messages dans mes liens. J'ai appris une chose aujourd'hui : aller régulierement consulter ces liens. Cela permet de voir les liens morts, de voir les liens qui ammènent sur des pages pas forcément agréables à lire. Et ça permet enfin de mettre à l'honneur des Cecile, des Hervé, des JeanPhi, des Chaffouins, et d'autres gens qui ont des choses à dire, d'autres blogs que j'aime lire. Cool tout ça, vive le net.

mardi 18 décembre 2007

lundi 17 décembre 2007

Londres : Vie chère - réalité ou simple sentiment ?

De retour de Londres. Dans la semaine, quand j’aurais développé mes photos numériques sur PC, j’en posterai. C’est joli Londres, et si je n’ai pas trop mis le doigt sur l’objectif, sans doute y aura-t-il de jolis clichés. Non, là, simple envie d’exprimer un constat souvent rabâché durant mon week-end londonien. La vie chère, le pouvoir d’achat : c’est en plus le sujet politique du moment, ça tombe bien.

L’Angleterre n’a pas l’Euro, mais la Livre Sterling. Magnifiques billets avec la reine dessus, et les petits pounds. Le cours ? Au, en gros, je multipliais le prix en Livres par 1,5 pour avoir le prix en euros. Pour ceux qui comme moi comptent sur leurs doigts, on ajoute, au prix en livres, sa moitié. Et on a le prix en euros, approximativement.

Je passe sur les prix prohibitifs des transports en commun (en euros, le billet sec de métro est à 6 euros, et passe à 2,25 euros avec une carte achetée avant). Et sur le fait que dans les duty-free, les alcools et parfums étaient au moins aussi chers qu’en France.
Et sur le reste ? Le prix est le même qu’en France. Bah oui. Le même prix pour les sandwiches, les bières, les journaux, les produits vus ici et là. Le même prix qu’en France. Enfin, le chiffre est le même qu’en France. Sauf qu’en France, y a € après, et à Londres, y a £…
Soit, d’un premier abord, une vie en Angleterre plus chère qu’en France de 50 %. Constat du Faucon qui ne fait parti d’aucune commission et qui n’a fait aucune autre étude sérieuse que celle d’avoir marché un week-end à London. Cela m’évoque deux commentaires possibles.

Le premier est que si la vie à Londres est si chère, peut être cela veut il dire qu’en France nous ne sommes pas si mal loti que ça. Et que ce que nous disent les politiques, les sémillants Thierry Breton et Christine Lagarde (pourquoi Borloo n’est plus ministre de l’économie, bouh) et pleins d’autres, est vrai : il n’y a pas de prix chers en France, et le sentiment d’une vie chère n’est qu’un sentiment. Sous Jospin (et même aujourd'hui chez certains), on nous disait qu’il n’y avait pas d’insécurité, ce n’était qu’un « sentiment ». Sentiment d’une vie chère… Quand on voit les prix anglais, c’est en effet peut être qu’un sentiment. Et nous sommes bien lotis. Donc qu’on ferme notre gueule et qu’on s’estime heureux que les dernières mesures présidentielles nous permettent de jouir de nos dus (les RTT et l’épargne salariale, ce n’est pas un « cadeau », c’était à nous déjà, mais bon…). On ferme, rien à voir, salut.

Le deuxième commentaire serait que cette balade à Londres m’a montré, d’une manière franche et abrupte, la réelle présence d'un problème en France. Les anglais que je connais trouvent qu’ils vivent plutôt bien à Londres. Sur un simple constat (qui peut être mis en défaut, un week-end n’est pas une analyse économique), je n’ai pas eu le sentiment de voir des restaurants et pub vides, et une faible consommation.
J’ajoute le fait que quand mes copains anglais traversent le Channel, ils se régalent en France. Pour eux, les prix sont très bas. Et quelques parts, si des anglais « moyens sup » viennent acheter des maisons dans le Périgord et en Provence, peut être en effet les salaires anglais permettent d’avoir un pouvoir correct en Angleterre et fort en France. L’inverse n’est pas vrai : avec mon salaire français, je suis débordé en Angleterre…

Des témoignages m’ont donné quelques ordres de salaire en Angleterre. Le même chiffre que les salaires parisiens, sauf que le bulletin est libellé en £ et pas en €. Sachant que les salaires parisiens ne sont pas les mêmes que ceux dans le Gard et le Vaucluse, le constat fait drôle.

Je répète ma « mise en garde » : ce n’est qu’un constat de week-end. Si je suis un peu lu, j’attends de connaisseurs qui me disent si mon sentiment est réel ou totalement faux. Car voilà le mot, pas une démonstration sur la vie chère en France, un simple sentiment. Suite à un bon week-end, bien que glacial. Mais nous en parlerons une autre fois.

PS : 3 jours sans Sarkozy, ça rendrait presque malade. Quand les repères ne sont plus là, certains sont perdus. Ce matin, l’annonce de l’histoire fessière présidentielle entre le président et la top-model chanteuse me montrait, par l’absurde, que ce week-end était en fait médiatiquement très reposant !
Je n’ai rien à dire là-dessus. J’aimerais une presse qui analyse les conséquences des humiliations Kadhafiennes (il est bien rentré chez lui au fait ?), les mesures sur le pouvoir d’achat qui ne consistent en fait qu’à donner aux salariés ce qu’ils ont déjà et pourquoi ils ont travaillé, les conséquences d’un budget une nouvelle fois faux car établi sur des critères faux, etc… Mais non, on parle amour et fleur bleue. Heureux pour Sarkozy, mais merde je m’en fous.
J’ai bien aimé
le billet du jour d’Eric Mainville sur le « contrôle de l’agenda médiatique ». Sarkozy est brillant dans cet exercice. Encore démonstration par l’absurde : sans doute la faiblesse du reste de la classe politique explique cela…

samedi 15 décembre 2007

Un francais parle aux francais

Et en qwerty en plus...

un simple et modeste appel de Londres, pour un simple bonjour de la bas. Les claviers n'ont pas d'accent et il fait tres froid, mais la ville est belle.

A bientot

PS : comment va Nicolas ? Deux jours que je n'en entends pas parler... ^__^

jeudi 13 décembre 2007

Promo politique, et week-end à Londres

En lisant le site de RMC à midi, je suis tombé sur l'intervention de Ségolène Royal hier chez Bourdin. Ségolène Royal, absente depuis le début de l'année, et qui venait faire la promotion de son livre. Promotion...
Bien sur, elle en a profité pour tacler la politique de Sarkozy. Oh, elle n'a pas été d'une grande malice quand elle ne su quoi répondre au fait que Kadhafi était également reçu par les socialistes espagnols et italiens, mais dans l'ensemble elle a fait le double boulot : celui d'opposant, et d'écrivain en promotion. Promotion...

A la fin de l'été, la personnalité de "l'opposition" qui trustait les médias s'appelait Dominique de Villepin. Opposition, car seule personnalité politique ayant une forte présence médiathique (à l'époque) et qui proférait une parole différente de celle des stars show business du gouvernement Sarkozy. Et pourquoi entendait on tellement Villepin ? Il avait un livre à vendre Monsieur... Il était aussi en promotion.

Une interrogation personnelle... Royal est en ce moment invitée dans les médias, elle parle. Chouette, une autre voix politique, loin d'être celle que je préfère, mais elle existe. Et aprés, quand elle aura bien vendu son livre, ça sera qui ? J'aimerais savoir ce que pense Bayrou en ce moment, faudra t'il qu'il sorte un disque pour être invité ? Il faudra que Dupont Aignan fasse la promotion d'un film dans lequel il joue pour pouvoir s'exprimer ? Chevénement devra t'il sortir un DVD ? Le Pen promouvoir un one man show comique ?
Je n'ai décidément pas, ou plus, une image merveilleuse de ce monde politique qui m'eut fasciné et que je révais d'embrasser en ce moment, mais honnêtement je n'ai pas l'impression que cela ne soit que la faute de mon moral déficitairement déficient du moment.

Demain, je pars à Londres. Enfin, demain... Cette nuit, je pars à Londres. Avec Falconette, nous avons pris l'habitude de ne pas trop dormir ces nuits. Enfin, l'aéroport de Marignane est plus avenant que les Urgences d'Orange, même en pleine nuit.
Profitons de mon cadeau d'anniversaire... Et nous irons embrasse Habib Beye : j'ai préféré voir un match de foot typique, un bon Fulham - Newcastle, que le classique Arsenal Chelsea de dimanche qui, franchement, me plait bien à la télé. Mais à Londres, je veux voir jouer des anglais, les mêmes qui humilient mon OM.
Y aura des belles photos au retour. Bon weekend à tous

(PS : la photo, c'est apparement Genève vue du ciel... Peut être peut on voir Cécilia Sarkozy... J'y vois des bons souvenirs, et un joli paysage)

mercredi 12 décembre 2007

Un verre de whisky en écoutant du piano, et rien d'autre


Non, ce n'est pas la défaite marseillaise de hier soir. Le moral bas, ça fait un moment que je l'ai, mais pas envie d'infliger aux quelques lecteurs qui me restent (et ami(e)s aussi, qui me parlent ou plus, qui passent par là...) les états d'ame d'un pas grand chose. Non.

Il fera nuit ce soir sur Marseille. Nuit peut être plus froide que hier, mais le pénalty dés la troisième minutes a vite fait tomber la température. Liverpool était plus fort, mais c'est un immense club. Quand l'histoire et la talent se mélent, il faut être trés fort. Marseille est un peu comme le faucon, convalescent. Et quand en plus il y a doute sur sa personne, ses qualités, ça ne peut pas le faire contre un monument.
Il faut savoir chantait Aznavour sur une défaite amoureuse. Quand on perd contre plus fort que soit, il faut savoir quitter la table, sans s'accrocher l'air pitoyable, et partir sans faire de bruit.
Je pas souvent du le faire. La dernière fois, c'était en y laissant bien plus que des larmes. Marseille est plus digne qu'un misérable faucon sans plumes, plus brillant. Ce weekend, ils gagneront à Bordeaux. Ou pas. Mais la vie continue.

Non, ce soir il fait nuit. J'ai quitté Marcoule sous la nuit. Un nouveau PC Pocket professionnel en poche, qui cohabitait assez bien avec les doutes que j'ai. Avec une envie, me mettre dans une pénombre douce et froide. Seulement perturbée par le bruit du glaçon qui se craquelle sous l'effet du whisky (j'aimerai etre à Marseille, aux bons enfants...), et par le piano d'Angela Aki.

J'ai découvert Angela Aki (en gras) par le dessin animé Soukyuu No Fafner. Rien de bien grandiose, un ersatz plutot réussi du monument (un autre) Evangelion. Mais à part ça, on ne s'en relévera pas la nuit, et Falconette ne s'en souvient déjà plus. Donc bon.
Par contre, un générique de début et de fin immense. Une voix aigue mais qui arrive à percer le coeur de pierre qui est le mien par cette aiguille écarlate qui a fait le bonheur de Milo.
Cette chanson, dont le titre évoque celle qui est pour moi la plus belle chanson d'Elton John, n'a rien à voir avec le dessin animé cité plus haut. Un de ses derniers albums. Mais une chanson qui, personnellement, me donne envie de me retrouver au Grand Pavois à Marseille. 22eme étage, la nuit. Une chaine Hifi qui hurlerait cette chanson. Et moi devant Marseille la nuit. Seul, dans le noir, avec le whisky.

Ou alors aux Grands Enfants. Mais ne remuons pas Excalibur dans la plaie. Laissons Shura tranquille.
Bonne chance Lyon.

mardi 11 décembre 2007

Parce que Marseille, c'est ça

C'est aussi ça. Et ce soir ça sera ça.
Au final, un Stade heureux. Une pression qui monte dans le coeur de ceux qui aiment le foot et l'Olympique de Marseille. Ce Marseille - Liverpool, cela fait combien de temps qu'on attends de vivre ce genre de moment ?
Je serais mauvais augure en disant que pourtant, nous avons eu des finales de Coupe de France, mal maitrisées : là aussi c'était beau. Ce n'était pas à Marseille, à cette centaine de kilomètre de chez moi. C'était pas la Coupe d'Europe, celle qui a rendu Deschamps, Desailly, Voller, Sauzée et Boli, les héros d'un peuple dont je fais parti.

Peuple qui aime la France, et qui demain pensera à mes amis lyonnais qui vibreront de la même manière, leur finale, Rangers - Lyon. Lyon où j'étais ce weekend. Bizarre weekend. Mais ne parlons pas urgences d'Orange, couleuvres avalées et miroir qui renvoie cette lassante image détestable. Ne parlons même pas football.
Laissons nous fouetter le visage par ce mistral qui annonce des embruns de bonheur ce soir, laissons nous réchauffer par ce feu qui monte dans le volcan du Vélodrome.
Et vivons l'histoire.

Edit un 4-0 plus tard : l'histoire est cruelle. Mais comme dans les histoires pour enfants, si ceux ne sont pas les gentils qu'on voudrait qui gagnent, ceux sont encore les meilleurs. Et Liverpool était largement meilleurs. Grande équipe que celle des Beatles et de Keegan et Best.
Rien à dire : Marseille jouera l'UEFA. Dniepr, StPetersbourgh, des suisses et autrichiens au programme. Mais en 2004, ça s'est fini par la finale de Stockholm.
Ecrire l'histoire, toujours. Les stylos restent dans les mains, les pieds, des acteurs. Aujourd'hui fut dur. Mais demain ?

samedi 8 décembre 2007

Noir, Lyon, marcher dans la ville d'automne

Ce matin, Blogger est revenu en français. Je suis encore en pyjama : sans doute vais je entendre des cris : "tu n'es pas encore pret !".


J'ai l'habitude, les samedis matins où nous montons dans la belle famille, dans le Forez. Morceaux de vie, mais j'aime tellement parresser, le samedi matin... Pas pressé de faire les 2 heures et quelques de route. En plus j'ai un début de grippe qui me plait moyen.

Noir et Lyon, ça pourrait vous évoquer un billet politique. Il n'en est rien. Noir, c'est pour moi un des animés qui m'a le plus marqué. Une claque. Auditive surtout : la chanson "Canta Per me", qui accompagne ce modeste billet, est un des thèmes principaux. Yuki Kajiura en est la compositrice, et j'adore.
Noir, je l'avais découvert automne 2003. Un ami de ma société de l'époque me l'avait prété, tu vas adoré m'avait il dit. Je terminais une série d'animé ancien, et c'était pour moi un nouveau départ dans ce monde que j'adore de l'animation japonaise et du manga. Noir, c'est trés bon.

Noir se passe à Paris principalement, un peu dans les Pyrénées. Une tueuse à gage parisienne (Mireille Bouquet, la blonde de la photo), et une brune que j'adore, amnésique mais scandaleusement dourée avec un flingue, Kirika.
Paris est dessinée d'une manière idyllique : de l'herbe et des arbres partout autour de la Seine. En fait, ce n'est pas Paris, c'est un Montmartre géant. Et la bande originale fait se concurencer des violons et de l'accordéon. J'adore cette représentation de Paris, et le rythme finalement assez lent et reposant de ce dessin animé qui canarde pourtant de partout.

Pourquoi j'en parle aujourd'hui ? Car si Noir m'évoque Marseille en automne, des grandes avenues grises sous un soleil voilé, le Paris de Noir ressemble à deux gouttes d'eaux aux Quais de Saone de Lyon. Au pied de mon école d'ingénieur. Et cette aprésmidi, nous allons marcher dans Lyon, j'ai envie.
J'ai envie de Lyon l'automne : tellement belle cette ville quand il fait gris, elle semble être calme, accueillante, rassurante. Mais c'est ce qu'elle est, en fait, cette ville.

Je ferai le plein de photos, je n'en ai pas assez. Peut être je croiserai des anciens compagnons d'école, des amis, d'autres personnes rencontrés plus tard, grace à SaintSeiya. Peut être je croiserai Pecky, Krissolo, ou Jean-Philippe peut être ? Si c'est le cas, pitié, ne parlons pas politique. Peut être je croiserai la gentille Marion, dont j'apprécie le blog plein d'humour et de gentillesse.
Et le soir, aprés que je me sois fait un grand verre de jus gorgé de souvenirs, ce sera un repas de famille. Devant Marseille - Monaco, devant le match de StEtienne (contre qui ?). Nous feterons, avec beaux parents et belle famille, les 30 ans de falconette.

Je lui dédie un peu ce weekend quand même. Même si des choses me sont dures en ce moment, elle mérite qu'on s'occupe d'elle et qu'on lui dise qu'on l'apprécie. Merci d'être là, et bon anniversaire. Que cette journée soit aussi la tienne
(donc je vais me préparer,oui)

jeudi 6 décembre 2007

Il parait que les municipales, c'est demain

Pas encore détoxiqué des élections du printemps que l’hiver approchant nous amène son nouveau scrutin, les élections municipales. Une interview dans le Midi libre d’aujourd’hui donne le coup d’envoi des élections, dans mon village de Roquemaure.
Pas trop envie d’en parler. Peut être je serais plus impliqué qu’un simple spectateur au début 2008, peut être pas.

En tous cas, la liste sortante sera menée par le numéro 2 de l’ancienne liste d’opposition… Un opposant élu donc comme opposant, mais qui a réussi à finir adjoint et à griller toutes les anciennes personnes de la majorité pour arriver à la tête de celle-ci. Difficile à comprendre ? Sans doute, j’ai eu du mal à écrire ce tour de passe-passe. Une "ouverture" divinement mise en application, puisque qu’une liste de majorité sera conduite par l’ancien numéro 2 de l’opposition. On ne trouve pas ça de partout. Quand Jack Lang sera candidat à Boulogne sous l'étiquette UMP, nous en reparlerons peut être...
Je n’ai rien contre l’ambition. Contre l’opportunisme et l'arrivisme, oui, plus de mal. Je ne soutiendrai pas cette liste. Je n’ai rien contre elle finalement, mais j’ai d’une part de l’amitié (sincère) pour une autre tête de liste aux municipales, et d'autre part je n’arrive pas à cautionner cette manière de faire de la politique. Qu’aucun membre de la majorité actuelle n’ait réussi à se rendre indispensable pour prendre la suite du Maire actuel, soit, ce n’est pas mon problème. Mais arriver à de telles manœuvres et ne pas avoir la décence de cacher un peu ses dents… Enfin, les habitants de mon village choisiront.

On parlait d’opportunisme, allons sur une de mes villes de cœur. Nous parlions, chez Hervé Torchet, de l’élection municipale à Lyon. Je suis un homme de droite, et pourtant je pense préférer une victoire du candidat de gauche à Lyon. Surprenant ? Pas tant que ça.
J’ai souvent exprimé mon dégoût (c’est le terme) devant des carrières et des comportements politiques à la Elisabeth Guigou ou Jack Lang à gauche, défait à un endroit et parachuté ailleurs pour garder un mandat et le droit de donner des leçons de bonne conduite politique à la télé. J’ai souvent exprimé tout le mal que je pensais d’un Douste-Blazy, pour qui Lourdes n’était pas assez grand pour asseoir sa soif d’ambition. Que dois je penser de Perben, qui quitte sa municipalité de Chalon sur Saône pour un loft plus grand et plus en adéquation avec son ambition nationale ?
Lyon n’a pas besoin de quelqu’un qui veut jouer avec elle. Elle a besoin d'un Noir, d'un Collomb, d'un Barre, de gens qui l’aiment et qui sont issus d’elle. Millon a tenté de s’en emparer en venant du centre de l’Ain. Il a perdu, et sans doute pas uniquement à cause de sa magouille régionale à Charbonnières les bains. Peut être aussi que « ça se voyait un peu » que ce Monsieur avait les yeux plus gros que le ventre, et que Lyon ça faisait une belle promotion.
Pourtant, la droite lyonnaise a des bons éléments. Michel Mercier, qui m’avait donné mon diplôme d’ingénieur en 2000, garde une place à part dans mon jeune cœur. Christian Philip était quelqu’un de bien. J’appréciais beaucoup le Professeur Dubernard. Mais non, ça sera un opportuniste de dehors. Ami lyonnais, amusez vous bien.

A Marseille, je ne suis pas trop les dernières aventures de chacun. J’habitais Marseille en 2002 : les cantonales et les législatives, je les ai vécu, au sein d’une équipe sympa. Je garde des bons souvenirs politiques, quand bien même ma vie privée, c’était Tchernobyl.
Là, je ne suis au courant de rien. Je ne parviens pas à me faire des soucis pour Gaudin. Oh, ce n’est pas ma tasse de thé, un bel accent ne fait pas tout. Mais j’ai beaucoup de respect pour des gens de sa majorité : Bruno Gilles, qui a peut être agit positivement pour une très bonne amie. J’aimais bien Guy Tessier, un gaulliste avec des positions qui m’allaient assez bien. Pas grand-chose à dire sur Blum, Muselier, qui sont des personnes que je connais moins, sinon de les avoir vu à la télé. Les autres ? J’en oublie, mais je ne vois pas qui. (si, Eric Di Méco, mais lui il a gagné la Coupe aux Grandes Oreilles, il est hors concours).

Je vis les élections parisiennes via les blogs de mes copains ou de Carignano. Même l’élection de Boulogne, je la suis via le Québec chez Pierre Catalan. Personnellement, je ne pense pas faire suivre l’élection dans mon village. Pour des raisons qui me sont personnelles : il y aura des sites Internet pour ça. Je donnerai les liens. Mais je pousserai aussi des coups de gueule quand j’aurais envie d’hurler : ça sert à ça, un blog…
J’aurais simplement une pensée pour le village que je quitte, mon village d’enfance qui m’a vu naître, et qui m’a vu élu pour la première fois. Je ne vais pas bien loin, mais le Maire de mon village, qui repart, a évidemment et mon amitié, et mon soutien. Je ne pense que j’aurais le sien de soutien si je pars sur l’aventure roquemauroise, mais je sais que j’ai son amitié. Ca me suffit.

Et à part ça, aujourd’hui j’aurais reçu une « prime de productivité » au travail. Bon pour mon « pouvoir d’achat », je pourrais payer l’augmentation du gaz et du poisson, qui lui aussi augmente à cause de taxes. Et je suis allé chez le coiffeur aussi. Une vie passionnante…
Et Blogger merde comme c'est pas possible. Ca merde chez ma copine Romy, ça merde chez moi. Soupir...
Et pendant ce temps ça grouille en politique. Comme toujours. Qu'en sortira t'il ?