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lundi 16 mai 2011

DSK, le début d'un long film...

A peine ais je pris mon café que je vois qu'RMC annoncerait l'alibi de Dominique Strauss-Kahn, qui plaide non coupable et affirme qu'il aurait été bien loin de la chambre à l'heure de la présumé agression. On lit : "les avocats de DSK auraient reconstitué son emploi du temps. Il aurait quitté l’hôtel vers midi, soit une heure avant l’heure de l’agression supposée de la femme de chambre. Il aurait à ce moment-là demandé sa note et rendu les clefs à la réception". C'est un film à rebondissement que l'on va suivre...

Sinon, quelques petites remarques, ici et là.

J'attendais avec impatience la réaction d'Elisabeth Guigou, ancienne conseillère municipale d'Avignon parachutée en Seine Saint Denis. Je ne suis pas déçu. Elle trouve l'image de DSK menotté d'une "cruauté inouïe". J'adore les indignations sélectives, et je sais qu'avec Elisabeth Guigou je ne serais jamais déçu...
Non, l'image n'est pas belle. Mais bien sur Elisabeth Guigou exagère. D'une manière, je trouve, franchement indécente (mais là encore de la part de l'ancienne candidate à Avignon, ce n'est pas la première fois).

Une réponse aussi à Plume de Ciboulette, qui m'a gratifié d'un commentaire assez spécial dans le dernier billet. "là où le français est pitoyable, c'est de trouver anormal d'arrêter un malade sexuel notoire [...]. Oh on est choqués, on crie ô scandale, ô magouilles ! Putain, mais ça ne va plus là !". Là où le français est aussi pitoyable, c'est quand il multiplie les procès d'intention à autrui, qui exprime un avis un tant soit peu différent du sien, un sentiment qu'il ne partage pas...
Nulle part ici on ne lira ce genre de truc là. Je pense être suffisamment clair vis à vis des violences aux personnes (quelles qu'elles soient), évidemment violence aux femmes. Et comme j'ai dit dans mon billet de hier, si DSK est coupable de ce dont on l'accuse, ça ne sera pas la faute de l'UMP comme j'ai pu le lire ici et là, et il devra être sévèrement puni.
Mais ce que je trouve inadmissible et insupportable, c'est ce procès qui serait fait à ceux qui seraient émus par l'épilogue politique de Dominique Strauss-Kahn. Et les procès d'intention, tels qu'ils soient, commencent à me gonfler. Qui défend Laurent Blanc n'est pas forcément raciste. Qui est triste de la mort politique de DSK n'est pas défenseur des violeurs et des malades sexuels.

Et je le dis d'autant plus fort que ce qui arrive à DSK, politiquement, m'indiffère. Il n'aurait pas été mon candidat de premier tour, et probablement pas de second. Mais je comprends l'émotion de mes copains strausskanhien. Ils ne sont pas coupables pour autant.

Le film sera long. Il occupera mes vacances. Ca tombe bien, j'aurais des choses à commenter...

Réflexions d'un début de semaine presque comme les autres...

Je suis en vacance. Couché tôt hier soir, et levée tôt aussi. Les chaines infos dissertent sur la fin de DSK, et son départ en menottes. Les réactions sur succèdent les unes après les autres. Le déni pour les autres, l'indignation, nouveau sport national, pour d'autres. Pour moi, c'est la surprise qui perdure, et un peu de tristesse aussi.

J'ai lu quelques blogs. Mes amis, toujours. Yann Savidan met tout le monde dans le même sac : le bon français est pitoyable comme il dit. "Alors, lorsque Dominque Strauss-Kahn se fait inculper, le bon Français voudrait qu'on lui coupe les couilles tout de suite. Travail, famille patrie et droiture est le slogan de sa toute petite vie." Oui. Un peu généraliste (d'autres diront "attention à l'amalgame"...), mais sur le fond oui. J'irais juste un peu plus loin.
Si c'est ce même français qui a hurlé avec les stars de l'indignation et de la lutte contre le racisme quand Laurent Blanc a prononcé le mot black, dans une réunion dont les propos ont été volés pour réaliser une "dénonciation citoyenne", Yann a raison. Le bon français est pitoyable.
Si c'est ce même français qui veut que l'automobiliste soit condamné dès qu'il entre dans une voiture et qu'il roule à 51 km/h au lieu de 50, et qu'il veut que les flics soient présents sur le terrain pour le saigner lui, quitte à laisser certains quartiers sans surveillance, et certains petits larcins impunis, oui, il a raison, le bon français est pitoyable.

Si c'est ce même français qui n'aura cessé, pendant 4 ans, de voir du fascisme et du racisme dans toute parole de Nicolas Sarkozy, et n'a cessé de réclamer sa démission parce qu'il aurait préféré que ça soit le camp d'en face à sa place, oui le bon français est pitoyable. Si ce même français qui voulait les couilles d'Eric Woerth et les ovaires de MAM, après une campagne de dénonciation et lynchage écœurante, Yann a raison : ce bon français est pitoyable.

Parce que le lynchage, qu'il porte sur Eric Woerth, sur Julien Dray ou sur Dominique Strass-Kahn, c'est abject. Et personnellement je n'aime pas ça. Je n'aime pas ce début de lynchage sur DSK. Si les faits sont avérés, ce qui lui est reproché est extrêmement grave, et machination de je ne sais qui ou pas il sera condamné. Mais je ne lui tirerai pas des mollards dans le visage comme le font beaucoup d'autres.

Après, Nicolas soupire devant la situation, en ayant une pensée pour Dominique Strauss-Kahn. Et remarque que le candidat du PS risque de n'être qu'un "candidat par défaut". Lionel Jospin eut été ce candidat par défaut en 1995, il a été au deuxième tour (n'est ce pas Gabale ^^). En tous cas, si cela doit être Martine Aubry, il lui faudra s'expliquer sur son élection à la tête du PS, comptes qu'elle n'a jamais rendu.
Et oui c'est vrai : les cartes sont redistribuées pour 2012. Et là, le jeu il est bien brumeux...


Nicolas conclut : "toute mon amitié va à DSK, qu’il soit coupable ou non, je m’en fous. Je n’y croirai jamais". Je ne cherche pas, pour ma part, à y croire ou non. Mais bizarrement, j'ai beaucoup de sympathie ce matin pour DSK, parce que je suis comme ça, ceux qui sont lynchés me sont sympathiques. Cela n'est pas incohérent avec l'abjection que j'ai pour l'acte qui lui ait reproché.
Et quelques parts, je conserve cette pensée pour ceux qui aiment DSK, et se retrouvent effondrés aujourd'hui. Parce que j'ai connu ces moments. Et parce que la politique est parfois quelque chose d'inhumain...

Ca sera long d'ici 2012... Et je crains qu'on ait pas encore tout vu...

mardi 15 février 2011

Jacob - Hamon... Creusons encore un peu profond, s'il vous plait...

Le fond est une notion particulière. Par exemple, à partir de quel moment peut-on considérer que nous sommes « au fond du trou », quand ce dernier peut toujours être davantage creusé ? Quand j’écoute les teneurs du débat politique, je me pose toujours cette question. Peut-on creuser encore plus ? Et comme la réponse parait oui, jusqu’où ?

Christian Jacob, président du groupe UMP à l’assemblée, a décidé d’être le remplaçant efficace du maintenant silencieux et bien coiffé Frédéric, endossant le rôle le gros lourdaud de service (quand je dis « gros », ce n’est pas une attaque sur le physique, je préviens Benoit Hamon pour qu’il n’hurle pas « stop » tout de suite). Rôle qui lui sied malheureusement comme un gant… Alors il va prendre sa pelle et creuser, creuser, creuser…
Christian Jacob donc, sur Dominique Strauss-Kahn : « ce n'est pas l'image de la France, l'image de la France rurale, l'image de la France des terroirs et des territoires, celle qu'on aime bien, celle à laquelle je suis attaché ».

Je reviendrai plus tard sur le ridicule du tôlé qu’à fait cette phrase à gauche chez Benoit Hamon . Mais d’abord, mon sentiment sur la sortie de Jacob. Je désapprouve et sur le fond, et sur la forme, cette phrase. Que je trouve petite, médiocre, et au niveau du fond du trou qu’est en train de creuser une certaine classe politique.
Sur le fond d’abord. Qu’estime Christian Jacob ? Que la classe (parce que je pense que DSK a de la classe) n'est pas une qualité de la France rurale, des terroirs et des territoires ? Il pense donc, quelque part, que le gardois qui vit entre Rhône, Cèze et Tave que je suis, et qui passe ses vacances dans le Forez ou dans le Champsaur, est un gros plouc sans classe ? Pour « gros », bon, soit. Mais pour « plouc »… Non, c’est insultant. Jacob voulait attaquer DSK ? Je trouve que c’est la France rurale qu’il agresse…
Et comme les gens des terroirs et de la ruralité sont des ploucs, il faudrait un plouc avec béret et merde de mouton sous les grolles pour représenter la France ? Ben désolé, je n’en ai pas envie…

Pour ma part, je trouve que Dominique Strauss-Kahn, en tant qu’homme, (je ne parle pas de politique) représenterait très bien la France. Davantage que d’autres candidat(e)s, potentiels, effectifs, passés, et même vainqueurs…

Ensuite sur la forme, c’est nul. L’attaque est du même niveau que celles d’une certaines gauche en 2007 contre Sarkozy, ce « candidat américain de Neuilly, atlantiste, qui ne connaissait pas la France et qui ne représentait pas les terroirs et la ruralité ». Suivi par l’extrême droite : « et en plus il est hongrois ! »… Ben bien sur !
Cette fois ci, la droite reproche à DSK, qui n’est plus à Neuilly mais à Washington (c’est plus loin), la même chose que la gauche reprochait à Nicolas Sarkozy. Tu creuses encore un peu s’il te plait ?

Même chose, pas tout à fait en fait. Parce que certains sont plus forts que tout le monde pour lire entre les lignes. Et voilà qu’arrive Benoit Hamon, le brillant porte parole du parti socialiste. Qui n’est pas content et qui hurle à qui veut l’entendre.
« Je dis là dessus Stop! Tout de suite, tout de suite! Nous avons très bien compris les relents moisis derrière cette déclaration ». Je passe sur le coté ridicule du « stop tout de suite ». Je passe sur la leçon de morale de cette gôôche tellement plus pure et immaculé que ce qui n’est pas de gôôche.
Et là où certains pourraient voir une attaque de Jacob contre coté petit bourgeois américain de DSK, Hamon voit là une attaque antisémite franche. Et il hurle : « stop ». J'avoue que de prime abord, ce n'était pas ce qui m'avait sauté au visage dans l'intervention de Jacob...
Que va faire Benoit Hamon maintenant vis-à-vis de Jacob ? Faire comme vis-à-vis de Georges Frêche qui trouvait à Laurent Fabius une « tronche pas très catholique » ? Après le stop, faire un « oh, ben on va voter pour lui finalement… » ? Et non, c’est pas possible… Parce qu’il n’est pas de cette gauche pure et belle Jacob… Rhoo là là, c’est compliqué la politique.

Critique d’une forme qui ne rehausse pas le niveau de la politique là encore. Si la seule défense du Parti Socialiste est de chercher du racisme dans toute critique sur Dominique Strass-Kahn, autant terminer de creuser et rester dans le trou. La campagne sera difficile…

Après, je partage l'analyse de Nicolas sur l’attaque de Jacob aura pour effet de réconcilier la gauche (qui pense que la droite est forcément nauséabonde) avec DSK. Bien joué l'UMP officielle... On vous laisse les pelles ?
La phrase du président du groupe UMP de l'Assemblée nationale était nulle, bas du front. Pour autant, je ne la trouve pas raciste. Je ne sais pas si la réaction de Benoit Hamon ne le serait pas davantage…Mais je l'ai au moins trouvé aussi petit et bas brillant que Christian Jacob.

La droite a peut être choisi DSK comme candidat de la gauche. Si, par ce magistère établi par le Parti Socialiste, les attaques à la personnalité et à la personne sont effectivement interdites durant la campagne, cela ne serait finalement pas plus mal. Cela fera aussi du bien à Nicolas Sarkozy, qui aura subi beaucoup d'attaques sur cet aspect là en 2007… Ce n'étaient pas les points les plus brillants de la campagne présidentielle passée...
Mais quelque part, si on avait uniquement un débat d’idées, sereins, sans attaques puantes sur les personnes, peut être tout ceci serait bien positif… Et peut être pourrions nous ressortir de ce trou…
Mais en laissant certaines et certains, qui ne font pas vraiment du bien à la politique…

vendredi 21 janvier 2011

Daniel Cohn-Bendit a un avis sur 2012. Moi pas trop...

Romain me demande mon avis sur des propos de Daniel Cohn-Bendit, qui envoie du bois (vert bien sur) : « Je ne vois pas la gauche gagner et je ne vois pas Sarko gagner ! Sarko est fort et en face, on peut tout faire pour un suicide politique collectif de grande ampleur ». Et avait conclue en expliquant qu’à son avis, DSK serait le meilleur candidat pour la gauche (quel scoop).
Et donc mon copain de Lyon me demande que je réfléchisse dessus…

Avant que je réponse à sa question, je vais répondre à Romain, sur un point qui m’a contrarié. « Je vais transmettre la question à des blogs de droite pour qu’ils me donnent leur avis » qu’il conclue son billet. Avec lien vers ma maison sur le mot « droite ». Non.
Que j’ai plutôt une sensibilité de droite, et qu’on le dise, ça ne me dérange pas. J’ai rarement voté à gauche depuis que j’ai 18 ans. Et il est fort probable que cela continue ainsi. Mais je refuse l’idée que mon blog soit qualifié « blog de droite ». Il n’a pas à être étiqueté. C’est mon blog personnel. Je parle parfois de politique dedans, mais je ne milite pas (et si je devais le faire, pour qui cela serait ?). Et je refuse cette identification là. Blog de droite non. Blog de quelqu’un qui partage des valeurs qui sont plus à droite qu’à gauche, oui. C’est différent.
C’est mon avis, ça méritait un paragraphe.

A la question de Romain, donc, que puis je penser des propos de Cohn-Bendit ? Franchement, je n’en sais rien. Dans une autre chaîne, l’Hérétique me demande un pronostic pour les élections de 2012, que puis j’en savoir ? Je n’arrive pas à savoir, politiquement, ce qu’il se passera chez moi la semaine prochaine, alors comment puis je prétendre imaginer ce qui se passera dans 15 mois en France ?

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas Sarkozy gagner en 2012, et il ne voit pas la gauche non plus, alors il voit qui ? Le centre arriver en force et tout balayer sur son passage ? Fillon, Morin, Villepin qui raflent la mise ? Pas Marine le Pen quand même ?
Aujourd’hui non plus je ne vois pas Sarkozy gagner. Mais je me souviens qu’en janvier 2001, avant des municipales catastrophiques pour la droite, je n’aurais jamais imaginé Chirac réélu un an plus tard contre un Jospin que j’imaginais imbattable. Alors aujourd’hui, dire que Sarkozy a perdu d’avance, ça me parait très incertain…

Daniel Cohn-Bendit ne voit pas non plus la gauche gagner en 2012. Bon… En ce qui me concerne, plus qu’une prédiction, j’aurais plutôt le souhait que la gauche de Royal, Montebourg, Peillon, même celle d’Aubry qui aura insulté le languedocien de droite que je suis pendant les régionales l’an passé ne gagne pas en 2012… (phrase de 42 mots, je ne me félicite pas).
Pourtant, en prédiction, j’imagine que le candidat en face de Sarkozy, tel qu’il soit, aura une grande chance de l’emporter. Parce que la détestation dont fait l’objet le président actuel pourrait faire que…

Je relève quand même l’idée de « suicide collectif ». Il y a toujours cette idée que si son camp perd avec violence, la reconstruction pourrait faire surgir quelque chose de neuf, de positif, dans lequel l’ambitieux pourrait prendre place. Je ne suis pas sur, par exemple, qu’un Montebourg, un Valls, un Melenchon, ou même une Royal si elle n’est pas candidate, voient d’un mauvais œil une défaite violente du PS aux présidentielles. De même qu’à droite, une défaite de Sarkozy ouvrira des perspectives délicieuses à certains ambitieux du fond de la salle…
« Suicide collectif », oui… Juste la nature humaine qui ne déteste pas la défaite quand elle emporte avec elle ses rivaux du même camp… La nature humaine et la politique, d’autres points sur lequel il y aurait bien à dire…

Enfin, DSK serait le seul à pouvoir gagner ? Je le sais de moins en moins... Est-ce que sa vision de la société, avec les sacrifices inhérents à celle-ci, sera partagée dans son camp ? DSK et Sarkozy seraient deux candidats avec chacun un bilan, qu’ils devront assumer. Ils ne pourront pas faire de promesses en contradiction avec leurs actes. Seront-ils suivis ?

Finalement, je me rends compte que j’ai bien peu de choses à dire que les paroles de Daniel Cohn-Bendit. Sans doute aussi parce que je ne m’en sens pas concerné…

C’est une chaine, elle doit être transmise. Je donne le bâton à Isabelle B, à Dazibao Blues (je lui doit une réponse à son tag tiens), à Vall et au Raleur pour leur fin d’examen. Enfin à l’ami des vaches, il aime parler politique.
S'ils ont un avis plus pertinent que le mien, qu'ils foncent : la blogosphère les attend !

vendredi 14 mai 2010

Et si je parlais de Dominique Strauss-Kahn... ?

Pendant mes vacances, je lis des vieux Marianne que j'ai reçu, mais pas encore lu. Celui d'il y a trois semaines consacrait sa Une à Dominique Strauss-Kahn. Peut il être l'alternative ? demandait l'hebdomadaire...
J'ai particulièrement relevé ce début d'article. Caustique, mais qui ne me parait pas si faux que ça.
A quel Dominique Strauss-Kahn aurait on affaire ? Au directeur du FMI ? A l'ancien ministre des finances de Lionel Jospin ? Au fervent dévot de la mondialisation ? A l'inventeur des 35 heures ? Au keynésien de la relance de 1997 ? Au libérateur des stock-options ? A l'ancien maire de Sarcelles ? A l'avocat d'affaire ? A l'économiste critique, ne négligeant pas l'apport de Marx dans ses discours ? Strauss-Kahn est sans doute un des socialistes ayant le plus de plasticité, et rien ne permet de dire quels seraient les contours de sa candidature.
J'aime bien cette introduction, critique mais pas forcément infondée. Et en tous cas pour moi pas forcément rédhibitoire.

Aujourd'hui, la blogosphère s'empare de DSK. Mes amis du village ironisent, en imaginant DSK se présenter à la primaire de l'UMP. Ils sont très forts dans ces pastiches, qui personnellement m'amusent. D'autres parlent de la primaire PS.

Si on revient sur le fond du problème DSK, le fait qu'il ne soit pas dans la "gauche officielle orthodoxe" de la part de ceux qui délivrent les certificats de "gôche", étant les seuls à savoir quelle est la belle et pure gauche, c'est plutôt quelque chose qui me rassurerait...

Je n'ai aucune leçon à donner aux socialistes, mais juste un rappel sur comment je crois qu'on gagne une élection... Comme dit le professeur de science politique, on gagne une élection en ayant plus de voix que son adversaire. C'est con mais c'est parfois bien de le rappeler. Ca veut aussi dire être capable de ne parler pas uniquement à son camp, et de rassembler au delà de sa propre famille.
Si je reprends mes "portraits" de la présidentielle de 2007, je relis celui que j'avais fait de Marie-Georges Buffet. Cette dernière m'avait paru avoir fait une mauvaise campagne, dans le sens qu'elle ne parlait qu'à ses militants, qu'à ceux qui étaient de sa mouvance. Excluant, de manière assez dure, tout ce qui n'était pas "de gauche", de sa gauche, la pure et la belle. Le résultat est que son discours n'est pas allé au delà de ceux à qui elle acceptait de parler, et pour qui elle voulait gouverner. Ca n'a pas pesé lourd dans les urnes...

Pour ma part, personne de droite, je ne sais pas si j'aurais tendance à voter DSK. Je sais qu'aujourd'hui, je n'ai pas envie de voter Sarkozy. Et que tout ce qui peut être une alternative crédible me va. Encore faut il que cette alternative ne m'insulte pas et ne me m'exclue pas, moi personne de droite qui n'a pas envie de prendre sa carte auprès des intégristes de partis de gauche. Quand je lis les déclarations de Martine Aubry ou Benoit Hamon durant les régionales en Languedoc Roussillon, sur les personnes de droite, je me suis senti insulté et blessé. Ais je envie de voter pour eux ? S'ils continuent à tenir ce discours, non.

Je ne dis pas que je voterai DSK, loin s'en faut. Mais je regarderai sa candidature, et toutes celles qui se voudront rassembleuses, avec intérêt. Et quelque part, si la gauche de gouvernement présente un candidat qui donne des boutons à la partie sectaire de ce camp, peut être serais je plus sensible...
En tous cas, je souhaite autre chose qu'une campagne clivante du type 2007...
Wikio

mercredi 24 février 2010

Aubry et DSK, tout ne serait pas si rose... ?

Hier, Gérard Colomb est allé soutenir Georges Frêche chez moi. On le sait : une nouvelle fois, c’est Frêche qui fait le une du Midi Libre local. Quand ce n’est pas Frêche, c’est le PS, ou les deux en même temps… (Les médias sont à la botte de Sarkozy il parait…)
A propos de cette visite du Maire de Lyon en Languedoc, il était intéressant d’aller lire le billet de Romain Blachier, notre ami blogueur qui est aussi un adjoint lyonnais proche de son maire. Son explication de la visite de Gérard Colomb est intéressante.

« Il se trouve que je devais appeler Gérard cet après-midi et que je lui ai posé la question sur cet étrange engagement méridional. "C'est pour soutenir un ami et pour contrer les ambitions de Martine Aubry qui veut empêcher Strauss-Kahn de revenir en se payant sa légitimité sur le dos de Freche" m'a-t-il répondu »
Ce que dit Romain est repris aujourd’hui par le Figaro. Donc il n’a pas trahis de secret, notre ami lyonnais.
Mais c’est ce qu’il dit plus bas qui m’a fait tilt. Parce que moi, comme couillon, je croyais qu’entre Aubry et DSK, c’était love love love… Ben Romain aussi :
« Moi je croyais qu'ils avaient un accord mais il parait que c'est fini l'amour DSK/Aubry.Il a encore pas du être fidèle Dominique»
L'information ne vient pas de n'importe où quand même...
Ma grand-mère regarde Les Feux de l’Amour tous les après-midi. Elle devrait suivre les histoires du Parti Socialiste, c’est aussi chouette. En plus, vu que le Midi Libre ne parle que de ça…

En tous cas, c’est loin 2012… On va encore bien s'amuser...

(J'essais un autre titre, encore pour suivre les - bons - conseils de Nicolas… Mais j'ai l'impression d'être un attaquant du PSG en ce moment, je tire beaucoup à coté... (soupir))