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mardi 30 mai 2017

12 raisons de voter Les Républicains aux législatives ?

Maxime Tandonnet est une plume de la droite républicaine intéressante à lire. J’aime beaucoup son blog. J’en profite pour relayer un billet où il propose 12 raisons pour voter pour les Républicains aux élections législatives.

Je profite de ce billet pour indiquer que si je souhaite très fortement une victoire de la droite républicaine et du centre aux législatives, je ne voterai pas pour la candidate LR dans ma 3eme circonscription du Gard. Je le refuse. Elle a fait le choix d’un suppléant qui m’interdit tout vote pour elle (et donc pour lui).
Je suis conscient que c’est une raison très personnelle (quoique politiquement elle se défende), mais tout vote est personnel. S’il manque une voix pour une majorité LR – UDI, cela sera peut-être la mienne. Et je serai capable de justifier très dignement et clairement pourquoi j’ai refusé d’apporter mon vote et ma caution à ce duo-là.

J’en reviens aux 12 raisons évoquées par Maxime Tandonnet pour voter LR – UDI. Certaines font réfléchir (mais ses billets font toujours réfléchir). D’autres me paraissent moins convaincantes. Mais c’est intéressant, toujours.

1)  Le phénomène « En marche » doit son succès au thème du renouvellement de la classe politique. La rapidité des scandales et des polémiques qui se sont déclenchés depuis la formation du gouvernement ne dénotent aucune amélioration sur ce plan.

C’est très clair. Certains trouvent que Ferrand « ce n’est pas grave ». Moi non, surtout quand je me souviens de ses mots très violents à l’encontre de Fillon. Mais après chacun pense ce qu’il veut, et peut être sera-t-il brillamment réélu.
Je n’ai pas à donner de leçons de morale, mais cela me dérangerait professionnellement de choisir un membre de ma famille à l’issue d’une consultation. Et les dernières révélations du jour me dérangent également…

Pour autant, je n’aurais néanmoins pas mis ce point-là en n°1.
  
2) Des zones d’incertitudes graves recouvrent les projets d’En marche, sur l’Europe, l’immigration, la sécurité, le cannabis, la politique internationale, la CSG et la fiscalité en général, etc. Lui donner la majorité absolue reviendrait à un blanc-seing, ou feu vert de cinq années qui n’est pas sans danger.

Je suis d’accord. Des points flous me dérangent. Je rajoute la politique énergétique et industrielle de la France, qui est un point qui m’est important.

3)     Au-delà du brouillard, des confusions, de l’enfumage, des manipulations et de l’air du temps, il n’est pas inutile d’en revenir aux faits et de se souvenir que le chef de l’Etat est l’ancien conseiller et ministre de l’Economie du président Hollande dont il partage inévitablement la sensibilité profonde.

Le matraquage fiscal dont je fais l’objet, et l’état déplorable de mon territoire économiquement parlant (et dont certains proches ont été victimes), me le rappellent. Ces 5 ans ont été douloureux.

4)  Il est temps d’inventer une opposition moderne, qui ne serait ni systématique ni destructrice, prête à soutenir des initiatives bénéfiques mais disposant des moyens, à l’Assemblée nationale, de contrer une politique néfaste.

Je partage totalement cet avis.

5)     Il faut récompenser ceux qui ont eu le courage de ne pas céder aux sirènes du carriérisme et de la trahison de leur camp politique en ralliant opportunément En marche. Ils sont loin d’être parfaits, ils ont leurs défauts, leurs errements passés. Mais dans la tourmente actuelle, ils ont le mérite de se tenir debout et dans l’honneur. 

Oui sans doute, mais c’est très partisan comme position. Et ça me parle moyen. 
Pour autant, il est vrai que j’ai du mal à regarder en face un Bruno (le renouveau) Lemaire, qui me fait l’effet d’un Besson de l’époque.

6)  Les présidentielles 2017 ont été souillées par le scandale et le pays privé de débat démocratique sur le fond des sujets. En refusant de plébisciter En marche aux législatives, les Français montreraient qu’ils ne sont pas dupes de la mascarade qui a eu lieu.

Cette raison pourrait motiver ceux qui pensent en effet que cette élection présidentielle a été quelque peu volée. Aussi par l’absence du président sortant. En tous cas, je continue à être frustré de cette élection, et je ne pense pas être le seul.
Après, je ne sais pas comment la frustration d’une partie du pays se déclenchera, ni quand. Mais je pense qu’elle se déclenchera.

7)  La démocratie n’existe pas, d’un point de vue historique, sans Parlement. Les régimes despotiques et totalitaires, dans l’histoire, ont pour premier geste de supprimer le Parlement. Le principe actuel du régime français (admis depuis trop longtemps) d’une Assemblée nationale, dont le seul objet est de confirmer le résultat des présidentielles, revient à nier l’autorité et l’indépendance du Parlement, relève de la forfaiture et renvoie aux heures les plus sombres de l’histoire. Les Français ont aujourd’hui l’occasion de résister à cette déviance, ou anéantissement de la démocratie.

Oui, mais pas plus. C'est le cas tous les 5 ans.

8)     L’hyperprésidence, la personnalisation du pouvoir à outrance, revenant à confier le destin du pays à un une figure médiatisée, conduit inévitablement au culte de la personnalité au détriment de l’intérêt général, à la polémique, puis au lynchage, à l’impopularité, à la crise de confiance, à l’impuissance, entraînant le pays à l’abîme.  Ce régime n’a strictement aucun rapport avec la République gaullienne de 1958 qui respecte le partage entre les rôles du président, du Premier ministre, du Parlement souverain. Refuser la majorité absolue à En Marche revient à refuser la poursuite de l’hyperprésidence vénéneuse.

Oui sans doute, mais tous les présidents ont eu une majorité, et en ce sens là Macron n’est ni meilleurs ni pire qu’un Hollande, Sarkozy, Chirac ou ceux d’avant…

En plus il faut être honnête : je le trouve humainement plutôt bon Macron dans son début de mandat. Alors que j'avais Hollande médiocre et très peu digne. Je n'ai donc pas de raison de refuser une présidence de la part de Macron, et qu'il assume un rôle de chef. 

9)     Refuser la majorité absolue à En marche n’implique pas d’entrer dans la « cohabitation » que les Français rejettent. Dès lors que le nouveau pouvoir entend dépasser le clivage droite/gauche, le risque d’un affrontement entre deux camps rivaux au sommet de l’Etat est exclu. L’idée serait uniquement d’imposer à l’exécutif un nouveau partage des responsabilités.

Cet argument me semble intéressant, mais je ne pense pas qu’il porte. Il faut savoir simplement si les électeurs veulent un parlement de droite ou un parlement « En Marche ». Et si derrière il y a cohabitation, et bien il y aura cohabitation.

10)  Au-delà du mythe du renouvellement, la continuité prévaut largement en matière de mœurs politiques: fuite dans la communication, culte de la personnalité à outrance, débauchages et manœuvres politiciennes: les Français ont l’occasion de montrer qu’ils sont un peuple intelligent qu’on ne mène pas à la baguette ni par des manipulations et qu’ils ne sont pas dupes.

C’est vrai. Le changement c’est maintenant n’a jamais eu lieu, sinon des comportements et méthodes pire que celles d’avant. La rupture, c’était pareil. Maintenant ne soyons pas dupe, voter LR ça ne sera pas pour changer des mentalités et comportements qui ne changeront jamais, mais sur des choix politiques.

11)  Le véritable changement consisterait à replacer le monde réel, l’intérêt général, le bien commun, le débat d’idées au cœur de la vie politique et d’en finir avec sa dérive narcissique. Nous en sommes bien loin. Les Français ont l’occasion d’envoyer aux dirigeants du pays un avertissement démocratique de premier ordre en leur refusant la majorité absolue.

C’est clair aussi. Mais est ce que François Fillon a donné un bon exemple pour en finir avec une dérive narcissique du pouvoir ? Les Républicains, quelque part, l’ont bien cherché cette défaite et ce coup de pied au cul…

12)  Résister à l’air du temps, au courant dominant, au vertigineux matraquage médiatique en cours serait tout à l’honneur des Français.

Peut être. Je n’utilise pas tant que ça le terme « résister », qui est galvaudé par une partie de la gauche qui gloussait ridiculement des « résistances » sous Sarkozy ou même lors du mandat précédent.


Le reste, sur mon choix politique, je ferai peut être (ou pas) un autre billet…