Hier soir, vers 19h45, c’est trempe d’une soirée au parc des sport d’Avignon (pour assister à un humide Arles Avignon – Lyon) que nous avons débarqué, avec mon ami, dans cette chaude salle à manger où Falconette, des amis, des quiches et un Château Neuf Blanc nous attendaient. La cheminé brillait, et le Canal Football Club montrait je ne sais quel reportage insipide…
Le weekend sport, qui avait commencé pour moi par un Nîmes – Cergy Pontoise chez les filles en hand-ball, se terminera par un Lille – Marseille surprenant. Et un Chusclan 2004 de tout beauté…
Il est 20 heures quand mon iPhone sonne. Je reçois un sms. Bon, sans doute des copains marseillais qui me souhaitent un bon match. On verra plus tard… Et quelques secondes plus tard, d’autres bibip. Je reconnais le son de l’appli RTL, puis celle de l’appli du Monde… Allez, j’avale mon morceau de pizza, un coup de Chateauneuf, et on va regarder…
Et là, la nouvelle : « Georges Frêche est décédé d’un arrêt cardiaque à 72 ans, information MidiLibre, plus d’information plus tard… ». Pour la petite histoire, c’est mon ami Jegoun qui m’avait envoyé le SMS pour m’en informer, je lui en remercie…
Je ne ferai pas d’hommage, et ne sombrerai pas dans l’hypocrisie dans laquelle le Parti Socialiste officiel a toujours été. Et dans les histoires avec Georges Frêche, et d’une manière générale bien souvent.
Je ne ferai pas d’hommage, car politiquement j’ai toujours combattu localement et politiquement Georges Frêche. Je ne suis pas de ceux qui considèrent son bilan remarquable. Je suis gardois, et depuis 2004 je vis dans une région où toute la politique est axée sur le développement de Montpellier. Avec des résultats économiques contestables. Ajoutons à ça une image (de la politique, des « gens du sud »…) donné par les sortie de notre Président de Région qui ne me convient pas.
Je ne ferai pas d’hommage, car de son vivant je n’étais pas un supporter de Frêche. Pas un opposant politique, non, mais simplement un modeste citoyen qui n’approuvait pas sa politique. Et qui voulait le combattre loyalement, laissant les boules puantes à d'autres...
Pour autant, la nouvelle de sa disparition m’a touché, profondément. Et même si cela peut paraitre idiot pour certains, j’ai une réelle pensée pour ceux qui l’aimaient, pour ceux qui le soutenaient. Et aussi pour ses colistiers et conseilleurs régionaux (j’en connais, pas que des amis…), qui devaient être hier soir abattus par la nouvelle… J’ai une pensée pour eux, car la douleur n’a pas de coloration politique…
J’ai connu ces moments là, quand un ami maire de mon village a disparu soudainement. Un samedi matin, un coup de téléphone sur mon fixe, l’iPhone étant éteint. Et la nouvelle que l’on me donne… Ton ami, avec qui tu buvais l’apéritif il y a quelques heures la veille, ne se réveillera plus… Pour beaucoup, c’était un maire qui partait. Pour moi, c’était un proche très proche, qui aujourd’hui me manque terriblement…
Au-delà de la dimension politique, il y a la particularité humaine. Vous me direz que c’est le cas pour n’importe quelle disparition, que l’on soit un grand élu ou un simple citoyen anonyme… Je répondrais que je crois en la dimension humaine dans tout combat politique que l’on mène… Et que dans ce genre de moment, c’est cet aspect là qui ressort.
Georges Frêche aura été une personne que j’ai combattue, jusque dans ces dernières actions (ah, les statues de Lenine et Mao...). Je combattrai ceux qui continueront son œuvre, et ce Parti Socialiste qui aura été d’une hypocrisie incroyable durant toutes ces années. Incroyable mais pas surprenant : quand les places sont bonnes et belles, il est préférable de s’assoir sur des leçons de morale que de les laisser au « camp d’en face ». C'est humain. Et que le Parti Socialiste soit donneur de leçons et hypocrite, ça ne date pas de Georges Frêche…
Demain, dans ma région, les couteaux ressortiront. Je pressens, à gauche, une « réconciliation pour sauver la région », surtout les places, et patati et patata… Et puis après, plus tard, on verra. Chez moi cela évoluera aussi forcément, je regarderai ça comme le bon match de foot de hier soir.
Je regarderai ça plus tard. Aujourd’hui, le temps est réservé pour autre chose. La mort d’un homme qui avait des gens qui l’aimait, qui le détestait, qui le soutenait, le combattait, ou même sans n’en avait rien à foutre. Un homme finalement comme les autres…
Le weekend sport, qui avait commencé pour moi par un Nîmes – Cergy Pontoise chez les filles en hand-ball, se terminera par un Lille – Marseille surprenant. Et un Chusclan 2004 de tout beauté…
Il est 20 heures quand mon iPhone sonne. Je reçois un sms. Bon, sans doute des copains marseillais qui me souhaitent un bon match. On verra plus tard… Et quelques secondes plus tard, d’autres bibip. Je reconnais le son de l’appli RTL, puis celle de l’appli du Monde… Allez, j’avale mon morceau de pizza, un coup de Chateauneuf, et on va regarder…
Et là, la nouvelle : « Georges Frêche est décédé d’un arrêt cardiaque à 72 ans, information MidiLibre, plus d’information plus tard… ». Pour la petite histoire, c’est mon ami Jegoun qui m’avait envoyé le SMS pour m’en informer, je lui en remercie…
Je ne ferai pas d’hommage, et ne sombrerai pas dans l’hypocrisie dans laquelle le Parti Socialiste officiel a toujours été. Et dans les histoires avec Georges Frêche, et d’une manière générale bien souvent.
Je ne ferai pas d’hommage, car politiquement j’ai toujours combattu localement et politiquement Georges Frêche. Je ne suis pas de ceux qui considèrent son bilan remarquable. Je suis gardois, et depuis 2004 je vis dans une région où toute la politique est axée sur le développement de Montpellier. Avec des résultats économiques contestables. Ajoutons à ça une image (de la politique, des « gens du sud »…) donné par les sortie de notre Président de Région qui ne me convient pas.
Je ne ferai pas d’hommage, car de son vivant je n’étais pas un supporter de Frêche. Pas un opposant politique, non, mais simplement un modeste citoyen qui n’approuvait pas sa politique. Et qui voulait le combattre loyalement, laissant les boules puantes à d'autres...
Pour autant, la nouvelle de sa disparition m’a touché, profondément. Et même si cela peut paraitre idiot pour certains, j’ai une réelle pensée pour ceux qui l’aimaient, pour ceux qui le soutenaient. Et aussi pour ses colistiers et conseilleurs régionaux (j’en connais, pas que des amis…), qui devaient être hier soir abattus par la nouvelle… J’ai une pensée pour eux, car la douleur n’a pas de coloration politique…
J’ai connu ces moments là, quand un ami maire de mon village a disparu soudainement. Un samedi matin, un coup de téléphone sur mon fixe, l’iPhone étant éteint. Et la nouvelle que l’on me donne… Ton ami, avec qui tu buvais l’apéritif il y a quelques heures la veille, ne se réveillera plus… Pour beaucoup, c’était un maire qui partait. Pour moi, c’était un proche très proche, qui aujourd’hui me manque terriblement…
Au-delà de la dimension politique, il y a la particularité humaine. Vous me direz que c’est le cas pour n’importe quelle disparition, que l’on soit un grand élu ou un simple citoyen anonyme… Je répondrais que je crois en la dimension humaine dans tout combat politique que l’on mène… Et que dans ce genre de moment, c’est cet aspect là qui ressort.
Georges Frêche aura été une personne que j’ai combattue, jusque dans ces dernières actions (ah, les statues de Lenine et Mao...). Je combattrai ceux qui continueront son œuvre, et ce Parti Socialiste qui aura été d’une hypocrisie incroyable durant toutes ces années. Incroyable mais pas surprenant : quand les places sont bonnes et belles, il est préférable de s’assoir sur des leçons de morale que de les laisser au « camp d’en face ». C'est humain. Et que le Parti Socialiste soit donneur de leçons et hypocrite, ça ne date pas de Georges Frêche…
Demain, dans ma région, les couteaux ressortiront. Je pressens, à gauche, une « réconciliation pour sauver la région », surtout les places, et patati et patata… Et puis après, plus tard, on verra. Chez moi cela évoluera aussi forcément, je regarderai ça comme le bon match de foot de hier soir.
Je regarderai ça plus tard. Aujourd’hui, le temps est réservé pour autre chose. La mort d’un homme qui avait des gens qui l’aimait, qui le détestait, qui le soutenait, le combattait, ou même sans n’en avait rien à foutre. Un homme finalement comme les autres…
Et la disparition de quelqu’un, ça me fait toujours quelque chose…