Je n'aime pas les dimanches soirs. J'écris ce mail en regardant le Grand Prix (à 18 heures, heures de l'apéritif). D'habitude, je zappe entre les matchs de football et les chaînes informations. Là, Falconette, fan de Formule 1, a confisqué la télécommande.
Je n'aime pas les dimanches soirs. Je commence à avoir un vrai problème avec le travail. J'en discuterai demain avec un médecin car il est anormal de ne pas être bien à partir du dimanche 15 heures...
Cette fois c'est particulier. Nous avions le pont du 11 novembre. Mercredi 10 Novembre, j'étais au téléphone pour des raisons syndicales jusqu'à 19 heures passées, après une journée bien remplie. Etant en télétravail, j'avais l'ordinateur ouvert.
J'étais chez mes beaux parents, j'ai servi l'apéritif. Et vers 20 heures, je vois un mail envoyé par mon adjointe de département, qui me met directement en cause et me demande une réponse quasi dans l'urgence sur ma manière de gérer les priorités de mon groupe. Mon N+1 étant à l'hôpital, à moi de produire la réponse.
Je suis des formations managers. J'écoute beaucoup les conseils des gens plus agés. Mon N+1, qui a de l'expérience, m'a dit "n'envoie jamais ni une mauvaise nouvelle, ni un mail qui peut être mal interprété un vendredi aprés-midi". Avant un pont de 4 jours, à fortiori.
Un vendredi avant mes vacances, j'ai su qu'une de mes collaboratrice ne serait pas avancé. J'ai pris sur moi de lui dire le lundi matin, pendant mes vacances. Elle était triste, mais m'a remercié d'avoir pris sur mes vacances pour annoncer une mauvaise nouvelle.
Un chef n'est pas là que nous dire que tout va bien.
J'ai pris ce mail comme une agression. J'ai préparé mille réponses. J'en enverrai une demain matin, à 8 heure pile. Bien préparée.
Il y a quelques temps, un lundi soir de Pâques, je suis allé sur mes mails pro. Et à un mail envoyée par ma chef de département (N+2), j'ai répondu au lance flamme. J'avoue : j'avais commencé l'apéritif. Cela m'a valu convocation et explication. Mais le lendemain, sa première question "est ce que ça va", car ce genre de mail est un appel de détresse aussi.
J'y suis allé, disant que je serai accompagnée. Elle avait peur que ça soit par un syndicat, je lui ai dit que non, je suis délégué syndical donc le syndicat c'est moi, mais que mon N+1 serait présent. Que j'étais désolé de la forme, mais que j'assumais le fond.
J'ai eu depuis consigne de ne pas envoyer de mail hors horaire de travail. Bah, j'ai préparé l'envoi du mail demain matin à 8 heures. Avec une copie à mon syndicat.
J'ai mis dans ce mail deux photos prises hier soir. Le Forez est beau. Je suis en télétravail demain. Je vois un médecin le soir. On verra. Peut être je serai en arrêt quelques temps.
Car en fait, j'en ai vraiment, vraiment marre...