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dimanche 17 novembre 2019

Qui imagine Jaurès défiler avec des islamistes ?

Excellent éditorial du très bon Franz-Olivier Giesbert dans le Point de cette semaine. "Marche funèbre de la gauche bigote" est un très bon texte à lire sur la version papier, ou sur la partie abonné. Quelques paragraphes pris ci et là, de ce très bon éditorialiste dont j'aime la plume et les positions profondément républicaines.

Si la gauche française fait de plus en plus penser aux morts-vivants des films d'horreur, c'est parce que, depuis quelque temps, une partie non négligeable d'entre elle renie son histoire et piétine ses valeurs. Incarnation de la laïcité pendant des générations, la voici désormais enclouée dans la religiosité, la cagoterie.
Imagine-t-on Jaurès, Clemenceau, Guesde défiler au milieu des curés, des ostensoirs et des encensoirs, pour dénoncer une législation liberticide, avant l'adoption de la loi de 1905, séparant l'Église et l'État ? Que leurs prétendus héritiers, les Mélenchon, Autain, Hamon, se commettent aujourd'hui avec l'islam le plus obscurantiste, c'est bien la preuve que cette gauche a la tête à l'envers.

Après les grenouilles de bénitiers, voici venu le temps des pigeons de tapis de prière. À l'appel, entre autres, du très louche Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), ces soi-disant républicains se retrouvent côte à côte avec des Frères musulmans aussi mielleux par-devant qu'ils sont totalitaires par-dessous, ou des prédicateurs salafistes glorificateurs du « viol conjugal », pour demander le retrait de « lois liberticides » (celle de 2004 contre les signes religieux à l'école et celle de 2010 interdisant le voile intégral). Oh, le beau monde !
(...).
Que la gauche ait décidé de manifester contre l'islamophobie, pourquoi pas ? Les statistiques officielles montrent que la haine contre les juifs se traduit par trois fois plus d'actes violents que celle qui vise les musulmans. Sans parler des listes de juifs qui circulent sur Twitter(...)
Depuis 2006, plus de dix Français juifs ont été assassinés en tant que juifs par des islamistes, alors qu'aucun islamiste n'a été tué, que l'on sache, par des extrémistes juifs. Mais ce sont les islamistes qui seraient les victimes ! Électoralement, il est vrai que les juifs ne pèsent pas très lourd. S'ils se sentent abandonnés par une certaine gauche, c'est parce que, par calcul électoral moins que pour bêtise crasse, elle a jeté son passé par-dessus bord : jadis fascinée par le totalitarisme communiste, elle est aujourd'hui en pâmoison devant l'islamisme politique.
(...)
Gauche collabo ? Suicidaire ? Poltronne ? Couchée ? On a beau chercher, il n'y a pas de mots pour ça. Quand on n'est même plus soi-même, on finit, un jour, par n'être plus personne. Ce jour est arrivé pour les personnalités qui ont défilé, bras dessus bras dessous, avec les Machiavel islamistes du CCIF. Élevés depuis longtemps dans la pensée magique, ces « progressistes » se sont naturellement tournés vers les islamistes, victimes du capitalisme, comme on n'a cessé de l'observer, défense de rire, dans… les Émirats et en Arabie saoudite.
Religions idéologiques et mortifères, l'islamisme et le trotsko-communisme étaient faits pour s'entendre. Mais les autres, tous les autres ? Que sont-ils venus faire dans cette galère ?

Puisqu'on parle de la gauche, j'en profite pour rappeler mon profond respect pour la gauche des Hollande, Valls, Cazeneuve, Fabius. Hier Chevènement. Ce n'est pas mon camp politique, mais nous nous retrouverons toujours pour défendre la République contre ceux qui veulent la tuer. Nous nous retrouverons dans le refus de ce clientélisme politique qui fait que l'on vend son âme pour quelques voix. 
Ces gens là étaient au pouvoir lors de moments qui sont les plus noirs de notre histoire. On peut faire de la politique politicienne : ils ont été dignes et à la hauteur. 

Voir la gauche de Mélenchon, Benbassa, Duflot, Hamon et Besancenot qui se précipitent derrière les voix des musulmans extrémistes me donne envie de rendre hommage à cette vrai gauche républicaine. 
Et rend obligatoire la refondation d'une allicance centre - droite républicaine forte, claire, assumée. Cette gauche rouge brune, qui s'allie avec ceux qui ont du sang sur les mains, est un danger mortel pour notre république.

Sans plaisanter, c'est extrêmement inquiétant politiquement et moralement de voir cette gauche de la gauche avoir déserté le champ républicain. Et avoir remplacé un dimanche de Janvier mais ce très laid dimanche de Novembre qui pèsera symboliquement très lourd, et dont l'histoire se souviendra. 

mercredi 3 juillet 2013

Immunité levée... ou pas


Les symboles sont incroyables…

Hier, le parlement européen lève l’immunité parlementaire de Marine Le Pen, pour ses déclarations à propos des prières de rue. Pour une déclaration. Que l’on peut légitimement approuver. Ou pas.

Aujourd’hui, le sénat refuse de lever l’immunité parlementaire de Serge Dassault. L’autorité judiciaire souhaitait entendre le sénateur UMP pour « des affaires d'achat de voix et de tentatives d'homicide dans son fief de Corbeil-Essonnes. ». Rien que ça…

Finalement peu de choses à rajouter. Les faits parlent d’eux même. Dire le mal que l'on pense des prières de rue mérite d'avoir son immunité parlementaire levée. J'aurais pu trouver les faits reprochés au sénateur plus grave...

A lire, sur Wikipedia, la liste des parlementaires français qui ont eu leur immunité parlementaire levée. Je pensais qu’il y en aurait eu plus.  

 

samedi 10 octobre 2009

Réforme des collectivités : mieux de rien faire que de faire des conneries...

L'interview de Brice Hortefeux a ce titre plein de morgue et de prétention : "le pire serait de ne rien faire". Tout ça à propos de la merveilleuse réforme territoriale...
Quel manque de bon sens... Non, le pire c'est de faire des conneries aux conséquences graves. Changer pour changer, quand ça n'apporte pas quelque chose de positif, c'est idiot. Dans ce cas, autant ne rien faire...

C'est dans ce genre de cas que je soupire terriblement, et que je me dis que décidément, avoir été Maire de Neuilly, c'est pas comme être Maire de Saint Laurent des Arbres ou de Aurec Sur Loire. Et que peut être connaitre un peu plus la "France profonde" avant d'atterrir à l'Elysée, ça n'aurait pas forcément été un mal.
Et oui, la France des ploucs qui vivent loin de Paris est un peu importante aussi. C'est celle notamment qui va se prendre de plein fouet 10 % d'augmentation d'essence pour sauver la planète, mais qui ne peut pas bénéficier d'un métro, d'un tramway, ou pour qui les 30 km de colline qui permette d'aller au boulot sont trop importants pour les faire à vélo. C'est pas Neuilly, c'est pas Paris...
Je partage totalement l'opinion d'Alain Juppé sur la réforme territoriale (ainsi que les positions de mes copains Arnaud et Alicia). Des cotés positifs.Que des élus du canton siège à la région la rendra pour le tout un chacun moins lointaine et moins "apparatchik". Plus concrète.
Par contre, la suppression de la Taxe Professionnelle, impôt peut être injuste, est une catastrophe. En plus d'être ce foutage de gueule que dénonce l'ancien Premier Ministre bordelais...

D'abord, la suppression se traduira forcément par une ponction plus importante des ménages. C'est encore la classe moyenne qui va faire les frais de la décision qui vient de tout en haut. Pour que la communauté de communes Rhône Cèze Languedoc, c'est pas Neuilly là encore. Et parce que ceux qui y sont élus, ceux ne sont pas ces énarques qui pullulent dans les cabinets élyséens sans rien connaitre à la France des provinces et des villages...

Et puis un exemple concret, du vice président d'une communauté de communes que je suis. Actuellement, nous sommes dans des investissements lourds pour l'aménagement d'une grande zone d'activité. J'en suis ravi. Des entreprises sont prêtes à venir, mais forcément les investissements dans les infrastructures seront prises globalement par la collectivité. Là, nous ne savons pas quelles seront nos ressources prochainement. Et lors de la dernière réunion, parmi les vice présidents, il y a eu franche réticence à continuer à dépenser et investir sans connaitre le retour sur investissements. Réticence de la part de libéraux et de personnes de droite.
Pour ma part, il faudrait aller de l'avant, mais je comprends bien la logique qui prévaut. On investi aussi car on sait que la TP généré va permettre de nous refaire une santé. Là, on sait qu'on créera de l'emploi. Qu'on générera aussi des nuisances. Mais le retour ? Pour la communautés de communes, il est inexistant...J'ai eu une discussion avec quelques élus du Gard et du Vaucluse : ils se posent les mêmes questions. Avec à la clef l'arrêt de tous les programmes d'investissement économique ? Bravo les intelligents de l'Elysée... La suppression de la TP risque donc d'avoir deux conséquences extraordinaires : augmentation des impôts locaux sur les classes moyennes, et arrêt de l'aménagement du territoire économique. Bravo encore, les intelligents de l'Elysée...

Venez en Province un peu, venez dans les villages. Vous verrez, les ploucs que nous sommes ne sont pas méchants. Mais ils sont comme la classe moyenne, ils en ont juste un peu marre de se faire prendre pour des cons...

(2 photos sur mon billet... Deux villages. La Roque Sur Ceze dans le Gard, et un village dans la Chartreuse... Parce que la France, c'est pas uniquement Neuilly et la Défense... )

mercredi 16 septembre 2009

Tribune de Jérôme Bourreau à propos d'Internet...

A lire ici, sur Numérama, la tribune de Jérome Bourreau (ex TF1). Pour beaucoup, il est le premier martyre d'HADOPI : il est surtout la victime du délit d'opinion, et d'une certaine collusion entre le premier média télévisuel et certains organes du pouvoir en place.
Je trouve que c'est une belle tribune...

Sinon, à part ici, et , je trouve qu'on a bien peu parlé de la fin du dernier épisode d'HADOPI. Bon, on se doutait de qui sortirait gagnant de cet épisode...

vendredi 6 février 2009

Nicolas Sarkozy : je n'ai pas vu le show, mais je commente quand même...

Je n’ai pas regardé Sarkozy hier soir. J’avais soirée crèpes, et c’était très bien. Mais quand même, avant de me coucher hier soir, difficile de ne pas vite voir sur le net les points principaux de la conférence de presse…
C’est un commentaire un peu à chaud, sur quelque chose que je n’ai pas vu. Avec deux points principaux qui m’ont sauté aux yeux ce matin. Et qui, d’après lectures ci et là, n’ont pas manqué de faire réactions…


Suppression de la Taxe Professionnelle (volet fiscal)
Je suis un citoyen français, victime comme tous le monde de la crise. Toute solution qui peut permettre de garder de l’activité dans notre pays est, en première approche, une bonne solution. Mais pas forcément à n’importe quel prix. La suppression de la taxe professionnelle en 2010 n'en reste peut être pas moins une fausse bonne idée…
Je suis aussi le vice président d’une communauté de communes. Et cette dernière, les projets d’investissement ainsi que le fonctionnement (en vrac la petite enfance, les déchetteries et ramassage d’ordures ménagères, l’urbanisme & droit du sol, les bois et forets…) sont financés en immenses partie par la taxe professionnelle. Et par deux zones d’activités que l’on essaie de valoriser, de développer, de promouvoir.

Aujourd’hui, Nicolas Sarkozy parle de 8 milliards d’euros qu’il faudra compenser. Bataille d’expert, certains (Martine Aubry) parlent plus de 20 milliard d’euros. Enfin, moi, sur mon budget ridicule de 4,5 M€ (dont 3 en investissement, investissons chers amis…), la TP représente environ 1,5 M€. Pour l’instant, le développement de nos deux zones d’activités nous amène à voir la vie en rose… Enfin, nous amenaient, puisque hier Nicolas Sarkozy nous a remercie d’avoir développé le territoire, mais les recettes, ça ne sera pas pour nous…
Travailler pour la patrie c’est fabuleux, mais tant pis pour nos villages.

J’ai le souvenir du débat de 2002 sur la décentralisation. Raffarin avait promis que tous les transferts de compétence étaient financés. La gauche a massivement gagné les régionale de 2004 : les hausses d’impôts locaux ont été pharamineux. Non, visiblement, soit les compétences supplémentaires n’ont pas été financées par Paris, soit les élus locaux de gauche en ont politiquement profité pour gonfler la note. Quoiqu’il en soit, un des deux ment. Est-ce l’UMP à Paris ou le PS-PC-Verts en région ? Selon sa sensibilité politique, la réponse peut être différente.
Mais ce qui reste identique, c’est la feuille d’impôts du particulier languedocien ou bourguignon qui l’aura senti passer, la décentralisation...
Aura-t-on le même phénomène ? Il y a 20 milliards (ou 8) à trouver qu’on ne prendra plus chez les entreprises ? Va-t-on les prendre dans les foyers de ceux qui travaillent, en augmentant les impôts locaux ? Où vais-je prendre les 1,4 M€ qu’il me manque, chez les quelques 10000 habitants de ma modeste communauté de communes rurale ?

Ajoutons le dangereux de substituer la Taxe Professionnelle par une Taxe Carbone. Soyons abrutis jusqu'au bout (mais c'est pas nous qu'avons commencé). Les collectivités devront elles privilégier les entreprises et industries polluantes pour se financer ? Fausse bonne idée, vraiment...

Et question subsidiaire : plutôt que suppression radicale, ne peut on pas envisager une réforme plus juste, pour l’ensemble des acteurs ? Est-ce la TP qui fait que l’Allemagne est dotée de plus de « manufactures » que la France ?

Je reste sur le volet fiscal par le projet de suppression de la première tranche de l’impôt sur le revenu. Par un simple constat. Aider les plus modestes, c’est bien, c’est noble, c’est généreux. En début de mandat, la loi TEPA a aidé les plus fortunés. J’aurais pu être aussi bénéficiaire, mais la direction des impôts m’a rappelé que comme j’ai contracté mon prêt immobilier un mois et demi avant l’élection du divin président, c’est mort pour moi le crédit d’impôt…
Donc on résume : on va aider les plus modestes. Après avoir aidé les plus fortunés. Et au milieu, demeure les éternels cocus, dindons de la farce, la « classe moyenne », qui devient de moins en moins moyenne. Qui bosse, qui paye, qui se prend la crise en pleine gueule… Et qui va finir par vite en avoir plein le coquelicot…

L’humilité du chef d’Etat : « de Gaulle et Mitterrand l’ont fait, donc… »

Copain des vaches l’avait aussi espéré. Un peu d’humilité. Visiblement, ben non, la prochaine fois peut être… « Vous croyez vraiment que De Gaulle ne décidait pas ? ». Ca coupe court à toutes discussions, surtout quand ensuite il cite pêle-mêle Pompidou et Chaban, le duo Pipo et Bibo Giscard – Chirac, Mitterrand devant Fabius et Rocard, etc…
La question n’était pas tant l’omniprésidence, mais le fait de décider tout, tout seul, sans écouter, même pas des gens qui ne lui veulent pas forcément du mal… Au risque de faire de grosses conneries. En vrac Kadhafi, la suppression de la pub du France Télévision qui aura crée une année 2008 fabuleuse sur le sujet, et aujourd’hui encore la suppression de la TP qui fait grincer les dents d’élus locaux à qui on a déjà imposé un inapplicable service minimum dans les écoles.
Décider tout, tout seul, en haut. Et rester enferré dans ses erreurs.

Je ne sais pas ce qu’attendent les gens. Peut être un chef « à la de Gaulle », qui montre la voie. De Gaulle écoutait quand même, et surtout de Gaulle doutait. Beaucoup, souvent. Sarkozy non, il ne doute pas. Aubry, cruelle, avait lancé un « il ne suffit pas d’évoquer de Gaulle pour être de Gaulle », une évidence, et une belle phrase. Je citerai souvent Martine Aubry.
Est-ce que les gens attendent aujourd’hui une caricature de de Gaulle ? Ou, pour aller dans le sens d’une critique de Sarkozy en ce moment, un « Poutino – Bonaparte » ?

J’ai toujours tendance à penser que, des fois, l’humilité pouvait déplacer des montagnes et fédérer des énergies. L’humilité, mais surtout l’écoute. Pas le mépris. Pas la suffisance. Etre un « petit chef », c’est tout sauf être méprisant et suffisant. Malheureusement, sur beaucoup de points, Nicolas Sarkozy se comporte en public comme « un petit chef ». Celui qui limoge les préfets de la Manche ou de la Corse, parce que son image ou son copain ont été touchés. Celui qui marche seul sans écouter même ses plus proches amis.
Et les retours que j’ai eu ou lu de cette interview, ou show présidentiel, ne semblent pas amorcer une amélioration sur ce point là. Je trouve cela inquiétant.


Je reste une minute sur le « écouter ses amis ». J’ai entendu beaucoup de députés de la majorité se ranger et reprendre à leurs comptes des propositions socialistes. Quand ces dernières sont marquées du sceau du bon sens, laissons la politicaillerie de coté : nous sommes en crise (merde).
Suspendre le bouclier fiscal pendant deux ans et remettre dans la consommation les recettes qui en découleront. Pourquoi pas par une baisse de la TVA ? Certains, à l’UMP, l’ont appelé de leurs vœux. Et pas que des affreux gauchistes.
Réponse de Sarkozy « il faut l’accord des européens pour la baisse de la TVA, donc non ! ». Euh, Allemagne et Angleterre le font. Et lorsqu’il s’agit de passer en force sans demander l’avis d’autres, le président Sarkozy ne se gène pas…

Donc ce problème du « je rends des comptes donc je décide seul » reste identique. Si ça marche au final cette méthode, j’en serai ravi. Je sais très bien que certains anti Sarkozy pavlovien (copyright Valls) n’attendent que le plantage de ce dernier. Fusse t’il amener avec lui dans chute des millions de familles françaises… Je sais très bien aussi que certains, parce que Sarkozy est de droite (ou pas de gauche), continueront à ne lui vouer que haine ou je ne sais quoi qui rendront invalides toutes les propositions qu’il pourra faire.
Pourtant, j’espère qu’on se sortira, par le haut, de ces écueils, de cette crise. Et si c’est Sarkozy qui doit en tirer les fruits, qu’importe… Enfin, moi, je m’en fous, je veux juste que demain soit plus brillant qu’aujourd’hui. Que ça soit avec Sarkozy, avec Aubry, avec Douste Blazy, avec n’importe qui…

Après, sourions ou soupirons devant la valse des réactions. Un exemple de caricature et, je trouve, de bêtise, à chaque fois renouvelée…
Plus factuel le billet de 20 Minutes « Nicolas Sarkozy n’a ni convaincu, ni rassuré ». Je reste sur cette dernière image. Moins caricaturale.
Et une inquiétude face à la crise, et à des demains moins mignons qu’aujourd’hui, qui personnellement demeure…

PS : un résumé efficace de la prestation de Sarkozy chez Philippe Sage... Tristement juste...

lundi 26 janvier 2009

Claude Guéant et son euro en plus (ce qui n'est pas la fin du monde...)

L’interview de Claude Guéant dans le Parisien hier comportait un modèle d’arrogance à la française. A la question sur l’augmentation de la redevance, le premier ministre bis répondait un divin « un ou deux euros de plus, ce n’est pas la fin du monde ». Trois réflexions à cela.

Un ou deux euros multiplié par pleins d’augmentation, cela commence à faire énorme. Fin du monde peut être pas, mais en partant du principe que pour beaucoup (ce sera l’objet des mouvements de jeudi), le pouvoir d’achat se liquéfie littéralement, un ou deux euros + un ou deux euros + encore un ou deux euros, ça compte, ça coûte.
En ajoutant le fait que les salaires, eux, n’augmentent pas au même rythme que les hausses successives d’un peu tout, la fin du monde se rapproche déjà plus. Si au moins les salaires étaient alignés sur l’inflation, mais là où je bosse ce n’est déjà pas le cas. Et j’ai pourtant conscience d’être parmi les « privilégiés » (coucou Matthieu, un point Wiki pour toi)

Ensuite, il peut y avoir, il doit y avoir, un débat sur l’objectif de cette redevance. Doit on avoir obligatoirement un audiovisuel public ? La question peut être scandaleuse. Je ne trouve pas. Et je ne la vois posée à nulle part. Tout monde part du principe qu’il faut financer l’audiovisuel public, ok. Mais personne n’a posé la question de savoir s’il était nécessaire d’avoir un audiovisuel public…
Personnellement, si j’apprécie la radio public (j’aime les France Bleus et France Info, et je salue copain Rep Ban par là même occasion), j’ai fait le choix de payer pour le bouquet Canal Sat. Je ne regarde pas le service public, je ne supporte pas Montiel & Lauclair, et je n’ai jamais regardé Plus Belle la Vie, ça passe en même temps que le SAV d’Omar et Fred… Donc pourquoi suis-je obligé de payer pour des choses que je ne regarde pas ?
Et en temps de crise, pourquoi demander que ce soit les contribuables qui paient ce qui était auparavant payé par la pub ? Je pensais attendre autre chose d’un gouvernement se disant « de droite »… En tous cas autre chose que la caricaturale recette bien de gauche technocrate : commission + augmentation et/ou création de taxes.

Enfin, comment des personnes politiques d’aussi haut peuvent elles faire preuve d’autant d’arrogance ? Je me rappelle, avec des boutons sur le pif, de l’invitation au cyclisme lancée par l’arrogante Christine Lagarde à l’époque d’un gasoil cher. Et là, alors que beaucoup ont peur de ne pas arriver à manger demain, un haut fonctionnaire de l’Etat annonce avec une morgue terrifiante « oh, vous pouvez bien dépenser un euro de plus pour Plus Belle la Vie ! ».

Finalement, Raffarin avait raison dans son expression. Il y a un décalage assez terrifiant entre une France d’en Haut et le pauvre petit peuple du bas. Aujourd’hui, ça cogite en haut lieu sur les réformes des conseils généraux et régionaux, sur les nouvelles circonscriptions, sur comment financer France Télévision… Mais est ce vraiment la priorité aujourd’hui ?
Je crains qu’on passe à coté de choses importantes, essentielles.

Enfin, je dis ça, je ne suis pas Haut Fonctionnaire… (soupir)

vendredi 2 janvier 2009

Des voeux, des lectures, quelques réflexions

Ca commence par les très traditionnels, mais je trouve plutôt sympathiques, souhaits de bonheur simple et sincère à tous les gens qui nous sont chers, qui nous sont proches, qu'on aime, qui nous aiment. Et à ceux aussi qui ne nous aiment pas (mais certains dont on aimerait qu'ils nous aiment...), à ceux qui ne nous connaissent pas mais qui passent par ici, soit consciemment, soit par le plus grand des willfing. A ceux qu'on a croisé durant une belle année de web, et à ceux qu'on croisera plus tard...
Un billet de début janvier commence fatalement par ça :Ensuite, comme il faut pas perdre le rythme, et que l'entre deux fêtes sur les blogs a quand même été assez riche, quelques billets que j'ai trouvé sympathique.
D'abord, à tout seigneur tout honneur. Nous parlons de vœux. J'ai bien aimé les conseils de Nicolas J sur cette pratique des vœux sur Internet. Outre une vision toujours d'un agréable et cynique réalisme, il y a du Eric Mainville dans ce billet de conseil. Très juste et très pertinent. Et dans ceux là, de conseil, je ne retiendrai que ceux là : on personalise un minimum, on n'oublie personne de ceux qui nous sont chers, on répond aux voeux qu'on reçoit, et la santé, on l'oublie dans les mails.

Ensuite, des billets plus politiques. Je n'ai évidemment pas pu rester de marbre devant le billet de l'élu gaulliste Arnaud Clément, joliment intitulé : "le gaullisme, une boussole pour le XXIeme siècle". Il ne s'agit pas de nostalgie, pas de dogmatisme non plus. Car le "gaullisme", la philosophie plus que l'idée politique, ne peut pas s'appliquer bêtement en 2009 comme en 1962. Aussi car il existe autant de vision du gaullisme qu'il existe de gaulliste sans doute (mais comme il existe au moins autant de vision du socialisme, on est tranquille). Mais quand même, des thèmes me demeurent chers. C'est bien de le rappeler en début d'année.

Toujours sur la sphère politique, pertinent le billet d'Hypos faisant le parallèle entre 2007 et 2012. Billet assez désabusé j'ai trouvé, d'une militante qui y a cru, fortement, et s'est vue déçue par les gens tout en haut. Ceux qui se moquent ouvertement du militant de la base pour qui la politique est avant tout un sacerdoce, et certainement pas un moyen de s'enrichir l'égo ou le portefeuille. Ces gens tout en haut qui se moquent et se servent des militants sont des incendiaires qui créent des 21 Avril.
J'ai une profonde et réelle détestation pour le responsable politique qui se sert du colleur d'affiche en janvier, et l'oublie et le méprise en Juin, une fois l'élection passée...

Enfin, sur le billet d'Hypos, j'étais intervenu en donnant ma sempiternelle ritournelle et cauchemar, que 2012 et 2002 se rejoignent par une montée en force des mamelles "absention" et "extrémisme", dûment nourries par une manière dangereuse de voir la politique par des Royal & Sarkozy... Ma crainte n'est sans doute pas fondée. Mais la désaffection de la politique de la part de ceux qui se sont réveillés en 2007, motivés par ceux aujourd'hui qui les dégoutent, risque de faire mal. De se voir aux prochaines européennes déjà. Et attention les élections locales de 2010.

On passe rapidement sur le blog d'Action Républicaine qui recense la triste liste des promesses non tenues par Nicolas Sarkozy... Je me console et m'effraie tout autant en imaginant que celle des promesses non tenues par une Royal si elle avait été élue en 2007 aurait été au moins aussi fournie... Pour revenir à de la politique politicienne...

Les médias parlent d'une nomination du porte parole de l'UMP Frédéric Lefebvre pour être secrétaire d'état à l'économie numérique. En remplacement de l'incarnation de la sincérité et fidélité en politique, le fiable Eric Besson.
C'est un tableau inquiétant, d'un homme totalement au main de lobbies en plus d'être incompétent sur le sujet, que nous livre Authueil, sur son blog. Ce serait le signe, pour Autheuil, d'une "reprise en mains assez brutale" de ce monde assez libre finalement, qu'est l'Internet.
Et quelque part un sujet sur lequel il faudra être vigilant.

Que cela ne nous empèche pas de passer une bonne année quand même. Et d'être heureux. C'est le plus important, être heureux.

mercredi 31 décembre 2008

Mon année 2008...

Ce billet sera très axée sur ma modeste personne, désolé d'avance. Billet personnel, mon année 2008. Avant de passer à 2009.
Quelque part, ne soyons pas dupes. Mon année 2008, elle pourrait être celle de pleins de personnes. De pas mal de bloggueurs aussi, abreuvés quotidiennement par les articles quotidiens de Libé, du Figaro, de l'Equipe... Et nourris aux billets de ses copines et copains bloggueurs, qu'ils soient libéraux, du centre, du left depuis longtemps ou pas, des kiwis qui renaissent en cette fin d'année, de Paris, de Marseille, ou des bons Enfants.

Finalement, une année qui est ce qu'elle est... En photo, et en musique. Comme toujours. Une musique de Yuki Kajiura, encore... Seijaku wa Headphone est le doux titre de ce chant tiré des CD de Gundam Seed... Vous qui passez ici, vous devriez commencer à la connaitre, Yuki Kajiura...
Et vous qui passez ici devait aussi commencer à connaitre Roquemaure... Mon village. Celui de ma grand-mère avant. Maintenant le mien. Roquemaure, cela aura été le leitmotiv de 2008 pour moi. Une conquête. Un ami qui est maintenant maire ce village. Maire de chez lui. Rien que pour ça je suis heureux.
Ma seule larme de 2008 aura été ce soir d'élection. Il pleuvait. Marseille gagnait au Vélodrome contre Saint-Etienne. Il pleuvait. Ca dépouillait. Et c'est passé du premier tour. Mon ami Guy, pas encore Maire, était calme, serein. Dans la journée, il était entré dans ses nouveaux habits, des choses qui se voient. Une personne que l'on a connu enfant, parce qu'il nous a appris à nager, change. En un weekend. Il grandit, il s'illumine d'une sorte d'aura qui fait qu'un homme est à un moment important de sa modeste existence.

Le soir, il gagnera. Contre ceux qui pensaient que jamais un employé communal ne pouvait être plus. Contre ceux qui pensent que le poste d'élu (maire, député...), ça ne se gagne pas quand on est pas quelqu'un de la haute... Pour certains, on né quelque chose, on ne le devient pas...
Ce 9 Mars 2008 est pour l'instant un des plus beaux jours de ma vie. Aussi parce que c'est quelqu'un que j'aime vraiment, au delà de considérations politiques ou partisanes, qui gagne. Et qui est heureux.
Il y en aura d'autres, des beaux jours dans ma vie... J'espère.

Roquemaure, mon village. Une photo plus haut, de la fête de la Saint Valentin. J'aime cette fête... Enfin, je l'aime depuis peu de temps. On a tous une histoire personnelle, et la mienne avec la Saint Valentin est ce qu'elle est... Parce que quand on est un peu seul, ou quand certaines petites douleurs sont ce qu'elles sont, le 14 Février n'est pas un moment adorable...
Mais quand on est bien, heureux, serein, et quand on vient en pays gardois, c'est un beau et bon moment...

Février 2008, ça sera un moment assez spécial pour moi. Une campagne électorale dans laquelle je commence à prendre ma place. Je crois qu'il aura fallu que je fasse certains deuils pour prendre totalement part à l'aventure. Je ne le regrette pas...
Professionnellement, des périodes assez troubles. Mon chef de projet n'a pas encore été débarqué (d'une manière scandaleuse) par nos nouveaux supérieurs hiérarchiques. Mais ma "mutation" qui n'en est pas une de se présente pas sous les meilleurs auspices. Ou alors comment avoir certaines habitudes professionnelles pénibles : une première année magnifique, suivi d'une deuxième cauchemardesque...

Enfin, professionnellement, cela m'aura donné l'occasion en Février d'une balade en Allemagne. Je ne connais pas l'Allemagne. Et de Francfort à Eirdheim, petit village de quelques centaines d'âmes, j'aurais pu constater combien de part et d'autre du Rhin, les tissus industriels sont différents.
Qu'on cesse de parler des 35 heures pour justifier la faiblesse des exportations en France. Si on a rien à vendre, que l'on travaille 35 ou 40 heures, on aura une balance ridicule. Les allemands ont pléthores de petites "manufactures", ils produisent. En France, on a beaucoup d'idée. Combien d'usines ?

En plus, en Allemagne, je trouve que cela donne des jolies photos.
Mars 2008, ceux sont les élections. On en a parlé. C'est une période professionnelle âpre et dure pour moi... Donc fin Mars, avant les premiers conseils municipaux et intercommunaux (dont celui qui m'offrira une vice présidence dont je suis assez fier), on part en vacances...
Au départ, on devait partir loin. En Egypte, en Corse, je ne sais pas... Finalement, ça sera à Orciere Merlette, à l'appartement de papa maman. Et on skiera, et ça fait du bien.

Et profitez de la seule et unique photo de moi non trafiquée que vous aurez sur mon modeste blog. Je laisse à d'autre aimant leurs visages et leurs êtres d'afficher en long et large sur leurs blogs. Moi, je ne me trouve pas suffisamment de charme pour vous infliger ma personne :)

L'été a mis du temps à arriver, un temps de merde en Juin. Mais le printemps fut ce qu'il fut. Je parlais plus haut de Roquemaure, mais c'est un peu le fil directeur de cette année. Première cérémonie, celle du 8 Mai, de mon nouveau Maire. Pour moi, c'est un nouveau monument aux morts. C'est plus grand, tout est plus grand. J'arrive dans un village 5 fois plus grands que celui d'où je viens, fatalement ça se ressent, sur beaucoup de choses...

Une année où la soif de rupture avec un peu tout, et surtout avec nos traditions républicaines, aura vu la naissance d'un rapport. Un nouveau, un énième. Des rapports, y en aura eu un paquet. Des commissions aussi, qui diront qu'il faut créer de nouvelles taxes... un étranger qui passerait par là croirait que c'est la caricature d'un gouvernement socialiste, mais non...
Donc un rapport dit qu'il faut moins de cérémonies. Tant qu'ils nous laissent le 8 Mai, le 14 Juillet, et le 11 Novembre... (soupir)
Les vacances... Mes parents ont un appartement à la montagne. Ma belle famille a cette petite maison familiale dans le Forez. Un village au nom improbable. Dans lequel j'ai des souvenirs d'étudiants, de beuverie aussi. Et dans lequel j'aime à aller me reposer. On y aura été trop peu cette année. A y remédier l'an prochain...
Mais quand même, j'y pense... Y a t'il une borne WiFi à Saint Hilaire Cusson la Valmitte ?

Toujours le mois de Mai. Les weekends étaient l'occasion de partir, de prendre le large. Petite balade en voilier avec mon ancien maire... J'aime bien cette photo.
Nous sommes en Juin. Derrière Vanille, une télé. Et un match de l'Euro 2008. Doit on y revenir dessus ? J'aime les Pays Bas, ils se font sortir contre des jolis Russes. Et Raymond Domenech, et cette triste équipe de France.

Je n'ai jamais apprécié les choix et la manière d'être de Raymond Domenech. Je ne vais ma m'auto-linker : tapez Domenech dans le barre Google en haut, et vous verrez tout ce que je pense de cet homme. De sa manière de privilégié en sélection des jeunes mercenaires moralement contestables, à des joueurs professionnels. De son goût immodéré, et je trouve détestable, de la provocation. De celle de prendre tout le monde pour des idiots. Quand ce n'est pas provoquer l'insulte. Nos amis italiens s'en souviennent...

Cela aura été la récompense de l'échec, par une Fédération Française illégitime et incapable. Domenech reste sélectionneur, Escalettes reste président. La médiocrité triomphante, elle est belle cette France...

Je préfère la France de mon 14 Juillet à Roquemaure. Repas Républicain...
Cette année, des ballons tricolores se sont envolés depuis la place de la Mairie. C'était joli. C'était le vrai début de l'été...

Un été qui nous aménera dans le Périgord corrézien et dans la pays basque. Deux photos qui suivent : Montbazillac et son chateau, puis Bayonne au soleil couchant.

J'ai adoré ces moments passés dans le pays basque... Quelques mois plus tard, c'est à Rome que nous partirons. Deux photos. Le célèbre Colisée. Tout en ruine. Et une photo de la plaza de Popolo. Que je trouve vraiment typique de ce voyage à Rome... Jolie ville...

Amusant. Pendant que nous étions à Rome, début Novembre, je me souviens que le monde était en train de changer avec l'élection d'Obama. Tous les bloggueurs en ont parlé, c'était LE truc. Et puis le lendemain, L'AUTRE truc. Le vote des motions du Parti Socialiste... Qui n'ont servi à rien d'autres qu'à déchirer ce pauvre parti d'ailleurs... Tellement risible qu'on pourrait en rire, mais ça ne me fait même pas sourire...


Quelque part, un peu le sentiment que cette fin d'année a été d'une rare richesse. Personnellement, mais aussi au delà de ma modeste existence...

Une chose reste, et restera en 2009. C'est ce joli village qui m'a accueilli y a deux ans. Revenir chez soit, au bord du Rhône. Avignon et Chateauneuf du Pape sont en face. Et nous, nous sommes à Roquemaure.
Une dernière image de mon village. Parce que ça aura été le point principal de 2008, pour moi. Modeste, personnel. Mais j'avais prévenu. Un billet personnel. Demain, on recommencera à bloggueur "utile".

Ou pas, on verra...


mardi 30 décembre 2008

La peine de mort. Retour sur un vieux billet

C'était il y a exactement deux ans. Le 30 Septembre 2006. J'étais dans ma maison de Sérignan du Comtat, une location... Et mon amie de m'apprendre la nouvelle qui me donnera l'envie d'un billet. Saddam Hussein venait d'être exécuté, et mine de rien cela m'a marqué sur le coup. Et j'ai écrit ce modeste billet, "à propos de la peine de mort". Billet dont je suis un peu fier, je l'avoue, car j'ai pu exprimer mon ressenti sur cette dure question, mais surtout la manière dont j'ai évolué sur la question.
Un simple flash back, sur un billet que j'ai aimé écrire...

-- 30 Septembre 2006 - A Propos de la peine de mort.
Mon amie, écoutant la radio dans la salle de bain, vient de m'apprendre la mort du dictateur sanguinaire Saddam Hussein.

Ma position sur la peine de mort a drolement évolué dans mon temps, assez court. J'ai 29 ans. Aujourd'hui, je suis horrifié de voir que des hommes et un grand pays "éclairé" (les USA) ont pu se livrer à cette barbarie de pendre un autre homme. Saddam Hussein était une pourriture, une plaie pour l'humanité. Mais le pendre comme on pend des bestiaux, comme on faisait au moyen age, c'est... C'est attroce, inimaginable, et pourtant ça s'est passé cette nuit.

Politiquement, il n'y a pas si longtemps, lorsque certains populistes proposaient le retour par référendum de la peine de mort en France, je n'y étais pas opposé. J'avais été élevé, il est vrai, par des parents qui n'aimaient pas Badinter. La chanson "je suis pour" de Michel Sardou était une de mes préférés. Je me posais la question : que ferais si un de mes parents, un de mes proches, celle que j'aime, plus tard mes enfants, venait à être assassiné par un connard ? Je voudrais sa peau, c'était évident. Et il me parraissait inimaginable qu'un tueur d'enfant type Dutroux puisse profiter de Canal Satellite dans sa cellule chauffée et de cours en vue d'une réhabilitation pendant que des cadavres d'enfants pourrissaient dans un puit où il n'avait toujours pas été retrouvé. Charles Pasqua avait un jour dit en ma présence qu'il n'était pas choqué à une retour de la peine capitale pour des meurtres d'enfants ou des meurtres de policiers ou de pompiers. Et à l'époque, je n'y étais pas opposé.

Et puis je ne sais pas... Combien de temps ? 5, 6 ans ? Plus même... Mais cette idée d'hommes, faillibles par nature, qui peuvent prendre la responsabilité d'enlever la vie à d'autres, me fait frémir. J'ai vu "Lord of War" y a deux jours, avec ses hommes qui n'en sont pas, des hommes préhistoriques qui tuent sans problemes. Nous sommes civilisés parait il, nous ne sommes pas des betes... Tuer, ça me semble inconcevable. Inconcevable. Pouvons nous nous voir dans une glace aprés ? Et si je voulais aller encore plus loin (attention les yeux), que dire devant Dieu quand ce dernier nous dira : "tiens, ça t'a pas emmerdé de prendre mon rôle et d'enlever la vie comme ça, parce que TU le jugeais bon... ?".

Ce qui sépare l'homme éclairé du barbare, c'est entre autre, me semble t'il, le respect de la vie. Dans Lord Of Wars, le fils du "président Libérien" du film tuait sans probleme. le président tirait dans la tête sur un sujet indisciplinait en se targuant d'un "ça lui apprendra"... Ben merde alors... Où sommes nous et qui sommes nous ? Des bêtes ?

Je ne sais pas... Saddam Hussein était une plaie pour l'humanité. Lui, Milosevic, Ben Laden, tous ces gens là, ça ne vaut rien. Des hommes préhistoriques, des barbares. Des riens. Pour autant, pouvons nous nous comporter comme nos ennemies ? Intolérant avec l'intolérance ? Mon amie Céleste avait cité une phrase de Gandhi : "oeil pour oeil, et le monde deviendra aveugle"... Jusqu'où va la montée dans la violence, dans la barbarie, car c'est de barbarie qu'il s'agit. Saddam Hussein pendu... Pendu. Comme dans les westerns, comme dans les Rois Maudits. C'est une idée ça, pourquoi pas le bucher ?

Pour finir, je dirais que je me souviens de l'image, à la une du 13 heures de TF1 aprés le générique, du cadavre, yeux ouverts, de Caeucescu. Des mois de cauchemars. Pourquoi tout cela ? La mort d'un homme efface t'elle les morts précédentes ? non, c'est juste une croix (pour chrétien) de plus dans un cimetière. Bien que la notion de "pardon" est quelque chose d'ancrée en moi (même si certain(e)s me le refusent, ce pardon), je ne pardonne pas à Saddam Hussein. Pour autant, non, la mort ne me convient pas.

Maintenant, les USAs ont encore plus de sangs sur les mains. Pour autant, les morts sur World Trade Center ne reviendront pas. Demain, quand 2007 se réveillera, le monde sera encore moins sur qu'en 2006. Pourtant, y aura eu des cadavres de plus. Mais voilà, la vraie vie n'est pas un film. Les guillotines et les pendaisons, c'était le moyen age. Combattre les barbares sous civilisés par la barbarie, je ne sais pas si c'est la bonne solution.

Mais comme perso, je n'en ai pas d'autres, je resterais juste avec mon amertume. J'aime pas ça. C'est tout... Si référendum sur la peine de mort il devait y avoir, je voterai contre. Je suis opposé à la peine de mort. Et pour revenir plus haut, j'ai du respect pour le courage de M. Badinter. Il a fallu du temps... On évolue tous. Sauf les têtes coupées ou pendues : elles n'évolueront plus celle là.

samedi 27 décembre 2008

Je me posais des questions sur des libérations...

J'ai, malheureusement, eu des premières réponses...
La libération conditionnelle de Nathalie Menigon (4 Août 2008), puis la décision de Sarkozy de ne pas extrader Maria Pétrélla (14 Octobre 2008), m'ont donné l'occasion de deux billets. Les divers comités de soutien, et les élans de solidarité de certaines personnalités de gauche, demandant libération et non extradition de ces deux terroristes d'extrêmes gauches, m'ont simplement donné l'envie de poser une question. Ces mêmes personnes qui appelaient à de la clémence vis à vis de ces personnes auraient elles fait preuve d'autant d'activisme vis à vis de personnalités de droite (ou d'extrême droite) dans le même cas de figure ?
En résumé, une personne de droite mérite elle la même compassion qu'une personne de gauche ?

Nicolas Sarkozy a gracié Jean-Charles Marchiani. La réaction de la part de la gauche ne s'est pas fait attendre. Dérive monarchique. Nicolas Sarkozy décide de ne pas extrader Maria Pétrélla quelques semaines plus tôt ? Pas de réactions négatives de la part de ces mêmes personnes. Deux poids, deux mesures dans la réprobation ?

Il ne s'agit pas de se demander si oui ou non Jean-Charles Marchiani devait ou pas être gracié. Même si j'apprécie l'homme Marchiani, je préférais le Sarkozy qui ne voulait plus de ce droit de grace présidentielle. Il l'a employé, depuis, au moins deux fois. Et je ne suis pas sur que cela soit très heureux, et que cela lance un message très positif.
Mais il s'agit simplement de demander s'il est bien sain d'avoir de telles préférences dans ce qu'on appelle l'humanisme. Si on se considère humaniste, ne doit on pas l'être vis à vis de n'importe quelle personne ? Parce que je suis de droite, je ne pourrais jamais recevoir de compassion de la part d'une personne de gauche qui prône, par ailleurs, tolérance et humanité ? Et vice versa ?
Je trouve ça affreux, détestable, désagréable, de penser que l'on peut faire fonctionner son coeur en fonction de ses opinions politiques. Et quelque part, cette intolérance me fait peur.

Après, le fond des grâces, j'ai déjà dit ce que j'en pensais. Ce n'était pas l'objectif du billet. Mais une simple tristesse d'avoir eu une réponse à mes modestes questions... Ce n'était pas la réponse que j'espérais.

PS : j'ajoute que je trouverais autant détestable que les différentes grâces une compassion mal placée pour les "sabotageurs" (j'aime la citée de la peur) de la SNCF... Parce que ces gens ne représentent en rien la "jeunesse" de ce pays comme on peut le lire ici ou là. Et parce que je n'ai aucune sympathie pour ces diverses idéologies violentes et intolérantes...

mercredi 24 décembre 2008

Balade en Avignon pour féter Noël...

C'est Noël ce soir. En Provence, cette fête est un peu plus qu'une fête religieuse, ou familiale. Y a ce quelque chose en plus, les 13 desserts ou je ne sais quoi, qui rend ce moment spécial. Depuis toujours.
Avignon est, quelque part, un peu le symbole de Noël. Avec son marché provençal, qui veut évidemment copier les marchés de Noël alsaciens ou belges. Mais avec ses odeurs de Provence que l'on ne trouve pas plus à Strasbourg qu'à Bruxelles, et qui donnent ce coté particulier à cette période de l'année.

Aujourd'hui, je copie Brigetoun, et je parle un peu d'Avignon. Balade en capitale du Vaucluse, c'était un lundi 22 décembre...
Le Palais des Papes, évidemment. Aussi brillant en plein décembre qu'au beau milieu de l'été. Aussi imposant. Rien à voir à Saint Pierre, que l'on a visité quelques semaines plus tôt. La différence de ces deux royaumes de la papauté présente autant de différence que l'Olympique de Marseille à Lyon et celui contre Nancy dimanche soir. Grosses différences.

Et un petit regret quand même. Cela aurait été magnifique un marché de Noël sur l'esplanade du Palais des Papes. Ombragé certes, et en Décembre ça glace. Mais quand même, quel bel endroit...
Au bout de la Rue de la République se trouve la place de l'horloge. Celle avec le théâtre, la Mairie. Et donc en cette période le marché de Noël, qui trouve son entrée par ce porche. La lumière naturelle est celle d'un mois de décembre, lumière froide mais forte. Les arbres sont tous nus. Et on se promène tranquillement, simplement guidé par l'odeur d'une brioche qui cuit, ou de marrons qui gisent au dessus d'une poêle avenante...
C'est presque Noël, on est en vacance...

En plus, cette année, les cadeaux et courses de Noël ont été faite bien à l'avance. Donc pas de stress, aucun. Nous recevons parents et beaux parents en terre roquemauroise, et nos frigos sont pleins.
Par contre, vous me faites penser à ce que je descende à la cave préparer le vin de demain... Merci du rappel.

C'est finalement simple un marché de Noël en Avignon. Une place, jolie de préférence. Des petites maisons en bois, avec dedans des marchands de saucisson (beaucoup), de santons (un wagon), d'herbes de Provence et autres choses qui sentent bons le Midi (en majorité). Et bien sur, le marchand qui n'existe sans doute pas en pays alsacien : le marchand de chocolat à l'huile d'olives ! Le vendeur marque en gros "spécialité marseillaise". Je demande à Mumuse qui connait mieux Marseille que moi, mais quand j'habitais à Marseille, ça m'avait pas sauté aux yeux, le chocolat à l'huile d'olives :)))

Enfin, c'est un joli marché. On ne sent pas trop le froid mistral qui souffle en ce jour d'hiver. Et on est bien...

Petit passage devant la Mairie. Marie-José Roig, bonjour. Non, pas envie de faire parti du Grand Avignon encore, parce que je pense que les villages de la Côtes du Rhône, entre Avignon et Tricastin, ont vocation à faire des choses sympas sans être affilié à une grande bourgade dont son intêret, légitime, et de privilégier une centre ville fort, et le reste on verra demain...
Enfin, petit coup de serpe politique : je préfère encore, de loin, l'avignonaise Marie-José Roig, à la je ne sais pas quoi sinon parachutée et à la sincérité exemplaire Elisabeth Guigou (qui représente une grande partie de ce que je déteste dans les pratiques politiques...)

On parlait politique. Je préfère encore ce joli petit manège. Ou carrousel serait le terme plus juste. Joli, avec musique de Noël et enfants dessus... Par contre, on sent plus le vent ici...

A ce moment du billet, de la balade, je me demande si je dois parler, ou pas, de politique, d'actualité. Réagir sur le suicide de cet homme d'affaire français, ruiné par l'affaire Madoff. Sur cette tentative de suicide de la brillante et remarquable Claudie Haigneré, qui m'inspire tristesse et respect pour cette grande dame.
Il serait facile, un peu trop, de soupirer devant ces fêtes de fin d'année qui ne marquent pas pour autant la trêve dans les drames et désespoirs humains, et personnels. Sur l'affaire Julien Dray, je me suis vu reprocher par le sympathique Aurélien mon "sentimentalisme inattendu" quand au destin de cet homme politique, dont je ne partage ni le positionnement, ni beaucoup de ces idées (et encore moins sa manière particulière de donner des leçons de morale à tout un chacun, surtout s'il est de droite...).

Je crois qu'il y a quelque chose de bête en moi. Qui fait que je ne supporte pas l'acharnement. Qu'il soit judiciaire, médiatique, tel qu'il soit. Que la personne s'appelle Hervé Gaymard (j'ai été terrifié par cet acharnement sur cet homme il y a quelques années), Bernard Tapie, ou aujourd'hui Julien Dray. Est ce que je souffre du fait que je sais que j'aurais été personnellement incapable de résister à ce genre d'attaque si j'avais du être personnellement la cible ? Je me souviens avoir été cible de quelques petites piqures de moustiques durant la campagne municipale. Je me souviens aussi, à ma grande surprise, et un peu peine je l'avoue, avoir eu du mal à dormir... Avec cette tristesse de voir que ma cuirasse était finalement bien peu épaisse...

Et quelque part, toujours en filigrane de tout ça, c'est con mais c'est vrai, le syndrome Bérégovoy. J'avais 15 ans à cette époque. J'étais sur le canapé de Montfaucon, de chez mes parents. Allongés, comme toujours, à regarder le 20 heures. Il faisait jour, on était en Mai. Et je ne me souviens plus qui était le présentateur de ce JT, Ladizlas de Oyos peut être ? Un autre ? Je ne sais pas... Mais j'ai entendu cette nouvelle. Et je crois que cela m'a marqué particulièrement.
Je ne sais pas, mais le geste "suicide" ne me laisse vraiment pas indifférent. Il me glace. Et je me dis, sentimentalisme inattendu c'est vrai, que tout être humain peut être amené à ce genre d'extrême. Je ne sais pas comment cela s'appelle, mais je ne crois pas qu'une vie doit être faite pour acculer les gens, même ses pires ennemis.
Au final, on se retrouvera tous sous terre un jour. Alors d'ici là, se faire le moins de mal possible n'est pas scandaleux, et ce n'est pas faire preuve de faiblesse... Me semble t'il...
On quitte les pensées un peu sombre d'avant Noël. Parler de suicide, je suis un crétin des fois... Et revenons sur la Rue de la République.
Bon, les photos ne sont pas dans l'ordre de la promenade, les avignonais me pardonneront. Mais ils me permettent d'exprimer un peu ma pensée dans un ordre qui vaut ce que vaut ma pensée...

Un lundi, deux jours avant Noël. Un peu avant midi. Et une Rue de la République vide. Totalement vide. Pourtant, les magasins sont ouverts. Crise ? Apparemment, non, la consommation pour Noël est bonne, d'après ce que disent les ultras spécialistes... Et si le fait que la veille, dimanche 21 décembre, était ouvert dans les magasins, avait provoqué en parti le calme lundi ?
D'une certaine manière, il serait possible d'envisager que l'ouverture automatique des magasins le dimanche n'augmenterait pas fatalement la consommation. Le portefeuille des français est autant remplis si la semaine d'ouverture de magasin dure un jour de plus... Et il serait envisageable de penser que, dans ce cas, plutôt que d'avoir les magasins bondés le samedi auprès, la répartition des achats se ferait sur deux jours...

Je ne partage pas ce qu'avait dit un jour le copain Criticus, quand il avait dit que le réseau LHC était pro travail le dimanche. Parce que personnellement je n'en suis pas, un "pro". Je suis pro que chacun fasse ce qu'il veut. Et que personne ne vienne dire ce qui est bon pour l'autre. Quand un syndicat, à qui on a rien demandé, vient demander que le tribunal interdise les commerçants de Plan de Campagne d'ouvrir les magasins le dimanche, je me convainc que le sectarisme et le dogmatisme amènent à faire de grosses bêtises. Les syndicats ont mieux à faire que de s'occuper du bonheur de gens qui n'ont rien demandé...

Mais je suis, je crois, un français assez majoritaire sur les deux questions qui ont été posées. "Etes vous favorable à l'ouverture des magasins le dimanche ?". Comme plus de 70% des français, oui, je le suis favorable. Pourquoi pas ? Je ne suis pas de ceux qui pensent que le consumérisme est le pire maux de la société française...
Par contre, à la question "avez vous envie de travailler le dimanche", je réponds personnellement non. Comme beaucoup de français. J'ai de la chance d'être dans un métier où le travail le dimanche n'est pas de mise. Sinon chez soi, parce qu'on est jeune cadre dynamique et qu'on prend des dossiers à la maison. C'était le cas plus avant, plus maintenant.

Qu'on laisse faire ce qu'on veut aux gens, sans banderoles ni slogans à deux francs. Par contre, qu'on fasse gaffe que le choix ne soit pas qu'entre travail le dimanche et licenciement immédiat, comme cela semble être le cas. Je me méfie des pseudos libertés qui n'en sont pas.

On calme un peu la tension. Discussion politique, alors que c'est Noël. Un joli petit sapin devant une jolie petite église. Marchons paisiblement. Sans prendre en compte les dernières révélations sur l'affaire Julien Dray... Chut, c'est Noël demain.

Restons en Avignon, une rue toute simple. Rue marchande, mais dans laquelle j'ai tellement de souvenirs. La rue à coté, il y a une librairie qui s'appelle bêtement "la BD", et dans laquelle j'ai commencé à dépenser tellement, en mangas et animés japonais. Durant la fin des années 90', et particulièrement vers les Noël 2000 et 2001, retour vers cette passion de l'animation japonaise. Avec en plus un sentiment de solitude et une appréhension vers un futur proche, futur d'ingénieur solitaire, que je compassais tel un Julien Dray dans une frénésie d'achats de mangas et de DVD d'animés. J'en ai de pleins cartons dans la cave de mes parents. Et pas question que je les vende, ils sont une partie de mon histoire.

La chanson qui accompagne la balade du jour est évidemment tiré de l'animé Saint Seiya. Parce que pour moi, cela représente évidemment Noël. J'avais découvert l'ensemble des chansons et musiques de Saint Seiya en dernière année d'école d'ingénieur. Et je me souviens être monté pour le jour de l'an 2000, à Lyon, avec le "Hit Collection", 5 CD dans un seul boitier... La discographie de Saint Seiya, impressionante, sur le site Burning Blood de mon ami Arion. La chanson d'aujourd'hui, Best Friend, est tirée du 3eme CD de cet album.
Fin de cette balade. Non sans parler d'un plaisir personnel, très personnel... J'ai fait voté, en qualité de vice président de la communauté de communes, une création de poste lors du dernier conseil communautaire. Aujourd'hui, j'ai officiellement annoncé à une personne qui fait des remplacements dans nos services techniques de déchetterie que nous lui proposerons un emploi un CDI à partir du 1er Janvier 2009. Un homme d'un certain nombre d'année, vivant dans une précarité que quelque part nous cautionnons. Et à qui j'ai, nous avons, fait le plus beau des cadeaux.
Il y a pleins de moments pénibles dans une vie professionnelle ou d'élu. Mais il y a des moments où on peut être fier de soi, et en tous cas heureux. Je lui ai fait un beau cadeau de Noël. Mais comme on pense souvent à soi, je m'en suis fait un aussi... En enlevant quelqu'un de cette précarité que les mairies et autres institutions administratives s'évertuent à faire perdurer...

Un simple moment pour dire que je suis un peu fier de moi. Vous m'excuserez...

Bonne fête de Noël à tous les copains de ouèbe, anciens et nouveaux (futurs aussi ?). Et à bientôt (on fera des Best Of la semaine prochaine, hein... ?)

mardi 23 décembre 2008

Julien Dray, double peine politique, comme tellement souvent...

Julien Dray est pessimiste pour son avenir politique (Figaro.fr). Article, j'ai trouvé, presque touchant, et humain.
Car un homme, tel qu'il soit, lorsqu'il est empêtré dans des histoires qui le dépassent, et qui se trouve pris dans un tourbillon incontrôlable qui dévaste tout sur son passage, sa vie, son œuvre, ses références, ce qu'il est et ce en quoi il croyait, ça donne envie de compassion. Quelque soit ses fautes.

Pour autant, ne découvrons pas la lune en ce jour. La double peine, la médiatique après (ou en même temps) que la judiciaire, c'est le lot de tous les hommes politiques englués dans des affaires pseudos judiciaires. Ceux ci se retrouvent essorés, lessivés, et quand bien même tout ceci se termine par un nom lieu, la vindicte populaire à vite fait de mettre en doute cette justice pour puissant, avec un "il n'y a jamais de fumée sans feu" contre lequel il n'y a que peu à dire. Aujourd'hui encore, Fabius est coupable pour certains dans l'affaire du sang contaminé. Même si non, mais allons expliquer cela au pékin moyen...

Mais là encore, même si cette "double peine" me dérange, que la justice fasse son boulot. Même si les conséquences pour Dray seront délicates et difficiles. Avant lui, Hervé Gaymard (un de mes premiers billets), Michel Noir, François Léotard, pour ne citer qu'eux à droite, ont eu à faire à ce rouleau compresseur qui fait qu'on est le père de tous les maux. Et que si on pouvait être exécuté en place publique, cela plairait à tellement...
Je n'ai pas souvenir que le devoir d'un minimum d'humanité ait été la première réaction de bien des gens quand la meute de loup s'est précipité sur un Hervé Gaymard, coupable de gourmandises indécentes lui aussi...

Des bloggueurs se posent des questions sur l'affaire Dray. A qui profite le crime ? Les copains Chafouin et Farid Taha ont écrit des billets pertinents. J'attends maintenant que l'on se pose les mêmes questions, avec le même devoir d'humanité et de respect de la personne, quand ce sera, au hasard, un "suppôt du Sarkozysme" qui sera en peine avec le rouleau compresseur médiatique et judiciaire.

Mais quand bien même elle occupe en ces périodes de fêtes, je n'aime pas cette affaire Julien Dray. Qui me rend, désolé je suis un crétin, le personnage de Julien Dray sympathique au final. Mais je n'aime pas trop aussi le traitement de cette affaire par la blogosphère. Soutiens caricaturaux de bloggueurs de gauche. Attaques caricaturales et teintées d'un plaisir jouissif indécent de la part de bloggueurs plutôt de droite. Il y a des personnes calmes et réfléchies, ça fait plaisir. Mais quand même...

Enfin, demain soir c'est Noel. C'est fou, on dirait pas.

Edit 12h : Dans le billet du Chafouin, excellent commentaire du très pertinent Authueil que je cite avec plaisir : "dans d'autres affaires, personne ne s'étonne (et ne porte plainte) que des PV d'audition devant un juge soient dans la presse dès le lendemain matin !
Le secret professionnel, c'est pour tout le monde ou pour personne !"

Très bon billet résumé de copaing Rubin aussi...

lundi 22 décembre 2008

Idolatrie, Bertrand - Hortefeux, et veille d'anniversaire

J'adore les débuts de vacances. Buller devant la télé, un PC sur les genoux, un thé à coté du fauteuil. J'aime bien...
Le temps de lire un peu l'actualité. Certes, la 5eme place de Marseille me navre, profondément. Mais ravi de la belle réaction bordelaise, j'aime bien cette équipe.

Mais le reste, c'est le dosage Bertrand - Hortefeux présenté par le Figaro qui m'a fait sourire. On parle, reparle, de politicienne politique. Celle futile, mais qui passionne les petits groupes dont nous sommes. Et un commentaire, un. Avec une paire aussi charismatique et respirant la sincérité, je ne pense pas prendre demain ma carte à l'UMP.
Mais d'une manière, quelque chose me dérange profondément, à l'UMP. Vendredi soir, je n'arrivais pas à voir ce que c'était ce truc qui me génait, et il a fallu lire le Parisien retraçant le périple gardois de Nadine Morano pour comprendre. L'UMP devient moins un parti politique qu'une secte idolatrant Nicolas Sarkozy. Les réseaux Désirs d'Avenir ont leur madone mystique. Mais à l'UMP, c'est aussi quelque chose de remarquable, cette idolatration. Je n'ai pas le souvenir d'un tel RPR...
Je crois que c'est pour ça que j'ai du mal avec les partis politiques et les ambiances militantes. On débranche tout dans la cervelle, le camp d'en face est forcément mauvais et tout ce que fait le chef est beau, magnifique. D'ailleurs, le chef est beau, magnifique. On entend ce que l'on a envie d'entrendre. Youpi.

Sauf que je n'ai pas envie d'avoir d'idole personnellement. Sauf que si j'étais militant UMP, j'aimerais pouvoir dire au chef plus haut que les décisions prises d'en haut, sans écouter la base, c'est dangereux. Parfois même profondément idiot, cf cette blague de France Télévision qui se conclue par une augmentation de la redevance. Sauf que j'aimerais pouvoir dire que le respect des "subordonnés" commence par le plus haut niveau, sinon en entreprise c'est le chaos invivable.
Mais je ne suis pas militant UMP. Donc je ne dis rien. Mais je suis content de savoir, à droite comme à gauche (et même un peu dans les extrêmes), certains ont leur idole. Ca fera passer des bonnes fêtes.

Et demain, nous reviendrons pour fêter ensemble l'anniversaire de Carla Bruni. Il y a un peu plus d'un an, elle était un première ligne pour combattre le projet de loi ADN du gouvernement. Donc la famille qu'elle a quitté pour un mari président reviendront sans aucun doute lui souhaiter, aussi, un bon anniversaire. Hein, on n'oublie pas les affections, même en politique, non ?