L’indignation sélective est une particularité que l’on a chacun en nous. Cela fait parti de nos différences. Je m’indignerai sur des choses que d’autres trouveront insignifiant. Et vice versa. Selon notre sensibilité, nos colères ne seront pas les mêmes…
J’ai appris ce weekend, en écoutant le divin « Moscato Show », que la LICRA, l’UCPF et l’extraordinaire LFP de Frédéric Thiriez ont mis en place un numéro de téléphone pour dénoncer anonymement les actes de racisme dans les stades. A ce numéro, n’importe qui pourra anonymement (mis en gras, c’est important) dénoncer quiconque sera auteur d’un acte ou d’une parole à caractère raciste. Anonymement… Ensuite, la police mènera l’enquête (sur la base de l’appel anonyme), et justice sera faite…
Il y a plusieurs lectures, qui ne me paraissent pas antinomiques. Un numéro de téléphone pour dénoncer anonymement son voisin de siège et de stade ? Un numéro de téléphone pour faire une délation ciblée ? Anonymement ?
Soit, allons dans cette logique. Mais dans ce cas, pourquoi n’irions nous pas plus loin, et pourquoi n’institutionnaliserai pas un numéro de téléphone pour dénoncer tout acte répréhensible ? Les actes de racisme, mais aussi les actes d’incivilités ou délictueux ? Mais aussi celui qui vend des produits illicites ou de la drogue à la sortie du collège ou à l’arrêt de bus ? Celui qui brûle une voiture ou jette un parpaing sur un bâtiment public ?
C’est ça ! Institutionnalisons la délation, par définition anonyme, par un ou des numéros de téléphone. Et dénonçons tous ceux qui font des actes condamnables. Dénonçons le voisin qui fait boire de l’alcool à ses enfants. Dénonçons le gars qui jette des cartons dans des bennes à ordures ménagères. Dénonçons le con qui pique un autoradio dans la Clio du Leclerc du coin. Dénonçons le gamin qui embête sa voisine. Dénonçons l’enfant qui ne va pas à l’école, celui qui roule en mobylette sans casque, etc, etc… « Allo Monsieur, je vois un garçon qui vend du cannabis à tel endroit, oui venez merci », ou alors « bonjour Madame, je vois un jeune qui tague des insanités sur une propriété privée, oui je vous dis à quoi il ressemble et comment il est habillé, au revoir… ».
Dénonçons, et anonymement. Mais tout, pas uniquement le racisme dans les stades…
Plus sérieusement, je suis gêné par cette action de la LNF et de la LICRA. Lutter contre le racisme, dans les stades et ailleurs, oui. Par l’institutionnalisation d’une délation ciblée, non. C’est idiot, contreproductif, et insupportable. Parce qu’elle est ciblée, et parce qu’une cause n’est pas exempte de respecter des règles que l’on impose à tout le monde : la fin ne justifie pas tous les moyens.
Et d’une manière générale, la prime donnée à des commentaires et des dénonciations anonymes, je trouve ça difficilement supportable. Les paroles de pleutres et de lâches qui ont peur d’assumer leur propos m’est insignifiante. D’ailleurs, sauf erreur de ma part, les lettres anonymes de dénonciation dans certaines administrations (impôts) sont directement mises à la benne il me semble…
Ce franchissement de ligne jaune pour défendre une cause honorable, je trouve ça affligeant. Il n’y a pas longtemps, des éditeurs de logiciels, pour lutter contre cet "affreux fléau du piratage", ont voulu faire pareil, institutionnaliser la délation. D’ailleurs, ne fait on pas ça dans les cinémas pour protéger la divine « création artistique » ? Merci d’appeler la police si un affreux délinquant filme la daube que vous êtes en train de voir…
Non, un numéro pour dénoncer anonymement les actes racistes, je n’adhère pas.
Je suis tristement réac de ne pas accepter cette méthode de lutte contre le racisme ? Probablement. Je pense vraiment que sous prétexte de combattre le racisme, ces associations vont davantage l’encourager. Cela ne sera pas la première fois me direz vous, et vous auriez raison…
Mais je suis convaincu que l’ensemble des bonnes âmes bien pensantes et éprises de liberté et de tolérance seront d’accord pour déplorer ce système de délation institutionnalisé.
A moins que je me trompe… Et dans ce cas, merci de vite me donner le numéro de téléphone pour dénoncer ce gamin qui roule sans casque et avec un pot trafiqué dans ma rue, qui jette ses canettes de bière par terre et emmerde les voisins par ces actes d’incivilités…
Et que les « défenseurs des droits de l’homme et de la liberté » ne viennent pas pleurer un état « ultra-sécuritaire » auquel ils auront joliment apporté leur pierre à l’édifice…
J’ai appris ce weekend, en écoutant le divin « Moscato Show », que la LICRA, l’UCPF et l’extraordinaire LFP de Frédéric Thiriez ont mis en place un numéro de téléphone pour dénoncer anonymement les actes de racisme dans les stades. A ce numéro, n’importe qui pourra anonymement (mis en gras, c’est important) dénoncer quiconque sera auteur d’un acte ou d’une parole à caractère raciste. Anonymement… Ensuite, la police mènera l’enquête (sur la base de l’appel anonyme), et justice sera faite…
Il y a plusieurs lectures, qui ne me paraissent pas antinomiques. Un numéro de téléphone pour dénoncer anonymement son voisin de siège et de stade ? Un numéro de téléphone pour faire une délation ciblée ? Anonymement ?
Soit, allons dans cette logique. Mais dans ce cas, pourquoi n’irions nous pas plus loin, et pourquoi n’institutionnaliserai pas un numéro de téléphone pour dénoncer tout acte répréhensible ? Les actes de racisme, mais aussi les actes d’incivilités ou délictueux ? Mais aussi celui qui vend des produits illicites ou de la drogue à la sortie du collège ou à l’arrêt de bus ? Celui qui brûle une voiture ou jette un parpaing sur un bâtiment public ?
C’est ça ! Institutionnalisons la délation, par définition anonyme, par un ou des numéros de téléphone. Et dénonçons tous ceux qui font des actes condamnables. Dénonçons le voisin qui fait boire de l’alcool à ses enfants. Dénonçons le gars qui jette des cartons dans des bennes à ordures ménagères. Dénonçons le con qui pique un autoradio dans la Clio du Leclerc du coin. Dénonçons le gamin qui embête sa voisine. Dénonçons l’enfant qui ne va pas à l’école, celui qui roule en mobylette sans casque, etc, etc… « Allo Monsieur, je vois un garçon qui vend du cannabis à tel endroit, oui venez merci », ou alors « bonjour Madame, je vois un jeune qui tague des insanités sur une propriété privée, oui je vous dis à quoi il ressemble et comment il est habillé, au revoir… ».
Dénonçons, et anonymement. Mais tout, pas uniquement le racisme dans les stades…
Plus sérieusement, je suis gêné par cette action de la LNF et de la LICRA. Lutter contre le racisme, dans les stades et ailleurs, oui. Par l’institutionnalisation d’une délation ciblée, non. C’est idiot, contreproductif, et insupportable. Parce qu’elle est ciblée, et parce qu’une cause n’est pas exempte de respecter des règles que l’on impose à tout le monde : la fin ne justifie pas tous les moyens.
Et d’une manière générale, la prime donnée à des commentaires et des dénonciations anonymes, je trouve ça difficilement supportable. Les paroles de pleutres et de lâches qui ont peur d’assumer leur propos m’est insignifiante. D’ailleurs, sauf erreur de ma part, les lettres anonymes de dénonciation dans certaines administrations (impôts) sont directement mises à la benne il me semble…
Ce franchissement de ligne jaune pour défendre une cause honorable, je trouve ça affligeant. Il n’y a pas longtemps, des éditeurs de logiciels, pour lutter contre cet "affreux fléau du piratage", ont voulu faire pareil, institutionnaliser la délation. D’ailleurs, ne fait on pas ça dans les cinémas pour protéger la divine « création artistique » ? Merci d’appeler la police si un affreux délinquant filme la daube que vous êtes en train de voir…
Non, un numéro pour dénoncer anonymement les actes racistes, je n’adhère pas.
Je suis tristement réac de ne pas accepter cette méthode de lutte contre le racisme ? Probablement. Je pense vraiment que sous prétexte de combattre le racisme, ces associations vont davantage l’encourager. Cela ne sera pas la première fois me direz vous, et vous auriez raison…
Mais je suis convaincu que l’ensemble des bonnes âmes bien pensantes et éprises de liberté et de tolérance seront d’accord pour déplorer ce système de délation institutionnalisé.
A moins que je me trompe… Et dans ce cas, merci de vite me donner le numéro de téléphone pour dénoncer ce gamin qui roule sans casque et avec un pot trafiqué dans ma rue, qui jette ses canettes de bière par terre et emmerde les voisins par ces actes d’incivilités…
Et que les « défenseurs des droits de l’homme et de la liberté » ne viennent pas pleurer un état « ultra-sécuritaire » auquel ils auront joliment apporté leur pierre à l’édifice…