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jeudi 7 août 2025

Face au feu : un souvenir qui brûle encore

J’ai été élu local de 2001 à 2014. J’ai commencé jeune, et j’ai fini jeune. En 2002 et 2003, j’ai connu les grandes inondations qui ont frappé le Gard. Je me souviens avoir traversé le village en barque pour apporter de l’eau potable aux sinistrés. C’était particulier, surréaliste même.
En 2010, autre épisode marquant : une neige incroyable s’est abattue sur la région. J’étais alors vice-président de la communauté de communes, en charge des personnels, dont les équipes techniques. Cet épisode s’est soldé pour moi par une mauvaise chute, une entorse, et un mois d’arrêt. Ce fut aussi l’occasion de découvrir Assassin’s Creed et Uncharted. Un drôle de souvenir.

Mais l’épisode qui m’a le plus marqué, reste un incendie, dans mon village d’enfance. Le feu est parti vite, et il a rapidement menacé l’école communale, installée sur une colline de chênes. On a évacué tous les enfants à la mairie.
Puis un fonctionnaire de l’académie est venu nous reprocher notre décision. Il a dit que nous avions été imprudents. Le maire – médecin de profession – l’a très mal pris. Il était furieux. Et derrière cette colère, il y avait la peur, bien réelle : celle de perdre le contrôle.

Les inondations, c’était statique. L’eau monte, lentement, on peut gérer. En 2002, il y a pourtant eu des morts, emportés par les eaux de ruissellement.
Mais le feu… le feu, c’est autre chose. C’est incontrôlable. Ça va vite. C’est le vent, c’est la panique, c’est le risque immédiat.


Hier soir, en rentrant du boulot, je suivais un utilitaire qui roulait à fond, puis le type a balancé un mégot par la fenêtre. J’ai eu envie de le rattraper, de coller ma Mégane en mode sport, de lui faire une queue de poisson à ce connard. Mais bon… à quoi bon ?
Je pense aux pompiers de l’Aude, aujourd’hui, face à un front de feu long de 90 kilomètres. Un coin que je connais, que j’adore. À ces habitants qui ont perdu leur maison. En juillet, des amis ont vu les flammes arriver jusqu’à leur jardin aux Pennes-Mirabeau. Leur maison a tenu. Le feu n’a "fait que" brûler le jardin.

L'image est inspirée de Fire Force, un animé où des pompiers sont des héros, face à flammes démoniaques. L'ogre qui ravage les Corbières l'est assurément démoniaque. À l’heure où j’écris ces lignes, rien ne dit quand — ni comment — cette histoire se terminera.

Pensées émues pour les pompiers, et pour les habitants de l’Aude.

jeudi 11 août 2016

Nuit d'enfer

Énormes pensées ce matin pour un couple d'amis habitants aux Pennes-Mirabeau. J'étais leur témoin de mariage : ils ont été évacués pendant la nuit
Pensées aussi à une amie très proche qui habite avec sa fille au centre du village. Actuellement en vacances elle me donnait des infos qu'elle récupérait ci et là par des sms et coups de fil. Son coin n'a pas été touché, mais elle était inquiète.

Hier soir les vacances ont pris un drôle de tour. Dans la chambre après repas gargantuesque dans un petit village d'Auvergne, nous étions partis sur les JO. Puis BFM TV a vite pris la suite, avec inquiétudes, effroi, pensées pour nos amis. 
Coups de fil entre Mont-Dore et la Corse pour avoir des nouvelles. Souvenirs des inondations que j'avais vécu (mon amie au bout du fil aussi). Mais les incendies, jamais... Et ça paraît pire, l'enfer mais pas celui de Dante...

L'élu socialiste de Marseille Samia Galhi parlait ce matin sur BFMTV. Elle disait "le pire a été évité". Elle parlait seulement des quartiers Nord de sa ville.
Totalement faux. Le pire a eu lieu ! Les Pennes-Mirabeau, au moins ce que je connais, a été détruit. 
La Provence ne se limite pas qu'aux quartiers nord de Marseille...

Effrayant cet incendie. J'ai lu que le vent continuait de souffler et que le feu n'était pas totalement maîtrisé. 
Je posterai mes cartes postales de vacances plus tard. Là ce n'est pas le moment... 

Je vais gravir le Puy de Sancy avec le cœur plus au sud. Peut être que je le verrai de là haut ?