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lundi 21 novembre 2016

Lendemain de primaire et épisode cévenol

Episode cévenol sur le Gard Rhodanien. Depuis hier soir tombe une pluie continue et glaciale, et cela devrait durer toute la semaine. Est-ce l’humidité ambiante, le froid qui revient, le temps tel qu’il est, la semaine que je sais difficile pour moi qui commence, mais j’ai le bas du dos en vrac. Les lombaires qui couinent, difficulté de rester droit.
Dire que c’était pourtant un joli weekend de NovembreQui se termine par un épisode cévenol pour la droite et le centre, avec des résultats que franchement je n'imaginais pas : un ras-de-marée.

Introduction qui sert aussi à exprimer mon état d’esprit. Partagé. Ni blanc ni noir, simplement gris, un gris profond. Je ne sais pas si je dois être heureux et satisfait des résultats, si je dois être triste. Ou tout simplement froid et insensible. Non, je n’arriverai pas à rester insensible…

Le principe d’une compétition au sein de sa famille fait que si on est heureux pour le gagnant, on peut être aussi triste pour le défait. Ce deuxième tour Juppé – Fillon, entre deux personnalités que j’estime et que j’apprécie vraiment, est pour moi un déchirement. Qui que soit le vainqueur dimanche prochain, je serai triste pour l’autre, triste que la France se passe de l’autre.

Je n’ai jamais caché ici ma vieille affection pour Alain Juppé. Parce que la fidélité veut dire quelque chose pour moi, je lui accorderai encore mon vote la semaine prochaine. Mais pour moi, et de très loin, François Fillon a fait une campagne extraordinaire, remarquable, digne.
Concernant Alain Juppé, j'avais écrit un Octobre ce billet : "attention aux élections gagnées d'avance". Trump est passé par là. Moi aussi je suis passé par là. Je ne m'étais pas trompé...

J’avais écrit un tweet, après le premier débat, que j’imaginais bien Nicolas Sarkozy dépassé par son ancien collaborateur. Je n’imaginais pas que le dépassement serait un décollage fulgurant qui emporterait tout sur son passage.

Chez moi, je voyais des gens que je savais sarkozystes à fond ou proche de Juppé me dire que finalement, ils voteraient Fillon. Comme pour le 21 Avril 2012 où j’étais beaucoup plus sur le terrain (me promenant de bureau de vote en bureau de vote…), j’aurais du « sentir » quelque chose. Ce sentiment a renforcé mon vote Juppé hier.

Nicolas Sarkozy avait prédit un « blast » au début de sa campagne. Il l’a eu, ce blast, en pleine gueule… Je ne taperai pas sur l’homme à terre. Mais pour ses soutiens haineux, ses fanzouzes NS2017, je suis content de la défaite de cette manière détestable de faire campagne. Pour autant, je sais que ces gens seront l’épine dans le pied du candidat qui sortira de la primaire. Ils iront, pour certains, garnir les rangs de Marine Le Pen. Et d’autres continueront à faire des campagnes de haine et de mensonges. Alain Juppé en a été victime, François Fillon le sera s’il gagne au final.
Ces gens-là sont des dangers. La principale erreur de Sarkozy a sans doute été d’avoir pris le soutien de ces repoussoirs. Et dans cette idée-là, je ne sais pas si Rachida Dati qui annonce appeler à voter Fillon après l’avoir insulté maintes et maintes fois est une bonne chose…

Si cette primaire pouvait permettre un coup de balai vis-à-vis de personnes comme Copé, Dati, Morano etc, ça serait très bien pour la droite…

Il est probable que François Fillon sera le candidat de ma famille politique l’an prochain. J’espère qu’il adoucira un programme économique que je trouve excessif sur certains points. Mais la majorité qu’il construira, s’il est désigné l’an prochain et élu, atténuera ces angles que je ne pense pas profitable pour la relance de ce pays, qui ne pourra pas se faire contre les salariés, les employés et les cadres.
Mais le François Fillon gaulliste et séguiniste pour qui j'avais voté en 1998 pour les élections interne du RPR candidat de ma famille politique, ça me plait. 

De Juppé ou de Fillon, nous aurons un bon et un beau candidat. Qui devra se méfier d’une partie de cette droite aigrie et haineuse qui ne la rejouera sans doute « frondeur » du quinquennat actuel.

Mais quand même, quelle surprise hier soir… La soirée électorale que j’ai suivi sur BFM, c’était un film… Un sacré film.

samedi 12 novembre 2016

After-victoire de Trump (mes modestes impressions)

Quelques réflexions personnelles et modestes sur la victoire de Trump aux Etats-Unis... 

Qui auraient pu être illustrées par les gros yeux pleins de surprises que j'ai fait au réveil, en arrivant devant la TV vers 6h20 dans le salon. Falconette regardait BFM et il était inscrit en gros "net avantage pour Trump". Mes gros yeux sortant du sommeil accompagné d'un "ben putain !" qui furent mes premiers mots de ce jour ont été pour ma douce épouse la meilleure analyse politique qu'elle a eu cette journée. Je ne suis guère allé plus loin au boulot...

Au boulot c'était évidemment le sujet. Sur mes réseaux sociaux et en particulier mon Facebook également.
En parlant de mon Facebook, je ne parle jamais politique ou actualité dessus. C'est un endroit où j'ai envie de profiter de mes amis et des gens que j'aime, pas pour débattre ou polémiquer sur tout et n'importe quoi. J'avoue que j'ai vite lâché quand j'ai vu que mon mur devenait l'agora d'indignation et de leçons politiques parfois un peu rapides...

D'une manière générale, je ne sais pas si comparer le 11/09 et le 09/11 est très intelligent. Je ne sais pas si comparer l'élection d'Hitler à celle de Trump est très fin. Je l'écris car je l'ai souvent vu. Et que je pense qu'un peu de modération, à défaut d'un détachement dont j'ai beaucoup fait preuve aujourd'hui, ferait du bien à la planète...

Ensuite, je pense qu'une élection qui se base sur la diabolisation de l'adversaire et sur son dénigrement, ça ne marche plus. Les clips de people qui se pressent pour alerter l'électeur, on a vu ce que cela donnait le 21 avril 2002 en France. 
La photo de l'adversaire avec la bouche grande ouverte qui est peu à son avantage, pour le moquer et le ridiculiser, visiblement ça ne marche pas. Le portrait de Trump fait à partir de 500 bites est sans doute très rigolo et artistiquement une prouesse. Mais électoralement ça ne marche pas.

Au final, j'ai l'impression d'avoir plus vu les dangers que pouvaient représenter la victoire de Trump que le bien pour l'humanité et les USA incarner par la victoire de Clinton.  J'ai bien compris qu'il était ridicule et qu'il avait des défauts humains (que je juge) rédhibitoires pour la fonction présidentielle. Mais je n'ai toujours pas saisi en quoi Clinton aurait été mieux pour son pays. Peut être le problème, il est là. 
En ce qui me concerne, je n'aurais sans doute pas voté Trump s'il avait été candidat en face de moi. Mais je n'aurais pas eu plus envie de voter Clinton non plus. 

Enfin, il y a cette note d'élection imperdable qui m'est chère. En ayant perdu une d'élection imperdable, je me considère légitime pour en parler... Jamais Trump n'aurait du gagner. Ce qui signifie que jamais le candidat en face de Trump n'aurait pu perdre cette élection. Boom dans la figure...

Quel impact pour en France ? Un premier : déjà j'ai un peu plus la trouille pour les primaires de la droite et pour l'élection présidentielle. Car je me dis qu'Hollande pourrait très bien être réélu finalement, que Sarkozy pourrait très bien rafler la primaire de la droite. 
Puis un deuxième : autour de moi, pas mal m'ont dit qu'ils iraient voter aux primaires aujourd'hui. J'ai vu un collègue que je sais de la même droite que moi sur le site des primaires pour chercher son bureau de vote. Il n'avait pas l'intention d'y aller, et finalement il m'a dit qu'il amènerait toute la famille payer ses plusieurs fois deux euros. 

Une conclusion enfin. Je ne supporte pas cette insulte que l'on fait à l'électeur qui ne vote pas comme on aimerait qu'il vote. Au référendum de 2005, les nonistes ont été traités comme de la merde par le camp d'en face et les médias.  Les anglais sont considérés comme des cons pour le Brexit. Idem ceux qui votent pour le type d'en face, qu'il soit de droite, de gauche, du FN, etc...
Mais qui sommes nous pour juger ? Nous qui avons porté des Sarkozy ou Hollande à la présidence de notre République ? J'ai les boules d'avoir perdu les élections municipales, mais de quel droit puis je considéré que les électeurs de mon villages sont des gros connards ? N'est ce pas moi le responsable, qui n'a pas été capable de démontrer que ma liste était la plus à même de leur apporter le bonheur ?

"Modeste" est dans mon titre. Il faudrait l'être, modeste. Nous ne le sommes pas. Comme en 2002 où une partie de l'électorat a été insulté, on fait pareil.
Alors que moi j'essais toujours de me poser la question : pourquoi ne sommes nous plus écoutés ? Pourquoi les modérés, les raisonnables, les raisonnés, ceux qui veulent essayer de mettre un peu d'intelligence, d'humanité et de réflexion dans le bouzin, nous ne sommes plus entendus ? Pourquoi c'est le clivant, celui qui insulte, l'outrancier, qui est écouté et qui gagne au final.

C'est la faute des électeurs ou de ceux qui sont devant les électeurs ? Pour moi, ce n'est pas Trump le danger. Ce n'est pas les électeurs américains qui sont fautifs.
Mais je me trompe peut être, et je n'ai aucune solution à apporter... 

Par contre, j'ai écrit un long billet. Ca faisait longtemps...

mercredi 1 avril 2015

Fleurs de cerisiers et 3ème tour de départementales

Poster les photos des fleurs de mes cerisiers de trop commenter l'après élections départementales, qui donnent des scènes politiques à vomir. 

Dans le Gard par exemple... Des rumeurs enverraient le conseiller général de Bagnols-Sur-Ceze à la tête du département grâce aux voix du camp d'en face. Tripatouillage politiques de la part de personnalités que je ne porte pas dans mon estime (mais vraiment pas), et qui feraient presque regretter aux abstentionnistes de n'être allés voter pour les extrêmes...
On croit rêver. Mais non : ils n'ont rien compris. Ces gens là contribuent à faire exploser le "plafond de verre" (mot à la mode) du vote Front National. 

Pas la peine de vouloir pondre une loi pour obliger les électeurs à voter quand on voit les comportements politiques. De nos dirigeants, et des élus locaux. 
Je ne parle pas des manœuvres politiciennes au sommet. La gauche qui se parle à la gauche, et les rumeurs de remaniement plus consternantes les unes que les autres. Les verts (avec des plaies politiques comme le tristement affligeant Placé). Ou hier cette rumeur de recasement de l'apparatchik frondeur Jerome Guedj. J'espère, pour la politique et la république, que cette rumeur n'est qu'une rumeur...

Et puis parlons de la "parole politique". Arnaud Montebourg, le nouveau vice-dirigeant de pleins de société qui vont lui octroyer des jetons de présence, avait dit qu'il se retirait de la vie politique. Par contre, l'odeur de la viande froide aidant, on ne l'a jamais vu aussi présent. Voilà notre vautour politique à se lâcher dans des interviews consternantes.
Qui ne font pas oublier qu'il aura été un des pires ministres de notre République qui en prend plein les dents en ce moment. 

Ne pas céder à la consternation. Juste regarder fleurir son cerisier.

Avant de partir voir les vaches du Forez. Qui votent à droite. Elles ont raison.

Je suis écœuré ce soir. De voir les élus de mon département faire de la sur-enchère pour séduire le conseiller général de Bagnols-Sur-Cèze. De voir le spectacle navrant au sommet de l'état. 

Ecoeuré. Mais ce n'est pas la première fois, et quelque chose me dit que ça ne sera pas la dernière non plus...


mardi 27 mai 2014

Bonne nouvelle pour la droite et la France, la suite...

Je suis malheureux. J'avais écrit un super billet, mais seules la première phrase et la photo sont parues. La blogosphère et la France vont être privée de mes fécondes réflexions très pertinentes de ce matin. 
Aucune trace de sauvegarde de cette prose qui aurait honoré la politique et la République. Je vais quand même essayer de réécrire ce que j'avais crée ce matin, un texte magnifique, émouvant par moment. Quel grand malheur...

Plus sérieusement, j'avais exprimé évidemment ma satisfaction de voir le départ de ceux qui ont contribué à toutes les défaites de la droite. La bande à Copé, Dati, Morano et consorts. Une droite forte en gueule, mais pas en acte. Une droite qui préfère la bataille verbale et la politique politichienne au sérieux et au digne. Une droite qui a été désavouée assez fortement par le corps électoral, mais qui a été confirmé par les militants lors de ces dernières élections internes de l'UMP grotesque et affligeante.
Qu'on en termine avec cette droite est une bonne nouvelle. Si elle est remplacée par des gens sérieux, c'est super. Cela semble le cas.

Ces militants d'ailleurs... C'est incroyable combien les militants de droite, de gauche, de vrauche, sont comme les politiques qu'ils supportent fanatiquement et pas toujours intelligemment. Déconnectés d'une réalité toute bête : ceux sont les électeurs qui, au dernier moment, ont le mot final. Et qu'une campagne ne se gagne pas en insultant l'adversaire et celui qui ne pense pas comme lui, mais en tentant de convaincre un maximum de personnes que les idées et les valeurs que l'on défend sont bonnes, sont les bonnes. 
Lorsque je lis ces militants qui insultent les abstentionnistes et se disent avoir honte de leur pays qui a mis le FN en tête, je me dis que c'est foutu pour eux et pour ceux qui supportent. Ils n'ont rien compris. 

C'est un peu ce qui m'inquiète par contre : que l'UMP se replace dans les mains de ses militants. Ils ont permis la reconduction de Copé en 2012 après qu'il ait contribué à détruire la droite républicaine. Ils ne sont pas à une prochaine connerie près.
Les socialistes ont un peu montré la voix : je pense que les militants socialistes auraient voté Aubry pour la primaire. Ils auraient eu une campagne à gauche, youpi. Mais je pense qu'ils auraient pu perdre. Le corps électoral de gauche a choisi Hollande, qui avait plus de chances de gagner. Bon, le résultat est consternant, mais le pouvoir a été repris...

J'appelais de mes vœux le retour d'une droite républicaine digne et sérieuse. Qui se retrouve avec le centre droit, qui travaille bien depuis 2012. 
Ferme sur ses idées et ses valeurs. Pas uniquement en gueule et en discours : en acte aussi. Sur la sécurité, sur la lutte contre les fraudes, en insistant et en promouvant ceux qui travaillent et qui produisent, protégeant la famille et les gens honnête, avec une politique industrielle et de recherche à long terme et ambitieuse, etc, etc... Pleins de choses.
Mais pas de manière caricaturale non plus : l'épisode "manif pour tous" n'a pas été convaincante. Ni sur le fond, ni sur la forme.

Et surtout, une manière sérieuse de faire de la politique. Pas des grands mots et des grandes phrases à la con, clivante, simplement pour faire applaudir le militant et faire enrager celui d'en face. Une manière digne, qui donne envie de suivre.

Je ne suis pas naïf. Je sais très bien que la droite aujourd'hui, comme la gauche entre 2007 et 2012, n'a pas pour objectif de travailler. Elle a simplement pour objectif de reprendre le pouvoir en 2017. Et de la même manière que le PS il y a deux ans, elle n'aura pas grand chose à faire pour profiter du ras-le-bol contre Hollande et les socialistes, qui ne manquera pas de les balayer dans 3 ans. 
Mais si elle ne se refonde pas, cela ne servira à rien. Ni à eux, ni à la France. 

Enfin, ceux sont mes simples opinions... Je ne dis rien de plus que ce que je dis depuis 7 ans. 
Je suis content de voir des gens sérieux à la tête de l'UMP. Qui n'ont pas pour objectif de faire une course bête derrière le FN : l'UMP serait bien inspiré d'inviter ses militants qui n'ont pas le courage de s'afficher FN d'aller voir ailleurs. Si le PS veut faire pareil avec les siens d'extrême gauche, les partis républicains en sortiront renforcés.
J'espère que cela amènera des jours meilleurs. Mais bon, l'espoir n'empêche pas d'être réaliste... (et bon... j'y crois, mais bon...)

Juste pensée #UE2014

Pensée de mon ami Nicolas hier soir.
Mais sinon l'arriviste Édouard Martin a réussi son reclassement. Florange a voté en masse UMP et FN, et surtout pas cet ancien syndicaliste qui les a lâché pour un joli steack. ERt Catherine Trauttman, qui était une euro-député digne, n'a pas été réélue. Bravo le PS.
Bravo a également d'autres partis qui ont préféré recasé des Dati et des Morano, au détriment de gens dignes et compétents.

Tout ça risque de mal finir quand même...

lundi 26 mai 2014

Elections européennes, le vrai résultat #UE2014 #Europe

C'est chez l'ami Hashtable que j'ai trouvé ce diagramme qui montre le véritable résultat des élections d'hier soir.

Et encore il n'est pas juste : les bulletins blancs et nul (près de 500000) n'ont pas été pris en compte.

C'est bien d'envoyer à la guillotine un pauvre Lavrilleux (qui a ce soir tout mon soutien, mon affection, et surtout mon respect) ou de parler à 20 heures à la télévision (pour une intervention présidentielle nulle et affligeante). Encore plus beau de faire tirer des affiches "1er parti de France", quand plus de 60% des gens ont envoyé chier l'ensemble de la classe politique. 
Et en leur faisant un gros doigt qu'ils avaient auparavant introduit profond dans quelque chose qui sert normalement à faire caca.

Si le changement qui devait être maintenant c'est ça, le pays est en effet foutu.

Réflexions post-électorales... #Europe

J’ai apprécié de passer une soirée électorale loin des bureaux de vote de dépouillement de mon village… J’ai donc pu assister, à nouveau, à la surprise des résultats qui s’affichent à 20 heures… Aujourd’hui, avec de nombreuses heures de sommeil en plus, voilà mes réactions, à froid…

Le choc du résultat. Je m’attendais à un FN en tête. Je ne m’attendais pas à ce qu’il fasse le double du PS, qu’il dépasse l’UMP de  points. On a largement dépassé le vote « contestataire », ou le vote « raciste » que voudrait faire croire certains…
Je me suis par contre beaucoup amusé de voir que le FN fait presque fois plus de voix que ses cousins du Front de Gauche. Ils en appellent toutes les cinq minutes au peuple : ce dernier leur a montré qu’ils ne représentaient décidément pas grand monde. C’est rassurant.

Le gouvernement, le PS et Cambadelis ont réussi leur coup : Ils ont un FN fort. 
Le PS a décidé de faire campagne uniquement contre et par rapport au FN. Le summum aura été quand Cambadelis a annoncé vendredi que le PS lancerait une grande campagne pour le vote des étrangers après cesélections européennes. C’était évident que le FN arriverait en tête.
Ils ont réussi. L’UMP a lamentablement échoué à s’intercaler dans ce jeu, tant pis pour eux.
Pour autant, il est évident que le vote (et l'abstention) est une sanction pour la présidence actuelle...

Consternantes réactions de militants ou de responsables politiques, qui ont « honte »… Honte de la France, qui a mis le FN en tête. Honte plus de 1 français sur 2 qui ne sont pas allés voter.
C’est incroyable, après tant d’année, d’être toujours aussi con. Je suis désolé, mais je ne vois pas, plus, d’autres termes. Si les français ne sont pas allés voter ou ont voté massivement FN, c’est leur faute à eux, responsables politiques républicains aux affaires, militants qui les soutiennent.

Si je devais avoir honte aujourd’hui, ce serait des partis républicains que j’aurais honte. De l’opposition républicaine qui a mis en avant des Copé, Dati, Morano, Alliot-Marie, ou le dircab de Copé dont j’ai omis le nom (Marine Le Pen a fait le double de ses voix…)
Si je devais avoir honte, ce serait du pouvoir actuel. Mais je ne vais pas tirer sur l’ambulance : le constat est accablant. Le changement c’est maintenant et moi président normal tout ça… C’est calamiteux. On devait voir ce qu’on devait voir. On a vu. Il ne reste « plus » que trois ans…
Si je devais avoir honte aujourd’hui, ce serait aussi de ses militants zélés et fanatiques aux œillères incroyables. C’est bien d’insulter, sur les réseaux sociaux et ailleurs, tous ce qui ne partagent pas vos avis. C’est bien de relayer la propagande officielle comme un bon petit soldat. La pravdasphère de gauche et de droite est toujours la même… Mais ces militants, ils devraient aussi se regarder un peu eux : ils ont honte des électeurs qui ne les ont pas suivi, mais ont-ils donné à ceux-ci de les suivre ?

J’attends maintenant que la droite républicaine se ressaisisse, et vite. J’avais émis hier soir un tweet du genre «  La droite républicaine doit devenir sérieuse. On arrête avec les Copé, Dati, Morano, etc... ? On met aux manettes des gens dignes ? ». Je suis content, il a été retweeté un paquet de fois (je suis zinfluent).
Je parlais tout à l’heure des militants. C’est quand même fou que les militants de l’UMP aient contribué à mettre à la tête de leur parti un repoussoir tel que Copé, avec à ses coté des Morano, des Dati, des Tabarots. C’est fou : ça montre que ces militants, politisés voire même plus, sont complétement à l’ouest et déconnectés de la réalité. Ils sont à l’image des responsables politiques…

Face au pouvoir qu’on a en ce moment, une opposition simplement digne, sérieuse et humble réussira à changer la donne. Une opposition qui se base sur des valeurs républicaines, et qui choisit de mettre au cœur de sa politique les gens qui travaillent, qui produisent, qui donnent de la richesse au pays. Et une opposition incarnée par des gens sérieux.
C’est très possible de proposer une alternative sérieuse (j’insiste sur ce terme) et qui donne espoir et envie. En face d’un pouvoir incarné aujourd’hui par des Hollande, Royal, Montebourg, et soutenu par un appareil d’apparatchik tels Désir avant ou Cambadelis aujourd’hui, on peut (et on doit) proposer autre chose que du CopéMorano ou du populisme de base.

Et vue la manière dont est gouvernée le pays, ce serait une faute et une incompétence de ne pas parvenir à redresser la droite républicaine. Ce serait une faute de pas parvenir à incarner une alternative sérieuse.
Mais bon… Y a qu’à, y a qu’à… Quand on voit que les militants de l’UMP ont reconduit Copé, on se dit que bon…

D’ici là, j’espère que François Hollande ne viendra pas à la radio pour dire que finalement les élections présidentielles et législatives seront-elles aussi reportées d’un an. Et on verra la suite, si suite il y a…

Mais je n’oublie pas non plus que si les européennes devaient dire quelque chose, Bernard Tapie, Charles Pasqua, Philippe De Villiers ou Daniel Conh-Bendit auraient été premier ministre. Et que Sarkozy n’aurait plus du exister après sa défaite aux européennes.

Donc bon… Restons calmes. Mais redevenons dignes et sérieux : ça fera du bien à tout le monde. 

jeudi 17 avril 2014

Repos en Forez (fin d'une période)

Bonheur de passer un long weekend de 5 jours aux portes de l'Auvergne, dans ce petit village d'enfance de Falconette...
Falconette peut être fière de son papa, qui est maintenant 1er adjoint de ce petit village, celui qui l'a vu naître... Ces élections municipales ont été difficiles, très difficiles, mais quelque part il y a une petite part de bonheur, car ceux sont des élections qui partent du coeur, les élections municipales... Etre élu chez soi, là où on est né, là où sont nés nos enfants ou nos parents...
Normalement, dans le meilleur des mondes, pas celui où une république pas exemplaire donne des lots de consolations à une Voynet ou un Désir, ça devrait être ça. 

C'est aussi la possibilité de ne pas gagner. Une élection donne cette possibilité. Je n'avais jamais connu la défaite, c'est fait. Les vagues n'auront pas été toutes dans le même sens ce mois de Mars...

Je vis très bien les choses. Je suis épuisé, moralement et surtout physiquement (où le corps m'a dit que bon voilà quoi). Mais je suis bien. J'ai deux bébés merveilleux, une dame fantastique, et des amis qui font que la vie vaut vraiment la peine d'être vécu sans forcément des tonnes d'emmerdements qui font que la nuit on dort mal. J'ai de la peine pour les gens avec qui j'étais : j'en aime certains énormément.
Mais c'est le jeu.

Ce jeu qui fait que ce village qui m'a vu bourré durant mes étude est maintenant administré en partie par beau-papa. J'en suis heureux, surtout pour ce village : il sera bien servi.

Quant à moi, je vais me reposer un peu. Retraite à 36 ans, c'est très bien, ça me conservera. Mais pour mes bébés et les gens que j'aime, je n'ai pas envie de me griller trop vite...
(et je souhaite pleins de belles choses pour les gens qui occuperont le siège que j'occupais. La politique n'est pas la guerre ni la haine, et c'est surtout l’intérêt des gens qui votent pour ou contre nous). 

lundi 25 mars 2013

Quand la gauche vote FN... (réflexion d'après partielle)

Hier, j’écrivais un billet où je faisais le vœux un « front républicain » (même si le mot m’énerve et le concept me dérange) face aux deux Fronts cousins. National ou de Gauche, je trouve que les amis des dangereux Mélenchon et Le Pen ont la même nocivité. Cela implique les voir loin du pouvoir, où ils pourraient faire vraiment très très mal, que les partis républicains soient irréprochables, dignes, efficaces quand ils sont au pouvoir, respectueux de leurs engagements, des électeurs, des valeurs républicaines. Egalement respectueux entre eux.

Mais ce vœux n’a pas duré plus d’un dimanche, puisque l’élection dans l’Oise m’a enlevé mes quelques « illusions » (si j’en avais vraiment). Dans ce deuxième tour entre un candidat UMP et une candidate FN, les électeurs qui avaient voté à gauche au premier tour ont massivement voté Front National au deuxième. Les faits sont là : ces derniers préféraient un député FN à un député UMP.
Je ne peux pas leur en vouloir : ces derniers temps, sur un deuxième tour entre un candidat gauche républicaine (c’est-à-dire pas FdG ou PdG) et un candidat FN, les électeurs de droite républicaines avaient eux aussi tendance à préférer le deuxième au premier.
Pas de réactions de ma part, simple constat.

J’ai beaucoup aimé le billet d’Authueil, intitulé : « L’Oise, le PS et le FN… ». Pertinent et percutant, comme toujours…

Mancel fait 11 073 voix au premier tour, 13 909 au deuxième. La candidate FN, c'est 7249 au premier tour et 13 120 au second. Elle gagne près de 6000 voix entre les deux tours. On peut se demander d'où viennent ces voix. Mancel ne gagne que 2836 voix entre les deux tours, quand la candidate socialiste faisait 5828 voix au premier tour, la candidate Front de gauche 1811 et une candidate d'extrême gauche 428. Ça fait 8067 voix bien marquées à gauche. Où sont passées c'est 5231 voix de gauche qui ne se sont pas reportées sur le candidat UMP, comme cela avait pourtant été demandé par les responsables nationaux du PS ? Certes, une partie d'entre eux a pu choisir de rester à la maison, et ont été compensées, dans les chiffres de participation, par des abstentionnistes du premier tour. Mais ça ne fait le compte pour autant. Il faut bien se rendre à l'évidence, des électeurs qui ont voté à gauche au premier tour, ont voté FN au deuxième. Et dans une proportion non négligeable.

Cela éclaire d'un autre jour les commentaires parisiens, et les cris d'offraies des "braves socialistes" qui couinent quand une trentaine de députés UMP applaudissent à une intervention de Marion Maréchal, et qui cherchent la moindre petite chose pour prouver une collusion entre le FN et l'UMP. Sur le terrain, des électeurs de gauche votent FN dans un duel UMP-FN. J'attends leurs réactions, et je pense que je peux attendre longtemps.
J’ai toujours pensé qu’il était dans l’intérêt du PS d’avoir un FN fort. Quand le FN fait 10 % et que la droite républicaine en fait 40%, c’est cette dernière qui est au pouvoir. Quand le FN monte à plus de 20% et que la droite républicaine tombe au-dessous des 30%, c’est la gauche qui gouverne.
Alors j’ai pensé, au début du mandat, que Taubira à la justice, que le vote des étrangers évoqués assez régulièrement, que Désir à la tête du PS, tout ça concourrait à un encouragement à l’électeur de droite classique de voter FN. Ca fera toujours ça de moins pour la droite républicaine, auraient pu penser les mauvais génies de Solférino. J'ai pu penser ça, mais je me demande si quelque part je ne me suis pas trompé.

Les choses ne sont peut-être pas si simple que ça. Instrumentaliser le FN n’a pas toujours été une bonne idée pour la gauche, cf le 21 Avril 2001. Et puis sur ce coup-là, les électeurs de gauche ont décidé de voter comme ils le voulaient, sans suivre les « consignes électorales », ceux dont j’ai toujours pensé qu’elles n’étaient que du vent : l’électeur n’est pas un militant, il est libre et de fait incontrôlable.
Des électeurs qui ont voté Chirac et Sarkozy ont en 2012 voté Hollande, surtout par réaction au dernier président de la République. La prochaine fois, probablement ne revotera t’il pas Hollande ? Vers qui ira-t-il ? Mélenchon ? Le Pen ?  En tous cas, les appels des QG parisiens, il en aura rien à carrer…

Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que ce weekend, il s’est passé quelque chose. Qu’on est entré dans une autre phrase. Entre ces reports de voix de la gauche vers le FN, entre les histoires Sarkozy et Cahuzac, les déclarations outrancières et ordurières de Mélenchon et de certains de ses partisans zélés, entre aussi les débordements lors de la manifestation contre le mariage homosexuel et le   zèle particulier des forces de l’ordre…
Je me trompe peut être. Mais ce weekend, on en reparlera peut être comme d’un jalon…

lundi 26 septembre 2011

Bascule sénatoriale (ou facture du mépris...)

Mouvement de grève qui a perturbé mon arrivée au boulot ce matin : l’arrivé de la gauche au Sénat donne des ailes à certains… Que cela n’empêche pas une modeste petite analyse rapide de ma part, sur le scrutin sénatorial de ce dimanche.

Ma première réaction personnelle fut de reprendre cet excellent twitt de mon ami le Chafouin :
J'aime bien quand la droite perd mais je n'aime pas quand la gauche gagne #jamaiscontent

Rien à rajouter. La défaite de l’UMP officielle me fait toujours plaisir. Voir la mine déconfite d’une Morano ou d’un Copé est pour moi une source de plaisir réelle… Par contre, voir les têtes réjouies de Benoit Hamon ou d’Elisabeth Guigou (Avignon n’a pas voulu d’elle, mais elle est toujours là) me donne des frissons dans le dos… Soirée paradoxale...

Mon analyse politique sera sinon rapide, et reprendra le sentiment de mon ami Nicolas : « cette victoire annoncée de la gauche est aussi, lapalissement, une défaite de l’UMP qui a perdu le contact avec le terrain. »
Complètement. Ce qui devrait tempérer les élans lyriques de certains, qui se pâment dans cet « apparemment désir de gôche », qui me parait bien loin de faire dresser les tétons à la France entière…

J’ai souvent écrit sur le mépris de l’exécutif aujourd’hui vis-à-vis de l’élu local, notamment durant cette réforme territoriale (qui aujourd’hui a du mal à passer). La suppression de la taxe professionnelle était sans doute une bonne idée (je le pense avec le recul). Mais sur la manière, sur la forme, elle a été imposée en insultant presque l’élu local, qui était traité de tous les noms d’oiseau par le gouvernement.
Il était évident que cette phase de mépris se paierait : l’élection sénatoriale est là pour ça. Jean-Pierre Raffarin, qui avait été accusé de « tirer contre son camp » par Sarkozy, avait mis en garde il y a presque deux ans. Et c’était aussi la tonalité de mes billets.

Aujourd’hui la droite a perdu le Sénat. D’autres diront que c’est la gauche qui l’a gagné. Le résultat est le même. Le Sénat passe les armes à gauche, et laisse les larmes à la droite (bravo Toréador).

Le mépris se paye toujours... Attendons les prochains épisodes maintenant.