Affichage des articles dont le libellé est intolérance. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est intolérance. Afficher tous les articles

mardi 9 juillet 2019

Détruire l'esprit de la Comète et la blogosphère d'avant...

Le billet de mon ami Nicolas sur l'affaire @vogelsong commence comme ça :"En début de week-end, Vogelsong a été outé. Des connards ont donné son vrai nom et son employeur dans les réseaux sociaux. Il y a eu une engueulade entre un type ou une gonzesse lui et un débile a commis l’irréparable. C’est lamentable. Vogelsong a tout mon soutien. Réellement."

Ce weekend, une chroniqueuse sur RMC Info a aussi vécu ce triste et laid épisode. Car une autre personne ne partageait pas ses opinions et ses positions, Zorha Bitan a vu pleins d'informations personnelles rendues publiques sur le net. C'est particulier. C'est abject, et ça témoigne d'une nouvelle manière de débattre. Plutôt qu'essayer de convaincre et d'exprimer ses idées, il s'agit de mettre à mort la personne que l'on en face. Un terrorisme de type nouveau, qui interdit la discussion, les idées, le débat, l'opinion contradictoire. Un loi non pas du plus fort mais de celui qui est capable du plus odieux, de l'appel au lynchage le plus fort.
Un fascisme nouveau. 

La période 2012 - 2017 a été affreuse pour notre blogosphère. Les attentats de Charlie en sont une cause, mais il n'y a pas que ça. De nouveaux protagonistes sont apparus sur la toile, et n'étaient pas dans ce délire sympa du début des blogs. Loin de "L'esprit de la Comète", du nom de cette brasserie kremlinoise qui a été le siège du Kremlin des blogs et un épicentre chaleureux et intelligent de notre blogosphère à la française.
2005 - 2011 a été un époque bénie pour les blogs. Le début, Guy Birenbaum et DEL. Il y avait une droite et une gauche. Des supporter de Royal, d'autres, moins nombreux, de Sarkozy. Il y avait une opposition. Et même au sein des électeurs de droite dont j'étais, une critique respectueuse et constructive du mandat Sarkozy (si j'avais été plus lu et entendu, Sarkozy aurait gagné en 2012).

Et puis après de nouvelles personnes sont venus. Le tweet de 140 mots a étouffé le billet de beaucoup de page. Plutôt qu'argumenter, cela venait "basher", clasher, voire même menacer. Le plaisir initial d'écrire, de débattre, est parti. Non pas remplacé par la peur, mais par une lassitude de voir que nos amis de blogs, nos contradicteurs préférés, n'étaient plus là. Eux aussi lassé de ce lynchage permanent. 
Puis y a eu ensuite les attentats. Les mots certes, mais aussi les balles. 

Et une certitude, certaines personnes sont prêtes à tout. Nous avons vu un militantisme d'un type nouveau. Des lynchages en règle. L'esprit de la Comète, et quelque part des lumières, obscurcit par cette épaisse fumée noire de l'intolérance et de la violence. 


J'ai toujours eu l'attitude que Chirac avait eu vis à vis de sa ligne jaune à lui en 2002. Refuser de débattre avec Le Pen. Moi, j'assume un refus de la discussion avec des personnes qui portent des messages et des valeurs qui sont en opposition fondamentale avec ce que j'ai dans le cœur, avec mes valeurs d'homme. 
Les bloquer sur Twitter fait du bien car cela donne plus de place à mes copains de IKF (Internationnal Kikadi Fédération, ceux sont des penseurs). Cela fait moins de mal et à mes yeux, et à ma république. Et finalement, il y en a peu de tous ce que je lis et fréquente. 

D'ailleurs, à l'époque de la Comète, nous étions beaucoup en désaccord. Mais il y avait un respect mutuel, presque une affection. Qui perdure aujourd'hui avec des gens qui défendent des opinions totalement opposées aux miennes. Mais on se respecte. Le respect de l'humain dans sa diversité, ses contradiction, et ce qui fait de lui un être un humain, c'est la base.
Certains ne l'ont pas. Il ne faut pas parler avec eux. 

C'est doux de repenser à cette époque. Plus dur de voir ce qu'il en reste...

dimanche 17 février 2019

Saint Valentin dans mon village (et gilets jaunes) #Gard

Un jour de février dans mon village. Dont l'église accueille une relique de Saint Valentin. Tous les deux ans, mon village de Roquemaure fête Saint Valentin.
Avant c'était une fois par an. Mais une telle manifestation coûte cher, financièrement et en énergie. Il est arrivé que le froid hivernal et glacial, ou la neige et le vent de la Reine des Neiges, viennent à faire annuler la manifestation.

Aujourd'hui, c'était un début de printemps. 


J'étais avec des amis. Le parrain de bébé Faucon. Mon témoin de mariage, tellement important pour moi à la fin de l'année dernière.
J'ai rencontré pleins de gens de mon village, de mes villages. Certains m'ont rappelé que quelque part qui j'étais, ou j'ai pu être. Mais aujourd'hui, bizarrement, je me suis senti bien. En tous cas chez moi.



Elle est belle cette manifestation. Mon village qui a vu fermer ses commerces pour les voir remplacer par une boucherie hallal et des épiceries où il n'y pas de saucissons (désolé mais c'est la vérité) s'offre une belle image provençale ce jour là. Il rappelle que Roquemaure est le berceau des Côtes du Rhône, et de la chanson de Noel "Minuit Chrétien".

C'est important. Vital.


Mes enfants et ceux de mes amis ont été heureux. Ils ont mangé. Beaucoup.

Après le soir mes dernières bouteilles de Goudale de Noel ont été englouties, avec un peu de Tavel de mon ami Brice qui était avec moi.



Et après que soit arrivée la garde républicaine et le drapeau français est arrivé...



... le pape Clément. Qui nous a béni. Comme à chaque fois. Dans un moment sympathique, convivial, fraternel.



C'est une belle cérémonie la Saint Valentin de Roquemaure. 

Après j'ai écouté Pierre Perret sur BFM TV. Un autre moment de bonheur et de paix intérieure. Puis Alain Finkelkraut est venu témoigner sur cette même chaîne. 
J'aime beaucoup l'homme et apprécie son intelligence acérée. Mais ce qui m'a dérangé, c'est qu'il m'a rappelé (ce n'est pas sa faute) que mon pays aujourd'hui était rongée par une haine intérieure mortelle. Dont la France Insoumise (davantage que l'ex FN) est une représentation politique qui s'est insérée dans les mouvements citoyens, qui le 17 Novembre étaient sympathiques et républicains. 

Il m'a rappelé aujourd'hui que les messages de paix, de tolérance, d'appel à la réflexion et au débat qui m'ont toujours été inculqué dans mon éducation étaient aujourd'hui ravagé par cette peste verte rouge qui vire au brun. 
Je conclue ce billet tristement. Mais je me considère tellement plus fort, plus haut et plus légitime que ce salopard barbu qui a insulté Finkelkraut. Tellement plus humain et républicain que ceux qui hier huaient Valls quand il a quitté l'Assemblée Nationale, et aujourd'hui tagguent l'image de Simone Weil et légitiment l'antisémitisme sous des faux prétextes.

Surtout en utilisant une colère lancée le 17 Novembre par des gens sincères, que j'ai retrouvé aujourd'hui dans les rues. Et qui sont bien loins des messages de violences et de haines proférées hier et aujourd'hui par ces gilets au jaune bien élimé...

dimanche 20 août 2017

Un dimanche soir sur la terre

J'ai adoré cette photo de Galia autour de l'aire de jeu de mon village forezien. Une des premières réalisation du papy de mes bébés en début de ce mandat. Une belle réalisation...
Sinon bien rentrés dans le Gard. Le vent souffle violemment. Le niveau de jeu de l'OM est lamentable et inquiétant, mais j'imagine (ou espère ?) une préparation physique difficile qui laisse des traces. 

Pas d'aurees commentaires de ma part sur Barcelone ou la Finlande. Les avis péremptoires de la vraie droite (qui a décidé sur Twitter de s'en prendre à Juppé, Pecresse et cette partie là) ou de la vraie gauche (qui voient du racisme et de l'islamphobie à chaque respiration) se suffisent à eux mêmes. Et m'offrent de nouvelles occasions de penser que la France a atteint un point d'intolérance et de ras le bol qui va rendre cette rentrée irrespirable. Le pire est à venir.

Alors je reste avec mes souvenirs d'une semaine dans le Forez. C'était bien

lundi 16 novembre 2015

Le drapeau français sur Facebook

Excellent billet du très agréable Fabrice d’Almeida sur le Huffington Post. Qui écrit un billet à propos de la polémique sur le drapeau français sur Facebook. Je découvre qu’il y a eu une polémique… Je n’en reviens pas.

Je parlais hier soir de mon écœurement devant ceux qui continuent à voir le monde avec un prisme politicien, militant et sectaire. Ce billet m’a ouvert les yeux sur le fait que la situation était pire que je ne l’ai ressenti hier soir.

Le billet est court. Je vais le recopier. Simplement…

C'était une idée simple.
Facebook propose un filtre qui permet de mettre le drapeau tricolore sur sa photo, en signe de solidarité avec les victimes des attentats du 13 novembre 2015. Il y a bien un petit parfum de marketing à l'opération, mais l'intention est pour la bonne cause. Des personnes de toutes les générations et de toutes les conditions l'ont adopté. Et évidemment, les critiques ont commencé.
 Il y a l'écologiste prudent qui considère que le drapeau BBR a une "connotation agressive" et que, par conséquent, cela le gêne de le mettre en ligne, surtout vis-à-vis de ses amis étrangers. Un "ami" lui rappelle que les étrangers précisément ont utilisé le tricolore pour signaler leur amour de la France et leur solidarité face à la violence.
Un pacifiste s'avise soudain que le drapeau français a une portée impérialiste. Il oublie que ses couleurs devaient manifester le retour de la concorde en un temps où le pays frisait la guerre civile, à l'aube de la Révolution.
 Plus radical, un militant d'extrême gauche déclare "effacer tous ses amis fb qui mettront le drapeau" et il conclut sans plus d'explication "Désolé, il existe d'autres symboles". Une féministe extrême accentue l'attaque, tout ce bleu, blanc, rouge "donne une allure FN à Facebook". Et voici peu à la télévision un ancien footballeur regrettait que l'on fasse le procès de ceux qui ne connaissent pas la Marseillaise et préfèrent un autre drapeau, comme s'ils étaient de "mauvais Français". Étrange retournement que de se déclarer citoyen d'un pays et d'en rejeter les symboles, complaisance étonnante à un moment où le tricolore porte un idéal de solidarité et de paix à l'heure du deuil.
Le drapeau français n'est pas l'apanage d'une force politique. Depuis l'apparition de la cocarde, vers 1789, ces couleurs ont traversé tous les régimes, dans la peine ou dans la gloire, avant d'être adoptées par notre Constitution, en 1958. Ce symbole appartient à tous et à chacun. Ne pas le comprendre aujourd'hui paraît totalement décalé, tout comme ne pas admettre que la Marseillaise, l'hymne national depuis 1879, est, certes, un chant guerrier, mais qu'elle dit aussi l'espoir des dépossédés et que, pour cette raison, des révolutionnaires en ont fait partout dans le monde le chant de la liberté.
Prétendre préférer des icônes bricolées en un jour à un signe fondateur de la République signale un raisonnement à courte vue et l'oubli que le contrat qui nous lie à la nation suppose d'en adopter les signes.
La situation est décidément plus grave que je ne l’imaginais… Et le billet de Fabrice d’Almeida est excellent. Merci à lui, vraiment…


Il n’empêche que de tous les bords politiques et militants, on en lit quand même des sacrements affolantes, des conneries et des choses abjectes... Et qui, sans doute, en sont fiers et le revendiquent. Certains "ne sont pas en deuil" aujourd'hui, car "c'est la gauche qui a du sang sur les mains". Surenchérissement dans la bêtise politique politicienne. 
Ils doivent penser que ceux qui tapent sur la droite ou veulent exclure l'électeur FN de leurs espaces de vie sont des intolérants sectaires insupportables. Chacun doit penser que c'est l'autre le con. On en est loin, de "l'unité nationale". 
Je suis effaré de lire aussi vite des billets politiciens et d'un militantisme de bazar...

Je préfère conclure ce billet avec cette initiative touchante et belle que m'a rappelé le copain Skandal. Sur ces ultras marseillais qui ont décrété "nous sommes Paris". Je critique suffisamment la connerie des supporters pour les applaudir, et leur dire merci. Ça donne un peu de baume au cœur. 

Mais sinon j'ai aimé mon Facebook bleu blanc rouge. Et j'ai été touché, en tant que français, de l'élan de sympathie dans le monde à l'égard de mon pays, à notre égard. 
Je préfère ça à la petitesse ambiante... 

dimanche 15 novembre 2015

L'horreur, l'inquiétude aussi (et un peu d’écœurement)

J'avais trouvé très belle la une de mon quotidien l'Equipe hier. Marquante en tous cas. 
Lorsque je l'ai lu hier matin, je n'avais pas encore vraiment pris conscience de l'ampleur de l'horreur à Paris.

J'aurais passé un weekend bizarre. Épuisé, fatigué, avec des mauvaises nouvelles familiales personnelles qui se sont ajoutées à la violence de l'actualité. Mes douleurs dans le ventre ce soir, c'est un peu de tout ça.
Bizarre aussi. Les chaines infos me déversaient l'information, et hier je prenais conscience de l'ampleur de cet attentat. Et à coté, bébé Faucon jouait avec sa maman à croque-carotte en me chantant le Bolo-Bolo. 

Pendant ce temps, mon Facebook se colorait de bleu-blanc-rouge, ce qui est joli. J'ai aussi cédé à cette mode. Ça ne coûte pas bien cher, ça ne changera malheureusement pas le monde, et ne rendra pas ces islamistes barbares plus aimables... D'ailleurs, la journée de la gentillesse ce vendredi, ça ne les a pas forcément atteint.
Beaucoup de mots, de slogans. Hier, j'ai reçu quatre ou cinq fois le sms copier-coller de mettre des lumières à ma fenêtre... Et pleins de mes amis Facebook ont évidemment relayé les slogans qui sont pleins de bons sentiments. Je le dis de manière neutre et pas péjoratives, mais c'est évident que les sentiments sont bons, sont nobles. Rien à redire à ça.

Mais de la même manière qu'on était tous Charlie (sauf certains) il y a presque un an, on peut concevoir que chacun exprime ce qu'il a ressenti hier de manière différente. Il n'y a pas, à mon avis, la "bonne attitude" qu'il faudra opposer aux autres. Tout le monde est touché, et tout le monde exprime sa douleur, son écœurement, son inquiétude, sa terreur ou sa colère de sa manière. Il n'y a pas à juger. A se juger. 

Je suis inquiet car j'ai l'impression que l'intolérance "entre nous" a commencé vraiment vite et vraiment tôt. J'ai été surpris hier de voir que déjà sur les blogs, les réseaux sociaux, même sur mon Facebook, les critiques politiques bêtes étaient de sortie. Rapides. Et violentes.
"C'est la faute à Hollande qui tue la France", "Valls et le socialistes ont de la chance, ça les arrange bien", "tous ensemble contre les terroristes et contre Le Pen", "Sarkozy et la droite instrumentalisent c'est des salauds", etc, etc... 
130 morts, des blessés en pagaille, et de suite la bêtise franchouillarde et militante qui reprend le dessus, catalysée sans doute par la force de la douleur. "Je suis Charlie, mais pas avec ceux qui ne pensent pas comme moi".

Même sur Facebook... Des amis (que je sais non politisée) qui tiennent des raisonnements délirants. Derrière le bleu-blanc-rouge et l'appel à la lumière sur le rebord des fenêtres, une intolérance et une bêtise incroyable. 
Appel à l'unité nationale, mais juste entre nous. Pas avec ceux qui votent FN hein ! Pas avec ceux qui sont de droite, parce que Sarkozy il pue. Pas avec Hollande et Valls qui instrumentalisent les attentats, et qui sont responsables des migrants qui sont venus et de Taubira qui a vidé les prisons...
Une unité nationale finalement pas très unie... Il ne reste plus grand monde au final...

Je la faire avec mes bébés et avec Falconette ce soir, l'unité nationale. Avec ma photo de profil qui sera bleu-blanc-rouge jusqu'à ce soir. Demain j'imagine que ça va être long avant d'arriver à mon travail. 
Et il y a le reste. Mes parents en vacances à l'étranger. Mes petits soucis, les autres, les personnels.

Et une inquiétude devant cet ennemi de l'intérieur, dont la barbarie n'a pas de limite. Vu l'état de notre société, vu notre état d'esprit, je suis inquiet. 
Mais bon...

samedi 28 décembre 2013

Nicolas Anelka refait parler de lui... (la nausée revient)

Je date le désamour avec cette Equipe de France de l’époque où Raymond Domenech a laissé les clefs de l’Equipe de France à la bande Anelka – Ribery – Evra. S’en est suivi Knysna, et le reste.

Aujourd’hui Nicolas Anelka a marqué deux buts. Sur le premier, il a fait ce geste que certains qualifient « d’anti-système ». Personnellement, je l’ai pris contre moi, contre la République, contre toutes les valeurs qui me sont chères et importantes.
Personnellement, j’ai pris la quenelle d’Anelka comme un « je vous encule tous. J’encule la France ». J’ai peut être mal compris. Mais ceux qui ont essayé de m’expliquer ce qu’était la « quenelle » ne m’ont jamais convaincu (lire l’explication d’un illuminé chez notre ami l’Hérétique, c’est consternant). Et tout ce qui vient d’Anelka est pour moi une insulte à mes valeurs.

J’ai souvent écrit sur Nicolas Anelka. Soit j’ai trop écrit, soit je n’ai pas assez exprimé tout le dégoût et l’écœurement que m’inspire ce personnage, et tous ceux qui prétendent marcher dans ses pas.
Mon ami de blog David Desgouilles (qui est un type bien) a partagé cet après-midi avec moi non pas mon indignation, mais ma consternation. Consternation de voir que ce Nicolas Anelka crache ce « système » qui lui permet d’être plein aux as et d’avoir eu une carrière honorable en comparaison avec sa mentalité (déplorable) et son talent footballistique (que je trouve moyen).

David a eu l’occasion d’interviewer le très bon et pertinent Daniel Riolo. Dans son livre Racaille Football Club, tout ce que représente Nicolas Anelka y est. Et ce qui représente le principal mal du football français, cette « culture racaille » qui est aujourd’hui remplie d’une haine nauséabonde et haineuse.
David Desgouille m’a dit, dans un tweet, que le prochain tour de Coupe de France risquait d’être le lieu d’une multitude de quenelles de la part de très bas du front qui prétendront niquer le système et la société (qui au demeurant est loin d’être ingrate avec eux, mais c’est un autre débat)… Cela contribuera juste à montrer que le football français est pourri et gangrené. Par cet « esprit racaille » que dénonce justement Daniel Riolo. Et qui est incarné par un Nicolas Anelka qui trouve toujours un club pour le payer, et des soutiens en veux-tu en voilà qui viennent insulter les gens qui déplorent son attitude.
Cela contribuera également à montrer où est l'intolérance, où est ce qui menace vraiment la République aujourd'hui. 

Le football français a donné à Anelka une multitude de sélections en équipe de France. Cet homme là a représenté mon pays, et a revêtu ce maillot bleu de Platini, Papin, Zidane ou Deschamps. S’en est suivi d’autres joueurs (Evra, Benzema…) qui ont continué à piétiner le coq, et les valeurs qu’il représente.
Aujourd'hui, c'est cela qui m’écœure, profondément. 
La quenelle de Nicolas Anelka n’est qu’un épisode supplémentaire qui ajoute à cette démonstration que certains ont tué le football français en distillant dans ces veines un poison terrifiant.


Que cela soit pour moi également une atteinte à l’idée que je me fais de la République est un autre débat. Mais je laisserai d’autres en débattre. Ce n'est pas le sujet de ce billet.
(Je n’ai aucune opinion sur les dernières déclarations de Manuel Valls, sinon que ça date d’avant Dieudoné que la République est menacée par un racisme et un sectarisme extrême que certains refusent de voir et de considérer… Mais bon, la Mutualité est vide quand une certaine partie de la population est visée par des actes inqualifiables…
C'est un autre débat...)

vendredi 16 août 2013

Vrac d'après 15 Aout

Vrac d’une semaine de vacances. Même si l’actualité, je l’ai peu suivi, quelques sujets qui m’ont interpellés dans la semaine…
--------

Interdiction du voile dans les universités. C’était un des sujets polémiques de la semaine. 
Avons-nous un problème une certaine pratique de l’islam en France ? Je pense que oui, et qu’il faut arrêter de se voiler (oups) la face en refusant de voir un évident état de fait. Cette interdiction réglera t’elle en partie le problème ? Je pense que non.
Je pense que les universités doivent être libres d’écrire leur règlement intérieur comme elles l’entendent. Si certaines veulent interdire le voile, ou tout autre signe religieux, de leur établissement, qu’elle le fasse. Si des entreprises ou autres veulent faire pareil, qu’elles aient la liberté de le faire. Même si ça ne résoudra pas grand-chose.
            --------

Lutte contre l’islamophobie. Autre sujet de la semaine. Oui, il faut lutter contre l’islamophobie et le racisme.
Mais il faut aussi lutter contre la chrétiennophobie et contre l’antisémitisme, avec la même force. En Mai un prêtre avait été agressé dans la rue à Avignon. Le silence des autorités fut assourdissant. Une réponse de Manuel Valls à une question écrite à l’assemblée indique que « 667 atteintes en 2012 dont 543 pour les sites chrétiens (édifices religieux : 352 ; sépultures : 191), 40 pour les sites israélites (édifices religieux : 31 ; sépultures : 9) et 84 pour les sites musulmans (édifices religieux : 83 ; sépultures : 1) ».
Il faut aussi lutter contre un racisme provenant de fanatiques se réclamant de l’islam. Comme cette histoire en Juin de ce garçon molesté par trois jeunes « se réclamant de l’islam », choqué de le voir manger un sandwich au jambon devant eux.
La lutte contre l’islamophobie ne sera efficace que si elle s’accompagne d’une lutte contre toutes les agressions à connotations religieuses, et contre tous les racismes. Y compris ceux que l’on refuse de reconnaitre. Et qui pollue la vie de beaucoup dans nos quartiers et nos villages.
            ---------

Lutte contre l’islamophobie suite. Elle sera également efficace si elle s’accompagne de sanctions fermes contre ceux qui portent atteinte à l’image de l’islam et qui s’en réclament. Trappes par exemple, l’histoire de la femme en burka interpellé (justement) par la police. La réaction du mari qui agresse le policier (et qui est toujours libre et non condamné), celles des « jeunes » qui caillassent, celles de certains portes paroles religieux qui ont légitimé et soutenu ces actes. Ces actes ont fait plus dans l’augmentation de l’islamophobie que toutes les paroles politiques ici et là.
            ---------

La France n’est pas un pays raciste. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Jean-Jacques Goldman, personnalité préférée des français (JDD du 4 Août). « Ma gratitude est infinie. Je ne sais que dire, sinon que la liste des derniers élus (Abbé Pierre, Noah, Zidane, Omar Sy) montre de façon éclatante que les français sont les gens les moins racistes et les plus accueillants du monde ».
Une réponse de la part d’un mec bien. A adresser à ceux qui instrumentalisent le racisme, et ne cessent d’accuser les habitants de notre pays d’en être. Accuser l'autre d'être raciste évite de faire une auto-critique, c'est plus facile... Peut être pas très efficace, mais bon...
            ----------

Les chiffres de l’économie sont bons parait-il. La bourse flambe. Les prévisions, médiocres en début de semaine, deviennent sympathiques aujourd’hui. C’est bien. Je vais attendre un peu avant de pousser un soupir de soulagement et d’exploser de joie. Mais je ne ferais pas la fine bouche, c'est bien.
Je lis néanmoins que le premier ministre est prudent. Il a raison : l’erreur de cette gauche au pouvoir qui n’a pas brillé par son humilité et sa réserve serait de faire preuve d’une arrogance déplacée. Que la légère embellie européenne passe aussi par la France est une bonne chose. Tout ce qui est bon pour l’économie et pour la France est une bonne chose, qui que ce soit qui soit au pouvoir.
Mais un peu de mesure… La situation des français mérite autre chose que des ronds de bras du parti socialiste et de ses militants zélés. Car pour l'instant beaucoup souffrent toujours, et la reprise de la consommation pourrait être mise à mal avec ces hausses d'impôts qui nous attendant.
            -----------

Le parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot a besoin de sous. 1 M€ qu’il réclame. C’est 11 fois moins que l’UMP. Mais pour un parti qui pèse 30 fois moins…
Gardons notre argent pour des causes qui en valent la peine… La république ne souffrira pas qu’un des nombreux partis d’extrême gauche disparaisse…
Et il y a aura le Parti de Gauche (PdG) pour continuer à insulter et à faire souffler un vent fétide sur la classe politique… (ses derniers déclarations traitants Valls « d’extrême droite » ou la famille royale d’Angleterre de « parasites » révèlent ce qu’ils sont…).
            ---------

Henri Guaino trouve qu’un député n’est pas assez bien payé. Je suis tombé de ma chaise quand j’ai lu ça, mais pourquoi pas…
Deux remarques. La première est que le Guaino que j’ai apprécié fin des années 90’ a vraiment changé, je l’ai souvent écrit et je le soupire à chaque fois que je le constate… La deuxième est que si je ne suis pas d’accord sur ces plaintes de députés (beaucoup de députés socialistes ont pleuré d’avoir trop travaillé et dans des conditions difficiles), je milite depuis plusieurs temps pour un statut de l’élu local.
Que le maire d’une petite commune ait des responsabilités de fou et un travail qui doit être à plein temps soit payé une misère est une véritable honte pour moi. Cela veut dire qu’un maire ne peut être que retraité, ou cumulard politique (parce que des revenus ailleurs), ou alors profession indépendante. Mais en tous cas pas salarié par exemple…

            --------
L’équipe de France de football a joué. Sagna, Abidal, Clichy, Benzema, Nasri… Non, le sélectionneur n’était pas Raymond Domenech, mais au point où nous en sommes…

            --------
Sinon je suis en vacances. C’est bien.

jeudi 1 mars 2012

Sarkozy, Montebourg... Une indignation identique

Hier, nous écrivions tout le mal que nous pensions sur ces cons qui ont agressé Arnaud de Montebourg et sa compagne Audrey Pulvar. Je trouve ça intolérable.
J'ai également dit mon écœurement devant l'intolérance assumé des militants du Front et de l'extrême gauche devant Nicolas Dupont-Aignan (qui n'a aucune leçon de tolérance à recevoir de la part de ces personnes là...).

Je trouve profondément minable et nauséabond ces militants qui ont insulté et chahuté la visite du candidat Nicolas Sarkozy. Certains s'en félicitent. Moi non : je n'ai pas envie d'une France dirigé par des gens soutenus par ces extrémistes qui se sont distingué dans cette merveilleuse ville de Bayonne (une des plus belles de France).

Certains ont brandi en étendard la photo de François Hollande. Ce dernier les a désavoué. De la même manière que Marine le Pen a condamné ceux qui ont insulté de Montebourg et sa compagne. On peut saluer leur démarche.

Par contre, on peut s'inquiéter de cette manière de concevoir la politique. Par l'insulte, par l'intolérance, par le désordre. Je ne conçois pas la politique comme ça. Et j'espère que ces gens là ne gagneront pas : j'espère une autre société.
Mais aujourd'hui, autant que hier et sans doute moins que demain, je suis inquiet pour mon pays... l'intolérance est en train de gagner... Ca sera simple de gouverner demain.

Petit bonus track-back : un clip que j'avais fait sur Bayonne et le Pays Basque. La musique est tirée du très beau dessin animé Seirei no Moribito. Les photos datent de 2008. Une belle année...

mardi 14 février 2012

Ras le Front du sectarisme...

Petite histoire du sectarisme ordinaire du Front de Gauche et de la gauche de la gauche
Hier soir, manifestation devant l’ambassade grecque à Paris. Bon… Pas d’avis très positif là-dessus, mais bon… Bien sur présent la gauche de la gauche, Front de Gauche & Co, qui appelle toutes les cinq minutes à la résistance. Pendant qu’ils gueulent, ils ne collent pas n’importe où dans nos campagnes, c’est très bien.

Et donc hier soir devant l’ambassade grecque, Nicolas Dupont-Aignan est aussi allé manifester. C’est son droit… Les grands tolérants de la gauche de la gauche n’ont pas été content… Nicolas Dupont Aignan « a été chahuté par plusieurs manifestants, selon lui "furieux de sa présence", qui l'ont sommé de partir. » (sur le site de RTL, un des rares à en parler). En ayant été traité de « sale raciste » et de fasciste... C'est toujours savoureux de se faire traiter de fasciste par ces gens là... (le munster qui parle de l'odeur du brie...)

Jean-Luc Mélenchon parlait de Marine le Pen, en critiquant « son "odieuse présence" fait selon lui l'objet d'un traitement trop positif par la classe politique. ».. Il a raison, Jean-Luc Mélenchon, de soupirer devant la complaisance de certains devant « l’odieuse présence » de certains…
Constater que cette sectaire et intolérante gauche de la gauche aura trois candidats à l’élection présidentielle est, en effet, quelque chose de terrifiant. Et imaginer que le chef de file de ces manifestants fanatiques et extrémistes pourrait être ministre l’est tout autant.

Enfin bon, Nicolas Dupont-Aignan avait peut être mieux à faire hier soir que d’aller se donner en spectacle devant une ambassade étrangère. En plus d’instrumentaliser la douleur d’un pays, et de son peuple qui souffre… Ce qui se passe en Grèce est bien plus grave que les agissements de certains extrémistes de gauche...

mercredi 28 décembre 2011

Mes 11 trucs à moi de 2011 (mon bilan)

Tiens, je vais un peu parler de moi. Ca changera.

D’autres amis blogueurs s’amusent à retracer les points et faits marquants de leur année 2011. Je vais essayer de faire pareil.

1 – Etre papa.
De loin la chose la plus importante pour moi de cette année. Cela relativise énormément de choses, notamment les points suivants.
Alors oui, j’en suis gâteux. Mais ça fait du bien…


2 – Mort et naissance d’un chien…

Vanille est morte en début d’année. C’était une star de mon blog. Elle n’a pas été remplacée dans nos cœurs. Elle ne le sera jamais : quelqu’un qui meurt n’est jamais remplacé.

Par un autre petit chien est arrivé. Un shiba-inu. Un chien ninja, comme j’ai tendance à l’appeler. Elle s’appelle Galia. Elle est adorable. Finalement, je l’aurais assez peu mise en avant sur mon blog. Moins que Vanille. Mais à part ces deux photos qui illustreront mon billet, elle sera probablement peu présente…

3 – Mort d’un PC portable, arrivée d’un autre…
Début Aout a vu la carte graphique de mon DELL XPS âgé de 3 ans mourir suite à une longue maladie. Dixit les forums, cette gamme de portable souffrait d’un défaut de surchauffe régulière du chipset graphique. A un moment, il meurt. Et à part remplacer la carte mère, qui coute un bras, pas tellement de possibilité…

J’ai pris à mon cousin qui a monté sa petite boite d’informatique un nouveau portable. Un HP. Outre le fait que je fais travailler un jeune entrepreneur qui est en plus de ma famille, j’ai eu une nouvelle machine. Pour l’instant, elle marche bien. Si elle merde, j’irai voir le cousin et je gueulerai.

4 – L’équipe de France de Rugby, et le Stade Toulousain.
Bébé Faucon est né quelques heures après le Brenus du Stade contre Montpellier. Je suis gardois, donc nimois, donc pas montpelliérain. Et en plus je suis fan du Stade Toulousain. Bébé Faucon aura la une de l’Equipe du 5 Juin 2011 affichée dans sa chambre, sous verre tout ça. Elle félicite le Stade Toulousain. Rien que pour ça, Nicolas Bezy, qui a passé toutes les pénalités de la finale, aura droit au meilleur Lirac de ma cave s’il passe à Roquemaure…

Ensuite, j’ai adoré cette Coupe du Monde de rugby. J’ai adoré Marc Lievremont et ses sales gosses. Et cette finale sera un des plus beaux jours de l’année, malgré un final douloureux.

5 – Ressentir la crise…
Professionnellement et personnellement, je n’ai pas tellement ressenti la crise de 2008. Celle de 2011, je la ressens beaucoup plus fortement.
Professionnellement, je ne suis pas inquiet pour mon boulot. Je serai toujours payé à la fin du mois. Et je suis conscient de la chance que j’ai de pas à avoir être d’anxiété de ce point de vu là. Mais je me rends compte de la baisse certaine de certains budgets alloués à mes projets. Les priorités ne sont plus forcément les mêmes…
Cela a une conséquence directe sur mes sous-traitants, qui m’ont clairement expliqué que leur carnet de commande avait pris un gros coup de vide sur ce deuxième semestre de 2011… Avec tout ce que cela implique.

Et puis au-delà de la crise, je vis dans une région où l’industrie du nucléaire est très développée. L’histoire de l’accord entre les verts et le PS a eu une incidence très forte ici, avec des gels et des reports de projet et d’activité, en attendant les présidentielles. Nous en parlions il y a quelques jours avec des élus et des chefs d’entreprise : notre région n’avait vraiment pas besoin de cette incertitude supplémentaire qui pèsera économiquement sur mon secteur.

Enfin, les conséquences humaines sont là. Chez des proches à moi, qui se prennent la crise en pleine gueule. C’est rude…
Les chiffres de l'emploi sont terrifiants au mois de Novembre ? Je le sais, deux proches ont perdu leur emploi. Ensuite, est ce la faute du gouvernement en place ? De la crise ? Des 35 heures et de Guy Mollet ? Chacun, suivant ses convictions personnelles, son engagement dans les prochaines campagnes électorales, ou son expérience aussi, se fera son idée.

Mais bon, on n'est quand même dans une sale situation...

6 – Ralentissement de mon activité de blog (la lassitude)

J’en ai beaucoup parlé dans mon blog de la lassitude. Maintenant elle est réelle. Un petit tour sur Google Analytics m’a confirmé que mon année a été finalement faible. J’ai pondu peu de billets. Et très peu de bons billets, ceux dont est fier. Cette année aura été une piètre année. Où j’ai réagis sur des choses mièvres et ridicules.

Il y a sans doute pleins d'autres explications. Je me considère comme avoir davantage une sensibilité personnelle de droite que de gauche. Donc l'étiquette « blogueur de droite », que je trouve conne parce que réductrice, est sortie pour certains grands tolérants qui considèrent que tout ce qui n'est pas à gauche doit être coulé dans du béton. Et pour ces gens là, c'est être synonyme de vomi, et canard à tirer à la chevrotine.
Je n’ai pas envie d’être un canard, et je n’ai pas envie que des gens que je n’aimerais pas dans la vraie vie viennent me cracher à la gueule par liens interposés.
Comme je n’ai pas envie de distribuer de coups de pied dans les ronfles, ben je blogue moins. Ou du moins je blogue moins politique.

Je sais que demain, il y a une élection présidentielle. Il y a des positions et des postures qui vont devenir de plus en plus fermes et fermées. Ça risque de sentir le caca dans pas longtemps, et le sectarisme aussi. Je ne sais pas à quoi ça ressemble d’ailleurs l’odeur du sectarisme, mais quelque chose me dit que mon ignorance va vite être corrigée…

Alors oui, lassitude à fond. Je garde un mauvais souvenir d’une passe d’arme assez idiote, mais qui m’a marqué, avec l’ami Captain Haka. Qui reste une personne que j’aime bien dans cette blogosphère, même s'il ne pense pas toujours comme moi (ce qui est un droit constitutionnel donc inviolable).
Mais je me dis que mon positionnement, assumé, va faire que je vais prendre de moins en moins de plaisir ici. Je ne sais pas encore pour qui je voterai (je n’appellerai à voter pour personne : je ne suis rien pour le faire). Par contre, je sais pour qui je ne voterai pas…

Et comme pour moi, mon blog n'est pas une tribune ou un objet pour faire campagne, mais un outil pour me faire plaisir, je ferai autre chose si le plaisir n'est plus là. Si le blog doit servir pour dire que le mec qui ne votera pas pour le bon candidat est un con, cela sera sans moi. J'ai suffisamment de moment chiant dans la vraie vie pour en plus en rajouter sur le net.

Enfin, c’est à mettre en relation avec le point 1, et le point précédent aussi. Ce n’est pas très important, au final…

7 - La primaire socialiste.
Ben tiens je reparle politique dès le point suivant.

J’aime la politique. Et forcément, j’ai adoré la primaire socialiste. J’ai aimé ce qu’ont été capables les socialistes. J’ai aimé ce débat entre différentes options, et visions de la société. D'ailleurs Alain Juppé, que j'ai toujours apprécié, pense pareil que moi.

Bon, oui, derrière, c’était la fête aux tractations internes. Valls et Hollande qui redeviennent copains comme cochons. Royal, dont j’ai adoré la branlée, et Aubry, dont j’ai apprécié la défaite (je ne suis pas fan du tout de ces dames), qui se prennent une rouste. Mais qui restent dans le jeu : la première en négociant la présidence de l’assemblée nationale (c’est pas encore demain que je voterai socialiste), la deuxième en gardant un pouvoir immense sur la campagne du vainqueur…

Et le vainqueur donc, François Hollande. Hier, les militants socialistes lui vomissaient dessus (vomir, c’est la marque de fabrique des indignés). Et aujourd’hui, il est élu triomphalement à ces primaires, et il peut gagner l’Elysée.
Un exemple comme quoi rien n’est jamais perdu en politique. Mais un exemple aussi que la démocratie marche quand on donne la parole aux électeurs, qui ne sont pas que des cons bons à payer des taxes et des impots.

Et bien moi, même si c’est pas ma famille politique, j’ai adoré.

8 – Dominique Strauss Kahn
Cela aura été un des évènements de l’année pour moi. Je me souviens que ce dimanche où nous avions appris la nouvelle, le village de Lirac avait des élections municipales partielles suite à la mort de son maire. Au bar du village, on plaisantait sur le sujet.

Je me souviens surtout de la violence (encore) de certaines discussions sur Twitter et la blogosphère. De ce féminisme intolérant et totalement fou qui insultait et voulait pendre tous ceux qui osaient poser la question « mais est-il vraiment coupable ? », et ceux qui, comme moi, ressentait un triste malaise devant l’image de voir DSK en prison. L’intolérance, toujours…

Finalement, DSK n’aura pas été condamné sur cette histoire du Sofitel. Ni sur le cas Banon. Pourtant, politiquement il n’est pas bien en point. Certains de ses afficionados pensent toujours qu’il y a eu un « complot ». Et d’autres histoires sortent (le Carlton…). Et on se dit que peut être le PS est passé à côté d’une catastrophe : si cela avait été lui, le candidat…

Enfin bref, c’était une histoire de 2011 qui m’a marqué.

9 – Le tsunami au Japon
Cet évènement m’a profondément marqué. Au-delà de l’histoire Fukushima et de certains vautours écologistes qui se sont rués dans les médias pour matraquer une série de contre-vérité (ou mensonge) hallucinante.

Non, cette histoire m’a marqué personnellement parce que j’aime profondément le Japon. Et qu’à une grossesse de Falconette près, nous aurions dû débarquer à Tokyo deux jours avant la catastrophe. Billets prêts, voyage OK, y avait plus cas. Mais bon, bébé Faucon en gestation, donc non. Nous avons bien fait.
C’est drôle de se dire que rétrospectivement, nous aurions pu être dans cet enfer…

J’ai revu y a peu certaines images du Japon. Il se reconstruit, avec une force incroyable. C’est un grand pays, c’est un immense peuple. Je suis à la fois admiratifs, et un peu triste quand je compare avec notre peuple français d’aujourd’hui…

10 – Fatigue
Un autre pan de la lassitude exprimée plus haut. J’ai passé l’année comme un zombie par moment. Maux de tête et maux de ventre à se calfeutrer dans le noir, douleur au dos, cou qui gonfle après une nuit agitée, fatigue généralisée, coups de froid tous les 10 jours…

Mon docteur m’a juste dit que mon corps prenait en 2011 l’année 2010. Année où les morts de proches m’avaient touché. Année de mon mariage, et où j’apprenais que je serais papa. Année difficile émotionnellement.
Le corps humain est ce qu’il est, et cette année j’ai pris. Impression d’avoir pris plus qu’un an. C’est ce que je retiendrai de 2011. Grosse fatigue. On verra pour 2012.

11 – FIFA Ultimate Team (11 et 12)
J’ai découvert ce mode de jeu de FIFA à Noel dernier. Depuis j’en suis fan et friand. En ce moment, je découvre d’autres modes de jeu en ligne sur FIFA 12, et je ne cesse de me régaler…
Vive FIFA, et vive la PS3… (et grrr quand gros plantage sur Playstation Network comme ce printemps).

Au fait : si vous voulez jouer avec moi sur PS3, mon pseudo est simplement "Falconhill"...

Conclusion – Globalement, tout se tend…
C’est un peu ce que je ressens, au final, sur 2011. Une tension générale. Dans les blogs, politiques ou non. Dans la vie réelle. Dans ma vie d’élu local. Dans ma vie professionnelle.

J’ai l’impression que tout le monde est à cran. J’ai l’impression que quoique l’on dise, on se prendra une association à la con qui viendra te traiter de racisme et de machinphobie, on trouve un anonyme qui viendra te commenter avec un « mais comment peux-tu penser ça… »…
La proximité d’échéances électorales, dans lesquelles je n’ai rien ni à perdre ni à gagner personnellement et politiquement (sinon en tant que citoyen), contribuent à une ambiance plus lourde. Dans nos blogs, mais aussi dans la vraie vie.

Et il y a aussi la crise. Et le temps qui passe. Et notre société qui devient de plus en plus intolérante. Quelque soit son bord ou sa sensibilité politique, l'indigné d'extrême gauche n'étant pas moins intolérant que le vieux villageois qui vote FN.
Intolérance vis-à-vis des autres, qu’il soit riche, arabe, juif, schroumpth, femme, pédé, de droite, de gauche, chômeur, cadre, syndiqué, qui ne pense pas comme toi. Cette intolérance n’a pas de couleur politique. Et sans nul doute moi-même progresse dans cette intolérance, qui fait que j’ai tendance à prendre la mouche sur certains commentaires qui me gonfle. Je ne donne aucune leçon à personne : je fais juste un constat dans lequel je m'englobe forcément : l'intolérance gagne tout le monde...

Une drôle d’impression. Et qui ne risque pas de se terminer après les élections. Qui qu’il passe, la France sera demain, à mon avis, ingouvernable. Le « vivre ensemble » restant une formule incantatoire qui n’a plus de vérité, et qui n’en aura pas plus demain.
Ça me rend plutôt triste…



Voilà un long billet pour parler de mon année 2011. Du futile. Du personnel. Du moins futile ou personnel. Mais en tous cas, un désenchantement réel. Mâtinée d’une certaine tristesse, car quand l’espoir n’est plus là, comme dirait Dante en peignant son entrée dans les enfers d’Hadès, il ne reste plus grand-chose.
Enfin, tentons de garder un peu de plaisir. Et si bloguer apporte plus d’emmerdes et de soupirs que de plaisir, on ira faire autre chose. Avec bébé Faucon qui gazouille, j’ai plein d’autres activités dans la vraie vie.

Mais bon, tant qu’on continuera à bloguer avec les copains, les choses peuvent quand même continuer à être sympa… Espérons le.

lundi 14 décembre 2009

Coup de poing italien, ou le retour de l'indignation sélective...

Je n'ai pas envie de jouer à chercher le titre de la mort qui tue pour ce billet. Parce que certains sont considérablement plus doués que moi. Parce que je suis déjà crevé, la semaine pas encore vraiment démarrée...

Le coup de poing de Berlusconi, ou plutôt le traitement sélectif de l'affaire, fait parti de ces choses qui au mieux m'affligent et me font soupirer. Au pire qui me dépriment profondément, car elles mettent vraiment en avant que la société dans laquelle je vis est d'une intolérance rare...

Je suis affligé et scandalisé par ce coup de poing. On n'aime ou pas Berlusconi. J'aime son club de foot. Moins l'homme politique qu'il est, et qui représente ce que je n'aime pas dans la droite au sens large. Sarkozy est de cette essence BerlusconoBushiste. Ca ne me plait pas.
Mais Berlusconi est élu. Légitime. De la même manière que Nicolas Sarkozy en France, ou Zapatero en Espagne. Elu. Et dans ce sens là, agresser une personne élue est quelque chose qui me révulse. Et je ne trouve aucune circonstance atténuante à ce genre d'acte...

Là où je suis triste (c'est le mot, triste), c'est de ma balade sur ma blogosphère. Beaucoup de personnes de gauche. Beaucoup de silence ce matin, mais c'est lundi, attendons le lever du soleil. Mais aussi beaucoup de sourire, presque satisfaits.

Je me pose une première question quand je vois ces tentatives de légitimation (au pire), d'atténuation de ce qui s'est passé.
Je me pose une première question. Que se serait il passé si c'était un dirigeant de gauche qui avait été victime d'un bourre pif ? Si ça avait été Lula, Zapatero, Bachelet au Chili, Prodi il y a quelques années ? Et même si ça avait été Barack Obama ? N'aurait on pas eu un phénomène de "lutte contre l'intolérance et le fascisme rampant", qui serait venu déferler pour condamner cet acte ? J'aurais trouvé ça logique, et je m'y serais modestement associé. Mais je constate qu'à part quelques sourires ci et là, je ne vois rien de tout ça aujourd'hui.
Le nez d'un dirigeant socialiste vaut il plus cher pour certains que le nez de Berlusconi ou Sarkozy ?

Après, certains pensent que la violence amènant la violence, rien d'anormal à ce que Berlusconi soit victime de cette violence. En plus Berlusconi est de droite, donc fatalement vecteur de violence ! Rien d'anormal donc, qu'il soit victime de cette violence...
Sur le fond, ça me choque terriblement. Aussi parce qu'au risque de choquer ceux qui pensent que Sarkozy, Besson et Hortefeux sont les suppots d'un fascime rampant, je ne vois pas en quoi l'Italie de Berlusconi est plus violente pour ceux qui souffrent que l'Italie de Prodi, l'Espagne de Zapatero, la France de Jospin.
Et quand bien même certains pensent que cette violence est innaceptable, il y a des urnes pour contester. Pas la poing, pas cette violence typique de ces partis violents que certains prétendent combattre en employant les mêmes armes...

Enfin, que dire quand j'entends de la bouche de certains, ouvertement de cette gauche tolérante et donneuse de leçons, "putain, ça fait du bien, j'avais envie de lui coller une baffe moi aussi ?". Entendu ce matin par exemple à une machine à café... Envie de vite tourner les talons. Que dire de ça ?
C'est bien, c'est sympa, c'est rigolo. En plus Berlusconi et Sarkozy ils ont des sales de gueule de droite, on a envie de les frapper, c'est logique... Mais prenons le problème dans l'autre sens : quelle serait la réaction de ceux qui auraient bien voulu en mettre une à Berlusconi si l'autre en face soupirait un "pétard, je mettrais bien une claque à la Royal ou un coup de boule à la Aurby ou au Delanoé...". Ne recevrions nous pas (à juste titre d'ailleurs) des accusations aussi violentes que macho, facho, ou je ne sais quoi témoignant de cette indignation franche et sincère ?

Finalement, une simple question... Un coup de poing dans le nez de quelqu'un dont on ne partage pas les opinions politiques est il moins grave pour certains qu'une coup de tête à quelqu'un qu'on soutient ? Et peut on légitimement appeler à combattre la violence et l'intolérance en admettant soit même manquer farouchement de cet humaniste que l'on demande à autrui ?

J'espère lire chez certains, notamment proche de l'Italie, des billets condamnant ce qui s'est passé. Car on ne peut pas combattre la violence par la violence.
Je dis ça en assumant ma sensibilité. Fidel Castro ne m'est pas plus sympathique que Pinochet, et la violence de gauche aussi innaceptable que l'intolérance de droite...
Et je pense que si toutes les personnes dont la politique est contestée devait avoir son nez cassé, il y aurait la queue dans les hopitaux... Et non, ce n'est jamais une victoire des démocrates de voir quelqu'un issu des urnes se faire violenter.

Sinon, il fait froid. Et j'en ai déjà marre de cette semaine... Elle sera longue...

(quelques billets sur lesquels je me suis exprimés. De copines et copains dont je ne partage pas forcément la position, mais que j'aime beaucoup et avec qui c'est chouette de discuter... CC, Romain et Peuples)

dimanche 13 septembre 2009

Fête de l'Huma... Des images que je trouve insupportables...

Je ne supporte pas cette intolérance. Tu es de droite ? Tu te feras siffler et insulter par la gauche. On te jettera des pots de yaourts dessus. Par ceux là même qui se drapent dans les beaux habits de la tolérance en demandant la démission d'Hortefeux...

Je n'en dirais pas plus : à droite personne n'est mieux. Et j'imagine que si les "jeunes pop' " organisaient quelque chose de similaire, Strauss Kahn, Royal, Aubry ou Cohn-Bendit en prendraient les dents...

J'ai toujours détesté les leçons de morale. Et ce qui se considèrent les as de la tolérance en parole, avec des actes d'un sectarisme insupportable. Je crois que je déteste encore plus cette vision sectaire et dangereuse de la politique. Je ne suis pas fan de la politique menée par Sarkozy. Mais je crois que je la préfère encore à ces démonstrations hautement intolérantes et non républicaines que les médias ont montré de la fête de l'Huma.
Tout en sachant que je ne suis pas dupe : c'était mieux de montrer un pot de yaourts et des sifflets que de montrer les débats et échanges d'idées. C'est dommage, c'était peut être ce que je voulais voir...

Pas la pêche ce soir. Ces images de deux France qui s'affrontent et se combattent m'afflige encore plus. Ce n'est pas de parti de combats dont je rêve, mais de rassembleurs. Nous ne les avons pas... C'est dommage...