Si tout va bien, je serai demain, à cette heure là, dans un
train qui m’amènera d’Avignon à la gare de Roissy TGV. Sans doute trouverais un
taxi qui voudra bien me transporter à un hôtel que j’ai réservé au Bourget (les
hôtels dans l’aérogare de Roissy sont affreusement chers, et mon boulot veut
bien me rembourser mon taxi mais pas une chambre à 250 euros).
Si tout va bien, samedi à 7 heures du matin, je m’envolerai
pour Moscou. Une escale avant de reprendre un autre avion qui m’amènera à
Samara, à un peu plus de 1000 km de la capitale russe. Rolland Courbis est venu
entrainer le club local pendant 6 mois, à Samara… Puis quelqu’un viendra me
chercher, pour m’amener dans ce qui sera mon lieu de villégiature (entre Kazan
et Samara) pendant une semaine. Jusqu’au samedi suivant.
Pour l’instant mon premier déplacement professionnel d’envergure.
Une semaine (dimanche inclus) dans un pays étranger où je risque d’être
franchement dépaysé. Je serai avec deux personnes de mon travail que je ne
connais que très peu. Et c’est tout. Pour faire des conférences, des visites,
dans le cadre d’échanges internationaux.
Pour moi, c’est un honneur et une chance d’en être. C’est
aussi un stress énorme.
Au moment où j’écris ce billet, j’ai une grosse boule dans
le ventre. Le nier serait idiot. Je suis partagé entre une angoisse terrifiante
et une excitation réelle. Partagé entre la tristesse de quitter Falconette et
bébé Faucon pendant plus d’une semaine, et le bonheur d’aller dans un pays que
j’ai toujours rêvé de visiter. Partagé entre la peur de l’inconnu et la joie de
vivre une expérience qui sera vachement sympa et enrichissante.
Mais quoiqu’il en soit, la boule est là. Elle est forte,
tenace. Elle fait que, franchement, je dors plutôt mal depuis ce weekend. Et qu’aujourd’hui,
j’ai vraiment envie d’y être. Quand l’avion se sera posé à Samara (j’ai
toujours la trouille en avion, provincial rural que je suis…), ça ira déjà mieux...
J’ignore ce que je ferai dimanche. Mon iPad est plein de jeu
(dont un Final Fantasy). Le tas de livres est prêt. Et le PC du boulot que je
récupère est
joliment préparé. Il reste cette inconnu de la clef 3G qui ne marche pas (problème de VPN), et de savoir si je trouverai un peu de Wifi là où je vais. Sinon, je me contenterai des animés, des documentaires, et tout ce qu’il me faudra
pour ne pas (trop) m’ennuyer. J’ai même récupéré un téléphone au boulot pour
pouvoir dire à Falconette que c’est bon, je suis bien arrivé…
Après, la semaine se passera comme elle se passera. Tous mes
copains de travail, dont quelques uns ont participé à ces échanges
internationaux, m’ont exhorté à faire attention à la vodka. J’espère qu’il y
aura de la bière… Mes présentations se feront en français, avec traduction
simultanée. J’espère être à la hauteur…
Et puis bon, une semaine c’est sans doute long, mais c’est surtout très court. J’imagine
déjà le soulagement lorsque l’avion atterrira sur le tarmac de Marseille, et
lorsque je retrouverai Falconette et bébé sur le parking de Marignane. J’aurais
des choses à lui raconter, des photos à lui montrer. Sans doute aurons nous un
peu de vodka à boire le soir. C’est dans 10 jours.
Entre temps, il y aura donc ce voyage professionnel à 4500
km d’ici. Un programme que je ne connais pas. Je ne maitriserai rien :
pris en charge du moment où j’arriverai à Samara, jusqu’au moment où je
partirai.
J’espère que j’aurais l’occasion de poster quelques
nouvelles sur mon blog. Cela voudra dire que je vais bien, et qu’en plus j’ai
de la connexion internet. Cela me ravirait.
Sur le reste, il me reste deux détails qui ont une grosse importance quand même. Puisque le visa, je l'ai eu il y a moins d'une heure... C'est donc, premièrement, ce problème de clef 3G à tenter de résoudre...
Puis finir de préparer ma valise. Et mettre dans mon iPad un
dictionnaire franco-russe, avec au moins les mots « évidents » pour
aller dans un nouveau pays… Ne rien oublier.
J’espère que tout se passera bien. Et que je pourrais vous
faire quelques signes de là bas… La périple commencera demain soir, par une
soirée (que j’imagine mortifère) à l’hôtel au Bourget. Et puis après ça sera l’aventure…
Une belle aventure… En tous cas je l'espère...