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lundi 11 novembre 2013

Autant se taire et aller marcher

Il faudra que je prenne quelques instants pour me poser, et essayer d'écrire ici pourquoi ce ras le bol d'écrire sur la politique, sur l'actualité, sur ce que je ressentais. Pourquoi cette envie de partir loin de la blogosphère et du net. Pourquoi ce besoin de décrocher. 
Pas totalement, parce que je suis encore un peu présent, et parce que je m'informe sur ce qui se passe dans le monde, et que je passe toujours un peu de temps sur quelques blogs, surtout ceux des gens que j'aime bien. Mais suffisamment pour me sentir détaché. Et finalement aller bien (merci pour moi).

Il n'empêche. En ce moment, tous les jours l'actualité me montre qu'il est en effet préférable de s'en tenir loin. Que la vraie vie, celle loin des querelles militantes de base et de cette intolérance toujours plus croissante du net, est suffisante pour apporter son lot de soupirs et de moments pénibles. Pas la peine d'en rajouter, de s'en rajouter, dans ce qui était il y a quelques temps un espace de plaisir.
Et qui aujourd'hui ne l'est plus.
J'étais ce matin aux cérémonies du 11 Novembre de mon village. Le dernier du maire de mon village. J'ai pensé aussi que c'était le dernier de celui de mon village d'en face, un petit pincement au coeur... Il faisait froid, un vent de dingue. 

En parlant de dingue, à midi, les informations me racontaient ces gens qui sifflaient le Président aujourd'hui, un jour de commémoration. France apaisée et réunie, décidément... Qui ne sait même plus ce qu'est le respect et le temps du recueillement. Toujours être dans un affrontement bête, et qui au final sera stérile puisqu'il écœure tout le monde... Y compris les gens qui pensent que le pays est très mal et très dangereusement gouverné...


Dingue, le mot est par contre extrêmement faible pour exprimer ce que je ressens à l'écoute du drame de Chateaurenard. Chateaurenard, c'est à 20 bornes de chez moi. C'est le village où petit j'accompagnais mon papy au marché régional de ce village. Ce même marché équipé aujourd'hui d'un portique écotaxe, autres temps autres mœurs...
J'ai une immense pensée pour ce député maire et ses conseillers municipaux agressés et poignardés par un fou. Le petit élu local que je suis aurait pu être à leur place, si ce vent de folie soufflait jusqu'à chez moi.

Vent de folie, nous y sommes. Le pays est devenu fou. Et le pire est que je suis convaincu que l'on peut encore aller plus bas, aller plus au fond...
Alors autant se taire et aller marcher. Je recycle encore quelques paysages de ma marche de samedi. Elle était chouette. Il faisait un temps superbe, un soleil extraordinaire. Ces chemins m'apaisent. Ces paysages de vignes et de pierres blanches aussi. Je ne parle pas des odeurs de garrigue qui demeurent, même en automne avancé.

Autant se taire et aller marcher. La France ne s'en portera pas plus mal de mon silence... Mais elle va mal, bien mal.
(il faudra que je comprenne aussi comment marchent les polices sur les billets Blogger... Sur l'Ipad j'ai une police de caractère, sur le PC une autre... Et c'est un bordel monstre de trouver quelque chose de cohérent...
Enfin, on verra un autre jour)