Je regarde avec ce toujours même effarement ces manifestations de la gauche de la gauche contre "l'austérité". J'ai toujours ces mêmes sentiments assez peu affectueux à leur égard, mais bon... Ces gens là sont incapables de gagner une élection : heureusement qu'il leur reste la rue.
Et ils ne sont pas beaucoup : ils monopolisent l'attention des médias (à défaut de ceux
qui défendent justement Fesseinheim), mais ne sont pas bien dangereux. Même s'ils font froid dans le dos, à l'instar de quelques uns de leurs pires militants, qui déversent une idéologie qui peut être inquiétante.
Je regardais les chaines informations. Et je voyais donc ces marcheurs avec le sigle 'CGT' tout rouge sur leur poitrine (quand ce n'était pas PC ou FG). Certains se considéraient "en résistance". Des résistants...
Comme ces grands penseurs qui, sous Sarkozy, se voyaient en résistants. Jean Moulin faisait des tours dans sa tombe, mais il n'avait encore rien vu... Il y a quelques temps, certains opposants à Hollande faisaient le tour des blogs et de la rue, qu'ils avaient piqué aux grands philosophes de la gauche de la gauche. Ils étaient eux aussi "en résistance".
Droite de la droite et
gauche de la gauche main dans la main pour user du même vocabulaire, et piétiner un peu plus la mémoire de ceux qui furent des vrais résistants...
Je voyais hier soir des images consternantes à Marseille. Election du maire FN d'un des secteurs. Et des
tolérants de gauche qui venaient perturber une cérémonie d'investiture républicaine. Certes, le maire qui se drapait de l'écharpe tricolore portait les couleurs du Front National. Et alors ? Ceux sont eux, ces militants de la gauche de la gauche, qui ont hautement contribué à le faire élire
(et qui l'ont conforté hier soir avec leur attitude intolérable). Peut être sont ce les mêmes qui ont soutenu des candidats de la gauche de la gauche, dont l'attitude me parait aussi peu républicaine que ceux qu'ils prétendent combattre.
Ces Front de Gauche ou National sont deux faces d'une même pièce. Ceux sont les mêmes. Mais ils jouent la comédie en prétendant se combattre. Quelle tristesse...
Aujourd'hui, je voyais dans mon poste de télévision cette gauche de la gauche qui a contribué à ce que le FN gagne Hénin-Beaumont ou bien d'autres villes. Grâce à Mélenchon, grâce à des attitudes détestables dans certains endroits. Aujourd'hui, je voyais ceux qui ont contribué à faire fermer des entreprises.
La CGT (et ses collègues extrémistes de gauche) est responsable de la destruction de milliers d'emplois en France, et particulièrement en Provence. Et elle continue son travail de destruction, à Gardanne, aux ports de Marseille, et ailleurs.
Aujourd'hui, je me disais que le Front Républicain sera sans doute prochainement contre ces gens là. Qui ont porté la candidature d'un
Mélenchon insultant, intolérant et
outrancier, qui s'est révélé être un véritable danger contre la République. Je me rassure en me disant que ces gens là n'arriveront jamais au pouvoir autrement qu'en instrumentalisant la rue et en utilisant la violence. Mais ils m'inquiètent néanmoins : ils font peser une ambiance délétère et insupportable dans notre République malade.
J'ai toujours considéré François Hollande et le Parti Socialiste d'Harlem Désir ou Ségolène Royal comme une mauvaise solution. Mais même si je préférerais qu'une droite libérale républicaine soit aujourd'hui au pouvoir, je les préférerai toujours aux intolérants qui prétendent parler au nom d'un peuple qui les renie.
Et aujourd'hui voir Manuel Valls insulté par ces gens là me le rend vraiment sympathique...
Aujourd'hui, je suis malade. Ce n'est pas la faute à Mélenchon et ses copains : la période est difficile, et j'ai du mal à supporter ce début de printemps. Aujourd'hui, je me dis que plutôt que de résister et de manifester, on peut aussi s'engager. On peut entreprendre.
Mais faire, c'est plus simple que de résister. Et cette gauche de la gauche en est incapable...