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jeudi 16 juin 2022

Merci Julien Aubert @julienaubert84

Oui le titre est nul. Mais Julien Aubert n'était qu'un simple député. Pour moi, c'était un ami, un gars qui me poussait à réfléchir, un soutien. Un homme loyal, qui ne comptait pas ses heures. Et qui avait une attention incroyable pour ses amis et ses soutiens.
Il a crée une famille, Oser la France. Dont je suis fier d'en être. 

David Desgouilles est un compagnon aussi. Il écrit sur Marianne (un chouette journal républicain) et il a écrit un super billet. "La voix de Julien Aubert doit être entendue car elle le vaut bien". 

Il n'y a pas que la voix Julien. L'homme est fantastique. Mais tu l'as rencontré David, et ton billet est magnifique. Et merci de m'autoriser à le publier. 
J'avoue que j'ai honte de le tutoyer Julien, et d'avoir dit "du Vaucluse". Mais l'homme est humain, loyal. Travailleur et exigeant, envers lui même, mais il est bienveillant vis à vis de gens qui ne sont pas des avions de chasse comme lui. C'est un mec super.
Je lui dois beaucoup. Des proches lui doivent beaucoup aussi, et je sais qu'ils se sont déplacés pour lui. Ce n'a pas été suffisant. 

Après je n'écris pas une nécrologie. Julien a raison : en politique nous ne sommes jamais mort. Par contre merci, pour tout. Et pour la suite. Que j'espère écrire avec toi, si tu me veux bien Julien. 

Merci David pour ton billet magnifique.

« Cher Julien Aubert,


Dimanche, les électeurs de la cinquième circonscription de Vaucluse (C’est vous qui m’avez appris qu’il fallait dire de Vaucluse et non du Vaucluse) vous ont signifié votre congé, dix ans après vous avoir fait confiance pour la première fois. Un chroniqueur politique a des amitiés, et il dispose d’une liberté dont ne peut user un journaliste stricto sensu : il peut les assumer publiquement. Je n’ai pas à en rougir d’ailleurs. Tout cela remonte à ce que toute la presse française ou presque avait dénoncé comme une insolence de votre part. Vous aviez osé respecter les préceptes de l’Académie française en vous adressant à Madame le président. Dame Mazetier, qui présidait ce jour-là la séance dans l’hémicycle, vous avait alors réprimandé comme un élève de sixième.

Pour vous sanctionner, les services de la présidence de l’Assemblée nationale étaient alors allés chercher un article du règlement qui ne concernait pourtant pas l’expression des parlementaires mais les rédacteurs du compte rendu de séance. Dans les colonnes de Causeur et du Figaro, j’avais alors dénoncé le déni de justice, et Natacha Polony l’avait relayé dans sa revue de presse sur Europe 1. Voilà comment est née cette amitié. À l’époque, vous pensiez même saisir la CEDH [Cour européenne des droits de l'homme], dans un recours qui aurait bien pu aboutir puisque cette Cour censure toujours les sanctions non susceptibles d’appel, ce qui est le cas à l’Assemblée nationale. Je vous avais fait remarquer que faire condamner le Parlement de votre pays par un tribunal supranational aurait pu brouiller votre image souverainiste. Vous m’avez entendu. C’est bien.

Nous nous sommes toujours vouvoyés. Il me semble que c’est à votre initiative et que cela doit être en raison de mon aînesse. Contrairement à ce que pensent Dame Mazetier et ses perroquets, vous êtes finalement un garçon bien élevé. Certes, vous ne résistez pas toujours à un bon mot, qui pourrait vous créer quelques rancunes. Je serais mal placé pour vous faire la leçon sur le sujet. Cher Julien Aubert, vous pouvez vous enorgueillir d’un exploit. Vous êtes le seul à m’avoir presque convaincu de replonger dans le bain politique, de laisser mes chroniques pour m’y remettre vraiment. En 2019, j’avais d’ailleurs mis ces collaborations éditoriales entre parenthèses pour vous conseiller alors que vous étiez candidat à la présidence de LR.

INJUSTICE

Et si vous aviez été élu, j’aurais pu accepter de reprendre ma carte et me mettre à votre service, et surtout celui de nos idées communes. Je venais d’envoyer mon solde de tout compte en librairie avec Leurs guerres perdues, ce roman des désillusions souverainistes que vous avez avalé tout cru dans un TGV Paris-Avignon. Mais plutôt que vous, qui proposiez de renverser la table et recréer ce RPR patriote et social cher à Philippe Séguin et Charles Pasqua, les adhérents de LR ont préféré le bon docteur Jacob et sa piqûre de morphine. Renverser la table est toujours risqué et nous en étions conscients. Peut-être même que la mort serait aussi au rendez-vous, en étant de surcroît moins douce. Pour autant, elle aurait été moins grotesque.

Ce parti, depuis des années, allait dans le mur. Vous avez tenté de corriger la trajectoire, et dimanche, c’est vous qui avez pris ledit mur. Injustice. Vous et moi regarderons les résultats la semaine prochaine, et observerons que parmi les plus hostiles à votre entreprise de 2019, il en est qui seront élus sous la bannière du président de la République. Ceux-là mêmes qui vous reprochaient d’avoir mené la bataille contre la privatisation des aéroports de Paris, et allaient même jusqu’à trouver dans ce combat une des raisons du faible score de la liste LR aux élections européennes. Je me souviens que vous avez été l’un des premiers, c’était un dimanche après-midi, à signer la première pétition initiée par mes amis Coralie Delaume et David Cayla. Ensuite est venu le temps de la procédure parlementaire pour enclencher un référendum, où vous avez été à la manœuvre. Vous afficher avec François Ruffin ne vous faisait pas honte, comme Séguin n’avait pas honte de s’afficher avec Jean-Pierre Chevènement ou Georges Hage.


Séguin, justement. En 1988, il avait failli perdre sa circonscription d’Épinal, à quelques voix près. Quel destin aurait-il eu s’il avait disparu de l’Assemblée nationale ? Peut-être qu’il aurait quitté définitivement la scène politique. Ou peut-être bien qu’il aurait trouvé là les ressources pour trouver une destinée plus grande encore. C’est tout le mal que je vous souhaite. Finalement, faut-il regretter de ne pas revenir dans une maison qui s’apprête à accueillir Aymeric Caron et Sandrine Rousseau ? Vous avez créé un petit mouvement « Oser la France », qui auditionne, réfléchit et publie. Cette aventure ne doit pas cesser à cause des vicissitudes des élections législatives post-quinquennat. La voix de Julien Aubert doit encore être entendue car elle le vaut bien.


Un dernier mot encore. En septembre dernier, devant un parterre de candidats à l’investiture LR, du côté de Lourmarin, vous avez rendu hommage à mon amie l’intellectuelle souverainiste Coralie Delaume, bien connue des lecteurs de Marianne, décédée quelques mois plus tôt. J’avais alors imaginé la franche rigolade qui avait dû animer Coralie depuis son nuage, à voir un député courageux et malicieux, rappeler son souvenir devant le commissaire européen Michel Barnier. Pour tout ça, cher Julien, merci, et surtout : à bientôt ! »

mardi 14 juin 2022

Etat des lieux mi Juin

J’aurais beaucoup écrit ces dernières semaines. Pas pour moi mais pour d’autres. J’ai délaissé mon blog, pourtant j’ai écrit (ou contribué à l’écriture car c’était une aventure collective) des textes que je trouve super. Soutenir quelqu’un sur une campagne législative, même si je vais être tranquille pour cette semaine car élimination au deuxième tour, est une aventure intéressante.

Je remercie Nicolas d’avoir mis en avant un texte projet surle nucléaire sur lequel je me suis beaucoup investi. Sur d’autres sujets comme l’éducation, la santé, le patrimoine, je me suis régalé. J’ai travaillé avec des plumes qui m’ont obligé aussi à repenser certaines choses, à non pas changer ce je pense, mais comment je le pense.


Sur la sécurité par exemple : je me suis rendu compte que la position de LR, quand on va dans le fond du sujet, n’est pas cette caricature qui fait que certains ont préférer fuir vers la victoire (LREM) sur des motifs fallacieux. Au risque de tuer la droite républicaine : la région PACA est une morne plaine où j’ai perdu un ami député (j’ai quand même gardé l’ami qui va bien). J’en veux à Renaud Muselier, à Hubert Falco, à Martine Vassal, à Christian Estrosi, parce qu’ils ne sont pas partis pour des « idéaux », mais parce que des places étaient à garder. C’est plutôt moche mais c’est parmi les côtés laids de la politique.

Puisqu’on est entre nous, je vous confirme que la vie n’est qu’un cycle. J’en voulais jeune à Sarkozy d’avoir trahi et Pasqua, et Chirac, et les français qui ont voté pour lui en revenant sur le référendum européen. D’ailleurs pendant les belles années de ce blog, je ne l’ai pas épargné Sarkozy. Je lui en veux d’avoir tué « son » parti, « sa » famille. L’histoire le jugera. Le gaulliste que je suis le mettra derrière son prédécesseur, pourtant pas avare de conneries, et son successeur, pas avare de connerie non plus et pas de mon camp, mais grandement à la hauteur pendant les attentats.

 

J’ai commencé par de la politique. Je continue à me demandant si j’ai envie de continuer à écrire sur ce blog. Cette année, une production lamentable. 6 billets en Mai, c’est vraiment peu. Et pourtant en Mars j’en ai écrit que 5. Pourtant, vu mon état de santé et de fatigue (j’avais fait ce joli malaise cardiaque qui m’a fait découvrir un nouveau service médical…), j’aurais pu écrire. Mais non, la grotte…

 

Moralement je vais mieux. C’est pas moi qui le dit mais mon médecin d’enfance qui hier m’a trouvé de meilleures couleurs. Bon, quand je vois ma N+2, qui me demande à chaque fois que je la vois « tu pars quand ? » (oui c’est pénible et lourd), je suis pas très en forme. Mais cette « pause politique », même si je savais qu’elle ne mènerait pas à la victoire et qu’elle était quand même épuisante, m’aura fait du bien.

Physiquement, ça va. Bon, la « plume caniculaire » (plume… notre gouvernement est fantastique…) rend tout effort épuisant. Mais c’est le jeu. Je n’irai pas courir après 9 heures (mais le cardio m’a dit de faire gaffe).

 

Reste le boulot. J’aurais à écrire sur le boulot. Cette année aura été une anus horribilis. La mort de Galia et de ma tortue auront été des épisodes supplémentaires. Je me dis qu’on arrive bientôt à la moitié de l’année (qui a commencé le 1/1 par un Covid assez carabiné, moi le vacciné). La descente sera peut-être plus douce ?

ON verra ce qu’il adviendra. A la rituelle « après la pluie le beau temps », je préfère le réalisme de Montaigne "Un bien ne succède pas forcément à un mal, un mal encore pire peut lui succéder"

 

Il se trouve que la période politique actuelle prouve qu’en effet le pire n’est jamais pleinement atteint. Corbière et Obono élus au premier tour, si c’est pas une preuve qu’on peut toujours faire pire…

vendredi 6 mai 2022

On n'y peut rien (mais librement)

Je finissais mes études quand JJ Goldman avait sorti son dernier album, "chansons avec les pieds".  On y peut rien est une chanson sur l'amour.

L'amour, je l'ai connu. Mon foyer en est l'exemple type. Il propose des pates aux thons ou du riz au dés de jambons.

On y peut rien quand on tombe sur un ami qui est un modèle. On n'y peut rien quand on a une personne que l'on imagine député et chef politique du coin.

On y peut rien, mais on est libre. Et c'est ça qui est beau : nous sommes trop intelligents pour être des moutons.

Le Rhône sépare Julien Aubert et Blandine Arnaud. Vous méritez qu'on se donne pour vous : vu ce que vous nous avez rendu. Merci. 


mercredi 12 janvier 2022

Si un sondage a le pouvoir de faire oublier une seconde la douleur...

Que mes amis me pardonnent le titre... J'ai une chanson de Florent Pagny dans la tête. Je ne vais pas m'embêter, quand j'ai des gens brillants qui sont des copains qui écrivent très bien, je relaie. Julien Aubert a écrit un texte que j'approuve à 100%

J'étais parti pour écrire un texte sur la trahison (dans la vie, en politique...), mais j'ai repris le boulot aujourd'hui. J'ai envie de positif. Et un sondage qui donne l'espoir de battre Emmanuel Macron me fait du bien. 
Je relaie le très bon message de mon ami Julien Aubert. 

Julien Aubert sur son Facebook
Si l’on est d’accord sur le fait qu’Emmanuel Macron a été un président diviseur, non pas par accident mais volontairement, de manière à garantir sa réélection face à un champ politique fragmenté, alors la question est : qui peut incarner l’alternance en 2022, qui peut avoir une chance de balayer le président actuel ?  
Ce matin, un sondage - qui ne reste qu’un sondage bien entendu - pour la première fois nous donne une chance d’espérer que cette alternance ait lieu. Une petite chance. Mais une chance quand même. 
Je n’ai pas oublié le recul de Notre-Dame-des-Landes, l’Elysée transformé en boîte de nuit, les doux propos adressés à l’ex-braqueur, l’impunité Benalla et les coffre-forts qui disparaissent la nuit, l’entêtement sur la fiscalité écologique, la farce des cahiers de doléance, la vente d’Alstom, le sacrifice de Fessenheim pour faire plaisir aux écologistes, les attaques contre les traditions locales, la mise au pas du Parlement, les nominations socialistes dans toutes les juridictions, la suppression démagogique de l’ENA, les affaires touchant tous les bons apôtres de la République exemplaire et leur mise en cocon, la distinction essentiels/non essentiels, le formulaire kafkaien pour sortir acheter du pain. 
Je n’ai pas pardonné les propos sur la culture nationale, sur la colonisation, le mépris des gens qui ne sont rien et des sous-citoyens, la répression des gilets jaunes assimilés aux black-blocks, le mensonge sur les masques, l’instrumentalisation du drame des harkis, la reconnaissance des violences policières et le lâchage des préfets et policiers, la perte du savoir faire sur une partie de la technologie nucléaire, la tentative de fusionner Veolia et Suez pour nourrir les banquiers d’affaires, la tentation de démembrer EDF, la privation de la liberté de pratiquer son culte, l’augmentation massive de la taxe foncière pour compenser la taxe d’habitation.  
Et je dis : stop ou encore ?

 Je rajoute une réponse de Julien à un contradicteur qui lui lance "l'alternance c'est Valérie Pécresse, tu veux nous faire croire ça ?" et la réponse de Julien, qui a toujours été fidèle à sa famille politique, à ses idées, à ses valeurs. 

vous savez ce que vous avez. Même en prenant comme postulat que vous ayez raison, tentez. Soit vous avez raison, et vous aurez le même resultat que si vous aviez voté pour qqun d’autre (puisque cela revient à réélire Macron), soit vous avez tort et vous aurez l’alternance. C’est mon pari.

C'est aussi le mien. Mais j'avais dit que serai loyal avec mon parti politique et avec le résultat des urnes.